Née au Puy-en-Velay, en Haute-Loire, Florence Roche a notamment publié L’Honneur des Bories, La Réfugiée du domaine et, aux Presses de la Cité, Les Parfums d’Iris, L’Héritière des anges, Le Pensionnat de Catherine et L’Orpheline des Soeurs de la Charité.
A Montpeyroux, la légende de la Bérane, ce monstre qui noie dans la rivière tous ceux qui le défient, terrifie les villageois. En 1956, Juliette, douze ans, perd sa meilleure amie dans le gour, là où sévit la bête. Mais comme Victor, son oncle, un ancien résistant, elle est persuadée que le monstre n’existe pas.
Seize ans ont passé et, quand la Bérane frappe de nouveau, faisant une nouvelle victime : son oncle Victor qu’elle adore et qu’elle considère comme son père.
Juliette décide d’enquêter pour découvrir la vérité. Elle se plonge dans l’histoire du village, remonte aux drames obscurs de la Résistance et à des mystères plus anciens.
Mais toute vérité est-elle bonne à révéler ? A fouiller dans les secrets enfouis de chacun, Juliette risque de se blesser. Et d’éveiller la colère du monstre aux aguets…
La source maudite signe mes retrouvailles avec Florence Roche dont j’avais apprécié Les parfums d’Iris et L’orpheline des soeurs de la Charité. Cette fois-ci, changement de registre avec un thriller qui convoque la grande et la petite Histoire mais aussi des secrets de famille, mon péché mignon.
Voilà une lecture bien agréable dont je suis venue à bout en deux après-midis. L’histoire, bien tissée, a pour héroïne Juliette, une adolescente puis une femme malmenée par ses parents, qui se réfugie dans les bras affectueux de son oncle.
Ils vivent dans un village où les superstitions ont la vie dure. Ils ont beau de pas croire en la légende de la Bérane, certains de leurs proches perdent inexorablement la vie dans la source. Mais lorsque Victor disparaît à son tour, Juliette se souvient d’une dispute entre lui et ses trois amis des FFI.
Bientôt Juliette et Amaury, le gendarme responsable de l’enquête, en sont persuadés : un tueur rôde dans le village et tout les ramène à la Résistance et à la libération du Périgord.
Si vous aimez les romans du terroir, les histoires pleines de suspens et de rebondissements, vous devriez apprécier ce thriller qui pose une ambiance pesante et assez oppressante. Certes Florence Roche n’est pas Franck Thilliez mais son histoire se lit bien et remplit son office, surtout si on ne lit jamais de thriller.
J’ai deviné les tenants et aboutissants bien avant la fin, en bonne habituée des polars et autres enquêtes, mais si c’est un genre que vous ne lisez jamais, je pense que vous vous ferez prendre dans la toile que tisse habilement l’autrice tout au long de son récit.
J’ai passé un très bon moment avec Juliette, une jeune femme qui va fuir la campagne pour mener une vie libre et indépendante en ville dès la fin de ses études dans les années 60, ce que j’ai apprécié d’autant plus qu’elle devient libraire.
Un roman qui allie terroir et polar, légendes et fantômes du passé que j’ai pris plaisir à découvrir et que je vous recommande si ce que je vous en ai dit vous a séduit !
Un grand merci aux éditions Presses de la cité pour cette lecture bien agréable.