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Posts Tagged ‘guerre 1914 1918’

Gilles Marchand est né en 1976 à Bordeaux. Ses romans, échos de ses lectures de Vian, Gary ou Pérec, sont des mélanges de réalisme magique et de poésie. Le soldat désaccordé est son quatrième roman solo.

Paris, années 20, un ancien combattant est chargé par sa mère de retrouver Émile Joplain, un soldat disparu en 1917. Elle est persuadée que son fils est toujours vivant et notre ancien poilu a bien besoin de son argent, il accepte donc cette mission même si, lui, pense que Joplain est mort.

Arpentant les champs de bataille, interrogeant témoins et soldats, il va découvrir, au milieu de mille histoires plus incroyables les unes que les autres, la folle histoire d’amour que le jeune homme a vécue au milieu de l’Enfer.

Alors que l’enquête progresse, la France se rapproche d’une nouvelle guerre et notre héros se jette à corps perdu dans cette mission désespérée, devenue sa seule source d’espoir dans un monde qui s’effondre…

J’avais repéré Le soldat désaccordé grâce à Vleel sur Instagram. Les avis étaient unanimes sur la qualité de ce court roman sur la première guerre mondiale et je rejoins la cohorte de ces avis dythirambiques, ce roman est d’une puissance, d’une poésie telle, qu’il faut le lire absolument !

Ce récit est tout d’abord magnifiquement écrit et très bien documenté. Même si nous sommes dans une fiction, Gilles Marchand insère à son roman des anecdotes véridiques sur la Grande Guerre : les fusillés pour l’exemple de Souain heureusement réhabilités sous la ression de leurs veuves, le soldat amnésique Anthelme Mangin que toutes les familles voulaient récupérer et qui retrouvera les siens qu’en 1938, l’obusite ou les code talkers indiens, le rabbin que l’on prenait pour un curé, le sous-lieutenant Herduin et sa fin tragique…

Gilles Marchand n’omet rien des horreurs de celle que l’on appela la Der des der : les tranchées, les blessures (amputations, gueules cassées…), les assauts pour rien, le no man’s land, les exécutions sommaires, les fusillés pour l’exemple…

Notre héros, dont on ne connait pas le nom, figure désincarnée de tous les combattants, après avoir perdu une main dans la Somme dès l’automne 1914, va traverser la guerre en étant toujours actif, et se retrouve enquêteur après-guerre pour aider à retrouver les soldats portés disparus. Mais l’histoire d’Emile et de son amoureuse Lucie va rapidement prendre toute la place dans son existence solitaire.

Et l’auteur s’en va nous raconter une histoire légendaire, tellement belle, bouleversante, celle de la Fille de la Lune. Une histoire d’amour qui vient transcender la terrible réalité de cette guerre épouvantable, inimaginable. De la boue croupissante et sanglante des tranchées, va surgir un amour empli de poésie et un récit qui m’a époustouflée.

Ce roman n’est pas qu’un récit de guerre, c’est surtout un magnifique roman d’amour entre un jeune bourgeois, français et surprotégé par sa mère et une jeune paysanne Alsacienne alors que sa région fait partie de l’Allemagne, le pays ennemi.

En alliant récit de guerre des tranchées à une incroyable histoire d’amour, Gilles Marchand dévoile un immense talent de conteur qui a su me toucher en plein coeur. Il nous parle du contexte politique de l’époque, des causes, des effets mais aussi des conséquences que ce conflit représente.

Cet ancien combattant devenu détective, lui-même estropié pendant la guerre, s’interroge sur l’utilité de ce conflit, sur la férocité des chefs et sur la chair à canons que sont les hommes envoyés au front. Le roman se termine alors que la France est occupée par les nazis et qu’une nouvelle guerre bat son plein.

Je ne peux que vous recommander ce grand roman, puissant, réaliste mais aussi très poétique !

Un grand merci à Babelio et aux éditions Aux forges de Vulcain pour cette pépite, j’ai adoré.

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Patrice Quélard est enseignant et directeur d’une école élémentaire. Place aux immortels est son premier roman, paru chez Plon en 2021. Il vit à Saint-Nazaire.

Au printemps 1915, Léon Cognard, lieutenant de gendarmerie bourlingueur et anticonformiste, quitte sa brigade bretonne d’Etel pour rejoindre le front de Picardie et prendre le commandement d’une prévôté de division d’infanterie.

