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Posts Tagged ‘littérature jeunesse et Young adult’

Au coeur de ce troisième tome de la série, il est question de Bettina, 14 ans, qui se languit du très moche et si splendide Merlin… Pour tes vacances de printemps, les soeurs Verdelaine reçoivent leurs petits cousins Harry et Désirée, venus profiter du grand air. Hortense, de son côté, échange des mails avec Muguette, toujours hospitalisée. Mais voilà que, pour joindre les deux bouts, Charlie décide de touer une partie de la maison ! Le locataire s’appelle Tancrède, il est jeune, célibataire, drôle. Et beau… heart_4auteur-editeur-pagesquatre-soeurs-tome-3-bettina-cati-baur

Quatre sœurs est à l’origine une série de romans parue à l’école des loisirs, désormais adaptée en bande dessinée. Chaque volume est consacré à une sœur Verdelaine : Charlie, Geneviève, Bettina, Hortense et Enid. Et après avoir lu et beaucoup aimé le tome 1 consacrée à la petite dernière, Enid âgée de 9 ans, ainsi que le tome 2 dont Hortense, 11 ans, était l’héroïne, place à celle qui m’est le moins sympathique Bettina, 14 ans.

Orphelines depuis deux ans, les sœurs Verdelaine vivent dans un très grand manoir délabré près de la mer. Leurs parents ont péri brûlés vifs dans un accident de voiture mais n’en ont pas fini avec leurs obligations parentales puisque leurs fantômes rendent régulièrement visite aux filles, pour les guider dans leur vie d’adolescente.

Dans ce troisième volume, c’est donc Bettina, la peste de la famille, qui est mise en vedette mais les autres sœurs sont très présentes, heureusement pour moi car j’avoue que cette adolescente est horripilante même si dans cette histoire, on la découvre sous un nouveau jour, bien plus flatteur pour elle.

La jeune fille en pince toujours pour Merlin qui était amoureux d’elle mais qu’elle avait dédaigné à cause de son physique ingrat avant de s’apercevoir, trop tard, qu’elle était tombée amoureuse de lui.

Il sera aussi beaucoup question de Charlie, l’aînée de la fratrie qui va tomber folle amoureuse de leur locataire Tancrède car oui, l’argent hérité de leurs parents ayant fondu comme neige au soleil, Charlie se résout à louer la chambre des défunts afin d’arrondir les fins de mois.

C’est ainsi que Tancrède débarque dans leur vie et enlève le cœur de Charlie qui va rompre avec son amoureux de toujours, Basile, le gentil médecin.

On va suivre également les échanges épistolaires entre Hortense et sa meilleure amie Muguette, qui lutte contre une leucémie, bien loin de la Vill’Hervé.

Enfin, deux petits nouveaux font leur entrée : Harry et Désirée, les cousins des filles Verdelaine, deux petits garnements de 6 et 8 ans qu’elles vont accueillir à l’occasion des vacances de printemps.

Saison après saison, tome après tome, Cati Baur nous fait pénétrer dans l’intimité et le quotidien des sœurs Verdelaine et une fois de plus, la magie opère à nouveau avec cette histoire pleine d’émotion, d’amour, d’humour, de tendresse et de sensibilité même si le volume est dans l’ensemble plutôt triste et finit sur une note tragique qui m’a fait verser ma petite larme je l’avoue.

Les dessins de Cati Baur que j’aime décidément beaucoup, pleins de fantaisie, de couleurs et de chaleur sont évidemment une réussite comme toujours et participent à la réussite de cette adaptation graphique des romans de Malika Ferdjoukh . Elle n’a pas son pareil pour croquer les visages de ses héroïnes, leurs expressions mais aussi les différents décors.

Une belle réussite en somme qui me donne encore plus envie de découvrir le roman éponyme de Malika Ferdjoukh dont c’est ici l’adaption graphique et qui est dans ma PAL !

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« A l’eau ! A l’eau ! Qui veut de ma bonne eau ? » Du matin au soir, Pernelle arpente les rues de Paris. Sur ses épaules, deux lourds seaux remplis de l’eau qu’elle propose aux passants. Dans sa poche, un papier froissé couvert de mots qu’elle s’acharne à déchiffrer. Car la petite porteuse d’eau caresse un rêve secret : apprendre à lire. Ce n’est qu’un espoir inaccessible… jusqu’au jour où elle fait la connaissance d’Enzo, un jeune étudiant italien prêt à lui donner des leçons.

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Paris, 1499. Alors que le royaume de France célèbre l’accession au trône d’un nouveau souverain, Louis XII, la jeune Pernelle, modeste porteuse d’eau, rêve d’une autre vie. Lorsque commence le récit son père a été victime d’un accident au port de la Grenouillère et tombe gravement malade. Il va prendre la chambre pour ne plus la quitter. Pernelle reste seule avec sa mère Richarde, experte en potion, et son frère Séraphin, déchireur de nefs.

