Feeds:
Articles
Commentaires

Posts Tagged ‘hervé gagnon’

Né à La Baie, Hervé Gagnon détient un Ph.D. en histoire et une maîtrise en muséologie. Après avoir oeuvré dans la mise en valeur du patrimoine et de l’enseignement universitaire, il se consacre maintenant à l’écriture. Reconnu comme un maître du thriller/polar ésotérique et historique, il a signé plusieurs séries à succès.

Lévis, 1763. Condamnée à mort pour le meurtre de son mari, Marie-Josephte Corriveau est pendue. Par ordre du gouverneur, son corps est ensuite exhibé dans une cage en fer à la croisée des chemins jusqu’à ce qu’il ne reste rien de son corps.

Montréal, 1851 La cage de la Corriveau est exposée à Montréal. Eugénie Lachance et son petit frère, Alexis, jeunes orphelins employés dans une manufacture, décident de s’offrir ce modeste divertissement. Mais la vue de l’objet a un effet inquiétant sur la douce Eugénie.

La Corriveau lui apparait et lui annonce qu’elle a le goût du sang et que ses proches seront bientôt morts et elle, pendue pour ses crimes.

Dès les jours suivants, plusieurs crimes violents sont rapportés aux autorités ! Les femmes ayant vu elles aussi la Corriveau, tuent leur mari de la manière dont elle a tué le sien. Le constable Seamus O’Finnigan tente d’éclaircir cette affaire…

La cage signe mes retrouvailles avec le québécois Hervé Gagnon que j’ai découvert avec sa série Joseph Laflamme, dont je me languis de lire la suite. Halloween oblige, je me mets aux lectures frissonnantes et cette fois-ci, j’ai jeté mon dévolu sur un thriller surnaturel pour les adolescents au cœur solide !

Le roman commence avec Marie-Josephte Corriveau qui est condamnée à la pendaison pour avoir tué son mari qui la battait. Tout comme cette pauvre femme, c’est un sentiment d’injustice que l’on ressent car elle l’a tué en cas de légitime défense.

Pire encore, pour les habitants, cette pendaison est l’occasion d’assister à un véritable spectacle. Marie ira à l’échafaud sous les cris et les huées alors qu’elle reconnait parmi la foule des femmes elles-mêmes victimes de violences conjugales. C’est avec un sentiment de haine que Marie mourra non sans s’être promis de revenir les hanter. 

Puis, l’on suit Eugénie et Alexis un siècle plus tard dans leur quotidien qui va être bouleversé dès lors qu’ils auront vu la cage de la Corriveau exposée dans une échoppe. Dès lors, les évènements tragiques s’enchaînent pour eux et pour certaines femmes qui tueront leur mari sans explication aucune.

Ce roman est normalement prévu pour la jeunesse et si le style de l’écriture est tout à fait abordable, de par son sujet, il n’est pas à mettre entre toutes les mains. D’ailleurs, il est bien noté « pour les ados au coeur solide ».

Pour ma part ça a été une lecture vraiment très fluide et agréable, le style d’Hervé Gagnon est toujours aussi bon et les pages ont défilé toutes seules mais je n’ai ressenti ni peur ni angoisse. J’ai pourtant beaucoup aimé cette atmosphère qui flirte avec le fantastique : hallucinations, possession ou fantôme ?

On ne sait pas trop ce qui déclenche tous ces événements et c’est ce qui fait le sel de ce roman. L’auteur, habitué aux récits historiques, nous plongent dans deux époques très dures pour les femmes et pour les pauvres. J’ai ressenti beaucoup d’empathie pour Marie, victime d’injustice, et pour Eugénie et Alexis, si jeunes et déjà marqués par la vie.

L’intrigue se montre captivante et bien ficelée, tout ce mystère autour de la fameuse cage ayant abrité la Corriveau plane sur tout le récit. Hélas pour moi, je n’ai pas trouvé le dénouement à la hauteur du reste du roman.

Même si le twist final est un peu surprenant, la fin reste très ouverte et bon nombre de questions ne trouvent pas réponses et je n’apprécie guère lorsqu’un auteur nous laisse en plan comme ça ! J’aurai bien aimé aussi qu’Hervé Gagnon s’appesantisse davantage sur la Corriveau qui a réellement existé, pour nourrir son intrigue.

