Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge
Malika Ferdjoukh a séché quelques films à la Cinémathèque pour suivre des cours à la Sorbonne. Elle a publié une trentaine de romans pour la jeunesse. Elle vit entre Paris, la Normandie… et Parci-Par-là.
Minuit-Cinq a dix ans. Tout le monde l’appelle Minuit-Cinq. Même lui a oublié son vrai prénom, Antonin. C’est pareil pour sa sœur Bretelle et leur meilleur ami Emil. Ils font partie d’une bande d’enfants misérables qui hantent les rues enneigées de Prague à la recherche d’un coin chaud et d’un peu de nourriture.
C’est la veille de Noël et une incroyable nouvelle vient de se répandre : le collier de diamants, d’or et de rubis de la princesse Daniela Danilova a disparu. Celui qui le retrouvera aura une grosse récompense. Bretelle, qui n’a pas l’oeil dans sa poche, a peut être une idée.
Et si le voleur n’était autre que le comte Orlok qui seprétend amoureux de la princesse ? Les orphelins sont prêts à mener l’enquête mais le chemin va se révéler parsemé d’embûches…
Avec Minuit-Cinq Malika Ferdjoukh nous propose un merveilleux conte de Noël. L’histoire est classique et écrite à la manière des auteurs du XIXè siècle qui ont marqué le genre : Charles Dickens, Selma Lagerlof, Hans-Christian Andersen et bien d’autres, et c’est ce qui m’a beaucoup plu ici.
Destiné aux jeunes lecteurs dès 8 ans, ce roman mettant en scène des orphelins dans une ville de Prague enneigée, offre un portrait sans concession de la pauvreté de cette époque qui côtoyait les plus grandes richesses sans que les nantis ne s’en préoccupent une seconde.
L’histoire fait la part belle à l’amitié, à la solidarité et aux bons sentiments, de belles valeurs toujours utiles à prôner auprès du jeune public. Elle propose aussi de l’aventure, des rebondissements, du suspens et un dénouement plein d’espoir.
Très bien écrit, ce court récit propose des personnages très marqués : de gentils orphelins, un méchant comte, une princesse désinvolte, des souris savantes, des saltimbanques au grand coeur et des retrouvailles familiales.
Notre trio de héros est attachant, bien dessiné sans être idéalisé pour autant et on a plaisir à les suivre tout au long du récit. Le roman est trop court pour l’adulte que je suis qui serait restée volontiers avec nos protagonistes, mais idéal pour les enfants, j’aurai, pour ma part, adoré le lire à 8 ou 9 ans.
J’ai malgré tout pris beaucoup de plaisir à découvrir cette histoire et je ne peux que vous inciter à la glisser au pied du sapin si vous avez dans votre entourage des lecteurs de cet âge, ils vont se régaler, c’est certain.
Merci aux éditions L’école des Loisirs pour cette belle lecture !