Dix personnes apparemment sans point commun se retrouvent sur l’île du Nègre, invités par un mystérieux M. Owen, malheureusement absent. Un couple de domestiques, récemment engagé, veille au confort des invités. Sur une table du salon, dix statuettes de nègres. Dans les chambres, une comptine racontant l’élimination minutieuse de dix petits nègres. Après le premier repas, une voix mystérieuse s’élève dans la maison, reprochant à chacun un ou plusieurs crimes. Un des convives s’étrangle et meurt, comme la première victime de la comptine. Une statuette disparaît. Et les morts se succèdent, suivant le texte à la lettre. La psychose monte. Le coupable se cache-t-il dans l’île, parmi les convives ?
En matière de romans policiers, il n’y a pas à dire, il y a Dame Agatha et il y a les autres ! Une fois encore, la reine du crime signe ici une énigme magistrale qui laisse sans voix et qui nous perd jusqu’au dénouement final, pour le mois stupéfiant.
Dix personnes d’horizons très divers (un juge à la retraite, une vieille fille aigrie, une jeune femme professeur de gymnastique, un aventurier, un général à la retraite, un médecin, un amateur de vitesse automobile, un ancien policier et un couple de domestiques) sont invitées par lettre à se rendre sur la mystérieuse ile du Nègre qui fait la Une de la presse car personne ne sait à qui elle appartient et les rumeurs vont bon train. Ces dix personnes sont bien sûr conviées pour diverses raisons et par croient-elles autant d’interlocuteurs différents. Que nenni bien sûr, ils sont réunis dans la seule demeure de l’ile par M. A.N O’Nyme et lorsqu’ils s’en rendront compte, il sera trop tard pour s’enfuir car l’ile est totalement coupée du monde.
Tout le monde s’installe, prend possession de sa chambre et trouve au-dessus de son lit la comptine des Dix petits nègres, ce qui les intriguent plutôt. Dès le premier soir, pendant l’apéritif, chacune d’entre elles est accusée, via un disque enregistré, d’avoir commis un meurtre. Dix petites statuettes sont posées sur une console, un détail que certains d’entre eux remarquent.
A partir de là, les meurtres vont s’enchainer de façon strictement identique à la mort des dix petits nègres de la comptine et les dix statuettes disparaître une à une, à mesure que les crimes sont commis.
L’angoisse monte, le huis-clos se fait étouffant, chacun se soupçonne, se regarde, se méfie, à juste titre d’ailleurs puisque c’est forcément l’un d’eux qui est le meurtrier : nul ne peut s’échapper et nul ne peut débarquer sans être vu des hôtes de l’ile.
Les dix petits nègres est sans conteste l’un des chefs d’œuvre d’Agatha Christie, mais aussi l’un des chefs d’œuvre de la littérature policière, à lire absolument !
Lu dans le cadre des challenges La plume au féminin, God save the livre , Romans Cultes, Agatha Christie et Thurday Next Challenge