Sa nouvelle position est des plus délicates entre une bureaucratie tatillonne et l’hostilité légendaire des fantassins à l’égard des gendarmes, ces empêcheurs de tourner en rond considérés comme des planqués.

Lorsqu’il est confronté à un suicide suspect au sein de l’unité dont il doit assurer la police, Léon traite l’affaire avec son opiniâtreté habituelle. Mais celle-ci l’entraîne dans un engrenage qui risque bien de faire trembler la Grande Muette sur ses fondements…

Certains crimes ne doivent-ils pas demeurer impunis ? À la guerre, y a-t-il encore de la place pour l’idéalisme ? Et surtout, quelle valeur reste-t-il à la vérité quand seule compte la victoire ?

En ce jour de commémoration de l’armistice, j’avais très envie de vous présenter un roman qui a pour cadre la der des der. J’ai jeté mon dévolu sur Place aux immortels de Patrice Quélard, auréolé du prix du roman de la Gendarmerie nationale 2021. Et j’ai bien fait car j’ai adoré cet excellent roman sur une dimension mal connue de la Grande Guerre : le rôle de la gendarmerie et de la prévôté.

L’histoire, prenante de bout en bout, met en scène Léon Cognard, lieutenant de gendarmerie à Etel, à quelques kilomètres de chez moi. Notre héros est attachant, fort en gueule, droit dans ses bottes et préfère la compagnie de Rossinante, son cheval, et celle des livres à celle des hommes.

A travers lui, on voit le rôle de la gendarmerie pendant la première guerre mondiale, que ce soit à l’arrière avec le rapatriement des prisonniers dans les camps, la recherche des déserteurs… et à quelques encablures du front, où les pandores font office de police.

Leur tâche est difficile car on leur fait bien sentir qu’ils ne font pas partie de l’armée et qu’ils sont des privilégiés et des planqués puisqu’ils ne vont jamais au feu, pas aptes à juger ceux qui bravent les boches au quotidien.

Le récit de Patrice Quélard est immersif et fort bien documenté, il ne fait aucun doute qu’il a fait d’abondantes recherches pour coller au plus près de la vérité historique et c’est véritablement passionnant lorsque l’on s’intéresse, comme moi, à ce conflit. Son écriture est précise, exigeante, minutieuse et pointilleuse.

Si Cognard est attachant, ses hommes le sont tout autant que ce soit Bellec, son greffier, le maréchal des logis ou les autres gendarmes et on a d’autant plus plaisir à les suivre tout au long de l’enquête qu’ils vont mener sur les morts de deux militaires de la 62è compagnie, bien suspectes à leurs yeux.

Mais il y a la loi, et il y a la guerre. Il y a la loi et il y a la loyauté. L’auteur ne tombe jamais dans le manichéisme et si l’enquête est d’une simplicité biblique, les mobiles, eux, le sont nettement moins. Plus on avance dans le récit, plus celui-ci gagne en densité, en complexité, plus le doute s’installe jusqu’à s’immiscer dans notre esprit et celui de ce lieutenant assez peu conventionnel pour l’époque et le contexte, et qui aime pourtant tellement avoir raison.

L’histoire est prenante et réaliste, les dialogues ciselés et bourrés d’humour, le quotidien des hommes brillamment narré, voilà une pépite que je vous recommande chaudement ! Quant à moi, je me réjouis de retrouver Léon dans Les incorrigibles, déjà dans ma pal !

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Née en région parisienne d’un père alsacien et d’une mère béarnaise, Martine Marie Muller est docteur de l’Université. Elle enseigne en lycée dans le Val-d’Oise. Elle est mariée à un ethnologue spécialiste de l’Afrique, où elle a vécu, ainsi qu’au Mexique. Elle a notamment publié aux éditions Robert Laffont La Porte, 1999 (prix Mémoire d’Oc), Le Dernier des pénitents, 2003 (prix Maupassant), la trilogie des servantes : Mademoiselle des Palissages, 2010, La Servante de Monsieur Vincent, 2010, La Servante noire, 2011, et La vie était belle, 2013.

