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Posts Tagged ‘feel-good book’

Fabienne Blanchut, auteure d’albums illustrés et de romans jeunesse, scénariste, conceptrice d’émissions télé et consultante média, vit et travaille à Bruxelles depuis une quinzaine d’années. Elle est  bien connue des enfants et de leurs parents grâce à une production prolifique et à ses collections à succès parues chez Fleurus, Albin Michel, Hachette ou encore Auzou. Elle signe ici son premier roman pour adulte.

À 62 ans, Zabou s’apprête à célébrer son anniversaire. Pour l’occasion, tous ses proches sont réunis : Michel, son mari passionné (essentiellement de vélo), Louise et Benjamin, ses enfants attentifs (surtout à eux-mêmes), Paul, Léa et Clara, ses petits-enfants aimants (les biberons et les pistolets à eau) et Nicoucou, son amie fidèle (à ses tee-shirts voyants et à son franc-parler légendaire).

L’esprit a beau être à la fête, Zabou ne peut réfréner son envie de se réfugier dans le cellier pour pleurer et avaler des fraises Tagada par poignées.

Après des années à s’être consacrée aux autres, elle semble désormais tout juste bonne à accompagner son mari sur les routes du Tour de France et à garder les plus petits.

Et s’il était temps de rompre l’ennui ? De se laisser embarquer par la douce folie de l’amitié ? De fuguer pour mieux se retrouver ?

Avec Maman ne répond plus, Fabienne Blanchut signe son premier roman et nous questionne sur la place des femmes dans la société. Son héroïne, Isabelle Le Bihan dite Zabou, était à l’aube de ses 20 ans, une féministe convaincue qui avait de l’ambition.

Puis, sa rencontre avec Michel va tout changer : elle va se marier, abandonner ses études et devenir mère au foyer, elle s’est oubliée au point d’avoir l’impression d’être devenue transparente pour les siens. La cerise sur le gâteau étant le stage de yoga offerte par ses enfants qui va allumer la flamme de la révolte.

Voilà un feel-good book dont je n’ai fait qu’une bouchée ! J’ai beaucoup aimé Zabou et son amie Nicoucou, sa belle-mère cougar Josy, la crise de la soixantaine que traverse notre héroïne et sa fugue jusqu’à Barcelone.

La plume de Fabienne Blanchut est fluide et dynamique, les dialogues sont savoureux et souvent hilarants, ce qui n’empêche pas des moments plus graves ou tendres de ponctuer ce récit qui est mené tambour battant !

Les thèmes abordés sont intéressants : le mariage, la fidélité, les relations mère/fils/fille, belle-mère/belle-fille et surtout la place des femmes dans la société (mère, fille, grand-mère, amie…). Tout est criant de réalisme et c’est ce qui est la force de ce récit.

Les personnages sont nombreux mais touchants : de Michel amoureux de sa femme mais aussi du vélo à Ben le pompier en passant par Petite chérie si critique envers sa maman, Nicoucou à mourir de rire, Josy (sa voiture de luxe et son toy boy) qui croque la vie à l’aube de ses 90 ans, et bien sûr Isabelle qui, malgré son âge, ressemble à chacune d’entre nous. L’autrice croque à merveille leurs défauts, leurs qualités, leurs faiblesses, etc.

Vous l’aurez compris, un bon feel-good book qui m’a beaucoup plu, intelligent, drôle et qui fait réfléchir. Je vous le recommande !

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Sophie Astrabie est née à Albi en 1988. Après Le pacte d’avril, La somme de nos vies est son second roman.

Paris, XIè arrondissement. Camille, jeune fleuriste qui rêve sa vie, visite des appartements qu’elle n’a aucune intention d’acheter. Marguerite, quatre-vingt-sept ans, met en vente son appartement qu’elle s’est pourtant juré de ne jamais quitter.

Derrière leurs fenêtres qui se font face, dans cette rue parisienne, la vie de l’une n’apparaît à l’autre qu’en reflet. Les mensonges de Camille à son entourage et les secrets de Marguerite enfouis soigneusement depuis l’enfance se croisent et se répondent.

Comment prendre sa vie à bras-le-corps quand on a décidé d’en vivre une autre ?

