Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois :
Au cœur d’une Bretagne magnifique, que la petite Nina retrouve avec bonheur, quittant la capitale pour deux longs mois de villégiature, c’est la vie d’une grande famille en apparence heureuse, en apparence seulement, que l’on suit au fil d’une décennie.
Petite parisienne tout droit sortie de la banlieue nord, Nina Bremeur-Duval ne vit que pour l’été, moment tant attendu tout au long de l’année puisqu’il lui permet de retrouver la famille de sa mère Valentine dans le lieu enchanteur qu’est Grande-Maison, la demeure familiale, en Bretagne.
A ses côtés, une complice, Claude, même âge (8 ans), qui a la chance de vivre à l’année à Grande-Maison, le paradis sur terre pour Nina, sa tante bien-aimée Sacha, beauté de la famille promise à un brillant avenir, l’oncle Hugo tout juste plaqué par sa femme, bonne-maman pour qui les apparences priment, bon-papa ancien banquier reconverti dans la poésie, tante Hélie papesse de l’ironie…
Cependant, ne venir qu’une fois par an, même deux mois, ne constitue pas un passeport suffisant pour être intégrée à cette puissante famille qui vit essentiellement dans le monde des apparences.
Pourtant, pour Nina, cette famille représente tout. Tout au long de l’année, elle vit en compagnie de Mamita, employée par sa mère Valentine, qui préfère résider à Londres, seule. Analyste financier chez la banque Rothschild à Londres, elle ne voit sa fille qu’en coup de vent, lui prodiguant une petite tape sur la tête pour tout signe d’affection.
Peu à peu, au fil des étés, les années passant, quelques fissures viennent lézarder le tableau idyllique de la Grande-Maison et notamment la place effective qu’occupe Nina.
Elle se refuse pourtant à voir les Bremeur-Duval tels qu’ils sont. Et lorsque la réalité se fait jour, les membres de la famille tant aimée se révèlent avec leurs faiblesses et elle découvre bien des secrets…
L’été, des secrets de famille, la Bretagne, une maison, il ne m’en fallait pas plus pour avoir envie de découvrir Les étés de Grande-Maison de la bretonne Nathalie de Broc, et si, sur le papier il avait tout pour me plaire, je ressors un peu déçue de cette lecture, non pas que ce roman soit mauvais mais parce que je n’y ai pas trouvé ce que j’étais venue chercher.
Tout d’abord, l’autrice met énormément de temps à planter son décor et pour tout vous dire je me suis un peu ennuyée pendant une bonne centaine de pages, attendant que l’intrigue démarre enfin.
Je m’attendais à ce que cette Grande-Maison soit un personnage à part entière du roman, il n’en est rien. Nathalie de Broc ne s’attarde pas sur la maison en elle-même, pourtant décor principal du roman, ce que je trouve un peu dommage.
Toute cette introduction, trop longue et bavarde à mon goût, a failli avoir raison de moi, je me suis accrochée et j’ai bien fait car arrivée à la moitié du roman, l’histoire décolle enfin et se révèle plutôt prenante !
En brossant le destin de cette famille bourgeoise sur une dizaine d’années, Nathalie de Broc a la bonne idée de montrer tous les bouleversements sociologiques qui frappent cette famille bon chic bon genre surant lew années 1970 : le divorce, l’homosexualité, le SIDA, les violences conjugales… des évènements que l’on préférait taire pour sauvegarder les apparences auxquelles ces familles tiennent tant mais qui vont leur éclater au visage.
Les personnages sont très nombreux et assez peu esquissés, leur psychologie, peu exploitée, certes Nina, héroïne du roman fait exception, mais cela reste un peu mince, j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages, et seuls Nina, Max et Sacha m’ont vraiment intéressée.
Les secrets de famille, il y en a quelques-uns, ils sont bel et bien là mais ils arrivent très tard dans le récit, dans les cent dernières pages, ce que j’ai trouvé dommage car l’autrice les aborde de façon très brève, là où j’aurai aimé qu’elle s’y attarde.
En bref, de bonnes choses, une première moitié assez laborieuse pour moi mais la seconde, heureusement très addictive, font de cette lecture une agréable lecture, certes pas marquante mais qui plaira aux amateurs de sagas familiales !
Un grand merci aux éditions Presses de la Cité pour leur confiance.
Un pa