3 août 1914. Le premier mort français de la guerre ne fut pas le fait d’un Allemand… mais d’une femme qui repoussait les assauts de son mari ! Sous le nom de Colline La Chance, celle-ci se réfugie à Amiens.

Et elle sera la chance de la Citadelle, village abandonné que vont peupler deux cents femmes rejetées, filles mères, veuves…

Là, sous la direction du peintre Scévola, chef de la toute nouvelle section Caméléon, et de ses décorateurs de théâtre, elles vont devenir expertes dans l’art naissant du camouflage qui doit épargner la vie des soldats, en fabriquant faux arbres, fausses vaches, faux chevaux, vestes « caméléon ».

Avec Les filles de la section Caméléon, Martine Marie Muller nous fait découvrir tout un pan méconnu de la première guerre mondiale : le camouflage des engins et des hommes rendu possible grâce à des artistes et un bataillon de femmes.

Vous le savez, j’ai un intérêt certain pour la guerre 14 18 et je suis toujours à la recherche de romans ayant pour cadre le premier conflit mondial, surtout, si comme ici, il met en valeur les femmes et le travail réalisé à l’arrière pour la sauvegarde des pioupious dans les tranchées.

Ce récit permet de faire sortir de l’ombre une communauté d’ouvrières solidaires, gouailleuses, émouvantes que l’on découvre autour de Colline. Elles réapprennent à aimer, à survivre, à retrouver l’estime d’elles-mêmes au milieu des surprises de l’existence… Comme l’arrivée d’un chien, un certain Rintintin…

Ce qui est intéressant ici, outre l’accent mis sur la sororité entre toutes ces femmes veuves, mariées, célibataires, leurs enfants… c’est que l’on voit la guerre de 14 vécue à travers le quotidien d’ouvrières, la Section Caméléon, expertes dans l’art du camouflage.

Grâce à ce roman, Martine Marie Muller ouvre une page méconnue de notre Histoire et rend un hommage vivant, vibrant, puissant, à une communauté de femmes solidaires et hautes en couleur. Une histoire vraie, magnifique, qui célèbre des oubliées de l’Histoire.

J’ai beaucoup aimé les personnages fictifs et réels de cette histoire, découvrir les coulisses de la section, comment étaient réalisés les trucages, les matériaux utilisés… j’ignorais tout de cette section, des peintres et dessinateurs qui en ont pris la tête, notamment Joseph Pinchon, le créateur de Bécassine !

On voit comment Lucien-Victor Guirand de Scévola a eu l’idée de recouvrir les pièces d’artillerie de toiles peintes se fondant dans le paysage pour éviter leur repérage par l’ennemi. Homme influent à Paris, il va utiliser ses relations pour faire la promotion du camouflage, jusqu’à réussir à convaincre Joffre, pourtant très réticent au départ.

Les français se battaient alors encore en pantalon garance et capote bleue, les canons astiqués comme des sous neufs faisaient des poilus de vraies cibles ambulantes ! L’Etat Major clame haut et fort que se camoufler c’est faire preuve de lâcheté, c’est dire si Scévola n’a pas eu partie facile pour convaincre les généraux.

A travers Colline, Vovonne, Jeanne et toutes les autres, on découvre le quotidien de ces femmes qui travaillent dur du matin au soir, dans de bien mauvaises conditions au départ, pour se nourrir, se chauffer, avoir un toit…

Au-delà de l’aspect historique, c’est bien sûr la condition féminine qui est le thème central du roman : la place de la femme dans toutes les couches de la société, les violences conjugales, le divorce, l’éducation des filles, le militantisme mais aussi l’amour bien sûr….

Un roman passionnant à plus d’un titre que je vous recommande vivement ! J’en profite pour remercier les éditions Presses de la cité pour cette belle et enrichissante lecture, j’ai adoré.

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Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois :

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Kate Quinn est née en Californie du Sud. Elle est diplômée de Boston University et passionnée d’Histoire depuis toujours. Ses romans sont traduits dans le monde entier. Plébiscité par les critiques, Le Réseau Alice connaît un succès retentissant dans de nombreux pays.

Un an après le début de la Grande Guerre, Eve Gardiner brûle de prendre part à la lutte contre les Allemands et est recrutée comme espionne.

