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Posts Tagged ‘littérature américain’

Lu dans le cadre du Mois américain

Née en 1918 à Philadelphie, Jacqueline Susann est mondialement connue pour ses romans à succès. Après son mariage avec un producteur, elle devient chroniqueuse de mode. Jacqueline Susann décède en 1974 à New York.

Septembre 1945. Anne Welles a fui un avenir tout tracé à Lawrenceville, quitté sa famille et son fiancé de Nouvelle-Angleterre pour débarquer à New York, la tête pleine de rêves et de gloire.

Elle y devient la secrétaire d’Henry Bellamy, un avocat spécialisé dans le théâtre, qui la prend sous son aile. Elle fait alors la connaissance de deux autres jeunes femmes qui prévoient de faire carrière dans le monde du spectacle : l’ambitieuse et prometteuse Neelly O’Hara et la très belle mais peu talentueuse Jennifer North.

Des bureaux d’artistes aux coulisses de Broadway, des plateaux d'Hollywood aux premières émissions TV, le roman suit leur ascension (et chute) respective, au rythme de leurs rencontres plus ou moins heureuses, carrière, amitié, amours bien sûr et autres trahisons et désillusions…

Pilules rouges, vertes ou jaunes. Pilules pour s’évader, dormir, maigrir, ou rester jeune. De l’alcool pour les avaler. Du sexe. Voici le monde cruel de La Vallée des poupées, best-seller de Jacqueline Susann paru en 1966 et qui va battre tous les records de vente de l’époque, ayant fait l’objet d’une adaptation au cinéma par Mark Robson avec Patty Duke, Barbara Parkins et Sharon Tate dans les rôles-titres.

Les poupées du titre désignent tout autant les trois héroïnes du récit, qui prennent tour à tour la parole et que l’on va suivre pendant deux décennies, que les pilules multicolores dont elles abusent pour tenter de percer à New York : somnifères, coupe-faim, amphétamines et autres psychotropes.

Neely est chanteuse de music-hall et va connaître un succès foudroyant qui va lui faire perdre les pédales, Jennife rêve d’être épouse et mère mais les hommes ne voient que sa plastique parfaite et Anne, la plus intelligente des trois, devient le visage d’une marque de cosmétiques et tombera amoureuse d’un homme volage.

Véritable page-turner, ce roman se révèle addictif et passionnant. Jacqueline Susann, à travers ses héroïnes, révèle le côté sombre d’Hollywood et du show-business. On voit des carrières avortées dans l’oeuf pour ne pas froisser des gloires vieillissantes, des jeunes femmes dont on exploite le talent et la beauté avant de les délaisser et de les jeter façon kleenex, des ascensions fulgurantes et des chutes vertigineuses.

En quête de gloire, d’argent et de stabilité familiale, elles sont manipulées par les hommes (agents, producteurs, réalisateurs…) qui ne sortent pas grandis du récit : ils sont en effet faibles, inconstants ou manipulateurs selon les personnages.

Jacqueline Susann traite avec finesse ces morceaux de vie qui font la Une des magazines people. Tout au long de récit grinçant et emprunt d’un grand réalisme, j’ai pensé à des femmes broyées par le système telles que Marilyn Monroe, Jean Seberg ou encore Judy Garland dont les existences, brèves, ont été émaillées de tentatives de suicide, d’abus d’alcool, de drogues, de dépressions et qui ont abusé de ces poupées pour dormir, maigrir ou se réveiller…

Un très bon roman que je vous conseille vivement et ce n’est pas ma Belette qui va me contredire, elle est aussi enthousiaste que moi. Vous pouvez retrouver son avis ici.

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La fille chérie du défunt parrain du chocolat n’a que faire de son héritage. Pour elle, la vie doit être une routine absolue. Aller au lycée, prendre soin de son frère adoré et de sa grand-mère mourante. Et surtout, éviter Gable, parfait loser et ex-petit ami. Oui, tout allait bien jusqu’à ce que cet imbécile de Gable soit empoisonné par le chocolat issu de la fabrique illégale des Balanchine. Que la police la croie coupable, passe encore. Qu’elle se retrouve à la une des journaux télévisés, inévitable. Qu’on la harcèle au lycée en la traitant de criminelle, d’accord. Mais voir revenir dans sa vie sa famille mafieuse au complet est le pire des châtiments. Anya se demande si elle ne va pas devoir renoncer aux cours et sortir son revolver, histoire de mettre de l’ordre dans les affaires…

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Jusqu’où mes bonnes résolutions vont-elles me mener, on se le demande ! L’une d’elles était de lire des romans jeunesse, et j’avoue qu’à force d’en lire, j’y prends goût, au point de lire une dystopie, La mafia du chocolat, moi qui ai en horreur la SF et l’anticipation, il faut le faire, et une trilogie qui plus est, alors que je n’en lis jamais. Il faut dire que le sujet a forcément éveillé ma curiosité, moi qui suis une grande gourmande devant l’éternel et une croqueuse de chocolat invétérée.

