Née en Malaisie, Dinah Jefferies est arrivée en Angleterre à neuf ans. Sa passion pour l’Asie du Sud-Est et l’Extrême-Orient ne s’est jamais démentie, et elle saisit chaque occasion de s’y rendre. Elle a fait pendant un temps partie d’une communauté avec un groupe de rock, et a travaillé dans le domaine de l’art. Après avoir vécu en Italie et en Espagne, elle habite désormais dans le Gloucestershire avec son mari (et un Norfolk Terrier malicieux) et se consacre à l’écriture.
En 1936, Bella Hatton débarque à Rangoon, en Birmanie, pour embrasser une carrière de chanteuse de cabaret.
Mais depuis la mort de ses parents, Bella est tourmentée par un article de journal qu’elle a découvert, annonçant le départ précipité de sa mère et de son père de Rangoon après la disparition de leur bébé, Elvira, vingt-cinq ans auparavant.
Bella est prête à tout pour découvrir ce qui est arrivé à sa sœur même si elle se confronte vite à des ragots malveillants et à des menaces.
Oliver, un séduisant journaliste américain, promet de lui apporter son aide. Mais dans un pays où les émeutes entre Birmans et Indiens sont fréquentes, Bella devra apprendre à qui elle peut réellement se fier pour accéder à une vérité étouffée depuis des années.
La disparue de Birmanie est le dernier roman de Dinah Jefferies qui s’est fait connaître avec La mariée de Ceylan. Avec ce roman, elle nous propose une histoire ô combien dépaysante qui nous emmène, comme son nom l’indique, en Birmanie, alors sous domination britannique.
Comme vous le savez, j’affectionne tout particulièrement les romans avec des secrets de famille et si vous êtes comme moi, ce roman a tout pour vous plaire. Dinah Jefferies nous propose une histoire avec son lot de rebondissements, un suspens bien distillé et un soupçon d’amour.
Portée à deux voix, Bella en 1936 et Diana, sa mère, deux décennies auparavant, l’histoire a pour point de départ un enlèvement, celui de la soeur aînée de Bella. Les autorités de l’époque voient très vite en Diana la coupable idéale car elle avait du mal à supporter les pleurs de son nouveau-né.
La petite fille de trois semaines disparaît en 1911 et vingt-cinq ans plus tard, sa sœur fera tout pour découvrir la vérité, au grand dam des derniers témoins qui feront tout pour que le mystère reste entier. Car on découvre très vite que l’enquête n’a pas été bien loin et l’affaire vite étouffée.
L’histoire, très prenante, est bien menée avec suffisamment d’action et de rebondissements qui relancent sans cesse notre intérêt pour la quête de Bella. Il y a bien quelques facilités et un dénouement un peu trop attendu mais ça n’a en rien gâché ma lecture.
La plume de Dinah Jefferies est fluide, les pages se tournent toutes seules et on arrive bien vite au bout de ce petit pavé. Le cadre historique est de qualité, l’autrice s’est très bien documentée sur les bouleversements que connait la Birmanie à cette époque et franchement on s’y croirait. D’autant plus, qu’elle nous décrit à merveille les paysages, les plantes, fleurs, odeurs, traditions…
Un roman historique que je vous recommande si ce que je vous en ai dit vous tente !