M. Baxter a quatre-vingt-quatorze ans lorsqu’une chute dans son escalier le condamne à la maison de retraite. Cet homme qui a vécu mille vies s’accommode mal de la routine de Melrose Gardens. Ses vieux jours, il veut en profiter à tout prix, et troquer la télévision, le thé, et les antidouleurs contre du bon vin, de la bonne musique et des divertissements dignes de ce nom. Accompagné d’un jeune infirmier qui traverse une période sombre, Baxter se lance dans une folle équipée pour rendre hommage à son amour perdu. À mesure que le vieillard lui raconte ses souvenirs, son compagnon de route comprend que la vie n’est pas destinée à être subie ; que le monde est vaste et magnifique ; que la gentillesse est une force. Et que la meilleure façon d’honorer les morts est de vivre pleinement.
Baxter est un ancien professeur de 94 ans qui, suite à une chute dans son escalier, doit séjourner dans la maison de retraite de Melrose Gardens. Mais il n’a pas l’intention d’y croupir car avant de rendre son dernier soupir, il a quelque chose à faire.
Greg est un jeune homme brillant, promis à de grandes études, qui à la suite du suicide de son frère, a perdu pied. Il se querelle sans cesse avec son père qui n’a jamais compris Michael.
Le jeune homme de vingt ans, voit arriver Baxter lors de son premier jour à la maison de retraite comme infirmier. Ils vont se lier d’amitié et au fur et à mesure de leurs échanges, le vieil homme va se confier…
Pour son premier roman, Matthew Crow a choisi avec Le dernier voyage de monsieur Baxter de nous raconter une histoire toute simple, celle de Baxter, qui à l’âge de 94 ans, dit enfin au revoir à Thomas, porté disparu pendant la seconde guerre mondiale.
Un récit touchant mais aussi très drôle qui nous permet de voir évoluer Baxter, un vieil homme fantasque, épicurien en diable, dans son quotidien mais aussi dans son passé qui nous emmène en 1939.
L’auteur alterne en effet le présent et des flash back dans le passé de Baxter et nous raconte l’histoire d’amour entre Baxter et Thomas, unis par la musique, à une époque où l’homosexualité était considérée comme un crime, passible de prison.
Parallèlement à lui, il y a l’histoire de Greg Cullock, qui est dans une grave dépression depuis le suicide de son petit frère Michaël. Son cadet et lui étaient diamétralement opposés mais s’adoraient. L’aîné était populaire tandis que le second était harcelé à cause de son homosexualité.
J’ai beaucoup aimé ce duo, qui au premier abord, n’a rien en commun, ces deux hommes se révèlent très touchants par leurs parcours, leurs failles. Les autres personnages sont également attachants : Winnifred, la plus vieilles amie de Baxter, ainsi que le personnel de Melrose Gardens.
L’homosexualité et l’homophobie sont, vous l’aurez compris, les thèmes centraux du roman. Et bien que les mentalités et les mœurs évoluent, l’homosexualité n’est de nos jours plus pénalisée heureusement, les homosexuels restent tout de même harcelés, battus, pour ce qu’ils sont et parfois, poussés au suicide, c’est bien triste de faire ce constat au 21è siècle et on ne peut qu’espérer que ce type de romans contribue à ce que les choses changent.
Quelques bémols toutefois : le scénario est un peu cousu de fil blanc et j’ai été gênée par la mise en page de ce roman car dans un même chapitre il y a multiplicités de narrateurs et alternances d’époques sans que cela soit clairement signalé, à certains moments, l’auteur m’a perdu.
Un premier roman touchant, plein d’espoir, tendre, drôle à souhait, un feel good book facile à lire, dommage que la fin soit expéditive car je suis restée un peu sur ma faim et surtout j’aurai bien aimé savoir ce qu’il advient des personnages, une fois ce dernier voyage accompli.