En 2083, le chocolat et le café sont illégaux, le papier est difficile à trouver, l’eau est précieusement rationnée, et la ville de New York est dominée par le crime et la pauvreté. Anya est la fille du défunt criminel le plus célèbre de la ville, Leonyd Balanchine, à la tête des chocolats Balanchine et de la mafia locale. Assassiné dans son bureau, il laisse trois enfants : Léo, 19 ans, l’ainé de la fratrie, qui accuse un retard mental depuis un grave accident de la route alors qu’il avait 9 ans, dans lequel sa mère a été tuée. Ils avaient été pris pour cible par des tueurs voulant éliminer le parrain, depuis Léo est resté bloqué en enfance. Anya, 16 ans, sa fille ainée, qui a en réalité la charge de son frère et de sa jeune sœur Natalia, 12 ans. Vivent également avec eux, Galina (Nana), la mère du parrain défunt, gravement malade depuis des années et branchée en permanence à des machines qui lui permettent de survivre et Imogen Goodfellows, sa garde-malade, par ailleurs lectrice infatigable de romans victoriens.

On fait connaissance d’Anya, à la veille de la rentrée scolaire. La jeune fille va entamer sa première dans la très catholique école de la Sainte Trinité. Elle a fait vœu de rester vierge pour son mariage et son petit ami, Gable Arsley, devient trop pressant et tente de la violer. Heureusement Léo intervient et chasse l’adolescent, début des ennuis. Car dès le lendemain, il commence à répondre des calomnies sur le dos d’Anya et finit avec un plat de lasagnes sur la tête. Elle est bien sûr punie, car on ne rigole pas avec la discipline à Sainte Trinité, et c’est ensuite que tout va réellement démarrer. Anya, qui déjà n’a pas bonne réputation, est la meilleure amie de Scarlett, une apprentie comédienne, qui n’a pas elle non plus la meilleure réputation. Elles sont un peu mises au banc par les élèves et par les professeurs mais vont faire la connaissance de Win, le fils de l’adjoint du procureur, new-yorkais de fraiche date, qui suit le même cours de français que Scarlett et qui devient le binôme d’Anya en cours de science médico-légale. Un soir, en rentrant du lycée, son cousin Jacks sonne à la porte. La famille souhaite que Léo les rejoigne et travaille à la piscine, le Q.G des Balanchine, la jeune fille voit cela d’un très mauvais oeil mais fini par accepter sur les conseils de sa grand-mère même si elle n’a aucune confiance dans son cousin. Celui-ci laisse en partant un carton empli de chocolat (denrée interdite vous vous souvenez ?) pour Nana. La vieille dame offre deux tablettes d’extra-noir, le préféré d’Anya, afin qu’elle le partage avec quelqu’un qu’elle aime. Elle n’aura pas l’occasion de les savourer car Gable débarque pour soi-disant faire la paix et s’excuser, mais surtout pour se faire offrir du chocolat, puisqu’il sait qu’il y en a toujours chez les Balanchine. Elle veut se débarrasser de lui au plus vite et lui offre les deux tablettes, malheureusement pour lui, le chocolat est empoisonné et va l’envoyer tout droit à l’hôpital, et Anya, tout droit en prison, à Liberty, une maison de correction construite dans les fondements mêmes de la statue de la liberté, qui elle a disparu.

Dans ce New-York de 2083, beaucoup de choses ont disparu : les musées, les bibliothèques, les fêtes foraines et les ménages, les cafés, tous ces lieux de connaissance et de réjouissance n’existent plus. Le rationnement fait partie du quotidien et l’argent n’a plus cours : les protagonistes paient la moindre de leurs dépenses en coupons (coiffeur, eau, nourriture…). On ne fabrique plus ni livres ni vêtements, on lit sur tablette et on s’habille avec les habits de ses parents. Bien qu’ancrée dans le futur, cette histoire nous rappelle le temps de la Prohibition américaine sur les interdictions (alcool, tabac, café, chocolat), sinon elle reprend tous les codes de l’anticipation : les restrictions d’eau, de papier, de bois, d’électricité, de tissus et de matériaux. La criminalité fait rage, les autorités sont toutes puissantes, les rues ressemblent à des coupe-gorge, il y a des couvre-feu, le monde de 2083 apparait bien sombre et inquiétant.