Fascinée par la lecture et l’écriture, ces savoirs alors en plein essor avec le développement de l’imprimerie et la diffusion des livres, elle se met en tête d’en faire l’apprentissage, confortée dans ce projet par sa rencontre avec Enzo, un jeune étudiant italien qui lui propose de les lui enseigner.

Anne Pouget est une spécialiste du Moyen-Age, j’avais déjà pu le constater avec Quelle épique époque opaque ! et ça se confirme dans La porteuse de mots. L’auteure campe son récit dans une période en pleine mutation : l’époque médiévale est révolue et la France entre peu à peu dans la Renaissance.

En cette fin du XVè siècle, le courant humaniste est à son apogée et apporte de grands bouleversements au niveau de la foi, avec la percée du protestantisme, le perfectionnement de l’imprimerie et l’évolution de la chirurgie. L’influence de l’Italie et des Pays-Bas n’est pas pour rien dans toutes ces transformations, Anne Pouget le démontre très bien.

Le contexte historique choisi par Anne Pouget est passionnant et son héroïne Pernelle plaira sans nul doute au public visé : les préadolescents. L’histoire, romancée à souhait, leur permettra de se familiariser avec les us et coutumes des imprimeurs, leur fera connaître les petits métiers du Paris médiéval qui ont presque tous disparus, leur fera découvrir la dureté de la vie des étudiants, la vie judiciaire de l’époque et les conditions de détention.

L’auteure va également faire voyager ses personnages jusqu’à Venise, leur faire rencontrer bon nombre de personnages ayant réellement existés comme le théologien Erasme, l’avocat Barthélémy de Chassanée, le libraire Antoine Vérard, l’imprimeur Aldo Manuzio qui créa l’italique et les premiers livres de poche ! Anne Pouget ajoute d’ailleurs à la fin du roman une notice biographique sur tous ces personnages qui traversent le récit, sur les métiers exercés par Pernelle et les différents protagonistes ainsi que sur le mouvement Humaniste.

Tout ce contexte historique très documenté est vraiment intéressant et riche d’enseignements notamment sur les procès et l’imprimerie. Mais une jeune porteuse d’eau comme Pernelle aurait-elle pu ainsi voir la réalisation de tous ses espoirs ? Aurait-elle pu rencontrer tous ces gens importants, elle de condition si modeste ? Je l’espère mais j’en doute fort, les clivages étaient trop importants et rares étaient les riches préoccupés du sort des moins bien lotis qu’eux.

Il n’empêche que La porteuse de mots est un bon roman historique, agréable à lire, qui m’a permis d’apprendre une foule de choses, même si l’adulte que je suis, regrette que l’histoire soit trop romancée. Je ne doute pas en revanche que le public visé sera comblé.

Merci aux Editions Casterman pour cette lecture riche d’enseignements !

heart_3Lu dans le cadre d’une lecture commune avec Claire

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Dans ce deuxième tome de ta série, il est question d’Hortense, 11 ans, qui passe sa vie dans les livres et se demande ce qu’elle va devenir : un personnage de sa série préférée ? Chirurgienne des maladies incurables pour venir en aide à sa nouvelle amie Muguette ? Ou bien comédienne ? Mais pour monter sur scène, Hortense va devoir vaincre sa timidité… C’est dans son journal intime dont elle nous livre des extraits, qu’Hortense s’interroge et partage les hauts et les bas de sa vie d’adolescente.

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Quatre sœurs est à l’origine une série de romans parue à l’école des loisirs, désormais adaptée en bande dessinée. Chaque volume est consacré à une des cinq sœurs Verdelaine : Charlie, Geneviève, Bettina, Hortense et Enid. Et après avoir lu et beaucoup aimé le tome 1 dont la petite dernière, Enid âgée de 9 ans, en était l’héroïne, place à Hortense, 11 ans.

Orphelines depuis deux ans, les sœurs Verdelaine vivent dans un très grand manoir délabré près de la mer. Leurs parents ont péri brûlés vifs dans un accident de voiture mais n’en ont pas fini avec leurs obligations parentales puisque leurs fantômes rendent régulièrement visite aux filles mais chacune pense qu’elle est la seule à les voir et toutes gardent ainsi le secret, leurs parents défunts sont donc de terribles cachottiers !

Dans ce second volume, c’est donc Hortense qui est mise en vedette. J’en suis ravie car cette préadolescente qui avale les livres et qui est plutôt solitaire me fait penser à moi à son âge. Hortense la discrète et la timide, celle qui n’ose pas prendre la parole en classe et encore moins aller au tableau. L’une de ses professeurs lui conseille alors de prendre des cours d’art dramatique chez Lermontov afin de l’aider à vaincre sa timidité. Des cours qui seront pour Hortense l’effacée une révélation.

