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Nicolas Carreau est journaliste à Europe 1. Chaque semaine, dans son émission « La voix est livre », il se rend chez une personnalité pour explorer avec elle sa bibliothèque.

Du plus petit au plus grand, par couleur, par auteur, par genre, par collection ? En bas les beaux-livres et les bandes dessinées, en haut les poches ?

Ceux qu’on a aimé d’un côté, ceux qu’on doit lire de l’autre et, bien mis en évidence, les ouvrages qu’il est de bon ton d’avoir mais que l’on n’ouvrira jamais ?

Faut-il garder ses livres d’enfance ? Comment cacher les « inavouables » au regard des autres ?

Chacun a sa façon de trier, de ranger ses livres, ou au contraire de les laisser en désordre. D’aucuns les disséminent partout chez eux quand d’autres les regroupent méthodiquement.

Avec Et vous, vous les rangez comment, vos livres ? Nicolas Carreau nous emmène découvrir les étagères de nombreuses personnalités issues du monde des lettres, de la culture et des médias qui l’ont accueilli chez elles. Le journaliste nous fait explorer ces objets intimes que sont leurs bibliothèques car elles révèlent beaucoup de nous.

Celles de David Abiker, Christophe Barbier, Philippe Besson, Enki Bilal, Patrick Brion, Isabelle Carré, Clémentine Célarié, Jeanne Cherhal, François de Closets, Costa-Gavras, Valérie Damidot, Dave, Vincent Delerm, Nathalie Dessay, Bruno Fuligni, Christophe Honoré, Jul, Douglas Kennedy, Michel-Edouard Leclerc, Olivier Marchal, Thierry Marx, François Morel, Patrick Pelloux, Patrick Poivre d’Arvor, Nathalie Rheims, Sanseverino, Anne Sinclair, MC Solaar, Bruno Solo, Philippe Tesson, Philippe Vandel, Jacques Weber, Bernard Werber et Ariel Wizman ressemblent à leurs propriétaires, même si elles réservent bien des surprises !

Cet ouvrage s’ouvre par une préface de François Morel dont on découvre aussi la bibliothèque et sur un avant-propos de Nicolas Carreau qui confie sa démarche et les difficultés qu’il a rencontré pour découvrir les personnalités des journalistes, chanteur.euse.s, act.eur.trice.s, écrivains. Beaucoup ont refusé de dévoiler les écrivain.e.s qu’ils aiment et leur intimité à travers les livres présents sur leurs étagères.

C’est vrai qu’une bibliothèque, c’est du ressort de l’intime même si comme moi, on les expose au regard des autres puisque j’en ai trois dans mon salon.

C’est un ouvrage agréable à lire, très vivant puisque ce sont des retranscriptions d’interviews et que ces conversations à bâtons rompus avec toutes ces personnalités donnent envie de découvrir des auteurs et des romans.

Et les miennes ? Je crois qu’elles me ressemblent aussi pas mal ! On y trouve tout ce que j’aime lire et par thématiques. J’ai en effet fait le choix de bibliothèques thématiques : ma pile à lire, à part, celle pour les romans jeunesse, celle consacrée aux romans policiers, celle où je glisse les documents, essais et biographies et plusieurs consacrées aux romans.

Mes livres, après avoir été rangés de façon chronologique : Antiquité, Moyen-Age, XVIè, XVIIè, XVIIIè, XIXè, XXè et XXIè siècles (une marotte qui me vient de mes études de lettres) sont désormais rangés par ordre alphabétique d’auteur et non par éditeurs sinon je ne m’y retrouverai jamais.

Il y règne donc un joyeux bazar puisque je mêle bibelots et bougies et que les grands formats et les poches se côtoient, je n’ai donc pas de bibliothèques instagrammables mais je les trouve plus vivantes ainsi !

Et vous, vous les rangez comment, vos livres ?

Un grand merci à Agnès Chalnot et à La librairie Vuibert pour cette découverte !

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Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois :

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C’est tout le passé des Parisiens qui se déroule au fil de nos pas jusqu’à nous projeter dans notre réalité d’aujourd’hui.

Tout a commencé rue Saint-Jacques. Puis, à chaque siècle, une nouvelle voie fondatrice a matérialisé le développement de la ville, s’éparpillant bientôt en un maillage de rues, carrefours et ruelles où le temps nous échappe dans un flot de souvenirs…

La chambre de François Villon à l’arrière de la Sorbonne, les marchandes d’oublies, Ravaillac qui attend le carrosse du bon roi Henri rue de la Ferronnerie, l’Elysée de la Pompadour, la cour des miracles, les fripes du Carreau du Temple, le marché du lendit, la taverne où fut arrêté Cartouche, des homosexuels brûlés vifs place de Grève, la prise de la Bastille, l’invention des champignons de Paris, du baba au rhum et des godillots !

Des mots naissent sur le trottoir : guillemet, argot, bistro, restaurant… Paris résonne des cris des petits métiers aujourd’hui disparus : chiffonniers, premiers marchands de lunettes, claqueurs de théâtre ou ramasseurs de mégots.

Après Métronome qui racontait l’histoire de France par l’entremise des stations de métro parisien, Lorànt Deutsch, fou de la capitale, s’attache à nous raconter mille anecdotes sur la formation de la ville mais aussi sur le quotidien des parisiens d’autrefois.