Malgré ces petits bémols, j’ai passé un très bon moment en compagnie d’Eugénie, Alexis et Seamus et je le recommande aux ados pas trop impressionnables !

Read Full Post »

Historien et muséologue, auteur prolifique et maître du polar historique, Hervé Gagnon a connu un grand succès au Québec et en France avec ses séries Damné, Vengeance et Malefica. La Légende de Jack (précédemment paru sous le titre : Jack), primé au Québec, et Jeremiah, sont les deux premières enquêtes de Joseph Laflamme.

Montréal, janvier 1836. Un livre bouleverse la ville : Awful Disclosures of Maria Monk. Né sous la plume d’une ancienne nonne, il relate de sordides histoires de fornication entre les Hospitalières de l’Hôtel-Dieu et les Sulpiciens, évoquant au passage profanation, assassinats et débauche.

La bonne société montréalaise est en émoi, et l’évêque de Montréal doit défendre la réputation de son diocèse à n’importe quel prix.

Montréal, septembre 1892. Un charnier d’enfants est découvert fortuitement, rue Le Royer lorsqu’une canalisation d’eau explose. Puis, le corps mutilé d’un banquier est retrouvé à Griffintown et deux fillettes portant de terribles traces d’abus sexuels sont repêchées dans le fleuve, près de la rue de la Commune.

Les trois affaires ne semblent pas liées, jusqu’à ce qu’un vieux prêtre défroqué remette à Joseph Laflamme un exemplaire du livre de 1836, en lui laissant entendre que l’histoire se répète, que l’on tue des enfants depuis des decennies et qu’il faut que cela cesse.

Pour réussir à dénouer l’intrigue, Laflamme, l’inspecteur Marcel Arcand et le reste du groupe devront pénétrer dans un univers de corruption aux ramifications insoupçonnées et déterrer un scandale enfoui depuis un demi-siècle.

Maria est la troisième enquête mettant en scène le courageux et intrépide journaliste Joseph Laflamme après La légende de Jack et Jeremiah que j’avais beaucoup aimé et ce troisième tome ne fait pas exception à la règle, bien au contraire.

J’aime décidément beaucoup l’atmosphère de cette série policière qui a pour toile de fond Montréal à la toute fin du XIXè siècle, elle est très bien rendue ici et il ne fait aucun doute que le québécois Hervé Gagnon connait bien sa ville et son sujet.

Les personnages sont très attachants, à chaque fois j’ai plaisir à retrouver Joseph Laflamme et ses acolytes l’inspecteur Marcel Arcand, McCreary l’ex du Scotland Yard et futur beau-frère de notre héros et le constable Tremblay, le petit nouveau de l’équipe. A ceux-ci, se rajoutent les deux personnages féminins récurrents : Emma Laflamme, modiste, soeur de Joseph et amoureuse de McCreary et Mary, l’ancienne prostituée qui fait battre le coeur de notre héros.

Les histoires, bien qu’elles se passent il y a plus d’un siècle, sont toujours d’actualité : les meurtres racistes, la pédophilie dans l’église, les tueurs en série. Elles sont toujours empreintes de noirceur et de glauque, ce que je goûte peu d’habitude mais ici ça marche finalement très bien car l’auteur ne nous abreuve pas de descriptions morbides à n’en plus finir et se concentre sur l’essentiel.

Cette troisième enquête s’est révélée passionnante à suivre une fois de plus. Notre journaliste et ses compères sont plongés dans un monde de corruption, de perversions sordides où d’infâmes personnages d’une confrérie, violent et tuent des adolescentes pour le plaisir, avec un sadisme et une perversité revandiquées.

L’intrigue est captivante de bout en bout, nos héros sont une fois encore bien malmenés, le lecteur aussi, j’ai eu parfois le coeur au bord des lèvres mais heureusement l’auteur n’oublie pas de manier l’ironie et l’humour pour mieux faire passer la pilule.

Si vous ne connaissez pas encore Joseph Laflamme, je ne peux que vous inviter à réparer votre erreur et ce n’est pas ma Belette qui dira le contraire, elle est du même avis !

