Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d’à côté, dont l’apparence l’agace autant que le tape-à-l’œil de la stèle qu’il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s’en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d’autodérision. Chaque fois qu’il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis… C’est le début d’une passion dévorante.
Le mois de janvier m’a réservé de très belles lectures mais aussi un flop, Le mec de la tombe d’à côté de Katarina Mazetti. Comme je vous l’ai souvent avoué, j’ai de grosses carences en matière de littérature contemporaine et étrangère et ne connaissant pas du tout la littérature nordique, je m’y suis mise timidement il y a quelques mois et je crois pouvoir dire qu’entre elle et moi, l’idylle n’est pas au beau fixe. Je suis ressortie très mitigée de Rosa Candida, Le peigne de Cléopâtre et Le lièvre de Vatanen ! Et je ressors de cette nouvelle lecture avec un avis négatif, entre les nordiques et moi il y a quelque chose qui ne colle pas, je n’adhère pas à l’humour ni aux histoires.
J’ai acheté ce titre il y a quelques mois suite aux très nombreux avis positifs, voire carrément enthousiastes que j’ai pu lire sur la blogosphère, parlant d’humour, de personnages attachants, de fraîcheur, d’une belle histoire… Et je dois constater, une fois le livre terminé, que je n’ai pas retrouvé tous ces ingrédients dans ma lecture, j’ai même eu beaucoup de mal à lire ce roman et j’ai même lu en diagonale les 50 dernières pages tant j’étais pressée d’en finir.
Le postulat de départ : la rencontre improbable de deux personnes au cimetière que tout oppose. Le début laissait présager d’emblée la suite et la tournure du récit et j’ai trouvé toute l’histoire trop prévisible. Les personnages sont à mon sens très caricaturaux avec d’un côté l’agriculteur crasseux de la campagne qui vient d’enterrer sa maman et de l’autre, l’intellectuelle citadine bobo aimant le design suédois, fraichement veuve.
Comme je le disais en préambule, l’humour suédois n’est pas fait pour moi, les rares bons mots m’ont à peine fait sourire. Quant à l’intrigue et l’histoire d’amour entre les deux protagonistes, Benny et Désirée, elle m’a vraiment ennuyée, je l’ai trouvé mal exploitée par l’auteure, qui a parsemé son roman de scènes de sexe qui n’apportent rien mais peut-être était-elle à cours d’inspiration ?
Katarina Mazetti nous abreuve d’un certain nombre de stéréotypes et clichés, et sous-tend le récit de continuelles oppositions (ville-campagne, intellectuel-manuel, entrepreneur-fonctionnaire) qui plombent l’histoire. Ce roman à deux voix, Benny et Désirée, présentant alternativement leurs ressentis et points de vue, sonne faux et la fin m’a laissé dubitative. Autant vous dire que je ne lirai pas la suite, ça tombe bien je ne l’ai pas !
Lu dans le cadre d’une lecture commune avec Asphodèle, Marjorie, Bookyboop, Marieetanne et Nanne et du Plan Orsec 2014 pour PAL en danger :