J’avais beaucoup aimé Métronome lu en 2012 et dont mon avis avait inauguré le blog il y a de cela près de six ans, il était donc temps que je lise Métronome 2 : Paris intime au fil de ses rues qui, une fois n’est pas coutume, fut acheté et lu dans la foulée.

Comme je vous le disais dans mon bilan de lecture de janvier, j’ai très envie en 2018 de renouer avec les ouvrages historiques qu’ils soient biographies, essais ou comme ici ouvrages de vulgarisation.

Lorànt Deutsch est très critiqué, je trouve pour ma part que ce comédien a un vrai talent de conteur et que ces deux ouvrages qui fourmillent d’anecdotes très intéressantes, sont très agréables à lire.

A la fois drôle, pertinent, intelligent, ce Métronome 2 se révèle être un guide de Paris plein d’intérêt. J’y ai appris une foule de choses sur l’histoire de la capitale et des parisiens et j’ai apprécié la construction de l’ouvrage.

Découpé en 21 chapitres qui reviennent sur différents quartiers de Paris et comment le village des parisii est devenu la première ville de France en dépit du désintérêt de la plupart des rois français qui se méfiaient souvent à juste titre de cette population toujours prompte à la révolte.

Bon point également pour les entêtes de chapitre illustrés et pour les encadrés qui proposent pour chaque chapitre le mot du quartier, le petit métier du coin et la légende des lieux, une vraie bonne idée.

Si vous vous intéressez à l’histoire de Paris et que vous souhaitez en apprendre davantage sur la capitale sans passer par un ouvrage d’historien, souvent plus ardu, laissez-vous tenter par Métronome 2 : Paris intime au fil de ses rues, vous apprendrez comme moi une foule de choses tout en vous amusant.

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Paris 1900. La ville « la plus coquine du monde » appartient aux cocottes. De Maxim’s au Moulin-Rouge, des salons littéraires bourgeois aux coulisses des Folies-Bergères, ces princesses des plaisirs règnent sur une cour d’admirateurs éperdus. Prêts à tout pour obtenir leurs faveurs, ne serait-ce que l’espace d’une nuit, les hommes les plus en vue les couvrent de bijoux, leur offrent de somptueuses villas aux quatre coins de l’Europe, se ruinent, se provoquent en duel, se suicident, dilapident leurs biens, leur honneur et leur vie.

Tandis que, sur les boulevards, La Goulue, Nini-Pattes-en-l’air ou Polaire – la plus belle des étoiles – font tourner la tête des bourgeois, les grandes cocottes trainent dans leur sillage les monarques de l’Europe entière, et tout ce que Paris compte d’hommes d’esprit, d’artistes, de politiciens ou de banquiers.

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Richard Balducci revient sur les courtisanes qui ont dominées la Belle-Epoque et tout le dernier tiers du 19è siècle. Plusieurs de ces noms sont d’ailleurs passés à la postérité et vous connaissez sans doute déjà la Belle Otéro, Liane de Pougy, Eve Lavallière, Cléo de Mérode, Yvette Guilbert, Cécile Sorel ou Emilienne d’Alençon. Des femmes qui ont voltigé de bras en bras, de lit en lit, insouciantes, impudiques et insatiables, qui ont ruiné des familles et causer les plus grands scandales. Leurs amants ? Des princes venus de toute l’Europe s’encanailler à Paris, des grandes familles, des industriels, etc.

Ces cocottes, aussi surnommées demi-castor, horizontales, dégrafées, suicideuses, Cythériennes ou ravageuses d’existence tarifaient leur compagnie à prix d’or, dans un Paris pris dans le tourbillon de la Belle Epoque. Je trouve pour ma part cette époque et ces femmes absolument fascinantes, et c’est ce qui m’a donné envie de lire ce livre.

L’auteur revient sur les débuts de Maxim’s et du Moulin-Rouge et toutes celles qui ont consumé leur existence en ce tout début de 20è siècle, car si elles ont poussé bien des hommes à la ruine voire au suicide, elles ont aussi fini à deux ou trois exceptions près, leur existence dans le dénuement le plus total, car ces dames nées dans la misère, menaient bon train sans penser aux lendemains.

Le livre est bien documenté mais un peu trop superficiel à mon goût, il aurait mieux valu que Richard Balducci s’attache à quelques-unes de ces Cocottes et en dresse un portrait, plutôt que cette succession, sans date ni chronologie, qui m’ont laissé dans le vague et donne à ce document un sentiment d’à peu près.

Je n’ai pas eu l’impression d’apprendre grand chose mais l’auteur m’a permis de croiser dans les salons ou les lieux emblématiques de l’époque des écrivains et des peintres qui me sont familiers : Verlaine, Jules Renard, Alphonse Allais, Toulouse-Lautrec, Suzanne Valadon entre autres.

Une sympathique plongée dans le Paris de 1900, facile à lire, mais qui souffre d’un manque de précisions et finalement de sérieux. Si vous recherchez une mise en bouche, il vous suffira, si vous êtes incollable sur cette époque, passez votre chemin ! Ces destins ont en tout cas inspirés bien des romanciers, en tête desquels Alexandra Dumas Fils et sa Dame aux camélias et Emile Zola et sa Nana.

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Lu dans le cadre du Challenge Paris

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