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Posts Tagged ‘Malika ferdjoukh’

Malika Ferdjoukh est née à Bougie en Algérie. Ce qui explique le « h » final à son nom (quand on l’oublie, elle a horreur de ça !), et sa collection de chandelles. Elle vit à Paris depuis sa petite enfance. Elle a séché quelques films à la Cinémathèque pour suivre des cours à la Sorbonne. On peut dire qu’elle est incollable sur le cinéma américain, ses dialogues fameux et ses distributions pléthoriques, du western au polar noir, mais son genre adoré reste la comédie musicale dont elle est capable de chanter à tue-tête les airs les plus improbables. Elle écrit des séries pour la télévision.

Janvier 1949. Six. Elles sont six à souffler sur leurs doigts quand le brouillard s’attarde sur New York. Avant de se réchauffer dans la cuisine de l’honorable pension Giboulée, où elles partagent aussi leurs rêves fous, leurs escarpins trop pointus et quelques pancakes joufflus.

Un jour, elles seront comédiennes ou danseuses, et Broadway sera à leurs pieds. En attendant, Hadley, Manhattan, Page, Chic, Etchika et Ursula courent les théâtres, les auditions, les cachets – New York est une ville fabuleuse à condition d’avoir des sparadraps dans son sac.

Elles ont 19 ans ou à peine plus, et elles donneraient tout pour réussir, elles qui n’ont rien, en dehors de leur talent. Cela peut-il suffire dans cette Amérique d’après-guerre qui ne fait pas de cadeau ? Pas sûr. Mais si elles n’y croient pas, qui y croira ?

Un shim-sham avec Fred Astaire est le second tome de la trilogie Broadway Limited signée Malika Ferdjoukh qui met en scène Jo from Pareee et les habitantes de la pension Giboulées de Mrs Merle et de sa soeur Artemisia.

Il y a Hadley, une danseuse ayant fait une apparition dans un film avec Fred Astaire, reconvertie en Cigarette Girl et vivant avec Ogden qu’elle fait passer pour son neveu alors qu’il est en réalité son fils. Manhattan, danseuse également, à la recherche de son père, acteur et tombeur de ses dames qui a fait mourir sa mère de chagrin. Page, une ingénue, amoureuse d’un critique dramatique de vingt ans son aîné. Chic, une actrice qui, faute de rôles, enchaîne les publicités. Et surtout Theodora, dite Dido, la voisine, dont tombe amoureux Jo.

L’auteure nous invite à travers ce roman d’apprentissage à une plongée dans le New-York de l’après-guerre. L’ambiance est alors à la fête et les protagonistes n’ont qu’une envie, s’amuser et profiter de la vie à chaque seconde. La joyeuse bande imaginée par Malika Ferdjoukh nous embarque dans cette ambiance festive faite de théâtre, de cinéma, de musique, de show-business, de danse…

Pendant près de 500 pages, on ne s’ennuie pas un seul instant et je compte bien lire le tome 3 en mars afin de savoir ce que l’autrice réserve à ses personnages. Si le contenu est assez léger, Malika Ferdjoukh ajoute ça et là quelques touches de gravité, notamment la lutte contre le communisme qui s’empare de l’Amérique avec la commission MacCarthy et la chasse aux sorcières, notamment dans le milieu artistique, dans un contexte de guerre froide entre les Etats-Unis et l’Union Soviétique.

Les personnages sont tous très attachants, drôles, charismatiques, d’une grande fraîcheur et l’on prend plaisir à les voir mordre la vie à pleines dents. Je les ai tous aimés même si j’ai une petite préférence pour Jo et surtout pour Hadley, j’ai très envie que les choses s’arrangent pour elle dans le troisième opus.

L’auteure réussit à présenter tour à tour chaque personnage, à leur donner une épaisseur et à croiser leurs histoires sans nous lasser une seconde, moi je dis bravo !

Le texte est également rempli d’humour et de références, on sent que Malika Ferdjoukh est férue des films, musiques, pièces de théâtre de cette époque, elle nous permet même de rencontrer Grace Kelly et Fred Astaire.

Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé ce second opus et je ne peux que vous encourager à lire cette trilogie à votre tour.

Un grand merci à L’école des loisirs pour cette belle lecture !

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Malika Ferdjoukh est née à Bougie en Algérie. Ce qui explique le « h » final à son nom (quand on l’oublie, elle a horreur de ça !), et sa collection de chandelles. Elle vit à Paris depuis sa petite enfance. Elle a séché quelques films à la Cinémathèque pour suivre des cours à la Sorbonne. On peut dire qu’elle est incollable sur le cinéma américain, ses dialogues fameux et ses distributions pléthoriques, du western au polar noir, mais son genre adoré reste la comédie musicale dont elle est…

Fin du XIXè siècle. Morgan’s Moore, au nord de l’Angleterre. Ses villageois, ses notables, son unique auberge et ses crimes épouvantables…

Un crime non élucidé reste à ce point mystérieux que Scotland Yard a dépêché sur place le superintendant Tanyblwch et son jeune adjoint, Pitchum Daybright, tout juste diplômé de la Royal School of Studies in Criminology.

