Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge et du challenge 1 pavé par mois
Gill Paul est écossaise et auteure de titres de fiction et de non-fiction. Elle est spécialisée en histoire contemporaine. Ses personnages prennent vie dans la Russie révolutionnaire, à bord du Titanic, dans la Rome des années 1960… Traduits dans de nombreux pays, ses romans font le bonheur des fans de Lucinda Riley, de Kate Morton et de tous ceux qui aiment les grandes sagas mêlant passé et présent.
2016. Confrontée à l’infidélité de son mari, Kitty Fisher quitte Londres pour se réfugier dans le chalet de son arrière-grand-père, aux États-Unis. À l’abandon depuis plusieurs décennies, elle décide de le rénover et d’y passer l’été afin de faire le point sur sa vie.
Là, sur les rives du lac Akanabee, elle découvre que son ancêtre Dimitri était un écrivain reconnu et surtout, un magnifique bijou qui va lui permettre de révéler un secret de famille longtemps caché…
1914. La guerre fait rage entre les empires russes et allemands. La grande-duchesse Tatiana, fille du tsar Nicolas II, porte secours aux blessés dans un hôpital de Saint Petersbourg, prenant exemple sur sa mère la tsarine Alexandra et sa soeur aînée Olga.
C’est là qu’elle rencontre Dimitri, un officier de la cavalerie, issue de la petite noblesse de province. Mais la Russie est au bord de la rébellion, et la famille impériale, les Romanov, fait face à un futur tout aussi terrifiant qu’incertain.
Vous connaissez mon goût pour la Russie et pour le destin tragique des Romanov et chaque hiver, j’arrive dénicher un titre qui me permet de retrouver ces thématiques chères à mon coeur, et cette fois-ci j’ai jeté mon dévolu sur Des jours et des vies de Gill Paul.
Roman à double temporalité, vous savez que c’est un genre dont je suis friande, ce récit donne tour à tour la parole à Kitty dans la partie contemporaine et à Dimitri dans celle au passé.
Kitty, sous le choc de la découverte de la liaison de son mari, fuit Londres pour se réfugier dans le chalet de son ancêtre dont elle vient d’hériter, trente ans après sa mort. Elle ignore tout de cet arrière-grand-père avec qui sa famille avait coupé les ponts et va se découvrir bien des points communs avec lui et notamment son goût pour l’écriture et la littérature.
Je suis souvent déçue par ces parties au présent que je trouve moins intéressantes et qui m’ennuient parfois, ce ne fut pas le cas ici. Ce récit, à la fois d’enquête sur Dimitri et d’introspection sur la vie de Kitty est agréable à suivre de bout en bout.
Mais je dois avouer que la partie dans la Russie tsariste aux côtés de la famille impériale m’a littéralement passionnée. Il ne fait aucun doute que Gill Paul s’est très bien documentée sur cette période et son travail d’enquête pour coller au plus près de la réalité s’en ressent à la lecture.
Elle s’est d’ailleurs appuyé sur des faits réels car il semblerait que la love story entre Dimitri et Tatiana ait réellement eu lieu. Ils se sont bel et ben rencontrés pendant la guerre, les correspondances en font état et l’autrice part de ce postulat pour bâtir son intrigue et sa romance.
Le reste n’est bien sûr que pure fiction mais reste vraisemblable et, pour une fois, c’est Tatiana et non Anastasia qui tient la vedette et que l’on tente de sauver et franchement cela fait du bien. Il y a bien quelques petites choses qui m’ont chiffonnée et des développements qui arrivent trop tardivement pour me satisfaire totalement mais je n’ai pas boudé mon plaisir pendant 500 pages, et c’est bien là le principal.
Tatiana va-t-elle échapper à son destin ? Kitty est-elle la lointaine descendante du dernier tsar de toutes les Russies ? Il vous faudra lire Des jours et des vies pour le savoir.
Pour ma part, je ne peux que vous conseiller cette belle histoire d’amour, pleine de romantisme et de romanesque en pleine tourmente révolutionnaire.