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Posts Tagged ‘Noël’

Née en 1968 en Irlande, Claire Keegan est une femme de lettres. Son premier recueil de nouvelles, L’Antarctique, publié en 1999, a obtenu de nombreux prix dont le Rooney Prize for Irish Literature en 2000 et son récit Les trois lumières a été lauréat du Davy Byrnes Irish Writing Award en 2009. Saluée comme une des voix importantes de la nouvelle génération des écrivains irlandais, elle est traduite en une dizaine de langues.

En cette fin de 1985, Bill Furlong, le marchand de bois et charbon, a fort à faire. Parmi ses commandes, une livraison pour le couvent voisin. Le bruit court que les sœurs y exploitent à des travaux de blanchisserie des filles non mariées et qu’elles gagnent de l’argent en plaçant à l’étranger leurs enfants illégitimes. L’épouse de Bill, Eileen, est d’avis que de telles choses ne les concernent pas.

Un avis qu’il a bien du mal à suivre par ce froid matin de décembre, lorsqu’il reconnaît, dans la forme recroquevillée et grelottante au fond de la réserve à charbon, une très jeune femme qui y a probablement passé la nuit. Tandis que, dans son foyer et partout en ville, on s’active autour de la crèche et de la chorale, cet homme tranquille et généreux n’écoute que son cœur.

J’avais eu un immense coup de coeur pour Les trois lumières, j’attendais donc avec impatience la sortie poche de son nouveau roman Ce genre de petites choses. Claire Keegan, avec une intensité et une finesse qui donnent tout son prix à la limpide beauté de ce récit, dessine le portrait d’un héros ordinaire, un de ces êtres par nature conduits à prodiguer les bienfaits qu’ils ont reçus.

Un roman très court que j’ai lu d’une traite avec plaisir et intérêt. Je garderai en mémoire le souvenir de Bill, notre héros, un personnage fort, tranquille, déterminé, décrit avec une grande précision par l’auteur. C’est un héros qui a une véritable épaisseur.

Le récit est court mais percutant sur la force nécessaire pour s’élever contre l’idée commune et sur les répercussions que cela peut avoir sur soi-même. Avec en toile de fond, à quelques jours de Noël, les couvents de Sainte Madeleine, de triste réputation.

Dans cette Irlande très croyante, les Magdalena sisters ont, entre 1922 et 1996, accueilli 10 000 Irlandaises rejetées par la société. Cette institution catholique était chargée de leur rééducation. En réalité, les jeunes filles étaient enfermées et exploitées par les nonnes, qui leur donnaient des travaux de blanchisserie tout en les humiliant afin de les « laver de leurs péchés ».

La plupart de ces femmes étaient des orphelines, souffraient de problèmes psychiatriques, avaient été arrêtées pour de petits délits, ou encore, avaient été violées ou rejetées par leur famille. En 2014, pas moins de 800 cadavres de bébés ont été identifiés dans une fosse commune près de l’un de ces couvents. Ils appartenaient à ces femmes tombées enceintes hors mariage qui avaient ensuite confié leur nouveau-né aux bonnes sœurs.

Et on comprend à la lecture de de récit, comment elles ont pu agir ainsi pendant soixante-dix ans en toute impunité car si Bill est choqué lorsqu’il se rend compte de la maltraitance qui sévit entre les murs du couvent, les autres habitants, sa femme en tête, estiment qu’ils ne doivent surtout pas se mêler des affaires du couvent.

Ce roman est tout en pudeur, en retenue et en délicatesse. Claire Keegan a un réel talent de conteuse, si vous ne la connaissez pas encore, je vous invite vivement à la lire.

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Ecrivaine britannique, Alexandra Benedict a déjà publié plusieurs romans sous le nom de A. K. Benedict,dont le premier, The Beauty of Murder, est en cours d’adaptation télévisuelle. Romans, nouvelles, scénarios, poèmes…, elle aime s’essayer à différents genres littéraires. Avant de se consacrer à l’écriture, Alexandra a eu une première carrière d’autrice-compositrice-interprète, en groupe et en solo, et a composé plusieurs bandes originales de séries et de films.

Cette année, Lily Armitage est invitée à passer les fêtes de Noël à Endgame House, l’imposant manoir familial sur lequel son excentrique tante Liliana a toujours régné en maîtresse incontestée. Comme lorsqu’ils étaient enfants, cette dernière a prévu pour ses neveux et nièces un jeu de piste géant : Douze énigmes à résoudre pour les douze jours après Noël.