Hortense va aussi se faire une bonne amie en la personne de Muguette, une jeune fille de son âge, atteinte de leucémie et qui vit à quelques pas de chez elle, en compagnie de son infirmière, dans une maison louée par ses parents.

Pendant ce temps, Bettina, 14 ans, la peste de la fratrie, sûre d’elle et de sa beauté, subit la cour assidue de Merlin, un apprenti magicien livreur chez Nanook surgelés, qu’elle surnomme méchamment l’abominable homme des neiges, en raison de son gros nez et de ses grandes oreilles. Pour celle qui mise tout sur l’apparence, difficile d’être courtisée par un jeune homme au physique ingrat, qu’en penseront ses copines ? Il lui donnera une leçon qu’elle n’est pas prête d’oublier.

Malgré un changement d’éditeur et de format, la magie opère à nouveau grâce aux dessins de Cati Baur que j’aime décidément beaucoup, pleins de fantaisie, de couleurs et de chaleur. Elle n’a pas son pareil pour croquer les visages de ses héroïnes, leurs expressions mais aussi les différents décors. Une belle réussite, à quand la suite ?

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Elle était dans ma classe. Quatrième D. D comme déconné, délire, débile, dévergondé, début, douleur, douceur aussi. Il y avait tout ça, chez nous. Des pimbêches qui riaient trop fort, des timides, des bébés sages, des filles toutes fières de se comporter en femmes et des garçons qui ne savaient plus comment fonctionnaient leurs mains ni leurs pieds. Il y avait 3 aussi les Jade et les Benjamin, les bons copains toujours là en cas de coup de blues à la récré, toujours prêts à refaire le monde et jouer aux cancres au lieu d’aller en perm. Mais il n’y avait qu’une Layla.

rouge-tagada-bousquet-rubiniauteur-éditeur-pagesUne fois de plus c’est chez ma copinaute Claire que j’ai repéré ce roman graphique pour adolescents, elle n’a décidément pas son pareil pour dénicher des titres jeunesse formidables et Rouge Tagada ne fait pas exception.

Cette courte bande dessinée très colorée, comme l’est la couverture, aborde la délicate question des premiers émois amoureux.

L’héroïne, Alex, est inséparable de ses amis Jade et Benjamin, jusqu’au jour de la rentrée des classes en 4ème. Ce jour-là, elle ne voit que Layla, une jolie brune, nouvelle élève au collège.

Alex a très envie que Layla devienne son amie et mais ne sait pas comment l’aborder et c’est grâce à une représentation de La nuit des rois de Shakespeare qu’elles vont se découvrir une passion commune pour le théâtre et que leur amitié va naitre.

Une amitié exclusive entre les deux jeunes filles s’instaure alors mais si Layla voit Alex comme sa BFF, les sentiments d’Alex sont plus intenses, puisque l’adolescente est en fait amoureuse de la belle Layla.

Au delà du thème même du premier amour, des premiers émois adolescents, Charlotte Bousquet nous propose une histoire toute en finesse, délicatesse et pudeur, autour de l’amour non partagé et de l’homosexualité féminine.

Les illustrations de Stéphanie Rubini, actuelles et hautes en couleur, accompagnent formidablement bien le texte.

Une belle réussite que je vous encourage à découvrir à votre tour.

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Épique ? Quand Merlin l’Enchanteur lui-même vous appelle au secours, il y a forcément du mouvement, de l’action, des bagarres… c’est épique quoi ! Époque ? Le temps jadis, quand de preux chevaliers comme Philibert galopaient dans la campagne pour mener des quêtes exaltantes… Opaque ? Absolument ! L’époque était confuse, trouble, obscure… tout comme le cerveau de Cornebulle, l’écuyer de Philibert. Le Moyen Age… comme vous ne l’avez jamais vu !

quelle-epique-epoque-opaque-anne-pougetauteur-éditeur-pagesUn petit roman pour les collégiens repéré encore une fois chez George. Le Moyen-Age n’est pas ma période de prédilection mais je sais me dévouer pour les futures lectures des garçons, quel sens du sacrifice non ? Plus sérieusement, c’est vraiment le billet de George qui m’a donné envie de le lire, car il promettait d’être joyeux et loufoque !