Envoyée à Lille, dans la France occupée, elle est formée par Lili pour entrer dans le réseau qu’elle dirige, le réseau Alice, un vaste réseau d’agents secrets pour lutter contre l’ennemi.

1947, hantée par la trahison qui a provoqué le démantèlement du réseau Alice, Eve, devenue alcoolique, vit recluse dans sa maison de Londres.

C’est alors que Charlie, une jeune étudiante qui souhaite retrouver sa cousine disparue en France pendant la dernière guerre, déboule chez elle en prononçant un nom qu’elle n’a pas entendu depuis des décennies : Le Léthé, un restaurant dans lequel elle a travaillé pendant la grande guerre.

Leur rencontre les entraînera de Lille à Roubaix, en passant par Limoges et Grasse, à la recherche de Rose et de son bourreau, aidée par l’homme à tout faire d’Eve, Flinn.

Le réseau Alice m’intriguait depuis sa sortie il y a un an déjà. Ecrit par Kate Quinn dont j’avais adoré Les héritières de Rome et L’impératrice des sept collines et j’ai profité des fêtes pour enfin le découvrir.

Vous le savez, j’affectionne les romans historiques et l’une de mes périodes de prédilection est la première guerre mondiale, j’étais donc sûre et certaine que ce roman allait me combler et ce fut bel et bien le cas. Cela aurait même pu être un coup de coeur si je n’avais rien su du réseau Alice.

Etant férue de cette période et de l’histoire des femmes en générale, je connaissais l’existence de ce réseau d’espions, le plus fameux de la grande guerre, et notamment celle qui l’a brillamment dirigé jusqu’à son arrestation : Louise de Bettignies.

Connaissant sa vie, les tenants et aboutissants de sa carrière d’espionne et celle d’Edith Cavell, l’espionne anglaise la plus réputée, j’ai vu venir les rebondissements historiques qui émaillent ce roman, ce qui m’a empêché de savourer l’aspect historique de ce titre à sa juste valeur.

Ce fut tout de même une lecture passionnante puisque le récit, bien que reposant sur des faits historiques, est mené par Eve et Charlie, qui sont des personnages fictifs et ce qui leur arrive tout au long du récit m’a apporté son lot de surprises, me tenant en haleine de bout en bout.

Dans ce roman, Kate Quinn met donc en lumière l’histoire oubliée du plus grand réseau d’espionnes de la Première Guerre mondiale et sa figure de proue, Louise de Bettignies.

Une femme courageuse, pugnace et téméraire qui lui a valu l’admiration du camp ennemi et donné envie à d’autres femmes de devenir agents secrets dans son sillage.

Mélange fascinant de roman historique, de mystère et de romance, cette intrigue bien construite, foisonnante et palpitante ravira les passionné.e.s d’Histoire.

Très bien documenté, fourmillant de détails, il relate avec précision les faits et s’attache au plus près de la réalité historique, permettant à chacun et chacune d’y trouver son compte.

L’autrice aborde aussi la condition féminine de l’époque à travers ses héroïnes qui prennent en main leur destin et leur vie malgré les obstacles et les préjugés de l’époque, un aspect qui m’a beaucoup plu également.

Un roman véritablement passionnant, porté par des héroïnes attachantes et courageuses, avec un certain suspens. Une lecture que j’ai adoré et que je vous invite vivement à découvrir à votre tour si la première guerre mondiale vous intéressent !

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Il y a 102 ans, la guerre 14-18 prenait fin après quatre années de batailles dans les tranchées. Un conflit et une époque qui m’intéresse beaucoup, cela ressent dans mes lectures.

Aussi, si vous souhaitez commémorer l’armistice et vous souvenir des poilus et de toutes les victimes de la  « der des der », voici quelques titres lus et approuvés par mes soins qui ont pour cadre le conflit mondial totalement ou en partie.