Ce dernier voit d’un mauvais oeil les interventions de Flannery, la fille des aubergistes, qui est convaincue de pouvoir les aider dans leur enquête.

Non seulement, Miss-Je-sais-Tout-sur-Tout a la langue bien pendue, mais elle a le chic pour lui faire monter le rouge aux joues. Il faut dire que la demoiselle est une peste fort charmante…

Avec Griffes, Malika Ferdjoukh propose aux adolescents un thriller gothique diablement passionnant et délicieusement frissonnant, dans un petit coin de campagne de l’Angleterre à l’époque victorienne.

J’aime beaucoup la plume de cette autrice, elle a ce talent de conteuse qui m’embarque, peu importe le genre du roman et l’époque à laquelle elle plante son intrigue, j’aime à chaque fois et ce nouveau récit ne fait pas exception, c’est un vrai régal de lecture.

Médium, meurtres, accusés potentiellement innocents, histoires d’amour contrariées, menaces bien présentes, secrets de famille enfouis mais aussi humour, dialogues savoureux et personnages pittoresques, sont les points forts de ce roman à suspens qui tient toutes ses promesses. 

J’ai adoré l’atmosphère gothique que nous propose Malika Ferdjoukh et les petites sueurs froides qu’elle nous occasionne au gré de la lecture. Car mine de rien la tension monte crescendo et on tremble pour nos protagonistes aux prises avec un tueur sans pitié.

L’histoire à la fois sombre et mystérieuse est bien construite et nous tient en haleine jusqu’au bout tant les meurtres relatés tout au long du récit sont intrigants. Des assassinats commis de sang-froid et pour les deux premiers d’entre eux dans des endroits clos à l’arrivée de la police.

Comment diable le meurtrier fait-il pour commettre ses méfaits et quitter les scènes de crime sans qu’on ne sache comment il s’y prend ? Il faudra toute la sagacité de Pinch et de Flannery pour découvrir le fin mot de l’histoire.

Bien malin le lecteur qui parviendra à deviner les tenants et aboutissements de cette série de meurtres. Pour ma part, je n’ai deviné qu’une partie de cette intrigue rudement bien ficelée et j’ai été surprise par les dernières révélations mitonnées par Malika Ferdjoukh.

Une petite pépite, voilà ce qu’est Griffes et j’en profite pour remercier L’école des loisirs pour cette lecture haletante, j’ai adoré et je vous la recommande chaudement !

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Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge

Malika Ferdjoukh a séché quelques films à la Cinémathèque pour suivre des cours à la Sorbonne. Elle a publié une trentaine de romans pour la jeunesse. Elle vit entre Paris, la Normandie… et Parci-Par-là.

Minuit-Cinq a dix ans. Tout le monde l’appelle Minuit-Cinq. Même lui a oublié son vrai prénom, Antonin. C’est pareil pour sa sœur Bretelle et leur meilleur ami Emil. Ils font partie d’une bande d’enfants misérables qui hantent les rues enneigées de Prague à la recherche d’un coin chaud et d’un peu de nourriture.

C’est la veille de Noël et une incroyable nouvelle vient de se répandre : le collier de diamants, d’or et de rubis de la princesse Daniela Danilova a disparu. Celui qui le retrouvera aura une grosse récompense. Bretelle, qui n’a pas l’oeil dans sa poche, a peut être une idée.

Et si le voleur n’était autre que le comte Orlok qui seprétend amoureux de la princesse ? Les orphelins sont prêts à mener l’enquête mais le chemin va se révéler parsemé d’embûches…

Avec Minuit-Cinq Malika Ferdjoukh nous propose un merveilleux conte de Noël. L’histoire est classique et écrite à la manière des auteurs du XIXè siècle qui ont marqué le genre : Charles Dickens, Selma Lagerlof, Hans-Christian Andersen et bien d’autres, et c’est ce qui m’a beaucoup plu ici.

Destiné aux jeunes lecteurs dès 8 ans, ce roman mettant en scène des orphelins dans une ville de Prague enneigée, offre un portrait sans concession de la pauvreté de cette époque qui côtoyait les plus grandes richesses sans que les nantis ne s’en préoccupent une seconde.

L’histoire fait la part belle à l’amitié, à la solidarité et aux bons sentiments, de belles valeurs toujours utiles à prôner auprès du jeune public. Elle propose aussi de l’aventure, des rebondissements, du suspens et un dénouement plein d’espoir.