La somme de nos vies est le second roman de Sophie Astrabie qui s’est fait connaître avec Le pacte d’avril.

Dans ce roman choral, nous suivons tour à tour Camille, Marguerite et Thomas, leur agent immobilier. Le mensonge par omission tient une grande place dans chacune de leur existence pour des raisons très différentes.

Camille s’épanouit dans le métier de fleuriste, alors que ses parents médecins à Poitiers, la croient en fac de droit. Déjà qu’elle les a déçus en abandonnant ses études de médecine, elle n’arrive pas à leur avouer que c’est près des fleurs qu’elle se sent le mieux.

Marguerite traine un lourd secret depuis que, le 16 juillet 1942, elle a échappé à la rafle du Vel d’Hiv grâce à sa mère et à sa professeur de piano qui l’a recueillie et considéré comme sa fille. La vieille femme, désormais à l’aube de sa vie, n’a jamais avoué son passé à son mari ni à quiconque.

Thomas a souffert toute son enfance des envies fantasques de son père qui faisait déménager sa famille chaque année, au gré de ses lubies professionnelles. Depuis quelques années, il cache à son épouse, avec la complicité de Thomas, ses difficultés financières.

L’histoire est simple, douce et lumineuse, touchante aussi, certes sans grands rebondissements, mais les personnages avec leurs failles et leurs forces, sont si attachants qu’on les suit avec beaucoup de plaisir de la première à la dernière page.

La plume de Sophie Astrabie est légère et fluide et tous les ingrédients sont réunis pour passer un très bon moment de lecture. J’ai beaucoup aimé voir les liens se tisser entre eux et les voir évoluer tout au long du récit dont je n’ai fait qu’une bouchée tant j’étais bien dans l’atmosphère douillette tissée par l’autrice.

Une chouette découverte et une autrice dont je ne manquerai pas de suivre l’actualité, je vous le recommande !

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Après avoir sillonné le monde, Charlotte Léman s’est installée en Suisse alémanique. Depuis 2017, elle s’inspire de ses aventures pour écrire des romans à mi-chemin entre feel good et comédie.

Clémence chérit l’existence tranquille qu’elle s’est construite : une vie de couple paisible, un fils adorable et un travail d’assistante dont elle connaît tous les rouages. Un si bel équilibre vaut bien quelques concessions. Alors, avec le temps, Clémence a appris à arrondir les angles.

Son petit monde s’effondre le jour où son mari la quitte pour une femme plus jeune. Cerise sur le clafoutis, il lui annonce qu’il reste dans leur appartement tant que celui-ci ne sera pas vendu !

Clémence va devoir choisir : désespérer ou reprendre sa vie en main. Cette épreuve pourrait bien être l’occasion d’une revanche…

Si la vie te donne des citrons, fais-en une tarte meringuée est un feel-good book comme je les aime ! Clémence est une héroïne qui me ressemble beaucoup, c’est sans doute pour cette raison que j’ai autant aimé son histoire, même si moi, je ne suis pas la reine des toquées !

L’histoire commence assez mal puisque Clémence, qui pense que tout va bien dans son couple, découvre que son mari la quitte pour une jeunette, qui est aussi son assistante.

Propriétaires d’un joli quatre pièces en plein Paris, pas question pour monsieur d’aller à l’hôtel en attendant la finalisation du divorce, non, il impose à sa future ex-femme une colocation, comptant of course sur cette dernière pour s’occuper de son linge, de ses repas, de ses courses…

Clémence n’est pas ravie mais préfère subir la situation, ne voulant pas faire de vague par égard pour leur ado de 17 ans. Mais peu à peu, après une phase de déprime bien normale au vu des circonstances, Clémence réagit et sort de son cocon.

Elle ose s’opposer alors à son ex, à sa mère et même à son boss qui ne cessent de l’enfoncer. Avec eux, Clémence n’a pas besoin d’ennemi, ils font très bien le job !

J’ai beaucoup suivre Clémence dans ses pas, ses décisions, ses humeurs et trouvé l’histoire plutôt crédible dans l’ensemble, même si tout va un peu trop vite pour moi, le roman est très rondement mené et j’aurai aimé un peu plus de développements !

