Alsacienne, Julia Mattera est passionnée d’écriture et de transmission. Après Le fermier qui parlait aux carottes et aux étoiles, elle rend encore une fois hommage à sa région dans ce nouveau roman émouvant sur la famille et l’amitié.
Ancien champion de natation, Oscar pensait agir pour le bonheur des siens. Toute son énergie était tournée vers sa réussite afin de les mettre à l’abri du besoin. Mais lorsque sa femme le quitte, lasse de ses absences, il se laisse sombrer, s’éloignant de son fils, de sa famille et de ses racines.
C’était compter sans la détermination de sa mère, Zette, qui décide d’élaborer un stratagème pour le faire revenir dans sa région natale et, surtout, le sortir de sa coquille et de son train-train quotidien. Qui aurait pu prévoir qu’en devenant professeur d’aquagym dans une maison de retraite Oscar apprendrait à être heureux ?
Avec Le syndrome de la brasse coulée, Julia Mattera nous propose un roman choral à mi-chemin entre le feel-good book et le développement personnel. Dans cette histoire, nous suivons tour à tour Oscar, 40 ans, de retour dans son Alsace natale.
Son fils Anthony vit dans sa maison natale et sa mère Zette a rejoint son amoureux Gégé au sein de la maison de retraite locale, au grand dam de sa petite soeur Mumu qui appelle son neveu à la rescousse.
Et Mauricette, 35 ans, célibataire de longue date et maman de deux ados. Cuisinière, elle travaille à la cantine de la maison de retraite et régale les papilles des petits vieux. C’est aussi la locataire de Mumu. Ils vont peu à peu se rapprocher, devenir amis et on se doute bien que ces deux-là vont finir par nourrir de tendres sentiments mais il vous faudra le lire pour le savoir !
J’ai passé un chouette moment de détente avec ce roman. L’autrice coche toutes les cases du feel-good book, pas de surprise de ce côté-là. C’est aussi là que le bât blesse, tout est très prévisible et surtout tout le monde est très très gentil. Si vous aimez les romans qui débordent de bons sentiments, foncez, ce roman est fait pour vous.
Pour autant, il y a plein de petites choses que j’ai vraiment bien aimé, en commençant par l’ancrage alsacien du roman. L’autrice est elle-même alsacienne et truffe son texte d’expressions et de recettes de cuisine qui rendent le récit encore plus authentique. Sa plume est agréable et les pages se tournent toutes seules.
Les personnages sont tous attachants et on a plaisir à les suivre de la première à la dernière page. L’autrice varie les âges des protagonistes puisqu’elle met en scène des ados, des séniors en passant par des jeunes adultes, avec les préoccupations de chacun. Et ça, c’est bien vu.
L’autrice aborde des thèmes importants comme la parentalité, les familles mono parentales, l’amour et les relations sexuelles après 70 ans, l’amitié, l’homosexualité, le changement de vie… Et elle parsème son récit d’humour, ce qui en fait un chouette roman d’été !
Un grand merci à Slavka et aux éditions Flammarion pour cette découverte bien sympathique !