Très bien écrit, ce court récit propose des personnages très marqués : de gentils orphelins, un méchant comte, une princesse désinvolte, des souris savantes, des saltimbanques au grand coeur et des retrouvailles familiales.

Notre trio de héros est attachant, bien dessiné sans être idéalisé pour autant et on a plaisir à les suivre tout au long du récit. Le roman est trop court pour l’adulte que je suis qui serait restée volontiers avec nos protagonistes, mais idéal pour les enfants, j’aurai, pour ma part, adoré le lire à 8 ou 9 ans.

J’ai malgré tout pris beaucoup de plaisir à découvrir cette histoire et je ne peux que vous inciter à la glisser au pied du sapin si vous avez dans votre entourage des lecteurs de cet âge, ils vont se régaler, c’est certain.

Merci aux éditions L’école des Loisirs pour cette belle lecture !

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Malika Ferdjoukh a séché quelques films à la Cinémathèque pour suivre des cours à la Sorbonne. Elle a publié une trentaine de romans pour la jeunesse. Elle vit entre Paris, la Normandie… et Parci-Par-là. Se vit recevoir quelques jolis prix au début de sa carrière… Puis plus rien du tout depuis… depuis… depuis… Oh, forget it, Jake ! it’s Chinatown. Ne tweete pas, ne facebooke pas, ne rézo-socialise pas (bon zut, quoi, elle a une vie.)

Aujourd’hui, 31 octobre, trois générations de Coudrier sont réunies à la Collinière, la grande demeure familiale entourée de forêts et d’étangs, pour fêter, comme chaque année, l’anniversaire de Papigrand, le patriarche.

Comme c’est aussi Halloween, Mamigrand a envoyé les petits chercher des citrouilles au potager pour les voisins américains. Mais dans le carré de cucurbitacées encore enveloppé des brumes de l’aube, il y a comme un pépin.

Un homme étendu de tout son long, plein de taches rouges, silencieux. Mort. Pour ne pas gâcher la fête, les enfants décident de cacher le corps.

Les soupçons gagnent les esprits des cousins qui observent les comportements pour le moins étrange des adultes. Tous semblent avoir un mobile qui les accuse. Peu à peu, l’écheveau se dénoue, révélant de lourds secrets de famille et plusieurs assassins potentiels…

Rue de Sèvres et Nicolas Pitz ont eu la bonne idée d’adapter le roman Sombres citrouilles de Malika Ferdjoukh et de le faire paraître pour Halloween, c’est donc entre la soirée du 31 octobre et le 1er novembre au matin que j’ai découvert cette histoire pleine de secrets de famille et de rebondissements.

Les protagonistes de ce roman graphique sont nombreux, je me suis parfois perdue entre les cousins et leurs parents, mais ceci mis à part ce fut une bonne lecture. On suit donc la famille Coudrier réunie au grand complet pour l’anniversaire de son patriarche.

L’occasion pour les cousins Hermès, Madeleine, Violette, Annette et Colin-six ans de se retrouver et pour nous de les découvrir. Il y a les ados Hermès et Madeleine qui seront les narrateurs de l’histoire et qui vont tenter de découvrir l’identité du mort et surtout le coupable du meurtre, ce qui sera loin d’être simple car cette famille cumule les secrets et les non-dits !

Côté graphisme, j’ai beaucoup apprécié le travail de Nicolas Pitz. Les planches sont bien découpées et agréables à lire, les couleurs font la part belle à l’automne avec du rouge, de l’orange, du noir et du vert.

Mention spéciale pour les scènes de nuit qui sont très réussies : toutes noires avec des traits verts, c’est très bien vu et ça permet vraiment de démarquer le jour de la nuit.

Les personnages sont bien croqués et sont facilement repérables, une fois qu’on a bien en tête les prénoms, ce qui est un très bon point vu la multiplicité des protagonistes.

Je ne saurai vous dire si le scénario est totalement conforme au roman éponyme ou si l’intrigue a été simplifiée puisque je ne l’ai pas lu mais j’ai trouvé la narration bien rythmée et fluide. Les sentiments et les animosités au sein de cette famille sont également bien reproduits et sonnent vrais.

En bref, un bon roman graphique pour les adolescents et adultes, idéal à lire en automne. Si vous ne le connaissez pas encore, c’est le moment où jamais.

Un grand merci à Doriane et aux éditions Rue de Sèvres pour cette chouette lecture !