  • Pour les enfants et adolescents :

Elles aussi ont fait la grande guerre de Pauline Raquillet & Valentine Del Moral (document)

Sylvestre s’en va-t-en guerre de Stéphane Heinrich (album)

11 novembre de Paul Dowswell (roman)

Le choix d’Adélie de Catherine Cuenca (roman)

Dans la nuit blanche et rouge de Jean-Michel Payet (roman)

Il s’appelait comme moi de Jeanne Taboni Misérazzi (roman)

Carnet de poilu de Renefer (album)

Là où tombent les anges de Charlotte Bousquet (roman)

14 – 14 de Silène Edgar et Paul Beorn (roman)

La fée de Verdun de Philippe Nessmann (roman)

La marraine de guerre de Catherine Cuenca (roman)

Celle qui voulait conduire le tram de Catherine Cuenca (roman)

Balto le dernier des valets de coeur de Jean-Michel Payet (roman)

Mémoire à vif d’un jeune poilu de quinze ans d’Arthur Ténor (roman)

La guerre des Lulus tomes 1, 2, 3, 4 et 5 de Régis Hautière & Hardoc (bd)

  • Pour les adultes :

14 de Jean Echenoz (roman)

Par un matin d’automne de Robert Goddard (roman)

Les carnets de guerre de Victorien Mars de Maxence Fermine (roman)

La chambre des officiers de Marc Dugain (roman)

Les âmes grises de Philippe Claudel (roman)

Mes sœurs et moi de Judith Lennox (roman)

Bifteck de Martin Provost (roman)

Dernier été à Mayfair de Theresa Revay (roman)

Mauvais genre de Chloé Cruchaudet (bd)

1, rue des petits-pas de Nathalie Hug (roman)

Le sang des bistanclaques d’Odile Bouhier (roman policier)

La femme aux fleurs de papier de Donato Carrisi (roman)

Je voulais te dire de Louisa Young (roman)

Le collier rouge de Jean-Christophe Ruffin (roman)

Veuve noire de Michel Quint (roman policier)

Les Crèvecoeur tome 1 Edith d’Antonia de Medeiros (roman)

La faute au midi de Jean-Yves Le Naour (bd)

L’homme qui habillait les mariées de Jean-Michel Thibaux (roman)

Facteur pour femmes de Didier Quella-Guyot (bd)

L’ambulance 13 cycle 1 de Patrick Cothias, Patrice Ordas, Alain Mounier & Sébastien Bouet (bd)

L’ambulance 13 cycle 2 de Patrick Cothias, Patrice Ordas, Alain Mounier & Sébastien Bouet (bd)

Les nuits blanches de Léna de Madeleine Mansiet-Berthaud (roman)

Quand soufflera le vent de l’aube d’Emma Fraser (roman)

Le chagrin des vivants d’Anna Hope (roman)

L’été avant la guerre d’Helen Simonson (roman)

Les yeux de Sophie de Jojo Moyes (roman)

Mademoiselle Papillon d’Alia Cardyn (roman)

Le retour du capitaine Emmett d’Elizabeth Speller (roman policier)

Le dimanche des mères de Graham Swift (roman)

Le soldat oublié de Diney Costeloe (roman)

Léon et Louise d’Alex Capus (roman)

Sans même un adieu de Robert Goddard (roman)

Rendez-vous au 10 avril de Benoit Séverac (roman policier)

Dans les bras de Verdun de Nick Dybek

Les retournants de Michel Moatti (roman policier)

Seules les femmes sont éternelles de Frédéric Lenormand (roman policier)

Les taxis de la Marne de Jean-Yves Le Naour & Claude Plumail (bd)

Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre (roman)

J’espère que cette sélection de romans, de documents, de bandes dessinées et d’albums vous aura donné envie d’aller plus loin et si vous avez des titres à me suggérer, je serai ravie que vous me les proposiez.

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Il y a 98 ans, la première guerre mondiale prenait fin après quatre années de batailles dans les tranchées. Aussi, si vous souhaitez commémorer l’armistice et vous souvenir des poilus et de toutes les victimes de la  « der des der », voici quelques idées de lecture lues et approuvées par mes soins.