L’histoire, vous vous en doutez, ne sort pas des sentiers battus et coche toutes les cases du feel-good book, les personnages sont un peu caricaturaux et manquent de profondeur, pour autant je n’ai pas boudé mon plaisir, entraînée par le rythme et l’écriture fluide et enlevée de Charlotte Léman que j’ai beaucoup aimé.

Le roman est truffé d’humour notamment par le truchement des pensées de Clémence qui sont très piquantes et la meringue sur cette tarte au citron particulièrement rafraichissante.

Un livre léger et bien agréable à déguster cet été assurément !

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Sonia Dagotor est l’autrice de romans qui ont déjà ravi plus de 250 000 lecteurs. Sont parus en 2020, au Cherche Midi, Ceux qui s’aiment finissent toujours par se retrouver et une nouvelle édition de Sortez-moi de là !

Francine et Michel fêtent leurs noces de crêpe mais ce trente-neuvième anniversaire de mariage n’a, en réalité, rien de joyeux. À soixante-deux ans, Francine n’est pas heureuse. Michel et elle n’ont plus rien à se dire.

Tandis qu’ils dînent dans leur restaurant préféré, et que l’ambiance se tend crescendo, Francine se laisse porter par ses souvenirs : ses premiers émois, sa rencontre avec Michel, son diplôme d’avocate, les enfants, quelques épreuves aussi…

Que retenir de toutes ces années ensemble ? Quand l’amour a-t-il commencé à s’effriter ? Et si Francine se révoltait contre le temps qui passe ? Et s’il n’était pas trop tard pour choisir le bonheur ?

Avec Le bonheur se cache parfois derrière les nuages, Sonia Dagotor aborde l’usure d’un couple après près de quarante années de mariage. Un roman sincère, optimiste et plein de bienveillance sur le sentiment amoureux à l’épreuve du temps et la quête intemporelle du bonheur que je vous recommande si cette thématique vous intéresse.

Lors de cette soirée d’anniversaire, Francine se remémore par petites touches sous forme de flasbacks qui ponctuent le dîner au restaurant, ces quarante années d’union.

De leur rencontre à leur premier baiser, en passant par le jour de la mariage, de la naissance de leurs filles, des bonheurs et des deuils qui ont ponctuer ces quatre décennies, Francine se souvient, alors que le ton monte entre chaque plat et que son mari de ne comprend nullement ses reproches, la presque retraitée qui a réussi sa vie d’avocate, se rend compte qu’elle est passée à côté de sa vie privée.

Sonia Dagotor que je découvre ici, se révèle être une formidable conteuse, les pages se tournent toutes seules et on arrive à la dernière à regret.

Dans ce beau roman, elle nous raconte les choses de la vie : l’amour, ses débuts, ses hauts et ses bas, la vie d’un couple, ses joies, ses impasses. Cette histoire, c’est celle de Francine, son héroïne, mais c’est aussi un peu la mienne, la vôtre. Celle d’une vie où s’enchaînent les décisions, bonnes ou mauvaises, jusqu’à la plus importante.

La vie est loin d’être un long fleuve tranquille, elle nous réserve des bonnes et des mauvaises surprises, des bonheurs et des malheurs, et il faut bien en prendre son parti et avancer vaille que vaille car le bonheur se cache parfois derrière les nuages !

J’ai aimé me glisser dans la vie de Francine, je m’y suis reconnue parfois et je serai bien restée plus longtemps avec elle, je lui souhaite en tout cas le meilleur pour la suite, qui sait peut-être Sonia Dagotor nous donnera un jour de ses nouvelles ?

Un grand merci aux éditions Robert Laffont pour cette belle lecture !

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Danièle Fossette est née sur la Côte d’Opale. Très tôt, la mer l’invite au voyage. Elle parcourt l’Asie, l’Afrique… Fascinée par les îles, elle passe plusieurs années à Madagascar, à Mayotte, en Martinique, à Tenerife. Reporter, professeur de lettres, conteuse voyageuse, elle publie une trentaine d’ouvrages, essentiellement pour la jeunesse. Ses livres ont été traduits en plusieurs langues et certains récompensés par le prix Sorcières. Le premier à l’avoir encouragée à écrire est Jean-Jacques Goldman.