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Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois :

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Comme Les Trois Mousquetaires étaient quatre, les Quatre Soeurs Verdelaine sont cinq. Il y a les plus jeunes, celles qui, chacune, donnent son titre à une partie de ce livre : Enid, 9 ans, se dévoue à la protection des pensionnaires du grand sycomore du jardin, Blitz l’écureuil et Swift la chauve-souris, et dialogue à l’occasion avec son ami Gnome de la Chasse d’eau. Hortense, 11 ans, passe le plus clair de son temps à lire, à tenir son journal et à se demander ce qu’elle va faire comme métier. Architecte ? Chirurgienne ? Bettina, 14 ans, fait sa bêcheuse dans la salle de bains, se shoote aux 218 épisodes du feuilleton Cooper Lime, copine avec Denise et Béhotéguy, et enquiquine le reste du monde. Geneviève, 16 ans, prend des cours de boxe thaïe essoufflants tandis que les autres la croient occupée à baby-sitter. Mais il y a aussi Charlie, l’aînée, 23 ans, qui s’occupe de tout : bricoler, cuisiner, travailler dans un labo, aimer Basile, tirer le diable par la queue et tenter d’élever ses cadettes depuis la mort des parents. Tout ce petit monde habite la Vill’Hervé, une grande maison au bout du bout de la lande, au bord du bord de la falaise, pleine de recoins, de mystère, d’hôtes de passage et de pannes de Madame Chaudière.

De Enid à Hortense, de Bettina à Geneviève, de l’automne à l’hiver, du printemps à l’été, on suit le quotidien des sœurs Verdelaine pendant une année.

Comme les trois mousquetaires étaient quatre, les sœurs Verdelaine sont en réalité cinq et depuis la mort accidentelle de leurs parents, les quatre sœurs âgées respectivement de 9, 11, 14 et 16 ans vivent sous la responsabilité de Charlie, leur sœur aînée de 23 ans qui a du abandonner ses études de médecine et trouver un job dans un laboratoire pharmaceutique.

La fratrie Verdelaine vit dans une grande maison, la Vill’Hervé, nichée sur une falaise face à la mer, quelque part en Normandie. Dans cette intégrale découpée en parties, autant de sœurs et de saisons, chacune d’entre elles donne la parole à l’une des quatre sœurs cadettes, comme vous l’aurez sûrement déjà compris.

J’avais beaucoup aimé les adaptations graphiques de Cati Baur lues au fur et à mesure de leur parution : Enid, Hortense, Bettina et Geneviève, il me tardait donc de découvrir l’œuvre originale signée Malika Ferdjoukh, d’autant que j’avais eu un énorme coup de coeur pour Broadway Limited tome 1 Un dîner avec Cary Grant !

Et bien que connaissant les différentes histoires de ces récits, je ne ressors pas déçue du tout de cette lecture bien au contraire, j’ai aimé me replonger dans la vie de ces jeunes filles, de suivre leur quotidien, leurs amours, leurs amitiés, et quelque soit leur âge, elles se révèlent attachantes même si Bettina est loin d’être sympathique à certains moments.

Bien que catégorisée jeunesse / adolescence, je trouve cette saga agréable à lire quelque soit son âge, je suis moi-même bien plus âgée que les différentes protagonistes et déjà maman et j’ai été justement très touchée par ces enfants et adolescentes marquées par le décès de leurs parents et qui doivent grandir sous la férule d’une jeune femme propulsée chef de famille, à l’âge où elle devrait être insouciante elle aussi.

Malika Ferdjoukh a le don d’aborder des choses graves tout en légèreté, humour et émotion comme sait si bien le fait Marie-Aude Murail, sans être tire larmes ou tomber dans le pathos.

Au fil du récit, on rit (notamment à chaque visite de la tante Lucrève et de son chien Delmer), on s’émeut, on a des frissons et des angoisses, en somme on vibre et on referme cette intégrale à regret.

Un petit bémol toutefois pour moi : Charlie est la grande oubliée de cette saga familiale, j’aurai aimé avoir son point de vue c’est dommage que l’auteure ne nous ai pas offert cette possibilité car à mon avis, elle en aurait des choses à dire.

Si vous n’avez jamais lu Quatre sœurs, je ne peux que vous inciter à découvrir à votre tour les sœurs Verdelaine, vous passerez un charmant moment en leur compagnie.

Un grand merci à ma copinaute Claire pour m’avoir offert ce petit bijou.

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Dans ce quatrième et dernier tome, tous les coeurs battent la chamade au rythme d’un été plutôt mouvementé ! Geneviève vend des glaces sur la plage, et fond pour Vigo, le beau ténébreux aux manières très singulières. Hortense et Enid jouent à Robinson sous les toits de Paris. Quant à Bettina, partie camper en compagnie de Denise et de Béhotéguy chez une cousine invisible, elle essaie d’oublier Merlin… Charlie, elle, ne sait absolument plus où son coeur se pose…

Quatre sœurs est à l’origine une série de romans parue à l’école des loisirs, désormais adaptée en bande dessinée. Chaque volume est consacré à une sœur Verdelaine : Charlie, Geneviève, Bettina, Hortense et Enid. Et après avoir lu et beaucoup aimé le tome 1 consacrée à la petite dernière, Enid âgée de 9 ans, le tome 2 dont Hortense, 11 ans, était l’héroïne, le tome 3 dévolu à Bettina, 14 ans. Il ne me restait plus qu’à me jeter sur le dernier tome où Geneviève, 16 ans, tient la vedette.

