Feeds:
Articles
Commentaires

Posts Tagged ‘jo rioux’

Née à Ottawa, Josephine Rioux est diplômée du programme d’illustration du Sheridan College. Elle a illustré plusieurs livres jeunesse et romans graphiques, ainsi que la bande-dessinée Soeurs d’Ys, écrite par M.T. Anderson.

Suri, qui aime les monstres, espère les dompter un jour. Elle étudie leurs traditions, et fait trembler les autres enfants en racontant des histoires à leur sujet. Malheureusement, personne ne la prend au sérieux.

Mais la témérité, l’intelligence et l’ambition de Suri vont lui servir quand elle devient la propriétaire inattendue d’un morceau de ficelle, auquel elle accroche une amulette en forme de dent de dragon pour se protéger.

Elle rencontre alors un garçon étrange qui semble porter une attention particulière à cet objet. C’est le début pour Suri d’une succession de rencontres et d’événements mystérieux qui vont la mettre malgré elle sur le chemin de l’aventure… et de son rêve.

La ficelle d’or est le premier tome de la saga Chat perché où Jo Rioux, dont j’avais pu apprécier le talent dans Soeurs d’Ys, est aux manettes tant au niveau du scénario que des planches. La façon qu’elle a de dessiner appartient bien à elle et on reconnait ses planches au premier coup d’oeil, preuve d’un véritable talent !

Un bon premier tome qui nous plonge dans un univers de monstres et de magie aux côtés d’une héroïne attachante, espiègle et courageuse. Une histoire pleine d’aventures, d’humour mais aussi de moments effrayants pour Suri, chassée de la troupe de saltimbanques qui était jusque là sa seule famille.

L’autrice convoque monstres, folklore, magie, mystère, créatures fantastiques pour bâtir un récit initiatique bien rythmé où les pages défilent (trop) vite jusqu’au point final.

La jeune fille se veut dresseuse de monstres et c’est là que ses ennuis commencent. Notre héroïne est entrainée bien malgré elle dans une aventure dangereuse, et, dans son sillage, on ne s’ennuie pas une seconde.

Bien au contraire, on en redemande car comme dans tout bon premier tome qui se respecte, celui-ci est très introductif et j’ai hâte de découvrir la suite des aventures de Suri.

Les planches de Jo Rioux m’ont charmée une fois encore, elles servent parfaitement le scénario et concourent à instaurer une ambiance magique et légendaire. Les couleurs choisies sont fondamentalement automnales avec du vert, du brun et de l’ocre.

Un premier tome que j’ai lu d’une traite, charmée par l’histoire, l’ambiance et les protagonistes, vivement le tome 2 !

Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres pour cette chouette lecture et pour leur confiance.

Read Full Post »

Lu dans le cadre du Pumpkin Automne Challenge

M.T Anderson publie surtout des albums jeunesse et des romans pour jeunes adultes. Jo (Joséphine) Rioux est une autrice et illustratrice de livres pour enfants. Diplômée du Collège Sheridan, elle illustre des livres pour la littérature jeunesse et jeune adulte, mais sa plus grande passion reste la bande dessinée.

Pour ériger les remparts qui protègent Ys des flots tumultueux, la reine Malgven, épouse du roi Gradlon, a eu recours à la magie. Sa mort brutale et mystérieuse laisse ses deux filles inconsolables et les éloigne l’une de l’autre.

Rozenn, héritière du trône, a reçu de sa mère son amour de la nature sauvage et de la solitude. Elle goûte peu la vie de cour et préfère vivre en parfaite harmonie avec la nature. Elle aime parcourir les landes et partager les joies simples de son peuple.

Dahut, la cadette, tient de sa mère sa magie, se délecte de la vie fastueuse de la cour et se compromet dans ses intrigues. Le roi Gradlon, quant à lui, a délaissé la politique et se réfugie dans les bras de ses nombreuses maitresse, laissant Dahut aux commandes d’Ys.

Mais derrière les murs immenses de la cité se cache un passé lourd de sombres secrets. Le jour où le lien entre les soeurs se rompt définitivement, elles entraînent dans leur chute le destin d’Ys, et les monstres tapis dans l’ombre surgissent alors en pleine lumière…

Avec Soeurs d’Ys, Martin Tobias Anderson revisite le mythe de la cité engloutie d’Ys, censée se trouver au large de Douardenez, la plus fameuse légende bretonne apparue pour la première fois au Moyen-Age sous la plume de Pierre de Baud et largement popularisée au XIXè siècle par Anatole Le Braz et au XXè siècle par Charles Guyot.

Comme il n’a jamais été fixé, ce récit légendaire autour de la cité engloutie a donné lieu à bon nombre d’interprétations et de versions. Le scénariste part donc du point de départ communément présent dans un certain nombre de versions et adjoint aux personnages du saint (Corentin ou Guénolé) qui incarne le Bien, Dahut qui incarne le mal, et le roi Gradlon placé face à un choix, Rozenn qui, elle, est de son cru et j’ai trouvé l’ajout bienvenu.

On suit donc tour à tour, jusqu’à l’engloutissement d’Ys, Rozenn qui incarne la lumière et Dahut, la noirceur. Cette dualité est bien construite et j’ai aimé suivre les jumelles en parallèle.

L’intrigue proposée par M.T Anderson qui s’appuie à la fois sur la version la plus connue de la légende en y mettant son grain de sel est bien tissée et addictive. Je pensais, au départ, lire ce gros roman graphique en plusieurs fois et j’ai été incapable d’arrêter ma lecture avant le point final.

Le récit est en effet plein de secrets, de magie, de péripéties et de rebondissements qui relancent sans cesse l’intérêt du lecteur, l’histoire de ces deux soeurs qui tentent d’imposer leur voix nous interroge sur les choix que l’on peut faire, sur l’attrait au pouvoir, les luttes intestines, les rivalités fraternelles…

Les planches de Jo Rioux m’ont charmée même si, au départ, j’ai eu un peu de mal avec son style, elles servent parfaitement le scénario et concourrent à instaurer une ambiance magique et légendaire. Les couleurs choisies sont fondamentalement automnales avec du vert, du marron, de l’orange et de l’ocre et là encore c’est bien vu, cela cadre bien avec la Bretagne sauvage que je connais et aime.

L’auteur a également laissé une grande latitude à l’illustratrice puisqu’elle a pu laisser libre court à son talent avec des pages entières sans le moindre texte qui retranscrivent très bien l’état d’esprit des personnages.

En bref, un roman graphique réussi tant sur le fond que sur la forme et que je vous recommande si les thématiques abordées vous intéresse.

Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres pour cette lecture magique !

Read Full Post »