Quand le maire de Bourgis demande à Alice, tout juste diplômée en lettres, de mettre ses compétences au service des « laissés-pour-compte » de la ville, elle est perplexe.

D’autant plus qu’il lui octroie une pièce délabrée au fond d’une ancienne fabrique de confiserie. C’est là qu’elle rencontrera une joyeuse bande de personnages hauts en couleur, aussi attachants que cabossés par la vie.

Parmi eux, Moïse et son optimisme contagieux ; Roméo, touchant par ses maladresses ; Ginette, alias Marylin, avec sa soif d’amour et sa franchise désarmante et Camille, la poétesse de la clé à molette.

Parviendront-ils, ensemble, à inventer un chemin de petits bonheurs et à transformer leur vie ?

La fabrique des petits bonheurs de Danièle Fossette est un roman feel-good tendre aux allures de conte moderne, porté par des héros de l’ordinaire, cabossés par la vie, qui nous apprennent, à leur manière, à voyager, rêver, rire et aimer.

L’autrice qui signe ici son premier roman pour adultes, nous propose une histoire pleine d’émotions oscillant entre moments graves et joyeux, larmes et rires.

Elle aborde des thèmes importants comme la pauvreté, le racisme, la grossophobie, la marginalité, la maladie, les agressions sexuelles…

Des thèmes graves et bien traités, qui ne tombent jamais dans le pathos, mais qui manquent aussi de profondeur. J’ai trouvé dommage que Danièle Fossette n’approfondisse pas plus, on reste beaucoup trop en surface à mon goût, ce qui ne m’a pas empêché d’apprécier ma lecture dont je n’ai fait qu’une bouchée.

J’ai beaucoup aimé l’histoire pleine de bienveillance et d’espoir, qui a le mérite de mettre en lumière Marilyn, Roméo et Moïse, des personnages cabossés par la vie, liés par cet atelier d’écriture qui fait office de thérapie, une fabrique à petits bonheurs, et par Alice qui l’anime.

J’ai été touchée par ce récit et par ses protagonistes très attachants, les messages sociétaux véhiculés par l’autrice, tout m’a plu ! Je regrette simplement ce petit manque d’approfondissement et les raccourcis auxquels a eu recours l’autrice, sans cela c’était le coup de coeur assuré.

Malgré ces petits bémols, je vous recommande néanmoins ce roman, idéal à découvrir lors des vacances, sur la plage ou au bord de la piscine.

Un grand merci aux éditions Nil pour cette lecture qui m’a mis du baume au coeur.

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Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois 

Zoe Brisby s’est lancée dans l’aventure de l’écriture en février 2016. Son premier roman « La Solitude du gilet jaune » est d’abord paru en ebook puis, en mai 2017, chez City Editions. L’habit ne fait pas le moineau est son deuxième livre. Dans ses romans, elle aime mêler humour et sagesse. Des situations exceptionnelles pouvant révéler le meilleur en chacun de nous.

Maxine, vieille dame excentrique de 95 ans, s’échappe de sa maison de retraite, avec un projet bien mystérieux. Alex, jeune homme introverti au cœur brisé par un chagrin d’amour, décide sur un coup de tête de faire un covoiturage.

Ils cherchent tous deux à partager un voyage jusqu’à Bruxelles et se retrouvent réunis dans la Twingo hors d’âge d’Alex, direction la Belgique !

Mais quand Maxine est signalée disparue et que la police s’en mêle, faisant du pauvre Alex, un kidnappeur de vieille dame sans défense, leur voyage prend soudain des allures de cavale inoubliable. Et c’est le début de la plus belle aventure de leur vie…

Une fois n’est pas coutume, L’habit ne fait pas le moineau n’a pas eu le temps de croupir dans ma PAL tant j’avais envie d’une lecture drôle et pétillante et le second roman de Zoé Brisby a parfaitement répondu à mes attentes !

Dans cette histoire, on suit le covoiturage ô combien piquant d’Alex, un jeune documentaliste dépressif et introverti et de Max, ancienne institutrice particulièrement exhubérante, qui ne supporte plus le quotidien bien morne de sa maison de retraite.

Deux personnalités aux antipodes l’une de l’autre et qui veulent rejoindre Bruxelles pour des raisons bien différentes que je tairais ici pour vous faire la surprise.