Mais cette fois, le prix est particulièrement élevé : Liliana est morte et celui qui remportera la victoire héritera du domaine. Pourtant ce n’est pas la seule raison qui pousse Lily à franchir les hautes grilles d’Endgame House pour la première fois depuis vingt ans. Elle espère y découvrir enfin la vérité sur la mystérieuse disparition de sa mère.

Mais plus le jeu avance, plus la tension monte entre les cousins. Et quand une tempête de neige les coupe du reste du monde, Lily comprend que le manoir renferme de sombres secrets, et qu’elle risque sa vie dans ce jeu dangereux…

Petits meurtres à Endgame est un huis clos addictif qui s’inspire à la fois de Ils étaient dix d’Agatha Christie et du cluedo. Deux bonnes raisons pour moi d’ajouter ce cosy mystery à ma PAL, étant une fervente adepte de la reine du crime et de ce célébrissime jeu de société.

On y suit Lily, invitée à passer Noël dans la demeure familiale, Endgame Home, un manoir dans lequel elle n’a pas remis les pieds depuis la mort de sa mère Mariana, deux décennies auparavant. Décédée à son tour, sa tante Liliana a souhaité réunir ses enfants, neveux et nièces pour un dernier jeu de piste à l’enjeu de taille : les clés du domaine.

Pendant les douze jours que durera le jeu, du 24 décembre au 4 janvier, et qu’une tempête de neige les isole du reste du monde, le poids des secrets se fait de plus en plus prégnant, faisant ressortir rancœurs et drames… Alors, qui remportera le manoir ? Surtout, qui agi dans l’ombre pour nuire aux autres ?

Alexandra Benedict nous propose une histoire haletante, entre traditions de Noël, retrouvailles familiales tendues et petits meurtres en famille… C’est un véritable jeu de massacre qui nous est proposé tout au long du récit, avec des énigmes, anagrammes et des jeux de mots bien corsés.

Un manoir mystérieux, des secrets et des indices enfouis dans chaque recoin du domaine, de mystérieux crimes à résoudre au présent mais aussi au passé, une tempête de neige… tout les ingrédients sont réunis pour un cosy crime de Noël fort sympathique. L’ambiance est lourde et le suspens bien mené.

J’ai été bernée sur toute la ligne ! Je n’ai pas trouvé l’identité de la personne qui tirait les ficelles et ça m’a bien surprise tant j’étais à mille lieux de découvrir les différents éléments de la solution car il y a des ramifications dans le passé qui trouvent un dénouement dans le présent.

Si je me suis bien régalée, j’ai tout de même deux petits bémols : les personnages sont un peu trop manichéens à mon goût avec des gentils très gentils et des méchants très méchants. Et certaines scènes manquent de réalisme, notamment sur la fin.

Pour autant, je ne peux que vous conseiller ce huit clos à la fois prenant et divertissant à découvrir en cette fin d’année ! Belette s’est bien amusée elle aussi, son avis ici !

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Charles Dickens (1812-1870) est marqué à jamais par la pauvreté soudaine de ses années d’enfance. Cet immense écrivain et journaliste est un acerbe critique de son époque et de la société anglaise sous la révolution industrielle.

Charles Dickens et moi vivons une histoire d’amour compliquée. Si j’aime les thèmes qu’il aborde et les combats qu’il a mené, j’ai beaucoup plus de mal avec les longueurs et les morales chrétiennes dont il abreuve son œuvre.

Dans ces cinq contes, Dickens, dans un style exigeant, célèbre l’esprit de Noël, le partage et la charité, et dénonce l’injustice sociale qui exclut les pauvres de cette fête. C’est un portrait de la vie quotidienne du peuple londonien et une condamnation sans appel de l’exploitation et de la misère.

La condamnation sans appel de l’exploitation de la misère, l’obsession de la faim et de la pauvreté, la nostalgie de l’enfance sont au coeur de ces cinq contes avec humour, tendresse et intelligence tout en préservant l’atmosphère de Noël. Même si chacun des contes est moralisateur, j’ai globalement apprécié ce recueil.

