Lucie Pierrat-Pajot est née en 1986 à Nevers. La vie quotidienne lui semblant quelque peu étriquée, elle tombe très tôt dans l’addiction à la lecture afin de combler son appétit pour les voyages immobiles. Elle fait plusieurs détours dans diverses régions de France avant de s’installer dans l’Yonne avec son mari et sa fille, où elle travaille actuellement comme professeur-documentaliste dans un collège. Après avoir tenté sa chance lors de la première édition du concours, elle décide de participer à nouveau avec « Les Mystères de Larispem » et devient la grande lauréate de cette seconde édition.
Larispem, 1899. Dans cette Cité-État indépendante depuis 1870, où les bouchers constituent la caste forte d’un régime populiste, trois destins se croisent : Liberté, la mécanicienne hors pair, Carmine, l’apprentie louchébem et Nathanaël, l’orphelin au passé mystérieux.
Tandis que de grandes festivités se préparent pour célébrer le nouveau siècle, l’ombre d’une société secrète vient planer sur la ville. Et si les Frères de Sang revenaient pour mettre leur terrible vengeance à exécution ?
Voilà une série qui me tentait depuis sa parution en grand format il y a quelques années de cela déjà ! Si je n’aime pas la science fiction, mes incursions dans l’uchronie furent à chaque fois de bonnes surprises.
Je me réjouissais donc de découvrir Le sang n’oublie jamais, premier tome d’une trilogie signée Lucie Pierrat-Pajot, Les mystères de Larispem.
Et j’avoue que je sors de cette lecture totalement emballée au point d’avoir acheté le tome 2 dans la foulée et l’avoir déjà prévu dans mes lectures de février.
L’univers créé par l’autrice m’a beaucoup plu : ce Paris qui ne s’appelle plus Paris depuis que la Commune a vaincu les Versaillais est assez fascinant. Cité indépendante rétrofuturiste qui a tout de même des relations privilégiées avec la France, Larispem a expulsé ou éliminé les monarchistes et les classes dirigeantes et mis au pouvoir une présidente assistée de Jules Verne en personne.
L’histoire telle qu’on la connait a été transformée, et en 1899 les choses sont bien différentes. Les bouchers règnent en maîtres, tout le monde se tutoie et s’appelle « Citoyen » et l’égalité est la valeur la plus importante pour cette Cité-Etat.
Je pense que c’est ce que j’ai préféré dans cette histoire : son univers à la fois historique et un peu steampunk. L’auteur mélange réalité et imaginaire et ça fonctionne très bien. Son intrigue peut paraître complexe au premier abord, mais il n’en est rien, et on se laisse prendre malgré nous dans les rouages politiques de Larispem, où beaucoup de secrets demeurent.
Maraudeuses, sabotages d’automates, livre indéchiffrable, société secrète, transmutation sont au coeur de ce premier volume. L’écriture de Lucie Pierrat-Pajot est fluide, le jargon louchébem qui saupoudre les dialogues (et ne gêne en rien la lecture) apporte un joli plus au style de l’autrice qui tend plutôt vers la simplicité. les personnages sont attachants et il y a suffisamment de mystères pour accrocher le lecteur.
En bref, j’ai hâte de lire la suite des aventures de Nathanaël, Liberté et Carmine !
Audrey qui m’a accompagné dans cette lecture a beaucoup aimé aussi, son avis ici !