Heureusement, il y a aussi une lueur d’espoir, avec l’histoire d’amour en Anya et Win, véritables Roméo et Juliette du futur, qui plairont davantage aux adolescents, pour qui le livre est destiné qu’aux adultes. Reste que ce roman se lit très facilement, les personnages sont attachants, surtout Anya, l’héroïne, une jeune fille bien courageuse. Ce premier tome sert surtout à planter le décor et à faire connaissance avec le personnage et le monde de 2083, il faudra attendre les tome 2 et 3 pour entrer vraiment dans le vif du sujet. Je retrouverais avec grand plaisir Anya dans le tome 2, La fille du parrain car j’ai eu beaucoup de plaisir à tourner les pages de ce roman que j’ai dévoré comme une tablette de chocolat !

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Lu dans le cadre des challenges Cartable et tableau noir et La plume au féminin édition 2013 :

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Lorsqu’il fut publié en 1958, Rien n’est trop beau provoqua l’engouement de millions de lectrices américaines. Elles s’identifièrent à ces jeunes secrétaires venues d’horizons différents, employées dans une grande maison d’édition new-yorkaise, dont les rêves et les doutes reflétaient ceux de toute une génération de femmes. Si la ville semble leur offrir d’infinies possibilités professionnelles et amoureuses, chacune, l’ambitieuse, la naïve, la rêveuse… doit se battre avec ses armes pour se faire une place dans un monde d’hommes.

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Rien n’est trop beau a éveillé ma curiosité dès sa sortie et j’ai profité de son édition en livre de poche pour enfin l’acheter et le lire, et ce que je peux vous dire d’emblée, c’est que je l’ai beaucoup aimé, il flirte même avec le coup de coeur, ça fait du bien. Ce roman nous plonge dans l’âge d’or américain, celui des années 1950. C’est une époque que j’aime beaucoup, notamment grâce aux films de Marilyn Monroe ou d’Alfred Hitchcock, une époque bénie et joyeuse. Édité à cette époque, l’histoire a été écrite pour être adaptée au cinéma par Jean Negulesco et cela se sent à la lecture, tout y est très cinématographique.

Le roman retrace le parcours de plusieurs jeunes filles, originaires de New-York mais aussi de province, qui entrent dans la vie active à l’orée de leur 20 ans. Elles sont toutes passées par la carte université et s’essaient au monde du travail en attendant de se marier et de fonder une famille. Emblématiques des jeunes filles de cette époque, elles ne cherchent pas à faire carrière, mais un mari. Elles vont devenir amies plus ou moins proches grâce à leur job au sein de Fabian, un empire de l’édition. Il y a Caroline, abandonnée par son fiancé Eddie et hantée par cet amour perdu, qui a fait des études de littérature et souhaite devenir lectrice (éditrice) ; Barbara, jeune mère divorcée qui deviendra journaliste pour un magazine féminin ; Mary Agnès, secrétaire, en plein préparatifs de mariage ; April qui abandonne ses rêves d’actrice pour la publicité ; Gregg qui se partage entre le secrétariat et les planches.

Je m’attendais à un roman léger et il m’a agréable surpris car il est plus profond qu’il en a l’air. Rona Jaffe met en scène des jeunes femmes qui vont très vite perdre leur naïveté, confrontées au cynisme et au harcèlement des hommes au bureau, mais aussi dans leur vie privée. Les hommes qu’elles rencontrent ne cherchent pas du tout à se caser mais plutôt à profiter d’elles, en leur faisant miroiter une union qui n’arrivera jamais. Il est aussi beaucoup question d’alcool et de virginité, puisque bien entendu à l’époque, les jeunes filles devaient être vierges pour leur mari. L’une d’elles subira même un avortement, et au final, entre ascension sociale et déboires amoureux, leur quotidien est loin d’être enviable. L’auteure nous montre combien il est difficile pour une femme de se faire une place dans un milieu d’hommes et combien il est impensable pour une jeune femme d’avoir une vie sexuelle ou des ambitions de carrière.

Les personnages sont attachants, j’ai été en empathie totale avec ces femmes, j’ai pleuré et ri avec elles, me suis réjouie de leur bonheur et affligée de leurs malheurs. Ce sont de très jolis portraits de femmes, tour à tour heureuses, tristes, battantes, désespérées, blessées, émues, fragiles, trahies ou aimées. Au fil des pages, on découvre leurs rêves, leurs désirs, leurs souhaits, leurs peurs, leurs doutes, leurs blessures, leurs joies et leurs déceptions. C’est tantôt léger, tantôt grave mais aussi par moment assez drôle. J’ai vraiment aimé suivre le quotidien de ces femmes et être immergée dans l’effervescence de la grosse pomme de ce début des années 50. Je vous recommande donc vivement Rien n’est trop beau, vous devriez y passer un joli moment !