Pas de surprise, j’ai adoré relire Un chant de Noël, le conte le plus célèbre et à mon avis le meilleur qui a valu à Dickens le surnom de l’homme qui a créé Noël. J’ai un sentiment plus mitigé pour Le Carillon et La bataille de la vie qui m’ont ennuyée mais j’ai beaucoup aimé Le grillon du foyer et L’homme hanté et le marché du fantôme.

Le chant de Noël est sans doute le plus célèbre des cinq contes et le plus abouti. Adapté de nombreuses fois à l’écran comme à la scène, il raconte comment un vieux commerçant et usurier, avare, acariâtre, misanthrope  et profondément seul, Scrooge, se change en homme généreux après la visite de quatre fantômes. Une apologie d’un bonheur simple et une condamnation des injustices sociales sans oublier, à chaque fois, l’esprit de Noël, les notions de charité et de partage, l’envie de gentillesse. 

Le carillon, met en scène un  pauvre vieil homme commissionnaire, Tobie, père d’une douce et aimable jeune fille, Margot, fiancée à un forgeron vaillant, Richard. La venue de deux fonctionnaires et leur façon de considérer les pauvres gens, sèment le doute dans l’esprit de Tobie qui finit par se sentir mauvais et de peu d’estime. Mais l’esprit du carillon saura lui montrer l’avenir sordide qu’il se prépare s’il persiste à se sentir comme un bon à rien et lui redonnera une dignité humaine par le respect et l’estime de soi-même.

Le grillon du foyer. Ici l’intervention fantastique prend l’allure d’un grillon, « le génie du foyer domestique »., qui saura empêcher le mariage du vieux Tackleton avec la jeune May Fielding et met en valeur le bonheur des plus pauvres à travers le fabricant de jouets, Caleb  et sa jeune fille aveugle, Bertha. Peut être un peu trop évident pour convaincre absolument mais la jeune Dot est un personnage attachant, enthousiaste et sincère, lumineuse, à l’image de la féérie de Noël.

La bataille de la vie. Dans ce conte de Noël, Dickens se passe d’une intervention surnaturelle pour transformer l’attitude de ses personnages et les rendre meilleurs. Un conte très sensible qui met scène deux sœurs dont l’une, Marion, sacrifie son amour pour celui de sa sœur. Un récit larmoyant à souhait qui m’a passablement ennuyée.

L’homme hanté et le marché du fantôme. Un professeur de chimie hanté par le souvenir de la mort de sa sœur tant aimée se voit proposer par un fantôme, la possibilité d’effacer tous ses souvenirs douloureux puis de passer ce don, s’il le souhaite, à des proches.  Mais en perdant le souvenir de ses souffrances, l’homme perd aussi sa sensibilité et sa compassion. Telle une amorce aux futures découvertes de la psychanalyse, Dickens met en avant le rôle essentiel de l’inconscient et des souvenirs refoulés dans la construction de l’être humain. 

Avec ces histoires, Dickens veut rendre l’homme meilleur. L’ambiance légèrement surannée de Noël a une séduction indéniable et donne envie d’être généreux et bienveillant, de savourer au mieux la période des fêtes face à la morosité et à la noirceur de notre société actuelle. 

A réserver toutefois aux amateurs.trices de Dickens et des classiques victoriens !

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Jenny Colgan, née en Écosse, est une romancière britannique qui a écrit de nombreuses comédies romantiques. Elle est surtout connue en France pour sa trilogie La Petite Boulangerie du bout du monde (Prisma) et pour Le Cupcake Café. Une Saison au bord de l’eau est le premier volet d’une nouvelle série.

Sur la charmante île écossaise de Mure, un nouveau défi attend les MacKenzie : Fintan doit ouvrir pour Noël l’hôtel légué par son mari, ce qui ne s’avère pas facile quand le chagrin est encore si présent. Flora tente d’épauler son frère tout en jonglant entre son propre café et son bébé.

À eux de recruter la meilleure équipe pour que l’ouverture de l’établissement soit un succès ! Chacun doit faire ses preuves dans l’effervescence des fêtes et sous la neige. Mais c’est sans compter sur quelques petits secrets qui vont faire trembler l’île…

Avec L’hôtel du bord de l’eau sous la neige, Jenny Colgan nous propose un roman de Noël qui renoue avec les personnages de la saga « Au bord de l’eau », pour conclure la tétralogie avec sourire, émotion et tendresse.

