Lu dans le cadre des 12 pavés que j’aimerai sortir de ma pal et du challenge 1 pavé par mois :
Jean-Luc Bannalec est le pseudonyme d’un écrivain allemand qui a trouvé sa seconde patrie dans le Finistère sud. Après Un été à Pont‑Aven (2014), il écrit la suite des aventures du commissaire Dupin dans Étrange printemps aux Glénan (2015), Les Marais sanglants de Guérande (2016) puis L’Inconnu de Port Bélon (2017) et Péril en mer d’Iroise (2018). Tous ses romans ont été publiés aux Presses de la Cité et repris chez Pocket. En 2019 paraît Les Disparus de Trégastel, chez le même éditeur.
Trois cadavres en trois lieux différents et le commissaire Dupin est sur le pont ! Le premier corps est retrouvé au petit matin dans un local de la criée de Douarnenez. La victime, Céline Kerkrom, est une pêcheuse professionnelle, venue vendre le produit de sa pêche.
Sur l’île de Sein, Laëtitia Darot, une jeune chercheuse spécialiste des dauphins gît dans le cimetière dit » des cholériques » et était amie avec la première victime.
Le troisième cadavre, enfin, sur la presqu’île de Crozon, est celui de Lapointe, un professeur de biologie à la retraite, passionné d’histoire.
Le commissaire Dupin mène l’enquête et apprend bientôt qu’une volumineuse croix en or pur (relique de la cité d’Ys ?), aurait soulevé bien des convoitises, poussant les protagonistes à s’espionner.
Ces trois meurtres sont liés, cela ne fait aucun doute, d’autant que les trois victimes se connaissaient… Mais qui pourrait être le coupable parmi les travailleurs de la mer ? Et quel est son mobile ?
Il y a maintenant trois ans que Péril en mer d’Iroise attendait dans ma pal et je suis bien en peine de vous dire pourquoi tant j’adore cette série policière qui a pour cadre la Bretagne sud, ma région.
Depuis Un été à Pont-Aven, je retrouve avec grand plaisir le commissaire Dupin, sa secrétaire Nolwenn et ses adjoints Le Ber et Labat qui enquêtent dans des lieux emblématiques de la Bretagne.
Et à chaque fois : Étrange printemps aux Glénan, Les marais sanglants de Guérande et L’inconnu de Port Bélon, j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre les enquêtes de ce policier parisien exilé en Bretagne, accro à la caféine et à l’entrecôte frites.
Ce cinquième volume ne fait pas exception à la règle et offre une immersion agitée en mer d’Iroise pour le commissaire Dupin, qui, de Douarnenez, à la découverte de l’histoire de la cité sardinière, jusqu’à l’île de Sein, mène l’enquête.
Cette série policière classique ne brille pas par un suspens de fou qui mettrait vos nerfs en pelote, mais l’éditeur allemand Jörg Bong qui a pris pour nom de plume Jean Luc Bannalec, se révèle être un formidable conteur de la Bretagne et il a l’art de nous tricoter des intrigues policières qui tiennent la route et rien que pour ça, ils valent la peine d’être lus.
Lire une enquête du commissaire Dupin, c’est avant tout lire la Bretagne, Bannalec n’a pas son pareil pour raconter la Bretagne et ses légendes ainsi que ses spécialités gastronomiques, Dupin est un épicurien et un fin gourmet dans l’âme, pour moi c’est à chaque fois un réel bonheur de mettre mes pas dans ceux de ce commissaire breton d’adoption (comme moi) et de respirer l’iode à pleins poumons au fil du récit.
Comme je le disais plus haut, c’est un polar classique, l’important est ailleurs, dans l’atmosphère, dans la galerie de personnages, dans les dialogues toujours savoureux avec une pointe d’humour bien dosée. On ne s’ennuie jamais avec Dupin et au contraire ses intrigues se révèlent plutôt passionnantes.
L’auteur se documente très bien sur chaque coin de Bretagne qui sert de décor à l’enquête et nous fait pénétrer ici dans l’île de Sein (qui voit Sein voit sa fin !), ses ruelles, ses maisons, son phare et ses musées et nous entraîne sur le sillage de la fameuse légende d’Ys, cité engloutie.
Au-delà de cette thématique légendaire, Jean-Luc Bannalec met aussi sur la table des thématiques très actuelles comme la contrebande d’alcool et de cigarettes, les quotas de pêche, la pêche d’espèces interdites, les fonds marins en péril, l’identité bretonne, la quête d’un trésor perdu, tous ces thèmes sont au cœur de cette cinquième enquête de Dupin.
L’intrigue policière est comme toujours de qualité, elle se révèle efficace et prenante de bout en bout et je ne peux que vous conseiller cette série si vous aimez les policiers classiques et la Bretagne, précipitez-vous sur les enquêtes du commissaire Georges Dupin !
Merci à Marie-Jeanne et aux Presses de la Cité pour cette carte postale de la Bretagne tellement agréable, j’ai adoré une fois de plus.