Si vous aimez les personnages attachants, bien qu’un peu stéréotypés, les récits mouvementés, pétillants, bourrés d’humour mais qui vous réservent aussi de bien belles émotions, ce roman est clairement fait pour vous.

Pour ma part, il y avait bien longtemps que je n’avais pas autant ri à la lecture d’un roman ! Vraiment ri, de grands éclats de rire avec les larmes aux yeux. A tel point que mes enfants me regardaient d’un drôle d’air, se demandant ce qu’il pouvait y avoir de si comique dans ce livre.

Les chapitres sont courts, les aventures et mésaventures de nos deux héros sont abondantes, car of course, rien ne va se passer comme ils l’avaient imaginé et le lecteur ne s’ennuie pas une seconde en leur compagnie. Zoé Brisby évite même d’en faire trop, tout reste plutôt crédible, un bon point !

Mais ce roman n’est pas seulement drôle, il est aussi très touchant. L’autrice aborde des thèmes importants comme le deuil, la solitude, la fin de vie, la dépression, etc, de façon juste et sensible, avec beaucoup d’humanité, sans jamais donner de leçon ni tomber dans le pathos.

Bien sûr, l’autrice a recours à quelques facilités et nous propose un dénouement attendu mais cela n’a nullement gâché ma lecture. Une fois les premières pages tournées, on n’a qu’une envie : rester avec Max et Alex et voir jusqu’où Zoé Brisby va nous mener. Et jusqu’à la dernière page, je n’ai pas boudé mon plaisir et refermé ce livre, le sourire aux lèvres et franchement, ça fait du bien !

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Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge et du challenge 1 pavé par mois 

Autrice britannique à succès, Holly Hepburn a publié chez le célèbre éditeur Simon & Schuster plusieurs séries qui ont rencontré un large public.  » Castle Court  » est la première publiée en France.

Sadie élève seule sa fille Lissy depuis que son mari l’a quitté pour une autre femme. Sa meilleure amie Cat, de son côté, est au bord du burn out car ses journées de chef-pâtissier sont trop longues dans un restaurant étoilé parisien.

Les deux amies décident alors d’investir dans leur rêve : lancer « Smart Cookies », leur propre biscuiterie artisanale dans la magnifique Castle Court, une cour abritant un espace de restauration de trois étages niché derrière les rues animées de Chester.

Toutes deux découvrent bientôt que Castle Court est une vraie communauté, un petit havre de plaisir loin du stress du monde extérieur. Mais tout le monde n’apprécie pas leur arrivée : Cherrie, la pâtissière déjà installée n’est pas très heureuse de ce qu’elle considère comme une concurrence directe et Greg, qui dirige le bistrot chic du bout de la cour, pense que Sadie et Cat n’ont pas le talent ni le sens des affaires nécessaires pour réussir.

Heureusement, le délicieux Jaren, propriétaire de la maison de gaufres néerlandaise installée en face, et Elin la propriétaire de la chocolaterie suisse, vont leur apporter leur soutien. Et si tout le reste échoue, les amis pourront toujours noyer leurs chagrins dans le bar à cocktails de Seb qui surplombe la cour !

Sadie et Cat réussiront-elles leur lancement et trouveront-elles aussi l’amour ?

Avec Les nuits enneigées de Castel Court, Holly Hepburn nous propose un feel-good book gourmand à la manière de Jenny Colgan et sa petite boulangerie du bout du monde ou rendez-vous au cupcake café. Vous le savez, j’aime beaucoup les romans mettant en valeur l’amitié et la gastronomie, ce roman avait donc tout pour me plaire.

Et ce fut le cas ! Cette histoire pleine d’émotions, de rêves et d’enthousiasme, ravira les lectrices aussi gourmandes et romantiques que moi, le tout dans une petite ville anglaise. Autant d’ingrédients qui m’ont bien plu et qui m’ont permis de passer un chouette moment de lecture.

Alors que nos héroïnes sont à un tournant de leur vie, point de départ de tout bon feel-good book qui se respecte, Sadie et Cat ouvrent leur biscuiterie quelques semaines avant Noël.

A Cat, la confection des gâteaux, à Sadie, la décoration ! Et pendant cinq cent pages, on va suivre leur aventure et les nombreux écueils qui vont parsemer leur route, loin d’être un long fleuve tranquille.