Read Full Post »

Historien et muséologue, auteur prolifique et maître du polar historique, Hervé Gagnon a connu un grand succès au Québec et en France avec ses séries Damné, Vengeance et Malefica. La Légende de Jack (précédemment paru sous le titre : Jack), primé au Québec, et Jeremiah, sont les deux premières enquêtes de Joseph Laflamme.

Avril 1865. La guerre de Sécession tire à sa fin, et les membres d’une société secrète confédérée sont réunis à Montréal. Leur but : planifier une éventuelle reprise des hostilités et encaisser des traites bancaires américaines.

Parmi eux, John Wilkes Booth, futur assassin du président Abraham Lincoln, a en sa possession un objet encore plus précieux, une clé qui lui permettra de disposer d’une forte somme d’argent. Avant de partir à Washington, il la confie à sa maitresse Lola qui se la fait dérober.

Février 1892. Des Noirs montréalais sont sauvagement torturés et assassinés à la manière caractéristique de l’organisation sudiste américaine du Ku Klux Klan. Les victimes sont lynchées et pendues haut et court.

Le journaliste Joseph Laflamme, désormais célèbre et publié, va mettre son grain de sel dans cette affaire en compagnie de l’inspecteur Marcel Arcand, chargé officiellement de l’enquête.

Avec la sœur de Laflamme, Emma, et le retraité de Scotland Yard, George MCCreary, ils vont se lancer sur la trace de Booth, l’assassin de Lincoln et sur les fondateurs du KKK et croiseront la route d’un personnage légendaire que l’on croit mort depuis 1882 et qui ne reculera devant rien pour retrouver ce que Booth a caché à Montréal…

Jeremiah d’Hervé Gagnon est le second volet de la série mettant en scène le journaliste Joseph Laflamme dans le Montréal de la fin du XIXe siècle. J’avais beaucoup aimé au Printemps La légende de Jack et très hâte de découvrir sa suite que j’espérais toute aussi intéressante et addictive.

Autant vous le dire d’emblée j’espère que 10/18 aura la bonne idée d’éditer les tomes suivants de la série, à ce jour il en reste encore quatre, car j’ai adoré cet opus tout autant que le premier.

Ce roman promettait d’être passionnant et il le fut ! Jeremiah est un formidable polar historique qui nous entraine au cœur de Québec en 1892, doublée d’une passionnante histoire de la franc-maçonnerie de la Belle Province, même si comme moi vous n’êtes guère intéressée par l’ésotérisme ou les loges, l’auteur n’est jamais ennuyeux.

Hervé Gagnon nous propose ici un roman policier de facture classique mais diablement efficace avec une atmosphère dans laquelle on se plonge avec délice malgré le sujet, le Ku Klux Klan est une organisation monstrueuse et ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on assiste aux sévices infligés à leurs victimes.

La facture est classique comme je vous le disais mais le rythme est plutôt trépident, aucun temps mort dans cette histoire bien menée et qui m’a plu de bout en bout.

J’ai trouvé l’intrigue de ce roman bien construite, j’ai adoré mettre mes pas dans ceux de Joseph, découvrir des indices, déchiffrer les codes imaginés par Booth, suivre le fil de cette chasse au trésor, enquêter dans les ruelles malfamées de Québec, plonger dans le brouillard et les vapeurs d’alcool car Joseph a tendance à taquiner le gin plus que de raison malgré les récriminations de sa sœur.

Au-delà de l’intrigue et de la reconstitution historique de qualité, j’aime beaucoup les protagonistes de cette série : Joseph bien sûr mais aussi sa sœur Emma et son amoureux McCreary sans oublier Marcel Arcand, le très droit et honnête policier. On s’attache facilement à eux et j’ai très envie de les retrouver dans les autres volumes déjà parus au Québec.

Vous l’aurez compris, cette lecture a rempli totalement mes attentes et je ne peux que vous conseiller Jeremiah et cette saga Joseph Laflamme. Si vous aimez le Québec et les polars historiques, vous ne serez pas déçus !

Belette qui m’a accompagné dans cette lecture est sur la même longueur d’onde, son avis ici !