Vous le savez, j’aime beaucoup retrouver cette autrice deux fois l’an, en août pour mes vacances et en décembre pour ses histoires de Noël et je dois dire que la magie Jenny Colgan a encore opéré sur moi et que je me suis délectée de ce récit.

J’ai retrouvé dans ce roman tout ce qui fait le sel de ses récits : une île sur laquelle on a envie de débarquer, des habitants attachants dont on aurait envie de se faire des amis, des love stories et de la gourmandise !

Une mécanique connue, sans grande surprise, mais ça marche : on plonge dans ce livre et on n’a qu’une hâte : découvrir tout ce qui attend nos protagonistes.

Cette série se révèle est toute aussi savoureuse que les autres et le petit plus de cette saga, c’est de suivre les héros bien sûr mais aussi toute une myriade d’habitants et c’était bien chouette de conclure leurs histoires.

Comme toujours, l’autrice aborde avec tact des sujets plus graves comme le deuil, l’homosexualité, les relations familiales, la maternité, l’écologie, la question des migrants…

Une histoire fraîche, romantique que j’ai dévoré une tasse de thé à la main et qui plaira aux lecteurs.rices de Jenny Colgan dont je fais partie.

Elle ne sort certes pas des sentiers battus si on la compare à ses précédents romans mais j’aime me plonger dans ses récits doudous pleins de charme et réconfortants, je suis toujours sûre de passer un très chouette moment de lecture.

Et vous, vous aimez Jenny Colgan ?

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Née dans une famille privilégiée, Beatrix Potter a été élevée par des gouvernantes et a grandi isolée des autres enfants. Elle avait de nombreux animaux de compagnie et passait ses vacances en Écosse et dans le Lake District, où elle développa un amour du paysage, de la flore et de la faune, qu’elle observait de près et qu’elle peignait. En 1902, Potter publie The Tale of Peter Rabbit qui a un beaucoup de succès.

Pierre Lapin est un lapereau malicieux et désobéissant qui vit avec sa maman et ses sœurs Flopsaut, Trotsaut et Queue-de-Coton, sur un banc de sable à l’abri des racines d’un grand sapin. Madame Lapin a beau garder ses enfants d’aller dans le jardin de Monsieur Mac Gregor, Pierre n’en fait qu’à sa tête !

C’est un gourmand qui ne résiste pas à la tentation de grignoter les légumes frais du potager… au risque de finir comme papa, transformé en pâté par Madame Mac Gregor! Il ne fait que des bêtises et perd même ses vêtements. Quel dommage, une si belle veste bleue avec des boutons de cuivre…

Son cousin Jeannot Lapin est tout aussi intrépide et ils n’hésitent pas à se lancer ensemble, tête baissée, dans l’aventure.

Les contes de Noël de Pierre Lapin est un magnifique recueil rassemblant huit contes de Beatrix Potter, dont deux inédits : Pierre Lapin – Le sucre cassonade – Le tailleur de Gloucester – Jeannot Lapin – Sam Balance – La famille Flopsaut – Deux vilaines souris – Le Noël des Lapins.

Le tout abondamment illustré par les merveilleux dessins et cartes de Noël par l’autrice rares ou inédits. Pour moi, qui est une tendresse particulière pour les lapins et pour l’univers de Beatrix Potter, ce recueil ne pouvait qu’atterrir dans ma PAL.

J’ai adoré retrouver Pierre Lapin, son cousin Jeannot Lapin et la famille Flopsaut au grand complet et découvrir ces textes charmants, et si bien écrits, et magnifiquement illustrés à chaque page par l’autrice.

Les histoires, parfaites à découvrir en ce temps de l’Avent, sont assez longues et plutôt destinées à de grands enfants car certains passages sont un peu durs pour les plus jeunes à cause du fermier MacGregor et de son épouse qui aiment beaucoup chasser le lapin.

Parmi tous ces jolis contes, mon préféré est Le tailleur de Gloucester qui rappelle les contes de fées d’antan avec des petites souris trop mignonnes.

Un recueil à glisser sous le sapin pour prolonger la magie de Noël jusqu’au Nouvel An !

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Zoé Brisby vit et écrit à Paris. Historienne de l’art, elle mène une double vie entre littérature et culture. Ses romans, traduits en plusieurs langues et sélectionnés pour plusieurs prix littéraires, ont déjà conquis des milliers de lecteurs à travers le monde.
Après L’habit ne fait pas le moineau, Bons baisers de Copenhague, Plus on est de fous… et Les Égarés, elle nous offre une délicieuse comédie de Noël.

