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Posts Tagged ‘karen Blixen’

Karen Blixen, le portrait d’une femme tour à tour sophistiquée, ambitieuse, magnétique, complexe, flamboyante, séductrice, fragile.heart_4auteur-editeur-pagesla-lionne-un-portrait-de-karen-blixen

Karen Christentze Dinese naît en 1885 dans la campagne danoise au sein d’une famille bourgeoise et religieuse. Seconde de sa fratrie, elle est la fille chérie de son père Wilhelm Dinesen, écrivain et officier fantasque et amoureux des grands espaces d’Amérique, qui régulièrement part rejoindre les indiens.

C’est alors sa mère, la très prude et luthérienne Ingeborg Westenholz, qui l’élève. Karen reçoit l’instruction réduite prévue pour les filles de la bourgeoisie du 19è siècle qui est censée faire d’elle une bonne épouse, ce qu’elle déplore !

Lorsqu’elle a dix ans, première blessure : son père, atteint de syphilis, met fin à ses jours. Dès qu’elle sera en âge de partir, elle quittera le foyer familial pour faire des études d’art à Paris.

Riche, elle épouse en 1913 le baron Blixen et part pour l’Afrique…

Je ne connaissais rien de la vie de cette romancière danoise connue notamment pour ses romans La ferme africaine et Le festin de Babette, tous deux portés à l’écran mais que je n’ai jamais vu.

C’est donc d’un œil neuf que j’ai lu cette biographie graphique que j’ai trouvé bien construite, si l’on excepte les premières pages étranges qui j’avoue m’ont décontenancé mais qui n’étonneront peut-être pas les lecteurs de Karen Blixen.

Tout au long de l’album, Anne-Caroline Pandolfo & Terkel Risbjerg vont se mettre dans les pas de Karen Blixen et nous faire assister à tous les évènements importants qui ont jalonné la vie de la romancière danoise de sa naissance à son décès, en faisant la part belle bien sûr à son épopée kenyane qui durera 17 ans.

C’est une personnalité hors norme qu’on nous livre ici, une femme libre, une femme forte qui restera debout et digne malgré les drames et la maladie qui ont marqué son enfance et sa vie de femme.

Les dessins de Terkel Risbjerg qui sont de véritables aquarelles font beaucoup pour la réussite de son roman graphique et lui donne un charme fou car le récit est par moment un peu plat pour captiver totalement.

Pari réussi en ce qui me concerne pour cette biographie qui donne un bon aperçu de la femme que fut Karen Blixen et qui me donne plus que jamais envie de voir Out of Africa !

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À Copenhague, la saison mondaine commence au Nouvel An pour s’achever en avril.
Pendant ces quelques mois, ce ne sont que réceptions et bals où les jeunes gens dansent et rient. Mais pour Ib Angel, éperdument amoureux de sa cousine, la ravissante Adélaïde, ce n’est que souffrance et désespoir…

Lorsque j’ai vu ce livre chez mon bouquiniste, je n’ai pas réfléchi une seule seconde et je l’ai pris. Cette saison à Copenhague est ma première rencontre avec l’auteure de la ferme africaine et plus généralement avec la littérature scandinave, car à part Ibsen, je n’ai rien lu d’autre. Grande est donc ma soif de découverte de cette littérature qui jusqu’à présent m’avait échappée.

Tirée des Nouveaux Contes d’Hiver, Saison à Copenhague est une nouvelle d’une centaine de pages, qui se situe en 1870, au moment de la chute de Napoléon III et donc plusieurs années avant la naissance de Karen Blixen. Le récit se déroule l’hiver dans la capitale danoise et a pour cadre la saison mondaine, et on peut dire à la lecture de cette nouvelle, que les saisons mondaines, quelques soient les pays, sont toutes identiques. On fait des visites ou en reçoit chaque jour, on laisse sa carte dans un plateau d’argent, et le soir, tout le gratin danois se retrouve aux bals organisés dans toute la ville.

Pendant la moitié du récit, Karen Blixen s’attarde sur ce qu’est une saison mondaine, ses tenants et aboutissants, et sur des considérations qui n’apportent finalement rien au récit. J’attendais avec une certaine impatience que l’histoire commence enfin mais Karen Blixen n’en finissait plus de digresser, notamment sur l’importance du nez qui lui prend une bonne dizaine de pages. Je vous avoue que certains passages m’ont vraiment ennuyés, certaines tournures de phrases m’ont aussi un peu décontenancées, car le style de Karen Blixen est très éloigné de ce que je peux lire habituellement.

Ceci mis à part, dès que le récit commence véritablement, la magie s’opère. Il y a un souffle, des sentiments forts, du romantisme mais on est également saisis par le froid, la neige, l’hiver danois, tellement qu’on pourrait presque frissonner pendant la lecture tant les descriptions de la ville sous la neige sont saisissantes.

On souffre avec Ib Angel de cet impossible amour, on a froid avec Adélaïde qui traverse la ville après un dernier rendez-vous décevant, et on reste en suspend au point final de l’histoire qui nous laisse imaginer la suite : fin heureuse ou tragédie, l’auteure n’en dit rien, à nous de décider.

Ce premier rendez-vous avec la littérature danoise aurait pu être meilleur car je trouve le début de Saison à Copenhague trop plat et ennuyeux, c’est donc une petite déception, d’autant que je l’ai entamé sitôt acheté (ce qui ne m’arrive jamais) mais j’ai hâte de découvrir les autres romans de Karen Blixen et surtout La ferme africaine !

Lu dans le cadre des challenges La plume au féminin

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