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Posts Tagged ‘daphné collignon’

« Il y avait peut-être une place pour moi dans ce monde, après tout. Une place où je ne serais ni étrange ni égoïste, où je ne serais une déception pour personne. Qui pourrait être déçu par une femme qui découvrirait tant de merveilles scientifiques ? Ma mère, sans doute. Mais je ne voulais pas y penser.

Eté 1899, comté de Caldwell, au Texas. Calpurnia Virginia Tate (Callie V.) a 12 ans et a trois frères ainés et trois frères cadets : Harry 17 ans, Sam Houston 14 ans, Lamar 13 ans, Travis 10 ans, Sul Ross 8 ans et Jim Boure 3 ans.

Seule fille de la fratrie, elle subit la sévérité de sa mère qui entend bien en faire une future femme d’intérieur accomplie alors que Callie ne rêve que d’être dehors, son père dirige la fabrique de coton de Fentress.

Tout en développant son esprit scientifique, Calpurnia Tate, onze ans, continue de partager avec son grand-père les enthousiasmes et les doutes quant à ses découvertes. Elle affirme sa personnalité au milieu de ses six frères et se confronte aux difficultés d’être une jeune fille à l’aube du XXe siècle. Apprendre la cuisine, la couture et les bonnes manières, comme il se doit, ou se laisser porter par sa curiosité insatiable ? Et si elle ne voulait pas faire son entrée dans le monde comme toutes les jeunes filles de son âge ? Et si la science pouvait ouvrir un chemin vers la liberté ?

Calpurnia est l’adaptation éponyme du roman d’apprentissage signé Jacqueline Kelly. J’avais trouvé le roman charmant même si il y avait trop de longueurs à mon goût et cette adaptation très fidèle du roman n’a pas ce travers, j’ai donc passé un excellent moment avec cette bande dessinée qui reprend la trame du roman et qui fait la part belle à l’héroïne, sa découverte de la nature et à la belle relation qui l’unit à son grand-père.

Les planches de Daphne Collignon sont comme toujours superbes, ses dessins tout en rondeur sont un régal pour les yeux, sa maîtrise des couleurs (noir et blanc, sépia ou ocre) fait merveille et c’est un vrai plaisir que de parcourir les pages, de la première jusqu’à la dernière.

Les personnages sont très expressifs et les planches sont variées : tantôt sous forme de cases, tantôt sous forme de planches naturalistes, quant à la police de caractère façon écriture manuscrite, elle est très lisible et agréable à lire.

Comme le roman, l’adaptation aborde très intelligemment l’adolescence, la condition féminine et l’envie d’émancipation de son héroïne qui déteste jouer au piano, faire du crochet ou converser en français, entre autres choses, tout ce que sa mère considère comme essentielles à une jeune fille.

Il faut dire qu’à l’époque la science était un domaine réservé aux hommes et peu de femmes ont alors accès aux études supérieures mais Bon-Papa croit en elle et refuse que sa petite-fille si vive d’esprit, soit cantonnée aux tâches ménagères.

Un second volume tout aussi réussi que le précédent que je conseille à tous et plus particulièrement aux jeunes filles qui délaissent souvent les études scientifiques, Calpurnia, personnage très attachant, les fera peut-être changer d’avis !

Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres pour cette lecture pleine de charme !

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Calpurnia Tate a onze ans. Dans la chaleur de l’été, elle s’interroge sur le comportement des animaux autour d’elle. Elle étudie les sauterelles, les lucioles, les fourmis, les opossums. Aidée de son grand-père, un naturaliste elle note dans son carnet d’observation tout ce qu’elle voit et se pose mille questions. Pourquoi, les chiens ont-ils des sourcils ? Comment se fait-il que les grandes sauterelles soient jaunes, et les petites, vertes ? Nous sommes dans le comté de Caldwell, au Texas, en 1899. Tout en développant son esprit scientifique, Calpurnia partage avec son grand-père les enthousiasmes et les doutes de ses découvertes, elle affirme sa personnalité entre six frères et se confronte aux difficultés d’être une jeune fille à l’aube du XXe siècle. Apprendre la cuisine et les bonnes manières ou se laisser porter par sa curiosité insatiable ? Et si la science pouvait ouvrir un chemin vers la liberté ?

Eté 1899, comté de Caldwell, au Texas. Calpurnia Virginia Tate (Callie V.) a 12 ans et a trois frères ainés et trois frères cadets : Harry 17 ans, Sam Houston 14 ans, Lamar 13 ans, Travis 10 ans, Sul Ross 8 ans et Jim Boure 3 ans.