Arnac-la-Poste. Haute-Vienne. 900 habitants. Capitale mondiale de Noël. Mais derrière ses décorations fastueuses, son concours de chocolat chaud et son célèbre marathon de Noël se cache un mystérieux écrivain.

Ben travaille dans une grande maison d’édition mais il est cantonné à la rédaction des lettres de refus, jusqu’au jour où il découvre le manuscrit qui pourrait révolutionner la littérature.

Arrivé au village, rien ne se passe comme prévu. L’écrivain propose à Ben un drôle de marché : redonner le sourire à Laly, sa fille, en échange de la signature du contrat d’édition.

Entre sa timidité maladive et sa phobie de Noël, Ben parviendra-t-il à remplir sa mission ?

La fille qui n’aimait pas Noël signe mes retrouvailles avec Zoé Brisby que j’avais découvert avec L’habit ne fait pas le moineau il y a près de deux ans. C’est la première incursion de l’autrice dans le genre de la romance de Noël et pour une première fois, c’est une réussite !

Si Zoé Brisby reprend tous les codes de la comédie romantique de Noël, avec un décor douillet, de l’humour, de l’émotion, des personnages attachants, elle fait aussi souffler un petit vent d’originalité et ça fait du bien.

Une fois n’est pas coutume, c’est un homme qui est le héros et narrateur de l’histoire. Alors certes, Ben déteste Noël mais il a de bonnes raisons pour cela mais il ne recherche pas l’amour et ça va lui tomber dessus sans qu’il s’en rende vraiment compte.

Il se retrouve catapulté à Arnac-la-Poste car dans la pile des manuscrits refusés par la maison d’édition dans lequel il est employé, il a eu un coup de coeur pour un roman dont l’auteur habite le village. Sa mission : faire signer l’auteur ou être viré, tel est le deal imposé par sa boss !

Le voilà donc à Arnac-la-Poste, et à Arnac-la-Poste, ils ne rigolent pas avec Noël, c’est le moins que l’on puisse dire. J’ai adoré l’atmosphère joyeuse et réconfortante de ce village qui affiche haut et fort son amour pour cette fête, ses habitants, notamment le maire hyper actif et l’aubergiste astrologue, le marathon de Noël… Ben et Laly nous font vivre de chouettes moments où l’humour est omniprésent mais l’émotion aussi.

Ben est un homme hyper attachant, qu’on a envie de prendre dans ses bras tant la vie l’a malmené et on a plaisir à le voir enfin heureux et épanoui auprès de Laly. Entre le marathon de noël, le bal dansant et le karaoké, Ben n’est pas prêt d’oublier son séjour à Arnac-la-Poste ni même la belle Laly qui a mis de la gaieté dans sa vie plutôt morose.

Zoé Brisby a une plume très fluide, son récit est très rythmé et je suis venue au bout de cette romance en 24h tant j’étais prise dans l’histoire. Et je compte bien découvrir ses autres romans dans les mois qui viennent.

Un petit bémol toutefois : la fin trop expéditive à mon goût mais peut-être l’autrice nous réserve-t-elle une suite pour Noël prochain ? J’aimerai bien en tout cas !

Vous l’aurez compris, je vous recommande cette romance de Noël très réussie !

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Figure incontournable de la scène littéraire francophone, Sophie Jomain a écrit plus de vingt romans allant de la littérature fantastique à la comédie en passant par le roman contemporain. Avec Les étoiles brillent plus fort en hiver, elle nous offre sa toute première comédie de Noël.

Rosalie Ernst est formelle, les tortues ne fêtent pas Noël sous la neige. Adieu marrons chauds, bredeles et paysages enneigés. À Saint-Barthélemy, petit paradis perdu au milieu des Caraïbes, c’est cocotiers, sable fin et riches propriétaires blasés. Alors cette année, pour son premier Noël loin de son Alsace natale, c’est décidé, elle change tout.

Car tout changer, n’est-ce pas la raison pour laquelle elle a accepté de s’installer ici et de travailler pour une agence immobilière de luxe ? Mais entre une boss insupportable, un adolescent sauveteur de tortues sorti de nulle part et un apollon aux abords peu sympathiques, l’ambiance n’est pas vraiment à la fête…

Après mon gros coup de coeur pour Les étoiles brillent plus fort en hiver, j’ai été ravie de retrouver Sophie Jomain avec Les tortues ne fêtent pas Noël sous la neige, sa deuxième romance de Noël.

