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Posts Tagged ‘et puis colette’

Anouk, trentenaire parisienne enfermée dans la routine, vient d’apprendre le décès de sa soeur. Pire, celle-ci l’a désignée tutrice de Colette, 7 ans, ceinture noire de maturité et de mélancolie. Alors que la jeune femme craint de se faire dévorer par cette responsabilité imprévue, la petite fille va bousculer toutes ses certitudes. Saura-t-elle être à la hauteur de cette nouvelle relation ?

Anouk est une parisienne d’une trentaine d’années qui s’ennuie ferme dans son job de bibliothécaire qui subit la tyrannie de sa chef. Célibataire, elle vit d’une façon on ne peut plus routinière lorsqu’elle reçoit un coup de fil d’une ancienne amie qui lui apprend le décès de sa sœur.

Lorsqu’elle revient dans le village de son enfance, elle fait la connaissance de Colette, sa nièce de 7 ans, que son père n’a jamais reconnu. Avec le décès de sa mère, sa famille ne compte plus qu’une seule personne : Anouk.

En se rendant chez le notaire, elle apprend que sa sœur lui confie Colette. Impossible pour Anouk qui fuit toute responsabilité de prendre en charge une petite fille, sa vie est à Paris, du moins le croit-elle…

Depuis sa parution en septembre Et puis Colette me faisait vraiment de l’œil, je me suis donc fait une session aussitôt acheté aussitôt lu car je n’avais vraiment pas envie de laisser cette bd croupir dans ma PAL et j’ai bien fait car j’ai passé un très bon moment avec ce titre.

Il faut dire que sur le papier il avait tout pour me plaire de part son sujet signé Sophie Henrionnet que j’avais découvert avec Tout (n’)est (pas du tout) sous contrôle et pour son illustratrice Mathou dont j’avais beaucoup aimé Tout plaquer et aller prendre un bain dont j’apprécie le travail d’une manière générale.

Dans cette bande dessinée feel good, Sophie Henrionnet nous propose une histoire extrêmement touchante et sans pathos, qui traite d’un sujet grave : le deuil. Anouk qui n’avait quasiment aucun contact avec sa sœur depuis le décès de leur père hérite donc d’une nièce dont elle doit assumer l’éducation.

Pour elle qui fuit toute attache, elle n’a pas d’homme dans sa vie et a souffert d’avoir du endosser le rôle d’une mère pour sa jeune sœur, ce deuil est vécu de plein fouet avec le regret de n’avoir pas renoué avec sa sœur et d’être passée à côté de sa nièce pendant si longtemps.

J’ai aimé le fait que cette BD ne s’appesantît pas sur le chagrin des deux protagonistes mais se concentre sur la relation naissante entre Anouk et la petite Colette, deux personnes qui vont apprendre à se connaître peu à peu. La petite Colette, très mature pour son âge, va apprivoiser sa tante et lui montrer que cette vie à deux pourrait marquer un nouveau départ pour Anouk.

Tout est dit, retracé, montré avec légèreté, lucidité, tendresse et beaucoup de douceur. Le récit alterne entre émotion et rires et j’ai pris beaucoup de plaisir à lire l’histoire de Colette et d’Anouk, je ne sais pas si Mathou et Sophie Henrionnet ont prévu une suite mais pour ma part j’aimerai beaucoup retrouver ces deux héroïnes dans un second tome.

Les dessins enfantins et hauts en couleurs de Mathou sont comme toujours très réussis et servent à merveille l’histoire, en égayant les moments tristes que traversent Anouk et Colette et mettent du baume au cœur.

Une bande dessinée sur les deuils et les relations familiales qui se lit avec grand plaisir et qui met en lumière les petits bonheurs de la vie, j’ai beaucoup aimé Et puis Colette même si, c’est mon seul bémol, l’histoire va trop vite à mon goût, j’aurai aimé un peu plus de développement.

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