Quand un squelette est découvert dans les marais, l’inspecteur Harry Nelson pense avoir enfin retrouvé le corps de Lucy, une fillette disparue dix ans plus tôt. Mais Ruth Galloway, professeur d’archéologie, est catégorique : les ossements datent de l’âge du fer. La disparition d’un autre enfant et d’étranges lettres anonymes épaississent le mystère. Ruth, brillante et solitaire, se mêle à l’enquête quitte à s’approcher au plus près du danger !
Une macabre découverte a lieu un bon matin dans le Norfolk. Un squelette d’enfant a été mis au jour sur la route du Saltmarsh, dans la zone du Henge. L’inspecteur Harry Nelson espère avoir retrouvé Lucy Downey, une fillette disparue une décennie plus tôt et dont la recherche l’obsède mais les ossements ont l’air anciens.
Il fait donc appel à Ruth Galloway, un professeur d’archéologie ayant mené des fouilles sur ce site du néolithique afin qu’elle date le squelette qui s’avère être celui d’une jeune fille morte à l’âge de fer, sans doute attachée et abandonnée là bien vivante dans le marais, victime sacrifiée par sa tribu à quelques dieux.
La participation de Ruth à l’enquête doit prendre fin avec l’identification du squelette mais c’est alors que survient la disparition d’une fillette de quatre ans, enlevée devant chez elle et que l’archéologue reçoit une lettre d’avertissement.
Ruth, personne solitaire et plutôt sauvage est embarquée presque malgré elle dans la recherche du tueur, aux côtés de Nelson…
Elly Griffiths a eu la bonne idée de mettre en scène un duo d’enquêteurs atypique : un policier et une archéologue, réunis pour résoudre l’énigme de disparitions d’enfants, le tout sur un site sacré de l’âge de fer !
Pour tout vous dire, être archéologue m’aurait bien plu, je trouve cette profession totalement fascinante, la faute sans doute à Indiana Jones et à Harrisson Ford et à mon intérêt pour l’Egypte des pharaons. J’étais donc emballée à l’idée de découvrir cette nouvelle série et je ne suis pas déçue, bien au contraire.
Dans ce premier opus de la saga Ruth Galloway, on suit donc des héros bien attachants dans leurs investigations. Ici pas de flic alcoolique et dépressif ni d’héroïne bombasse, ça fait du bien. Elly Griffiths nous propose des personnages normaux, avec leurs failles, leurs qualités et leurs défauts et j’ai beaucoup aimé les suivre tout au long du récit.
L’auteure nous donne à lire une intrigue certes classique mais bien menée même si j’ai deviné la fin avant qu’elle n’arrive mais ce qui m’a vraiment plu c’est l’atmosphère brumeuse du marais limite gothique – sauf que la maison est remplacée ici par le marais, véritable personnage à part entière – et la solitude de l’héroïne dans ce coin perdu du Norfolk, contribuent à faire monter l’angoisse crescendo.
Bien que le suspens n’est pour moi pas mené jusqu’au bout, ce qui ne veut pas dire qu’il ne le sera pas pour vous, j’ai trouvé dans l’ensemble ce thriller mêlant archéologie et enquête policière très réussi.
L’archéologie est aussi très présente dans le roman mais dosée juste ce qu’il faut et j’ai aimé découvrir les pratiques funéraires de l’âge de fer et la manière de vivre de nos si lointains ancêtres.
Une enquête classique mais efficace et un roman à lire si vous aimez les thrillers de ce genre, spécialement en automne / hiver, histoire d’être totalement en symbiose avec l’atmosphère créée par Elly Griffiths.
Un grand merci à Anne et aux éditions Presses de la cité pour cette lecture très prenante !