1918. Alors que la Première Guerre mondiale fait rage, les Lulus tentent de survivre en zone occupée. Enrôlés malgré eux par une société secrète, les quatre orphelins sont contraints de se séparer. Cette séparation, la toute première depuis qu’ils se connaissent, pourrait être beaucoup plus longue qu’ils ne l’imaginent…
Nous avions laissé nos Lulus quittant Luce et sa grand-mère, nous les retrouvons en bien mauvaise posture, prisonniers dans un relai de chasse !
Enrolés malgré eux par la société secrète des Gentils Hommes qui résistent à l’occupant allemand à travers un journal clandestin, ils vont vivre des aventures qu’ils ne sont pas prêts d’oublier.
Comme les hommes du mouvement ne savent pas si ils peuvent leur faire confiance, ils séparent nos quatre Lulus qui ne se sont pas quittés depuis leur arrivée à l’orphelinat, bien des années auparavant.
Luigi et Lucien, les plus âgés, sont envoyés travailler dans le château occupé par le fils du Kaiser, chargés d’espionner le Kronprinz pour leur compte tandis que Ludwig et Lucas restent prisonniers de l’organisation…
Mois après mois, je poursuis la lecture des aventures des orphelins Lucien, Lucas, Luigi et Ludwig et de leur amie d’infortune, Luce. Après La maison des enfants trouvés, Hans, Le tas de briques et La déchirure, place au dernier opus de la série Le der des ders.
Une fois encore mon Sami-Chameau et moi avons été séduits par cette histoire qui nous montre une fois de plus l’horreur de la guerre, la résistance et la délation.
Le scénario, comme toujours signé Régis Hautière, est de qualité. Il n’épargne pas nos Lulus : leur route, semée d’embûches, va leur réserver des frayeurs, des déconvenues mais aussi des surprises et des retrouvailles inattendues.
Nos jeunes héros ont grandi, les aînés ressemblent maintenant à des hommes et n’échapperont à la folie de cette guerre en se retrouvant dans les fameuses tranchées. Ce cinquième tome reste fidèle à l’esprit des précédents et nous plongent davantage dans la réalité du conflit et leur amitié est mise à mal.
Ils sont touchants par leur détresse et nous tremblons avec eux à chaque rebondissement et péripétie qu’ils vivent. Petit bémol toutefois, la fin m’a semblé trop précipitée et surtout, elle nous laisse avec un terrible suspens car nous ne savons pas ce qu’il advient de chacun d’entre eux à la fin de la guerre.
Les dessins de Hardoc s’accordent parfaitement à l’histoire, les teintes se font plus sombres et il a un vrai talent pour représenter les différents protagonistes. Les dialogues entre les soldats allemands sont traduits en bas de page et c’est un vrai plus car ils rendent encore plus tangibles la réalité de la guerre pour leurs jeunes lecteurs.
C’est une série très pédagogique qui permet aux enfants de découvrir la grande guerre autrement, à travers le parcours d’autres enfants et qui sait leur donner le goût de l’Histoire.
Vous l’aurez compris un cinquième opus réussi, nous allons donc poursuivre les aventures de nos Lulus avec La perspective Luigi qui n’a pas encore rejoint ma PAL mais ça ne saurait tarder !