Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois :

Kate Quinn est née en Californie du Sud. Elle est diplômée de Boston University et passionnée d’Histoire depuis toujours. Ses romans sont traduits dans le monde entier. Plébiscité par les critiques, Le Réseau Alice connaît un succès retentissant dans de nombreux pays.
Un an après le début de la Grande Guerre, Eve Gardiner brûle de prendre part à la lutte contre les Allemands et est recrutée comme espionne.
Envoyée à Lille, dans la France occupée, elle est formée par Lili pour entrer dans le réseau qu’elle dirige, le réseau Alice, un vaste réseau d’agents secrets pour lutter contre l’ennemi.
1947, hantée par la trahison qui a provoqué le démantèlement du réseau Alice, Eve, devenue alcoolique, vit recluse dans sa maison de Londres.
C’est alors que Charlie, une jeune étudiante qui souhaite retrouver sa cousine disparue en France pendant la dernière guerre, déboule chez elle en prononçant un nom qu’elle n’a pas entendu depuis des décennies : Le Léthé, un restaurant dans lequel elle a travaillé pendant la grande guerre.
Leur rencontre les entraînera de Lille à Roubaix, en passant par Limoges et Grasse, à la recherche de Rose et de son bourreau, aidée par l’homme à tout faire d’Eve, Flinn.
Le réseau Alice m’intriguait depuis sa sortie il y a un an déjà. Ecrit par Kate Quinn dont j’avais adoré Les héritières de Rome et L’impératrice des sept collines et j’ai profité des fêtes pour enfin le découvrir.
Vous le savez, j’affectionne les romans historiques et l’une de mes périodes de prédilection est la première guerre mondiale, j’étais donc sûre et certaine que ce roman allait me combler et ce fut bel et bien le cas. Cela aurait même pu être un coup de coeur si je n’avais rien su du réseau Alice.
Etant férue de cette période et de l’histoire des femmes en générale, je connaissais l’existence de ce réseau d’espions, le plus fameux de la grande guerre, et notamment celle qui l’a brillamment dirigé jusqu’à son arrestation : Louise de Bettignies.
Connaissant sa vie, les tenants et aboutissants de sa carrière d’espionne et celle d’Edith Cavell, l’espionne anglaise la plus réputée, j’ai vu venir les rebondissements historiques qui émaillent ce roman, ce qui m’a empêché de savourer l’aspect historique de ce titre à sa juste valeur.
Ce fut tout de même une lecture passionnante puisque le récit, bien que reposant sur des faits historiques, est mené par Eve et Charlie, qui sont des personnages fictifs et ce qui leur arrive tout au long du récit m’a apporté son lot de surprises, me tenant en haleine de bout en bout.
Dans ce roman, Kate Quinn met donc en lumière l’histoire oubliée du plus grand réseau d’espionnes de la Première Guerre mondiale et sa figure de proue, Louise de Bettignies.
Une femme courageuse, pugnace et téméraire qui lui a valu l’admiration du camp ennemi et donné envie à d’autres femmes de devenir agents secrets dans son sillage.
Mélange fascinant de roman historique, de mystère et de romance, cette intrigue bien construite, foisonnante et palpitante ravira les passionné.e.s d’Histoire.
Très bien documenté, fourmillant de détails, il relate avec précision les faits et s’attache au plus près de la réalité historique, permettant à chacun et chacune d’y trouver son compte.
L’autrice aborde aussi la condition féminine de l’époque à travers ses héroïnes qui prennent en main leur destin et leur vie malgré les obstacles et les préjugés de l’époque, un aspect qui m’a beaucoup plu également.
Un roman véritablement passionnant, porté par des héroïnes attachantes et courageuses, avec un certain suspens. Une lecture que j’ai adoré et que je vous invite vivement à découvrir à votre tour si la première guerre mondiale vous intéressent !