Les personnages principaux sont attachants, surtout Sadie et sa petite fille Lissy qui voue une passion pour les dinosaures tout comme Adam l’apiculteur et Jaren. Peu de nuances toutefois, Holly Hepburn nous propose des héros bien lisses et gentils et d’autres bien méchants, c’est un peu dommage.

Dommage aussi d’avoir absolument voulu caser ses héroïnes, pas de surprise de ce côté-là non plus, on devine très vite avec qui elles vont retrouver l’amour et même si la romance est au second plan, leurs histoires de coeur sont tout de même très présentes.

J’ai néanmois passé un bon moment avec ce roman qui ne sort guère des sentiers battus grâce à l’atmosphère très coocooning et gourmande, l’amitié, l’entraide féminine et le message principal du roman : croyez en vos rêves. J’ai également apprécié de voir les héroïnes batir leur entreprise et affronter les problèmes qui vont se dresser devant elles.

Au-delà de cet aspect roman doudou, Holly Hepburn évoque aussi des thématiques fortes : la parentalité, le divorce, la charge mentale des femmes, le harcèlement sexuel au travail, la perversion, l’infidélité et le burn out en petites touches certes mais cela reste important dans la construction du récit.

Malgré quelques passages et un dénouement prévisibles, j’ai passé un bon moment avec ce roman qui m’a permis de tourner la page de 2020 et d’entrer en 2021 du bon pied.

Si les thématiques présentes dans ce roman, l’aspect coocooning et gourmand vous séduisent, n’hésitez pas à le découvrir à votre tour !

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Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge

Aurélie Valognes croque la famille contemporaine avec humour et émotion. Ses romans, Mémé dans les orties, En voiture, Simone !, Minute, papillon !, Au petit bonheur la chance ! et La Cerise sur le gâteau, véritables phénomènes populaires, ont conquis le cœur de millions de lecteurs et lectrices à travers le monde : des best-sellers qui se partagent de génération en génération.

La vie est mal faite : à 35 ans, on n’a le temps de rien, à 65, on a du temps, mais encore faut-il savoir quoi en faire… Bernard et Brigitte, couple solide depuis 37 ans, en savent quelque chose.

Depuis qu’elle a cessé de travailler, Brigitte, ancienne institutrice, profite de sa liberté retrouvée et de ses petits-enfants. Pour elle, ce n’est que du bonheur. Jusqu’au drame : la retraite de son mari !

Car, pour Bernard, troquer ses costumes de directeur financier contre des pantoufles, hors de question. Cet hyperactif bougon ne voit vraiment pas de quoi se réjouir. Prêt à tout pour trouver un nouveau sens à sa vie, il en fait voir de toutes les couleurs à son entourage !

Ajoutez à cela des enfants au bord de la crise de nerfs, des petits-enfants infatigables, et surtout des voisins insupportables qui leur polluent le quotidien… Et si la retraite n’était pas un long fleuve tranquille ?

Cet été, j’avais frôlé le coup de coeur avec Au petit bonheur la chance ! qui m’avait attendrie et émue, j’étais donc ravie de retrouver Aurélie Valognes à l’occasion de La cerise sur le gâteau, son dernier titre paru en poche.

Mais, hélas pour moi, cette lecture fut loin d’être aussi bonne et, ce, pour plusieurs raisons. Tout d’abord les personnages principaux, Bernard, Brigitte et Marguerite sont caricaturaux, grossièrement esquissés et ressemblent un peu trop à ceux d’En voiture Simone ! : à savoir la gentille Brigitte qui en bave des ronds de chapeaux avec son mari Bernard, égocentrique et imbu de lui-même ! Sans oublier la mère de Bernard, Marguerite, qui a bien du mal à comprendre son grand fils et qui compatit avec sa belle-fille.

L’histoire n’est pas déplaisante à lire mais elle est trop superficielle alors que l’idée de départ est intéressante et dans l’air du temps : la retraite. Un moment charnière dans l’existence puisque l’on doit se réinventer et retrouver sa tendre moitié, et parfois, la cohabitation mène tout droit au divorce, les statistiques sont là, les séniors n’hésitent plus à se séparer.