Orphelines depuis le décès accidentel de leurs parents, les sœurs Verdelaine vivent dans un très grand manoir délabré près de la mer. Leurs parents ont péri brûlés vifs dans un accident de voiture mais n’en ont pas fini avec leurs obligations parentales puisque leurs fantômes rendent régulièrement visite aux filles, pour les guider dans leur vie d’adolescente.

Dans ce quatrième volume, c’est donc Geneviève, la petite maman de la famille, qui est mise en vedette mais les autres sœurs sont très présentes, même si en cet été la fratrie est éparpillée aux quatre vents avec Hortense et Enid en visite chez leur tante Jupitère à Paris et Bettina en camping avec ses copines Denise et Béhotéguy chez une cousine invisible. Quant à Charlie, elle rumine son chagrin d’amour.

La Vill’Hervé désertée par les plus jeunes, Geneviève en profite pour lâcher ménage et rangement pour un job d’été : vendre des glaces sur la plage. C’est alors qu’elle fait la connaissance de Vigo. Leurs cœurs s’embrasent et pour éblouir sa belle, l’adolescent multiplie les bétises.

Pendant ce temps-là à la campagne, Bettina fond d’amour pour Augustin, le futur agriculteur, voisin de la cousine fantôme et à Paris, Enid et Hortense découvrent le quotidien difficile de leur tante et de leurs cousins sous les toits de Paris…

Saison après saison, tome après tome, Cati Baur nous fait pénétrer dans l’intimité et le quotidien des sœurs Verdelaine et une fois de plus, la magie opère avec cette histoire pleine d’émotion, d’amour, d’humour, de tendresse et de sensibilité qui clôture d’une très belle façon cette série.

Ce quatrième opus est nettement plus lumineux et gai que les précédents et se révèle une vraie ode à la vie, à l’amour et au bonheur, bien aidé par le soleil de l’été très présent. Ce qui n’empêche pas Cati Baur d’aborder des thèmes graves comme la pauvreté, le mal-logement et la délinquance.

Les dessins de Cati Baur que j’aime décidément beaucoup, pleins de fantaisie, de couleurs et de chaleur sont comme toujours très réussis et participent grandement au succès de cette adaptation graphique des romans de Malika Ferdjoukh. Elle n’a pas son pareil pour croquer les visages de ses héroïnes, leurs expressions mais aussi les différents décors.

Un quatrième tome tout aussi réussi que les précédents et qui me donne encore plus envie de découvrir le roman éponyme de Malika Ferdjoukh qui fait partie des douze pavés que je souhaite lire en 2018 !

Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres pour cette belle lecture.

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Lu dans le cadre du Challenge Cold Winter

Monsieur N. n’avait pas été un criminel toute sa vie. La preuve, il avait déjà neuf ans quand il tua pour la première fois. Bien entendu, à cette époque, il n’était pas encore monsieur N. Il était Léo, petit garçon qui passait ses vacances chez Mémé et Pépé…. Et puis, vingt ans plus tard, le voici, rôdant autour de la maison de la famille Mintz. Les parents sont sortis, les enfants font du pop-corn, Odette voudrait aller chercher un sapin au cimetière, elle craint que le Père Noël ne les oublie. Monsieur N. ne les oublie pas, lui. Il a déjà tué son chien Thor, il a mis un manteau rouge, il se prépare.

En ce soir du 22 décembre, Mr et Mme Mintz sont invités à l’inauguration de l’opéra régional, ils laissent seuls leurs cinq enfants dans la maison familiale. Il y a Gervaise l’aînée âgée de 13 ans qui doit veiller à ce que les plus jeunes soient sages, Mone 10 ans et demi, Barnabé 9 ans moins le quart, Odette 5 ans et bébé Lou, 18 mois.

Il règne un joyeux bazar dans la maison : entre Odette qui veut absolument un sapin de Noël alors que les Mintz, qui ne fêtent pas Noël mais Hanouka, n’en veulent pas, Barnabé qui veut aller embêter leurs voisines surnommées les perruches, Mone qui veut faire du pop-corn avec son ami Amoh, les lieux sont vite sans dessus dessous.

Mais ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’en cette nuit particulière de l’hiver, ils vont croiser la route de monsieur N. (haine), un homme habité par la haine, le racisme et l’antisémitisme, qui vient de tuer son chien Thor.

