Lu dans le cadre du Mois anglais
Mick Finlay est né à Glasgow et a grandi au Canada et en Angleterre. Il enseigne la psychologie et a publié des travaux sur la persuasion et la violence politiques, sur la communication verbale et non-verbale, et sur le handicap.
1895, Londres a peur. Un tueur terrorise la ville et l’ombre de Jack l’éventreur plane encore sur les quartiers misérables de la ville. Les pauvres ont faim, les criminels prennent le contrôle des rues et la police, débordée, arrive à un point de rupture.
Tandis que les bourgeois se tournent vers Sherlock Holmes pour qu’il résolve leurs problèmes, dans les quartiers surpeuplés du sud de Londres, les gens s’en remettent à un homme qui méprise Holmes, sa clientèle fortunée et ses méthodes de travail voyeuristes.
Cet homme, c’est Arrowood, un psychologue autodidacte, ivrogne occasionnel et détective privé quelque peu à la dérive depuis que quatre ans auparavant, il a causé la mort d’un homme en pourchassant Mr Cream, le malfrat le plus redouté de la ville.
Quand Thierry, un boulanger français disparaît mystérieusement et que la meilleure piste d’Arrowood est poignardée sous yeux, le détective et son comparse Barnett doivent faire face à leur plus rude défi : capturer Mr Cream afin de mettre fin à son règne…
Vous connaissez mon goût pour les polars historiques, spécialement ceux qui ont pour cadre la capitale anglaise au temps de la reine Victoria, Arrowood, ne pouvait donc qu’atterrir dans ma PAL et une fois n’est pas coutume, aussitôt acheté, aussitôt lu !
Ce premier tome signé Mick Finley met donc en scène un duo de héros, Arrowood et Barnett en opposition totale, comme dans un jeu de miroirs, avec un duo célèbre de la littérature policière : Sherlock et Watson.
Arrowood est un détective privé, capable comme Sherlock, de lire dans l’âme humaine. Mais ce Sherlock porté aux nues par la presse et les autorités, Arrowood l’a en horreur, terriblement jaloux des succès du plus grand détective de Londres.
Les clients ne se bousculent pas à la porte d’Arrowood et il passe plus de temps au pub qu’à enquêter, l’argent se fait rare et cette nouvelle enquête tombe à pic !
Comme tout premier opus, celui-ci sert à planter le décor, à nous familiariser avec ses héros qui ne sont pas spécialement attachants, à l’exception du jeune Neddy, car ils sont stéréotypés et manquent d’épaisseur : on ne connait pas bien leur passé, comment ils en sont venus à collaborer ensemble… mais j’ai tout de même pris plaisir à mettre mes pas dans les leurs afin d’enquêter sur la disparition du mitron français et sur l’assassinat de sa fiancée.
L’enquête est bien ficelée, truffée de fausses pistes et l’auteur aborde des thématiques très intéressantes comme l’indépendance irlandaise, la pauvreté, la police, Scotland Yard, la corruption, le trafic d’armes…
Une histoire qui ne révolutionne pas le genre mais bien agréable à lire, aucune longueur et une bonne dose d’action, des dialogues vivants et au final, une bien sympathique lecture.
Malgré ces bémols, je suis très curieuse de retrouver Arrowood et Barnett, je lirai la suite c’est certain !