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  • Pour les enfants et adolescents :

Elles aussi ont fait la grande guerre de Pauline Raquillet & Valentine Del Moral (document)

Sylvestre s’en va-t-en guerre de Stéphane Heinrich (album)

11 novembre de Paul Dowswell (roman)

Le choix d’Adélie de Catherine Cuenca (roman)

Dans la nuit blanche et rouge de Jean-Michel Payet (roman)

Il s’appelait comme moi de Jeanne Taboni Misérazzi (roman)

Carnet de poilu de Renefer (album)

Là où tombent les anges de Charlotte Bousquet (roman)

14 – 14 de Silène Edgar et Paul Beorn (roman)

La fée de Verdun de Philippe Nessmann (roman)

  • Pour les adultes :

14 de Jean Echenoz (roman)

Par un matin d’automne de Robert Goddard (roman)

Les carnets de guerre de Victorien Mars de Maxence Fermine (roman)

La chambre des officiers de Marc Dugain (roman)

Les âmes grises de Philippe Claudel (roman)

Mes sœurs et moi de Judith Lennox (roman)

Bifteck de Martin Provost (roman)

Dernier été à Mayfair de Theresa Revay (roman)

Mauvais genre de Chloé Cruchaudet (bd)

1, rue des petits-pas de Nathalie Hug (roman)

Le sang des bistanclaques d’Odile Bouhier (roman policier)

La femme aux fleurs de papier de Donato Carrisi (roman)

Je voulais te dire de Louisa Young (roman)

Le collier rouge de Jean-Christophe Ruffin (roman)

Veuve noire de Michel Quint (roman policier)

Les Crèvecoeur tome 1 Edith d’Antonia de Medeiros (roman)

La faute au midi de Jean-Yves Le Naour (bd)

L’homme qui habillait les mariées de Jean-Michel Thibaux (roman)

Facteur pour femmes de Didier Quella-Guyot (bd)

L’ambulance 13 cycle 1 de Patrick Cothias, Patrice Ordas, Alain Mounier & Sébastien Bouet (bd)

L’ambulance 13 cycle 2 de Patrick Cothias, Patrice Ordas, Alain Mounier & Sébastien Bouet (bd)

Les nuits blanches de Léna de Madeleine Mansiet-Berthaud (roman)

Quand soufflera le vent de l’aube d’Emma Fraser (roman)

Le chagrin des vivants d’Anna Hope (roman)

J’espère que cette sélection de romans, de documents, de bandes dessinées et d’albums vous aura donné envie d’aller plus loin et si vous avez des titres à me suggérer, je serai ravie que vous me les proposiez.

 

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Lu dans le cadre du challenge Première guerre mondiale  :

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Née en 1884, Nelly Martyl rêve de devenir chanteuse à l’Opéra de Paris. Malgré toutes les difficultés qu’elle doit affronter, elle atteint son objectif et devient rapidement une vedette, l’emblème de sa génération. Après son mariage avec le peintre Georges Scott, Nelly est une femme heureuse et épanouie. Mais tout bascule en 1914, lorsque la guerre éclate entre la France et l’Allemagne. Nelly souhaite aider son pays et ses compatriotes. Elle abandonne sa carrière de chanteuse et s’engage dans l’armée comme infirmière. Admirée pour son courage et sa volonté de fer, Nelly Martyl fait partie de ces femmes qui se sont battues pour la liberté. heart_4auteur-editeur-pagesla-fee-de-verdun-philippe-nessmann

En 1943, une enfant de dix ans aperçoit sur le trottoir le corps d’une femme. Le lendemain, elle apprend qu’il s’agit de Nelly Martyl mais ignore si la femme agressée s’en est réchappée ou pas.

Son petit-fils, qui est en fac d’histoire, est intrigué par ce fait divers qui a tant marqué sa grand-mère, il décide de mener l’enquête et vient lui raconter le résultat de ses recherches. Il lui dresse ainsi le portrait de cette femme, célèbre cantatrice de la Belle Epoque, devenue infirmière pendant la Première Guerre mondiale.

Je ne connaissais pas Nelly Martyl avant de lire son court portrait dans Elles aussi ont fait la grande guerre, et c’est au même moment que j’ai reçu La fée de Verdun de Philippe Nessmann, comme quoi parfois la vie est bien faite !

Philippe Nessmann nous propose ici une biographie pas comme les autres puisqu’il n’a pas choisi la forme romancée complètement mais une enquête, un procédé qui, à mon avis, va beaucoup plaire aux jeunes lecteurs dès 11 ans, à qui ce récit est destiné.

Cette femme patriote qui a connu son heure de gloire au début du 20è siècle est aujourd’hui oubliée de tous et l’auteur va nous livrer, à travers le personnage du narrateur, la vie de cette femme engagée, totalement méconnue désormais et lui rendre un très bel hommage ainsi.