Ce postulat de départ, qui méritait bien de l’approfondissement, est vite expédié au profit d’une autre thématique dans l’air du temps, elle aussi, l’écologie ! Notre Bernard, bien désoeuvré, car notre Brigitte s’investit à fond dans l’associatif, va se trouver un cheval de bataille : la préservation de l’environnement, et, il en devient jusqu’au-boutiste, au point de passer tout près du divorce.

Rajoutez à cela, les enfants parisiens au bout du rouleau, qui rêvent de larguer les amarres et se tapent l’incruste chez Brigitte et Bernard à chaque vacances et là aussi, bonjour les clichés : la belle-fille végane et chantre de l’anti-consommation, le fils qui file doux, les petits enfants de 5 et 7 qui s’expriment comme des adultes et se montrent tellement sages et responsables…

Certes, les petites touches d’humour sont là, et les pages se tournent toutes seules mais cela ne suffit pas à rattraper tout ce qui cloche dans ce roman, d’autant que les dialogues sont franchement pas terribles non plus.

Vous l’avez compris, La cerise sur le gâteau est, pour moi, une histoire superficielle et bourrée de clichées. C’est bien dommage car les thématiques abordées méritaient bien mieux !

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Jenny Colgan, née en Écosse, est une romancière britannique qui a écrit de nombreuses comédies romantiques. Elle est surtout connue en France pour sa trilogie La Petite Boulangerie du bout du monde (Prisma) et pour Le Cupcake Café. Une Saison au bord de l’eau est le premier volet d’une nouvelle série.

Flora MacKenzie travaille à Londres dans un cabinet d’avocats en tant qu’assistante juridique. Elle a quitté son île natale de Mure depuis quelques années et n’y est jamais retourné depuis le décès de sa mère.

Depuis, elle vit en colocation dans un appartement londonien et fantasme sur son patron, Joël, alors que lui ne l’a jamais remarqué. Jusqu’au jour où le plus gros client du cabinet, Colton Rogers, réclame son assistance. Le milliardaire est tombé amoureux de Mure et s’oppose à l’implantation d’un champ d’éoliennes à côté de son complexe hôtelier.

Comme il n’a pas bonne presse sur Mure et que Flora en est originaire, là voilà de retour à la ferme Mackenzie dans laquelle travaille son père Eck et ses frères Hamish, Innes et Fintan. L’accueil familial est plutôt frais et Flora découvre la ferme dans un état de saleté repoussant.

Cerise sur le gâteau : la jeune femme sent très vite qu’elle n’est pas la bienvenue sur l’île. La plupart des habitants du village considèrent cette  » fille de la ville  » comme une étrangère, et les non-dits de l’histoire familiale compliquent les relations avec son père et ses frères.

Jusqu’au jour où Flora tombe par hasard sur le vieux cahier de pâtisserie de sa mère. Et si elle avait trouvé la recette pour se réconcilier avec ceux qui l’entourent ?

L’été venu, j’aime beaucoup me plonger dans les romans de Jenny Colgan que je trouve très dépaysants. Ces dernières années, j’avais beaucoup aimé La petite boulangerie du bout du monde et Le cupcake café. Il était temps pour moi de découvrir son autre trilogie avec son premier tome : Une saison au bord de l’eau que j’avais acquis il y a un an déjà.

Les avis que j’avais lus jusqu’ici étaient plutôt mitigés et je suis entrée dans cette histoire avec quelques appréhensions vite balayées au bout de quelques pages : la magie Jenny Colgan a encore opéré sur moi, décidément cette autrice ne me déçoit jamais !

J’ai retrouvé dans ce roman tout ce qui fait le sel de ses autres récits : une île sur laquelle on a envie de débarquer, des habitants attachants dont on aurait envie de se faire des amis, une jolie histoire de reconstruction après un deuil, une love story et de la gourmandise !

Une mécanique connue, sans grande surprise, mais ça marche : on plonge dans ce livre et on n’a qu’une hâte… lire le 2eme tome que je vais vite me procurer je pense. Cette nouvelle trilogie est toute aussi savoureuse que les autres et ses gâteaux, pains et viennoiseries mettent sacrément l’eau à la bouche.