Les enfants sont en danger car il est bien décidé à éliminer toute la famille Mintz…

Malika Ferdjoukh est une auteure pour la jeunesse de grand talent, que j’ai lu à plusieurs reprises et j’étais donc ravie de la retrouver dans un registre un peu différent des autres avec Fais-moi peur, un thriller destiné aux 13 ans et plus.

Pas de suspens ici sur l’identité du meurtrier puisque Malika Ferdjoukh nous le dévoile dès les premières lignes mais une thématique très intéressante quant aux motivations de ces meurtres. Monsieur N. est tout à fait proche des thèmes d’extrême-droite puisqu’il prône la race aryenne et pure, c’est-à-dire, des hommes et des femmes blonds aux yeux bleus, le mépris pour les êtres diminués ou jugés inférieurs et la haine des juifs et des musulmans.

Un sujet fort que les jeunes lecteurs découvriront peut-être à l’occasion de cette lecture et qu’il est nécessaire d’accompagner dans leurs réflexions.

Nous avons donc d’un côté un nazi et de l’autre une joyeuse famille juive. D’un coté la noirceur et de l’autre, l’espièglerie. L’auteure arrive bien à doser le mélange des deux, évitant que la part d’ombre ne l’emporte sur la lumière, grâce à beaucoup d’humour et des comiques de situations bienvenus.

J’ai beaucoup aimé les personnages des enfants, que ce soit la fratrie Mintz dont on découvre les membres tour à tour mis en lumière mais aussi leurs amis musulmans Amoh et Radiah et bien sûr Gabriel, le charmant vendeur de houx.

Pour autant, il m’a manqué quelque chose pour être totalement séduite. Les choses sont longues à se mettre en place et la tension arrive un peu trop tardivement dans le récit pour rendre ce thriller totalement pertinent à mes yeux d’adulte mais qui fera son petit effet auprès de son jeune lectorat.

Reste que comme toujours, la plume de Malika Ferjoukh est efficace et agréable à lire, les enfants tellement charismatiques, que l’on passe un bon moment en leur compagnie même si l’adulte que je ne suis n’a pas frissonné, la thématique abordée est si importante, que je ne peux que vous inciter à découvrir Fais-moi peur aux jeunes lecteurs autour de vous !

Un grand merci à Colline et aux éditions L’école des Loisirs pour cette lecture de Noël !

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Au coeur de ce troisième tome de la série, il est question de Bettina, 14 ans, qui se languit du très moche et si splendide Merlin… Pour tes vacances de printemps, les soeurs Verdelaine reçoivent leurs petits cousins Harry et Désirée, venus profiter du grand air. Hortense, de son côté, échange des mails avec Muguette, toujours hospitalisée. Mais voilà que, pour joindre les deux bouts, Charlie décide de touer une partie de la maison ! Le locataire s’appelle Tancrède, il est jeune, célibataire, drôle. Et beau… heart_4auteur-editeur-pagesquatre-soeurs-tome-3-bettina-cati-baur

Quatre sœurs est à l’origine une série de romans parue à l’école des loisirs, désormais adaptée en bande dessinée. Chaque volume est consacré à une sœur Verdelaine : Charlie, Geneviève, Bettina, Hortense et Enid. Et après avoir lu et beaucoup aimé le tome 1 consacrée à la petite dernière, Enid âgée de 9 ans, ainsi que le tome 2 dont Hortense, 11 ans, était l’héroïne, place à celle qui m’est le moins sympathique Bettina, 14 ans.

Orphelines depuis deux ans, les sœurs Verdelaine vivent dans un très grand manoir délabré près de la mer. Leurs parents ont péri brûlés vifs dans un accident de voiture mais n’en ont pas fini avec leurs obligations parentales puisque leurs fantômes rendent régulièrement visite aux filles, pour les guider dans leur vie d’adolescente.

Dans ce troisième volume, c’est donc Bettina, la peste de la famille, qui est mise en vedette mais les autres sœurs sont très présentes, heureusement pour moi car j’avoue que cette adolescente est horripilante même si dans cette histoire, on la découvre sous un nouveau jour, bien plus flatteur pour elle.

La jeune fille en pince toujours pour Merlin qui était amoureux d’elle mais qu’elle avait dédaigné à cause de son physique ingrat avant de s’apercevoir, trop tard, qu’elle était tombée amoureuse de lui.

Il sera aussi beaucoup question de Charlie, l’aînée de la fratrie qui va tomber folle amoureuse de leur locataire Tancrède car oui, l’argent hérité de leurs parents ayant fondu comme neige au soleil, Charlie se résout à louer la chambre des défunts afin d’arrondir les fins de mois.

C’est ainsi que Tancrède débarque dans leur vie et enlève le cœur de Charlie qui va rompre avec son amoureux de toujours, Basile, le gentil médecin.