Phiippe Nessmann nous propose à la fois une biographie romancée et un documentaire qui s’appuie sur des recherches poussées et des documents intégrés au récit, on prend connaissance en même temps que son héros, des différents supports et archives ayant rapport à Nelly Martyl (publicités, photos, extrait de naissance, peintures…).

Le résultat est passionnant et montre aux adolescents ce qu’est le métier d’historien, comment faire des recherches, où s’adresser, etc, ce qui ne manquera pas d’intéresser aussi ceux qui veulent se lancer dans la généalogie.

Deux narrations s’entrecroisent et se mêlent au fil des pages : la biographie romancée de Nelly Martyl (ses débuts à l’opéra, la guerre de 14, son mariage, etc) dont tous les aspects sont réellement authentiques mais sur lesquels il brode et romance et l’avancement des recherches du narrateur.

Outre l’aspect historique et biographique, l’auteur montre bien ce que fut l’engagement de cette femme, son patriotisme, sa volonté de réussir dans sa carrière de cantatrice, ce qui n’était pas gagné au départ car elle venait d’une famille modeste et que ses parents, concierges, se sont privés pour qu’elle suive des cours de chants, son souci de venir en aide à autrui, son courage, son sens du devoir… : une femme de valeurs à une époque où les femmes étaient cantonnées à la maison.

Je remercie Brigitte et les éditions Flammarion Jeunesse pour cette lecture passionnante et pour m’avoir permis de mieux connaître cette grande dame que fut Nelly Martyl !

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Lu dans le cadre du challenge Première guerre mondiale  :

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Imaginez seulement… que vous puissiez partager le destin des héroïnes de la guerre de 14-18 ! C’est ce que vous propose ce livre à travers une galerie de 40 portraits de femmes célèbres ou inconnues, discrètes ou flamboyantes, héroïques par choix ou par hasard, qui ont participé à la Grande Guerre. Vous ferez connaissance avec chacune d’entre elles avant d’être entraîné dans un épisode marquant de leur vie et vous plongerez la tête la première dans l’histoire de la Première Guerre mondiale.

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Vous connaissez mon goût pour l’Histoire et pour les portraits de femme, aussi lorsque j’ai vu Elles aussi ont fait la grande guerre de Pauline Raquillet & Valentine Del Moral à la médiathèque, je suis aussitôt repartie avec.

Les deux auteures nous proposent en un peu moins de 100 pages 40 portraits de femmes qui ont fait la guerre 14 – 18. On en connaît quelques-unes comme Colette, Marie Curie, Gabrielle Chanel, Rosa Luxembourg, Mata Hari ou Sarah Bernhardt mais l’ouvrage destiné à la jeunesse, fait la part belle aux inconnues du grand public comme Edith Cavell, Christina Broom, Anna Coleman Ladd ou Marie Marvingt pour ne citer qu’elles.

Scientifiques, médecins, infirmières, peintres, photographes, poétesses, pilotes, paysannes, écrivains, suffragettes, postières, religieuses… toutes ces femmes ont fait preuve de courage, ont bravé les interdits de leur époque pour se mettre au service de leur pays et de leurs semblables et ont aussi trouvé ainsi un moyen de s’affranchir du rôle que l’on réservait habituellement aux femmes.

Françaises, anglaises, néo-zélandaises, belges, australiennes, canadiennes, serbes… Pauline Raquillet et Valentine Del Moral nous proposent un large panorama de femmes aux trajectoires différentes et issues de milieux divers.

Qu’elles soient discrètes ou flamboyantes, ces quarante femmes se sont révélées avant tout intrépides, téméraires, endurantes, audacieuses, casse-cou, ingénieuses, en un mot : épatantes !

Chaque portrait court sur deux pages : sur la page de gauche, un court résumé de la vie de l’héroïne avant la guerre et sa photo, sur la page de droite, ses faits de guerre.

Et comme ce document est réservé aux jeunes collégiens, les auteurs proposent des définitions, reviennent sur des faits ou des termes importants pour la bonne compréhension de cette période de notre histoire.

Si vos enfants ou vous-mêmes vous intéressez à cette époque ou si comme moi vous êtes passionnées par les destinées de femmes hors du commun, plongez vous dans ce court document Elles aussi ont fait la grande guerre, qui leur rend un bel hommage !

 

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