Comme toujours, l’autrice aborde avec tact des sujets plus graves comme le deuil, l’homosexualité, l’abandon, les relations fraternelles difficiles, le quotidien des agriculteurs et leur difficulté à vivre de leur production, l’écologie…

Une histoire fraîche et romantique que j’ai dévoré au bord de l’eau et qui plaira aux lecteurs.rices de Jenny Colgan dont je fais partie. Elle ne sort certes pas des sentiers battus si on la compare à ses précédents romans mais j’aime me plonger dans ces romans doudous pleins de charme l’été venu, je suis sûre de passer un très chouette moment de lecture.

Et vous, vous aimez Jenny Colgan ?

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Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois :

challenge-un-pave-par-mois

Après avoir été diplômée en langue et littérature étrangère, titulaire d’un master de traduction littéraire, Donatella Rizzati est devenue traductrice. La Petite Herboristerie de Montmartre est son premier roman, et a déjà été publié dans plusieurs pays.

A deux pas de la rue Lepic, à Montmartre, Viola Consalvi passe pour la première fois la porte d’une herboristerie. Cette romaine qui a refusé le destin tout tracé par son père, un chirurgien réputé, a abandonné ses études de médecine et s’est découvert un vif intérêt pour les médecines alternatives.

Pour cette passionnée de naturopathie, la découverte de ce lieu hors du temps est un véritable coup de foudre. Au contact de cet endroit magique et de sa propriétaire, Gisèle, la jeune étudiante est confortée dans son choix d’étudier la médecine alternative, choix que n’a, hélas, pas accepté sa famille.

Son diplôme en poche, Viola retourne à Rome et rencontre l’amour en la personne de Michel. S’ensuivent six ans de bonheur, qui volent en éclat quand Michel décède brutalement d’un arrêt cardiaque.

Bouleversée, anéantie, Viola se sent basculer. Au plus fort de la tourmente, une idée lui traverse soudain l’esprit : et si elle retournait à Paris, là où tout a commencé ?

J’avais trouvé La petite herboristerie de Montmartre dans une boite à livres il y a un an tout pile, il était donc grand temps d’en sortir, ayant envie d’une lecture plus légère après quelques romans plus exigeants. Donatella Rizzati nous propose ici une lecture détente, rien de transcendant ou de bien neuf mais pour s’aérer la tête, elle remplit parfaitement son rôle.

Vous connaissez mon goût pour les feel-good books mais je dois bien reconnaître que je commence à me lasser, déplorant de lire peu ou prou les mêmes histoires, avec les mêmes ressorts et les mêmes dénouements. Ce fut le cas avec cette lecture qui aborde le deuil, la reconstruction et le nouveau départ, comme quasiment à chaque récit feel-good.

Ce qui change un peu ici c’est le décor : une herboristerie, laissée dans son jus depuis des décennies et que Viola va dépoussiérer pour proposer en plus des plantes, des tisanes… des consultations de naturopathie, des séances de reiki et des ateliers pour fabriquer ses cosmétiques. Cet aspect est ce qui m’a le plus intéressé ici.

Ce récit est également porté par des sujets plus culturels puisque la naturopathie, le reiki, l’iridologie. Pour moi qui suis novice en ces matières, j’ai appris des choses. L’autrice nous propose aussi des fiches avec des recettes de tisanes et de cosmétiques à faire soi-même et j’ai trouvé que ça changeait un peu des recettes de cuisine dont on nous abreuve habituellement.

Parmi ces médecines alternatives, l’iridologie est celle qui revient le plus, car c’est la science favorite du défunt mari de Viola, et l’autrice s’attache à nous prouver que la vue joue un rôle très important, je n’ai pas été convaincue mais peut-être le serez-vous davantage que moi.

Mises à part ces thématiques, Donatella Rizzati ne sort guère des sentiers battus : elle nous sert une romance que l’on voit venir dès le départ, de ce côté-là on n’est pas surpris, dommage pour nous. Ses personnages sont plus agaçants qu’attachants. Il y a aussi un énorme secret de famille qui n’apporte, à mon sens, rien à l’histoire.

Un sympathique roman que je vais vite oublier, plein de facilités et une histoire vue et revue qui m’a fait passer un bon moment mais n’en attendez rien de plus.

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