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Lu dans le cadre des challenges La plume au féminin et  Le tour du monde en 8 ans :

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Martin Schulse, Allemand et Max Eisenstein, juif Américain, sont deux galeristes associés, aux Etats-Unis. Ils sont surtout deux amis fervents, deux frères. Malgré l’installation de Martin à Munich, ils poursuivent leur amitié à travers des lettres chaleureuses, passionnées. En juillet 1933 pourtant, les doutes et le malaise de Martin face aux remous du gouvernement allemand font vite place à un antisémitisme que ne tempère plus la moindre trace d’affection. D’une cruauté imparable, sa décision tombe comme une sentence : « Ici en Allemagne, un de ces hommes d’action énergiques, essentiels, est sorti du rang. Et je me rallie à lui. » Max ne peut se résoudre à une telle révolution, sentimentale et politique.  

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auteur-éditeur-pagesVoilà un court roman (et oui j’y suis abonnée en ce moment car j’essaie d’avancer en parallèle dans Anna Karénine) épistolaire qui a attéri dans ma PAL après le billet que lui a consacré George suite à sa lecture, et lorsque je l’ai trouvé d’occasion je n’ai pas hésité une seconde, j’ai rudement bien fait puisque dans la foulée Céline m’a proposé de le lire dans le cadre d’une lecture commune.

Inspiré de quelques lettres réelles, ce court roman publié en 1938 par Kathrine Kressmann Taylor, une mère au foyer américaine, surprend car s’il y a eu par la suite une abondante littérature sur la seconde guerre mondiale, le génocide des juifs, les camps, la résistance, etc. Il y a eu peu de livres pour dénoncer le nazisme avant la guerre, enfin il me semble, et ce livre a du faire figure d’ovni dans le paysage littéraire de 1938.

Par sa forme diabolique superbement maîtrisée d’abord et son aspect visionnaire ensuite, l’auteure parvient à capter la situation politique et l’histoire en marche en seulement une dizaine de lettres. A travers les deux protagonistes que sont Martin Shulse, l’allemand, de retour au pays après 20 ans passés en Amérique et Max Esenstein, le juif californien, se noue un drame qui va aller crescendo dans l’horreur.

Les deux hommes amis depuis leur jeunesse, se considèrent même comme des frères, et tiennent ensemble une galerie d’art à San Franciso dans laquelle ils vendent des peintres contemporains comme Picasso à de riches juifs, ce qui leur procure de confortables revenus. Martin décide de retourner en Allemagne maintenant qu’il a fait fortune et s’installe à Munich. Il peut désormais mener grand train grâce aux ventes réalisées par Max et montrer à sa belle-famille qui ne croyait pas en lui, qu’elle a eu bien tord.

Le pays, étranglé par le traité de Versailles, a plongé dans la misère et ses habitants avec, ce qui explique la montée du nazisme, car lorsque les peuples sont au désespoir, ils choisissent rarement la voie de la démocratie, on le voit encore de nos jours hélas.

Max, depuis San Francisco s’inquiète de l’arrivée au pouvoir d’Hitler et des bruits qui courent au sujet des pogroms, du sentiment anti-juif qui grandit en Allemagne et des exactions commises envers les juifs. Il s’inquiète surtout pour sa petite soeur Griselle, comédienne, qui joue une pièce à Vienne et sur le point de venir jouer dans une ville proche de celle où vit Martin. Au fil des lettres, ses inquiétudes se font plus vives et il demande à Martin, autrefois amoureux de sa soeur, de prendre soin d’elle. Hélàs, son ami qu’il pensait libéral, refuse de l’aider. Il est désormais fonctionnaire de l’administration nazie et fréquente les huiles du National-Socialisme. Le lien se rompt alors entre les deux hommes.

Kathrine Kressmann Taylor grâce à ce drame qui va se nouer entre les deux hommes, rend compte de la montée du nazisme et de l’antisémitisme. L’Allemagne, comme hypnotisée par son leader, montré ici comme une figure charismatique, marche comme un seul homme derrière lui. En seulement quelques mois, Martin Shulse, devient un fervent adepte du nazisme et justifie les persécutions à l’encontre des juifs qu’il trouve nécessaires. Juifs, désignés comme les boucs émissaires de la misère allemande.

L’auteure perçoit avant la guerre ce qui va finalement arriver et les horreurs qui vont découler de cette idéologie et c’est ça qui est remarquable et vraiment brillant. Elle n’est pas non plus tombée dans le piège du gentil juif contre le méchant allemand car la fin montre que même les gentils peuvent se révéler machiavéliques.

Mon seul bémol concerne la conversion de Martin aux idées du National-Socialisme que je juge trop rapide, elle arrive en effet très vite et me semble moins réaliste que si elle était intervenue quelques lettres plus tard, mais je chipote ! Un livre très fort que je vous recommande si vous ne l’avez jamais lu. C’est en tout cas un roman que je compte mettre entre les mains de mes enfants lorsqu’ils seront plus grands.

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Lu dans le cadre d’une lecture commune avec Céline et du challenge La plume au féminin

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