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Posts Tagged ‘isabelle Arsenault’

Pourquoi les feuilles changent de couleur ? Pourquoi l’océan est bleu ? Qu’est-il arrivé aux dinosaures ? C’est quoi la pluie ? Pourquoi les oiseaux volent vers le sud en hiver ? C’est quoi un trou noir ? Et Surtout, pourquoi on doit dormir ?

Voilà les différentes questions que notre petite héroïne pose inlassablement le soir avant de dormir.

Son papa, plutôt que lui répondre la vérité et s’embarquer dans des explications ennuyeuses propose de curieuses réponses à ses questions.

Par exemple, à la question c’est quoi un trou noir ? Le papa répond : la gueule d’un dinosaure. Les autres réponses sont à l’avenant et se révèlent tantôt drôles tantôt poétiques comme à la question : Pourquoi les oiseaux volent vers le sud en hiver ? Le papa répond : Pour chercher des feuilles afin de rhabiller les arbres. Plutôt joli, non ?

Et sur une double page, l’auteur nous propose une foule de questions nous permettant de prolonger la lecture aux enfants en inventant des réponses, une chouette trouvaille qui permet aux lecteurs de devenir acteurs de l’histoire.

Les illustrations magnifiques de Isabelle Arsenault, qui a une merveilleuse maîtrise des couleurs, accompagnent le texte de Mac Barnett. J’aime beaucoup cette illustratrice et ici c’est un vrai régal pour les yeux que ses dessins en pleine page qui ne manqueront pas d’interpeller les petits lecteurs.

Un album à destination des petits curieux dès 3 ans qui ne se contentent pas qu’on leur réponde : « parce que ! »

Un grand merci aux éditions Little Urban pour cette lecture toute poétique.

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Hiver 1917. Une petite fille courageuse traverse la guerre avec une idée fixe. Elle recherche la vérité et rien ne pourra l’arrêter…

Hiver 1917, quelque part en France. Rosalie a cinq ans et demi. Son quotidien, c’est l’école. Son père est au front depuis l’entrée en guerre de la France et elle peine à se souvenir de lui. Sa mère travaille à l’usine où elle fabrique des obus. Alors, même si elle n’a pas encore l’âge, Rosalie, qui est trop grande pour être en nourrice, passe ses journées à l’école, dans la classe des grands.

Elle est tout fond de la classe et elle ne quitte pas son cahier de la journée. On croit qu’elle rêve et dessine en attendant le soir. Mais Rosalie s’est fabriqué une mission, comme celles des véritables soldats. Elle est capitaine et elle a un plan.

Quelle lecture émouvante et merveilleuse que celle de Capitaine Rosalie : le texte de Timothée de Fombelle est très beau et empli d’émotion et les illustrations d’Isabelle Arsenault, que j’avais pu découvrir avec Jane, le renard et moi, sont comme toujours, magnifiques.

Ses dessins sont tout aussi importants que le texte et transmettent tellement bien ce que ressent Rosalie, cette petite fille à la chevelure rousse, que l’on suit page après page.

On ne pense pas souvent à parler des enfants qui ont vécu la guerre et pourtant…
Ils étaient bien là ! Cette Capitaine Rosalie de 5 ans et demi s’invente une mission au fond de la classe. Son père est au Front et sa maman travaille à l’usine et la dépose chaque jour dans la classe des grands sous le regard bienveillant de l’instituteur et de la complicité d’Edgar, le cancre de la classe.

Rosalie comprend le chagrin de sa maman, elle veut connaître ce qu’elle lui cache, elle veut connaître la vérité.Sa mère ne lui dit rien. Elle protéger sa fille ou n’a pas la force d’affronter la vérité en face.

L’histoire, destinée aux enfants, est réellement poignante, tellement bien racontée par Timothée de Fombelle qu’elle m’a émue aux larmes, preuve qu’il y a plusieurs niveaux de lecture et que les adultes peuvent être tout autant touchés que les enfants.

Je ressors de cette lecture avec une interrogation : Peut-on tout dire aux enfants ? Si je me fis à Rosalie, sa détresse, sa détermination, je me dis que oui, il ne vaut mieux pas cacher les choses aux enfants, même si ça fait mal, un jour ou l’autre ils finiront par l’apprendre.

Cela faisait bien longtemps que je souhaitais lire du Timothée de Fombelle dont les histoires et le style sont tant vantés par ses lecteurs et le moins que l’on puisse dire c’est que je ressors totalement conquise et heureuse que Tobie Lolness soit dans ma PAL car je me réjouis déjà de retrouver la plume de l’auteur.

En conclusion, je ne peux que vous conseiller Capitaine Rosalie, elle ne vous laissera pas indifférents, quant à moi je suis vraiment heureuse d’avoir croisé sa route !

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Hélène est victime de harcèlement et d’intimidation à son école. Elle trouve alors refuge dans le monde de Jane Eyre, le premier roman de Charlotte Brontë…

Montréal, dans les années 80. Hélène est une jeune adolescente et le canard boiteux de son établissement scolaire depuis plusieurs mois.

Rejetée par son groupe d’amies, mise à l’écart, sujette aux moqueries et aux insultes, liées à son physique et à son poids, elle se réfugie dans la lecture de Jane Eyre de Charlotte Brontë.

Au gré de sa lecture, elle s’identifie à l’héroïne, se voyant terne et grosse, se dévalorisant sans cesse, persuadée d’être « une saucisse de Toulouse », « un bébé truie » ou « un coussin à fourchettes ».

Et le pire est à venir. Une semaine en camp de vacances avec les 40 élèves de cinquième, prêts à la martyriser. Mais deux rencontres vont illuminer son quotidien…

Depuis ma lecture coup de coeur de Rose à petits pois, je m’étais promis de me pencher sur les publications des éditions La Pastèque, une maison d’édition québécoise fondée en 1998, qui propose des bandes dessinées intimistes à destination des enfants et des adultes.

C’est chose faite avec Jane, le renard & moi, un album pour les adolescents qui traite du harcèlement scolaire à travers le personnage de Hélène, qui, pour oublier sa souffrance, s’évade dans Jane Eyre de Charlotte Brontë.

Le scénario de Fanny Britt montre le difficile quotidien de Hélène, moquée pour son physique, qui se voit énorme alors qu’elle a une silhouette tout à fait normale. On ne comprend pas d’où viennent ces moqueries ni pourquoi elle est devenu la tête de turc de son collège, ce que j’ai trouvé un peu dommage pour la compréhension mais ceci mis à part, j’ai trouvé le reste de la bande dessinée très réussi.

Il n’empêche que l’on ne peut qu’être touchée et avoir de l’empathie pour cette jeune fille rejetée de tous, qui subit insultes et quolibets, à longueur de journée, et qui trouve du réconfort dans l’histoire de Jane Eyre, cette gouvernante au physique terne, qui rencontre malgré tout l’amour.

Les illustrations magnifiques de Isabelle Arsenault, qui a une merveilleuse maîtrise des couleurs, accompagnent le texte poétique de Fanny Britt et abordent d’une façon très sensible et poétique le harcèlement mais aussi les thèmes propres au passage à l’adolescence qui sont évoqués avec brio tout au long de l’album tels que l’amitié, l’amour, la solitude, les changements physiques…

Vous l’aurez compris Jane, le renard & moi est une bande dessinée qui aborde des thèmes très importants pour les adolescents avec beaucoup de justesse et que je ne peux que vous encourager à découvrir à votre tour tant elle me parait essentielle à mettre entre les mains des plus jeunes mais aussi des parents !

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