Julia Golding a grandi sur le bord de la forêt d’Epping. Après avoir étudié l’anglais à Cambridge, elle a rejoint le Foreign Office et a servi en Pologne. Mariée et mère de trois enfants, Julia vit maintenant à Oxford et travaille comme journaliste pigiste.
Reading, Angleterre, 1789. Conviée au bal de leur ancienne école, Cassandra, la soeur de Jane, oblige sa cadette à l’accompagner malgré ses réticences. Qu’y a-t-il de pire que de se ridiculiser sur la piste de danse devant une troupe de jeunes galants ?
Par chance, la soirée prend vite un tour plus intéressant lorsqu’un collier de diamants d’une valeur inestimable est dérobé à l’une des invitées, Elinor Warren. Jane s’empresse alors de mener l’enquête pour démasquer le voleur…
Un voleur au bal est le second de tome des enquêtes de Jane Austen et la suite directe du Fantôme de l’abbaye pour lequel j’avais eu un petit coup de coeur ! Quel bonheur de retrouver Jane et Cassandra et leurs amis indiens Deepti et Arjun dans ce nouvel opus, toujours signé Julia Golding !
J’ai beaucoup aimé ce cosy mystery pour les adolescents, que je conseille à partir de 13 ans, mais en tant qu’adulte je me suis régalée à suivre l’adolescente Jane Austen, si vive, intelligente et pleine de piquant, exactement telle que je me l’imagine !
Notre héroïne de 13 ans allie courage et vivacité d’esprit, impertinence et malice et surtout, notre écrivaine en herbe se révèle une enquêtrice hors pair qui trouvera l’identité du voleur de bijoux, car elle persuadée que Brandon, l’ancien esclave venu de Jamaïque est accusé à tort. Mais elle saura découvrir également les secrets des Warren et ceux de Madame de la Tourelle, la directrice de l’école.
Elle sera bien aidée par Deepti, la fille du boulanger indien Anjur, qui manie à merveille le tir à l’arc, l’équitation et les sports de combat. Et son équipe de filles affrontera avec brio celle des garçons de l’école voisine au cricket !
Les chapitres sont courts et bien rythmés, il y a des rebondissements et des fausses pistes comme dans tout bon roman policier qui se respecte et l’intrigue, bien ficelée, demandera aux enfants et adolescents de faire fonctionner leurs petites cellules grises.
La plume de l’autrice est vive et Julia Golding montre qu’elle connaît bien Jane Austen mais aussi l’époque de son récit. En effet, j’ai apprécié qu’elle évoque certains sujets comme les conditions sociales, les relations entre les différentes strates de la bourgeoisie, le travail des enfants, la traite d’êtres humains, le racisme, la délicate question du mariage et de l’héritage…
Après Northanger Abbey, ce cosy mystery bourré d’humour s’inspire de Raisons et Sentiments et je me demande bien de quel roman de Jane Austen s’inspirera Julia Golding pour le troisième tome mais je serai au rendez-vous ! Et vous ?