Si les histoires peuvent se lire indépendamment car les protagonistes principaux sont différents, il y a un personnage plein de magie que j’ai eu plaisir à revoir : Nicolas Claus.

D’une plume emplie d’humour, Sophie Jomain nous emmène fêter Noël sous les tropiques et nous offre une comédie romantique surprenante, pétillante et ensoleillée… saupoudrée d’une pincée de magie !

Si le roman a pour cadre une ile idyllique, St Barth, donc pas de neige à l’horizon, il respecte malgré tout ce qu’on attend de ce genre avec un dénouement happy, mais sans être gnangnan ni bourré de clichés !

C’est bien simple j’ai tout aimé ! Les personnages tous tellement attachants : Rosalie et Bastien bien sûr mais aussi Henry, l’adolescent orphelin qui souhaite rencontrer sa grand-mère paternelle.

J’ai adoré la petite touche de magie avec la présence de Nicolas Claus, de son épouse et de ses trois lutins, le père Noël engagé par la commune, qui insufflent l’esprit de Noël que j’adore.

Mais ce roman n’est pas qu’une histoire d’amour toute mignonne, Sophie Jomain aborde des sujets profonds que je ne m’attendais pas à trouver ici : le deuil, violences conjugales, harcèlement au travail, précarité…

Les rebondissements qui émaillent le récit, l’humour et les situations cocasses m’ont fait bien rire mais il y a aussi beaucoup d’émotion et Sophie Jomain sait passer de l’un à l’autre avec virtuosité.

Si vous êtes à la recherche d’une romance de Noël réussie, je vous conseille vivement celle-ci qui parle de famille, d’amitié mais aussi d’amour, une histoire où les vœux peuvent se réaliser à condition qu’on y croit suffisamment fort.

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Lauréate du Prix ecrire au féminin, Carène Ponte est aussi l’auteur du blog Des mots et moi. Après Un merci de trop (2016), elle publie Tu as promis que tu vivrais pour moi (2017), Avec des Si et des Peut-être (2018), D’ici là, porte toi bien (2019), Vous faites quoi pour Noël (2019), Et ton cœur qui bat (2020) et Vous faites quoi pour Noël?, On se marie (2020) tous chez Michel Lafon. Son dernier roman, La lumière était si parfaite, paraît en 2021 chez Fleuve éditions. L’ensemble des ouvrages de Carène Ponte est repris chez Pocket.

Victoria Delmas, trente-cinq ans, dirige d’une main de fer son agence de publicité. Dans son quotidien réglé comme une horloge, aucune place n’est laissée à l’improvisation, et encore moins aux relations humaines, qu’elle considère comme une perte de temps pure et simple.

Jusqu’à un matin de décembre où sa vie bascule. Renversée par un bus, Victoria sombre dans le coma et atterrit dans un… centre de réhabilitation de Noël ! Cette mystérieuse organisation lui propose un marché.

Pour se voir accorder une seconde chance, elle devra se racheter auprès d’une personne qu’elle a fait souffrir par le passé, et ce avant le 26 décembre, minuit.

Une mission qui risque de lui donner du fil à retordre. Mais s’il y a bien un moment de l’année où l’on peut espérer un miracle, c’est à Noël !

Vous reprendrez bien un peu de magie pour Noël ? de Carène Ponte ouvre le bal de mes lectures de Noël. Vous n’êtes pas sans savoir que je suis une lectrice saisonnière et que Noël est ma fête préférée.

Par conséquent, j’adore lire en décembre, des romans qui se passent à Noël ou pendant la période des fêtes. Et ce roman de Carène Ponte à la fois léger mais plein d’émotion, est pile dans le thème sans être nunuche.

Roman à deux voix, on suit tour à tour Victoria et Dakota. En 1997, elles étaient dans le même lycée. Mais si Victoria est ambitieuse et tournée entièrement vers ses objectifs professionnels, elle a fondé son agence de publicité, Dakota est loin d’être comme elle et a même été son souffre-douleur, ce qui ne l’a pas empêché de devenir psychologue et animatrice vedette d’une radio locale

Victoria Victoria est une working-girl de 35 ans, dénuée d’empathie et dont la vie est uniquement tournée vers la réussite professionnelle. Jusqu’au 17 décembre au matin où elle est percutée par un bus. Elle aura jusqu’à Noël pour faire amende honorable auprès de Dakota et renouer avec la magie de Noël, pour avoir une seconde chance.