On va suivre également les échanges épistolaires entre Hortense et sa meilleure amie Muguette, qui lutte contre une leucémie, bien loin de la Vill’Hervé.

Enfin, deux petits nouveaux font leur entrée : Harry et Désirée, les cousins des filles Verdelaine, deux petits garnements de 6 et 8 ans qu’elles vont accueillir à l’occasion des vacances de printemps.

Saison après saison, tome après tome, Cati Baur nous fait pénétrer dans l’intimité et le quotidien des sœurs Verdelaine et une fois de plus, la magie opère à nouveau avec cette histoire pleine d’émotion, d’amour, d’humour, de tendresse et de sensibilité même si le volume est dans l’ensemble plutôt triste et finit sur une note tragique qui m’a fait verser ma petite larme je l’avoue.

Les dessins de Cati Baur que j’aime décidément beaucoup, pleins de fantaisie, de couleurs et de chaleur sont évidemment une réussite comme toujours et participent à la réussite de cette adaptation graphique des romans de Malika Ferdjoukh . Elle n’a pas son pareil pour croquer les visages de ses héroïnes, leurs expressions mais aussi les différents décors.

Une belle réussite en somme qui me donne encore plus envie de découvrir le roman éponyme de Malika Ferdjoukh dont c’est ici l’adaption graphique et qui est dans ma PAL !

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Normalement, Jocelyn n aurait pas dû obtenir une chambre à la Pension Giboulée. Mrs Merle, la propriétaire, est formelle : cette respectable pension new-yorkaise n accepte aucun garçon, même avec un joli nom français comme Jocelyn Brouillard. Pourtant, grâce à son talent de pianiste, grâce, aussi, à un petit mensonge et à un ingrédient miraculeux qu’il transporte sans le savoir dans sa malle, Jocelyn obtient l’autorisation de loger au sous-sol. Nous sommes en 1948, cela fait quelques heures à peine qu’il est à New York, il a le sentiment d avoir débarqué dans une maison de fous. Et il doit garder la tête froide, car ici il n y a que des filles. Elles sont danseuses, apprenties comédiennes, toutes manquent d argent et passent leur temps à courir les auditions. Chic a mangé tellement de soupe Campbel’ s à la tomate pour une publicité que la couleur rouge suffit à lui donner la nausée. Dido, malgré son jeune âge, a des problèmes avec le FBI. Manhattan est en proie à l’inquiétude depuis qu’elle a cinq ans. Toutes ces jeunes filles ont un secret, que même leurs meilleures amies ignorent. Surtout Hadley, la plus mystérieuse de toutes, qui ne danse plus alors qu’elle a autrefois dansé avec Fred Astaire, et vend chaque soir des allumettes au Social Platinium. Hadley, pour qui tout a basculé, par une nuit de neige dans un train. Un train nommé Broadway Limited.

broadway-limited-tome-un-un-diner-avec-cary-grant-malika-ferdjoukhauteur-editeur-pagesNew-York 1948, Jocelyn Brouillard âgé de 17 ans, arrive tout droit de Paris (Paree !!) à la pension Giboulée tenue par Mrs Merle et sa soeur Artemisia.

Giboulée est une pension exclusivement féminine mais les américaines ont confondu Jocelyn et Jocelyne et avait cru que Jo était en fait une jeune fille ! Cruelle erreur et refus catégorique des deux soeurs de l’héberger jusqu’au moment où le jeune homme sort de sa malle un bocal de soupe d’asperges, le régal d’Artemisia qui accepte qu’il passe la nuit à la pension.

Le lendemain matin, apprenant que Jo est un pianiste très doué, Mrs Merle décide d’aménager le sous-sol et en échange de concerts le dimanche et de parties de poker, le voilà pensionnaire de Giboulée, à condition bien sûr qu’il n’aille pas dans les chambres de ces demoiselles qui aussitôt l’adoptent.

Là, il va faire la connaissance d’un aéropage de jeunes filles évoluant dans le milieu de la danse et du théâtre. Il y a Hadley, une danseuse ayant fait une apparition dans un film avec Fred Astaire, reconvertie en Cigarette Girl et vivant avec Ogden qu’elle fait passer pour son neveu alors qu’il est en réalité son fils. Manhattan, danseuse également, à la recherche de son père, acteur et tombeur de ses dames qui a fait mourir sa mère de chagrin. Page, une ingénue, amoureuse d’un critique dramatique de vingt ans son aîné. Chic, une actrice qui, faute de rôles, enchaîne les publicités. Et surtout Theodora, dite Dido, la voisine, dont tombe amoureux Jo.