Seule fille de la fratrie, elle subit la sévérité de sa mère qui entend bien en faire une future femme d’intérieur accomplie alors que Callie ne rêve que d’être dehors. Son père est rarement là et dirige la fabrique de coton de Fentress.

Elle vit donc dans une famille on ne peut plus traditionnelle et en côtoyant Bon-Papa, son grand-père, féru de science, de naturalisme et qui passe son temps dans son propre laboratoire, elle va ouvrir son esprit à d’autres horizons que celui de son foyer et surtout fonder l’espoir de pouvoir s’accomplir professionnellement, ce qui est très difficile en cette fin du 19è siècle.

Calpurnia est un joli roman apprentissage que j’ai lu au printemps, j’ai donc eu envie de découvrir si l’adaptation en bande dessinée était fidèle au roman éponyme, d’autant qu’elle est signée Daphné Collignon, une illustratrice talentueuse que j’aime beaucoup.

J’avais trouvé le roman charmant même si il y avait trop de longueurs à mon goût et cette adaptation fidèle au roman de Jacqueline Kelly n’a pas ce travers, j’ai donc passé un excellent moment avec cette bande dessinée qui reprend la trame du roman et qui fait la part belle à l’héroïne, sa découverte de la nature et à la belle relation qui l’unit à son grand-père.

Les planches de Daphne Collignon sont comme toujours superbes, ses dessins tout en rondeur sont un régal pour les yeux, sa maîtrise des couleurs (noir et blanc, sépia ou ocre) fait merveille et c’est un vrai plaisir que de parcourir les pages, de la première jusqu’à la dernière.

Les personnages sont très expressifs et les planches, variées : tantôt sous forme de cases, tantôt sous forme de planches naturalistes, quant à la police de caractère façon écriture manuscrite, elle est très lisible et agréable à lire.

Comme le roman, l’adaptation aborde très intelligemment l’adolescence, la condition féminine et l’envie d’émancipation de son héroïne qui déteste jouer au piano, faire du crochet ou converser en français, entre autres choses, tout ce que sa mère considère comme essentielles à une jeune fille.

Il faut dire qu’à l’époque la science était un domaine réservé aux hommes et peu de femmes ont alors accès aux études supérieures mais Bon-Papa croit en elle et refuse pour sa petite-fille vive d’esprit, qu’elle soit cantonnée aux tâches ménagères.

Une première partie qui donne envie de découvrir la seconde et dernière de ce diptyque consacrée à Calpurnia, une jeune fille très attachante que j’aurai le plaisir de retrouver dès la parution du deuxième volume.

Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres pour cette lecture pleine de charme !

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Paris, les années 1920. Proche de Gide ou Cocteau, la peintre Tamara de Lempicka est l’une des artistes les plus en vue de la capitale. Artiste sulfureuse, libertaire et ouvertement bisexuelle, elle passe ses soirées à s’encanailler dans les célèbres cabarets des années folles, en quête d’inspiration, d’acheteurs, de modèles ou d’amours d’un soir. Ces nuits d’excès lui valent de fréquentes disputes avec son mari Tadeusz qui lui reproche de ne pas s’occuper de leur fille Kizette. Mais Tamara entend bien faire comme elle le désire, d’autant que c est l’argent de ses tableaux qui fait vivre sa famille. Ainsi sont les femmes libres !

1920. Les soirées des Années Folles font courir le tout Paris dans les célèbres cabarets de la capitale où une foule bigarrée et chic s’amuse sans complexe ni tabou au soin des orchestres de jazz.

Tous les excès sont permis afin d’oublier les longues années de guerre. Paris fourmille d’aristocrates russes ayant fui la révolution bolchévique qui a mis à bas le Tsar Nicolas II.

Parmi eux, il y a une peintre qui va bientôt être portée aux nus : Tamara de Lempicka. La jeune femme ouvertement bisexuelle embrasse avec délice les plaisirs de la Bohème parisienne au grand dam de son mari Tadeusz qui lui reproche d’oublier sa famille et notamment leur fille Kizette.

Portraitiste de la jet-set d’alors, Tamara s’impose comme l’image de la femme libre, célébrant via ses tableaux pleins de sensualité affirmée, le désir d’émancipation des Garçonnes.

Retracer une partie de la vie de Tamara de Lempicka sous le biais d’un roman graphique, voici ce que nous proposent la scénariste Virginie Greiner et la dessinatrice Daphné Collignon dans Tamara de Lempicka Une femme moderne.