J’ai trouvé ce roman original car cette histoire tricotée par Carène Ponte se déroule du 17 au 27 décembre mais n’est pas une romance de Noël. Ici, l’héroïne ne déteste pas Noël mais s’en est vu privée par son père qui a élevé ses enfants pour qu’ils aient des jobs d’exception.

Les futilités n’avaient aucune place chez les Delmas et elle n’a même jamais eu droit de participer à la décoration du sapin ! Cerise sur le gâteau : le réveillon est expédié en moins de deux heures pour que tout le monde reparte au travail.

Victoria ne cherche pas l’amour, bien au contraire, elle n’a pas de temps à consacrer à chercher l’âme soeur et à bâtir une vie de famille : la réussite professionnelle avant tout.

Pas d’ami(e)s, pas d’amour dans son quotidien ultra booké de cheffe d’entreprise. Elle est d’ailleurs une patronne impitoyable et exigeante, je n’aimerai pas travailler pour elle !

Et de l’autre côté Dakota, célibataire elle aussi, qui refuse de placer sa grand-mère atteinte de la maladie d’Alzheimer. Mounette, qui a recueilli la jeune femme et son petit frère Austin à la mort de leurs parents, a de plus en plus d’absences et Dakota refuse de la laisser seule lorsqu’elle part travailler.

C’est ainsi que Victoria frappe à sa porte et se propose de remplacer Lucienne, l’aide à domicile victime d’une luxation de l’épaule. Elle va faire la conquête de Mounette, renouer avec la magie de Noël et découvrir la chaleur d’un foyer pour la première fois.

Bien que ce récit soit bourré d’humour, il est aussi très touchant avec de beaux moments d’émotions autour de Mounette, une grand-mère comme on aimerait en avoir toutes : adorable, très drôle et jeune d’esprit !

Même si les thématiques sont survolées et que les personnages sont un peu caricaturaux, j’ai bien aimé cette histoire teintée d’une petite touche de fantastique et saupoudrée de l’esprit de Noël. Elle est divertissante et j’avais plaisir à retrouver les protagonistes dès que je replongeais dans cette histoire.

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Mark Forsyth, né en 1977 à Londres, est un étymologiste distingué doublé d’un irrésistible humoriste. Certains de ses livres, dont Une brève histoire de Noël et Une brève histoire de l’ivresse, ont été traduits dans une quinzaine de langues.

Vous le savez, en décembre, j’adore lire des romans se passant à Noël mais je ne me cantonne pas à ce genre puisque j’ai jeté mon dévolu sur Noël, une histoire de dingues, de Mark Forsyth qui remet les pendules à l’heure démonte pas mal d’idées reçues que l’on a sur Noël.

 » Instruire en divertissant, divertir en instruisant « , telle était la devise de la Maison Hetzel à la glorieuse époque de la collection des Voyages extraordinaires de Jules Verne, et telle pourrait être celle de Mark Forsyth, qui nous propose ici un périple érudit à travers les âges et les civilisations de tout ce qui tourne autour de Noël.

Car attention, tout ce que nous imaginions savoir sur Noël est sujet à caution. Ainsi, contrairement à une idée répandue, Noël n’est la version chrétienne ni des Saturnales, ni des célébrations romaines du Soleil invaincu, mais une fête… rivale.

Et non, le sapin de Noël n’est pas directement lié au culte du chêne dans les sociétés païennes du nord de l’Europe mais à l’arbre de vie du jardin d’Éden. Par ailleurs, qui se douterait que ce bon père Noël est originaire de Turquie et non du pôle Nord ?

Et qu’en est-il du fameux calendrier de l’Avent ? Eh bien, il fut inventé par une femme au foyer, à Munich, pour déjouer l’incessante question de son fils obsédé par Noël :  » C’est aujourd’hui ?  » Quant à Coca-Cola, son rôle dans la création du costume rouge et blanc du père Noël est un mythe absolu.