Malika Ferdjoukh avait démontré qu’elle connaissait fort bien le cinéma et cette période d’après-guerre dans La bobine d’Alfred qui avait déjà pour héros un adolescent parisien débarquant à Los Angeles. Cette fois-ci, ce n’est pas le temple du cinéma américain qui sert de toile de fond à son roman, mais Broadway, la Mecque des comédies musicales.

L’auteure nous invite à travers ce roman d’apprentissage à une plongée dans le New-York de l’après-guerre. L’ambiance est alors à la fête et les protagonistes n’ont qu’une envie, s’amuser et profiter de la vie à chaque seconde. La joyeuse bande imaginée par Malika Ferdjoukh nous embarque dans cette ambiance festive faite de théâtre, de cinéma, de musique, de show-business, de danse…

Pendant près de 600 pages, on ne s’ennuie pas un seul instant et je ne regrette qu’une chose, devoir attendre la parution du tome 2, tant elle nous laisse sur les dents !

Les personnages sont tous très attachants, drôles, charismatiques, d’une grande fraîcheur et l’on prend plaisir à les voir mordre la vie à pleines dents. Je les ai tous aimés même si j’ai une petite préférence pour Jo et surtout pour Hadley, j’ai très envie que les choses s’arrangent pour elle dans le deuxième opus.

L’auteure réussit à présenter tour à tour chaque personnage, à leur donner une épaisseur et à croiser leurs histoires sans nous lasser une seconde, moi je dis bravo !

Le texte est également rempli d’humour et de références, on sent que Malika Ferdjoukh est férue des films, musiques, pièces de théâtre de cette époque, elle nous permet même de rencontrer Grace Kelly et Clark Gable, dommage que Cary Grant ne fasse pas partie du casting, c’est l’un de mes acteurs préférés !

Vous l’aurez compris j’ai tout aimé dans ce roman et je n’ai plus qu’une chose à vous dire : lisez-le !!

Un grand merci à Babelio et aux Editions L’école des Loisirs pour ce coup de cœur, j’en redemande !

heart_5Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois  :

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C’est la fin des vacances d’hiver à Saint-Malo, et voilà un moment que le Club de la Pluie n’a pas eu une énigme à se mettre sous la dent.
Mais lorsque Jeanne Eyrmont, la filleule de la directrice, débarque à l’internat des Pierres-Noires, elle semble apeurée, comme si elle avait vu des fantômes.
Des fantômes, vraiment ? Ambroise, Rose, Nadget et Milo sont bien décidés à tirer cette affaire au clair.

le-club-de-la-pluie-brave-les-tempetes-malika-ferdjoukhauteur-editeur-pagesRetour du club de la pluie sur le blog. Nous avions fait la connaissance de Rose, Nadget, Ambroise, Milo et du chien Clipper en janvier dans le tome 1, Le club de la pluie au pensionnat des mystères, voici la suite de leurs aventures au pensionnat des Pierres-Noires tenu par Mademoiselle Renard.

Ce second opus réunit aussi deux nouvelles enquêtes du Club de la Pluie, Le fantôme des Pierres-Noires et Le mystère des chaussons rouges.

Nous retrouvons nos jeunes malouins de retour à l’internat après les vacances de Noël et heureusement pour eux, ils vont vite avoir un mystère à se mettre sous la dent. Si dans le premier volume, Malika Ferdjoukh avait laissé la parole à Rose et à Nadget, cette fois-ci, ce sont les garçons Ambroise et Milo les narrateurs successifs des deux histoires.

Dans la première, il s’agit de venir en aide à Jeanne Eyrmont, la nièce de la directrice, en proie à des fantômes et à un chagrin d’amour causé par le pion au grand cœur Charles Moriarty.

La seconde histoire va leur permettre de résoudre un vol, celui des chaussures rouges serties de rubis portées par l’actrice qui joue Dorothy dans la comédie musicale Le magicien d’Oz. Les souliers confiés au grand acteur, Jim Watson, vont littéralement se volatiliser mais heureusement, notre club de la pluie va faire honneur à sa petite réputation !

Ce volume regroupe donc, comme le premier, non pas une mais deux enquêtes du Club de la Pluie. Deux courtes énigmes qui se lisent très vite mais qui continnent peu de suspens pour l’adulte que je suis.

Je pense toutefois que le jeune lecteur, peu versé dans les histoires policières, y trouvera son compte, davantage que moi, même si je trouve amusant que les différents protagonistes tirent le nom de personnages célèbres de romans policiers. La brièveté des intrigues m’a laissé une fois de plus sur ma faim, dommage !

Malgré tout, ces jeunes héros sont rafraichissants et la plume de Malika Ferdjoukh, toujours aussi agréable.

Les illustrations de fin de chapitre signées Cati Baur sont toujours aussi sympathiques et l’ensemble devrait plaire aux enfants mais l’adulte que je suis n’y trouve pas tout à fait son compte.

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