Personnage troublant, sulfureux et fascinant, Tamara de Lempicka nous plonge au cœur d’une époque qui vit à cent à l’heure, tombant dans tous les excès : les années folles ! Figure incontournable de la période Art Déco, amie d’André Gide, Jean Cocteau, Gabriele D’Annunzio et Nathalie Barney, elle fréquente les salons et les lieux qui comptent, réalisant les portraits des personnalités du moment.

Le scénario de Virginie Greiner nous conte avec talent l’ascension de Tamara de Lempicka et notamment sa rencontre avec Rafaëla, muse de son tableau le plus célèbre : La belle Rafaëla qu’elle peint en 1927.

Si elle était une portraitiste reconnue, elle excellait également dans les nus féminins. Son style néo-cubiste est reconnaissable entre tous et si sa production fut limitée, 150 tableaux de 1925 à 1935, elle occupe une place à part dans l’art du XXe siècle.

Les dessins signés Daphné Collignon sont une vraie valeur ajoutée à cette biographie graphique, ils servent à merveille l’histoire proposée par Virginie Greiner. Ils recréent l’ambiance de ces années 20 avec des teintes à dominantes de blanc, gris, jaune et sépia.

Une bande dessinée très réussie autant sur le fond que sur la forme qui a le mérite de mettre en lumière une femme méconnue du grand public que j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir. Car si je connaissais son nom et son tableau Jeune fille aux gants, je ne savais absolument rien de sa vie.

Cerise sur le gâteau : le dossier en fin d’ouvrage de Dimitri Joannidès qui apporte des précisions et des éclairages sur cette femme hors du commun.

Tamara de Lempicka Une femme moderne est une bonne entrée en matière pour se familiariser avec la personnalité et l’œuvre de cette peintre de l’Art déco emblématique des années folles, je vous la recommande si vous vous intéressez à cette période !

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Flora, la quarantaine, vient de divorcer avec pertes et fracas après 20 ans de mariage. Pour remonter la pente, elle peut compter sur le soutien de ses copines, Roxane (baba cool fan de jardinage), Léa (carreer woman infatigable) et aussi son vieux voisin, Vénérable. Comme ses amies, Flora voudrait trouver l’âme soeur, mais ce n’est pas si simple. Flora fait quelques rencontres prometteuses, mais une fois les premiers moments idylliques passés, ses amoureux s’évanouissent dans la nature… heart_2auteur-editeur-pagesflora-et-les-etoiles-filantes-van-den-heuvel-collignon

Flora est une quadra divorcée qui vit seule avec son fils adolescent Tommy à la campagne. Ses plus proches voisins sont un vieux monsieur qu’elle a surnommé Vénérable et son amie Roxane, divorcée et mère d’un ado elle aussi.

Chaque dimanche, elle passe d’ailleurs la journée autour d’un brunch avec Roxane et Léa, célibataire également. Ses deux copines la poussent à s’inscrire sur un site de rencontres pour trouver l’âme seule et rompre sa solitude. Flora se met donc en quête de l’oiseau rare…

Présentée comme une comédie romantique par ses auteure et illustratrice, Flora et les étoiles filantes fut pour moi, non pas une comédie romantique, mais surtout une déception.

Non seulement le scénario de Chantal Van Den Heuvel manque terriblement d’originalité (une divorcée de 40 ans cherchant l’amour sur internet) mais il accumule clichés et stéréotypes sur les célibataires de plus de 40 ans et surtout sur le fait d’être célibataire, comme si le fait de ne pas être en couple était une tare et qu’il valait mieux être mal accompagnée que seule.

L’héroïne Flora n’est pas attachante, sa quête d’un homme ne m’a pas touchée, ses relations avec son fils et ses amies à peine effleurées, tout ça manque de saveur et de relief, de profondeur en somme !

Ses proches sont stéréotypés au possible : entre la copine executive woman, la copine baba cool et le bourru au grand cœur, franchement tout ça sent le réchauffé.

Ensuite, les dessins de Daphné Collignon ne m’ont pas plu non plus : les couleurs sont assez sombres et seuls les personnages sont esquissés, les situations simplement suggérées, ce que je trouve dommage car l’histoire est censée se passer l’été à la campagne et les planches manquent clairement de chaleur et de soleil.

Vous l’aurez compris j’ai trouvé l’ensemble bien plat, heureusement quelques dialogues sont bien vus mais honnêtement, ce n’est pas la bd de l’année et elle ne restera pas dans mes annales !

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