Des interrogations en apparence frivoles mais qui soulèvent de nombreuses questions relevant des sciences de l’homme. Champion de la fausse digression, Mark Forsyth réussit le tour de force de préserver la magie de Noël sans rien céder à sa légende, le tout avec un zeste d’humour anglais bienvenu.

Car il s’agit encore et toujours de stimuler la curiosité et l’esprit critique. Mark Forsyth n’est donc pas seulement un vulgarisateur de talent, c’est aussi un formidable pédagogue qui m’a appris une foule de choses.

Tout au long du livre, l’auteur passe en revue tout ce que nous savons ou tenons pour véridique pour mieux dynamiter nos idées reçues qui ont décidément la vie dure et c’est réellement passionnant pour peu que l’on s’intéresse aux mythes de Noël bien évidemment, ce qui est mon cas comme vous vous en doutez !

Et il n’oublie rien : de la naissance de Jésus au sapin, des rennes au calendrier de l’Avent, du traîneau à Santa Clauss… tout y passe et j’ai littéralement dévoré ce document tant la plume de Mark Forsyth est fluide, son propos intéressant et son humour, extra.

Si vous vous intéressez à l’esprit de Noël, je ne peux que vous conseiller Noël, une histoire de dingues !

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Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge

Rosie Blake est Anglaise. Elle a beaucoup écrit pour la presse féminine avant de se lancer dans l’écriture de sa première comédie romantique, How to Get a (Love) Life. Ses livres pleins d’humour et de bienveillance ont conquis les lectrices. Sur ma liste est en cours de traduction dans huit pays.

Depuis qu’elle a quitté son Danemark natal, Clara voyage là où l’envie la pousse. C’est ainsi qu’elle fait étape à Yulethorpe. Le petit village anglais est alors en plein émoi : on est à l’approche de Noël, et la boutique de jouets menace de fermer !

Louisa, la propriétaire, découragée par la désaffection des habitants pour son échoppe, a décidé de tout plaquer et d’aller passer l’hiver en Espagne.

Une catastrophe pour les habitants et les enfants… Touchée par le désarroi ambiant, Clara décide de redonner vie au magasin. Petit à petit, par la grâce de son art du bonheur à la danoise, elle transforme la boutique en lieu féérique et le quotidien des uns et des autres en les convertissant au hygge.

C’en est trop pour Joe, le fils de la propriétaire de la boutique, financier londonien, radicalement différent de Clara, qui débarque à Yulethorpe avec l’idée de démasquer cette aventurière et de remettre de l’ordre. Il prend même une décision radicale : mettre la boutique en vente…

Je lis assez peu de romances de Noël, les trouvant trop mièvres et gnan gnan pour moi mais j’adore lire des romans se passant en décembre et spécialement à Noël.

J’ai donc choisi cette année Sur ma liste de Rosie Blake et je peux d’ores et déjà vous dire que j’ai bien fait car cette histoire toute mignonne a rempli parfaitement son rôle.

Rosie Blake nous propose une romance qui coche les cases du genre, on connait à l’avance le dénouement, pas de surprise à ce niveau, un peu dommage mais je m’y attendais.

Ce roman est une lecture réconfortante, que l’on a plaisir à découvrir au chaud sous un plaid, avec une tasse de thé à portée de main, une histoire cocooning qui nous plonge dans cette magie de Noël qui fait du bien au moral.

Ce qui m’a plu ici, c’est la découverte du hygge, les traditions danoises que je ne connaissais pas du tout et l’atmosphère toute noëlique qui tient ses promesses, de la première à la dernière page, ce qui n’est pas toujours le cas dans ce type d’histoire.

Les personnages sont attachants, sans oublier le perroquet et ses réparties pas piquées des vers et l’autrice aborde à travers eux différentes thématiques : le deuil, les relations familiales, la maternité, la solitude, la crise économique, le stress et la pression au travail… mettant l’accent sur ce qui est important dans la vie.

La romance n’est pas au premier plan, c’est ce qui m’a plu aussi, Clara et Joe, ne cherchent absolument pas l’amour mais ça leur tombe dessus au fur et à mesure de leur cohabitation et j’ai trouvé ça plutôt bien vu et réaliste.

Un peu dommage, cependant, que la fin soit abrupte et bâclée et qu’il n’y ait pas plus d’originalité.

Pour conclure, si vous êtes à la recherche d’une lecture doudou avec une jolie ambiance de Noël et de belles valeurs, Sur ma liste devrait vous plaire !

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