Read Full Post »

Montréal, par une étouffante une nuit d’août 1891. Une prostituée est retrouvée sur le pavé mal famé du Red light, égorgée et mutilée avec violence et précision. Joseph Laflamme, jeune journaliste dont la vie flotte quelque part entre la modestie et la misère, décide d’enquêter sur ce meurtre qui n’intéresse encore personne. Parce qu’il pense à Mary, la petite déesse des rues dont il est amoureux et qui aurait pu être la victime. Parce qu’il a désespérément besoin de vendre ses articles aussi. Ce qui ne tarde pas, le premier indice le mettant sur la piste d’un mystérieux ordre de francs-maçons. Et quand les meurtres s’enchaînent, c’est l’ombre du tristement mythique Jack l’éventreur qui surgit. Quelqu’un imite-t-il le célèbre tueur ou Jack lui-même aurait-il traversé l’Atlantique ?

Québec, 6 août 1891. Le corps atrocement mutilé d’une prostituée est découvert dans le quartier mal famé du Red Light. Joseph Laflamme, jeune journaliste qui peine à caser ses piges, a vent de l’affaire. Il craint que la victime ne soit Mary, la prostituée dont il est amoureux et qu’il rêve d’épouser.

Il se rend à l’hôpital où a été porté le corps et découvre avec soulagement que ce n’est pas Mary qui est à la morgue. Après une discussion avec le médecin légiste et face au silence et au mépris des autorités, Joseph décide d’enquêter afin de faire la lumière sur ce meurtre sordide.

Les premiers indices qu’il relève l’amènent tout droit vers la franc-maçonnerie qui n’a pas bonne presse dans cette ville catholique. Aidé par l’un de ses collègues, maçon, Il convainc son rédacteur en chef de publier le fruit de ses investigations.

Ses articles font sensation d’autant que bientôt d’autres meurtres tout aussi abominables ont lieu, faisant indéniablement penser à Jack l’éventreur, le célèbre tueur de Whitechapel. Aurait-il traversé l’Atlantique pour continuer sa sinistre besogne ?

Historien et muséologue, auteur de polars historiques, Hervé Gagnon a connu un grand succès au Québec et en France avec ses séries Damné, Vengeance et Malefica. Pour ma part je le découvre avec La légende de Jack, premier volet d’une série mettant en scène le journaliste Joseph Laflamme dans le Montréal de la fin du XIXe siècle.

Autant vous le dire d’emblée j’espère que 10/18 aura la bonne idée d’éditer les tomes suivants de la série car j’ai adoré cet opus et pourtant il ne partait pas gagnant car je ne suis pas une ripper addict ni une passionnée de franc-maçonnerie.

Ce roman promettait d’être passionnant et il le fut ! La légende de Jack est un formidable polar historique qui nous propose une reconstitution vivante de Québec en 1891, doublée d’une passionnante histoire de la franc-maçonnerie de la Belle Province.

Hervé Gagnon nous propose ici un roman policier de facture classique mais diablement efficace avec une atmosphère dans laquelle on se plonge avec délice malgré le sujet et les descriptions détaillées des sévices infligés aux victimes. La facture est classique comme je vous le disais mais le rythme est plutôt trépident, aucun temps mort dans cette histoire bien menée et qui m’a plu de bout en bout.

J’ai trouvé l’intrigue de ce roman bien construite, j’ai adoré mettre mes pas dans ceux de Joseph, découvrir des indices et enquêter dans les ruelles malfamées de Québec, plonger dans le brouillard et les vapeurs d’alcool car Joseph a tendance à taquiner le gin plus que de raison malgré les récriminations de sa soeur.

Et bien sûr la proposition originale de l’auteur sur Jack l’éventreur car l’auteur donne une version de l’affaire assez séduisante et les passages avec Jack en action sont très réussis.

Enfin, j’ai beaucoup aimé le personnage de Joseph ainsi que les personnages secondaires qui l’entourent, on s’attache à eux très facilement et j’ai très envie de les retrouver dans les autres volumes déjà parus au Québec.

Vous l’aurez compris, cette lecture a rempli totalement mes attentes et je ne peux que vous conseiller La légende de Jack si vous appréciez les polars historiques, vous ne serez pas déçus !

Read Full Post »