Oyez Oyez braves lecteurs et bienvenue au Moyen-Age. Philibert, un preux chevalier, qui n’a encore jamais quitté son château se voit confier une importante tâche par le fameux Merlin, celle de récupérer son grimoire volé, truffé de fautes d’orthographe. Sa mère craignant en effet qui lui arrive malheur a fait construire un mur tout autour du château afin de lui garder la vie sauve. Philibert, lui, aimerait bien parcourir le monde, aussi lorsqu’on vient lui offrir de l’aventure sur un plateau, il n’a pas une hésitation. Il quitte Bertrade sa mère pour gagner Brocéliande afin de mener à bien sa quête, accompagné de son fidèle écuyer Cornebulle, qui voit là une magnifique occasion d’aiguiser sa plume et écrire les mémoires de son maître. Malheureusement pour lui et pour Philibert, Cornebulle maitrise très mal la langue française, ce qui donne lieu à moult jeux de mots qui font le sel du roman.

Anne Pouget nous entraine dans une quête qui reprend les codes des romans de la table ronde et nous emmène sur les hauts lieux de la quête arthurienne, des lieux que je connais bien puisque j’ai la chance d’habiter à une poignée de kilomètres de là et que l’été dernier, j’ai emmené les garçons à la découverte de Merlin, Arthur et Mélusine.

Quelle époque épique opaque nous propose une aventure pleine d’humour et d’extravagance au cœur des légendes et croyances médiévales avec deux personnages hauts en couleurs et des jeux de mots savoureux et piquants tout au long du récit.

Un sympathique roman à réserver toutefois aux jeunes qui maitrisent bien le vocabulaire et la langue et qui aiment jouer avec les mots. L’histoire à proprement parler manque toutefois de relief, en tout cas pour moi, mais j’ai tout de même passé un bon moment en compagnie de Philibert et de Cornebulle, ce qui est déjà bien.

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Enid, est la plus jeune des cinq soeurs Verdelaine. Celle que personne ne croit quand elle dit avoir entendu un fantôme hurler dans le parc, celle qui aime le cake aux noix et dormir avec les chats Ingrid et Roberto, celle qui recherche Swift sa chauve-souris disparue dans la tempête. Au milieu de cette fratrie, Enid sait très bien où se trouve ta place la plus confortable : dedans quand il faut, dehors quand ça l’arrange !

quatre-soeurs-enid-malika-ferdjoukh-cati-baurauteur-éditeur-pagesQuatre sœurs est à l’origine une série de romans parue à l’école des loisirs, malheureusement pour moi ma médiathèque ne les possède pas mais a fait récemment l’achat de l’adaptation en bande dessinée, tout du moins pour l’instant le tome 1, né de la collaboration entre l’auteure et la dessinatrice Cati Baur, une bd que j’avais repéré chez George.

Comme pour les romans, il semblerait qu’il y a cinq tomes, chacun d’eux portant le prénom d’une des cinq sœurs Verdelaine : Charlie, Geneviève, Bettina, Hortense et Enid. On commence ici justement par la petite dernière de la nombreuse fratrie, Enid qui est âgée de 9 ans.

Orphelines depuis deux ans, les sœurs Verdelaine vivent dans un très grand manoir un peu délabré près de la mer. Leurs parents ont péri brûlés vifs dans un accident de voiture mais n’en ont pas fini avec leurs obligations puisque leurs fantômes rendent régulièrement visite aux filles mais chacune pense qu’elle est la seule à les voir et toutes gardent ainsi le secret, leurs parents défunts sont donc de terribles cachottiers !

Bien sûr, il est surtout question dans ce premier tome de faire connaissance avec les sœurs dont toutes les personnalités sont ici esquissées : Charlie l’ainée, la seule majeure, qui s’occupe de l’intendance ; Geneviève la ménagère accomplie ; Bettina la peste qui n’a que les garçons en tête ; la discrète et timide Hortense qui vit le nez dans les livres et Enid bien sûr qui est l’héroïne de ce premier volume, une enfant qui vit douloureusement l’absence de ses parents. La Vill’Hervé, le manoir familial, est aussi une figure à part entière, cette  immense maison pleine de charme toute proche du bord de mer fait rêver même si elle tombe un peu en ruines.

Malika Ferdjoukh aborde aussi le difficile travail de deuil, de la solitude aussi, car bien qu’entourée d’autant de sœurs, rien ne peut remplacer la tendresse et l’écoute de ses parents même s’ils lui apparaissent sous forme d’ectoplasmes.

L’histoire est pleine d’humour et de tendresse ne pas cache pour autant les coups durs auxquels doivent faire face les filles : le marque d’argent, la chaudière capricieuse et la tante Lucrèce, pour ne citer qu’eux. Je ne pourrai pas vous dire si cette adaptation reflète bien le roman puisque je ne l’ai pas lu, mais j’ai bien aimé ce volume et passé un bon moment en sa compagnie même si elle est surtout conseillée aux jeunes filles à partir de 10 ans. J’espère pour ma part pouvoir lire le second tome consacré à Hortense et je croise les doigts pour que la médiathèque l’acquiert.

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