Feeds:
Articles
Commentaires

Posts Tagged ‘polar’

Née au Puy-en-Velay, en Haute-Loire, Florence Roche a notamment publié L’Honneur des Bories, La Réfugiée du domaine et, aux Presses de la Cité, Les Parfums d’Iris, L’Héritière des anges, Le Pensionnat de Catherine et L’Orpheline des Soeurs de la Charité.

A Montpeyroux, la légende de la Bérane, ce monstre qui noie dans la rivière tous ceux qui le défient, terrifie les villageois. En 1956, Juliette, douze ans, perd sa meilleure amie dans le gour, là où sévit la bête. Mais comme Victor, son oncle, un ancien résistant, elle est persuadée que le monstre n’existe pas.

Seize ans ont passé et, quand la Bérane frappe de nouveau, faisant une nouvelle victime : son oncle Victor qu’elle adore et qu’elle considère comme son père.

Juliette décide d’enquêter pour découvrir la vérité. Elle se plonge dans l’histoire du village, remonte aux drames obscurs de la Résistance et à des mystères plus anciens.

Mais toute vérité est-elle bonne à révéler ? A fouiller dans les secrets enfouis de chacun, Juliette risque de se blesser. Et d’éveiller la colère du monstre aux aguets…

La source maudite signe mes retrouvailles avec Florence Roche dont j’avais apprécié  Les parfums d’Iris  et L’orpheline des soeurs de la Charité. Cette fois-ci, changement de registre avec un thriller qui convoque la grande et la petite Histoire mais aussi des secrets de famille, mon péché mignon.

Voilà une lecture bien agréable dont je suis venue à bout en deux après-midis. L’histoire, bien tissée, a pour héroïne Juliette, une adolescente puis une femme malmenée par ses parents, qui se réfugie dans les bras affectueux de son oncle.

Ils vivent dans un village où les superstitions ont la vie dure. Ils ont beau de pas croire en la légende de la Bérane, certains de leurs proches perdent inexorablement la vie dans la source. Mais lorsque Victor disparaît à son tour, Juliette se souvient d’une dispute entre lui et ses trois amis des FFI.

Bientôt Juliette et Amaury, le gendarme responsable de l’enquête, en sont persuadés : un tueur rôde dans le village et tout les ramène à la Résistance et à la libération du Périgord.

Si vous aimez les romans du terroir, les histoires pleines de suspens et de rebondissements, vous devriez apprécier ce thriller qui pose une ambiance pesante et assez oppressante. Certes Florence Roche n’est pas Franck Thilliez mais son histoire se lit bien et remplit son office, surtout si on ne lit jamais de thriller.

J’ai deviné les tenants et aboutissants bien avant la fin, en bonne habituée des polars et autres enquêtes, mais si c’est un genre que vous ne lisez jamais, je pense que vous vous ferez prendre dans la toile que tisse habilement l’autrice tout au long de son récit.

J’ai passé un très bon moment avec Juliette, une jeune femme qui va fuir la campagne pour mener une vie libre et indépendante en ville dès la fin de ses études dans les années 60, ce que j’ai apprécié d’autant plus qu’elle devient libraire.

Un roman qui allie terroir et polar, légendes et fantômes du passé que j’ai pris plaisir à découvrir et que je vous recommande si ce que je vous en ai dit vous a séduit !

Un grand merci aux éditions Presses de la cité pour cette lecture bien agréable.

Read Full Post »

De roman en roman, Guillaume Musso a noué un lien unique avec les lecteurs. En 2001, il publie son premier roman, Skidamarink, mais c’est le suivant, Et Après… qui consacre sa rencontre avec le public. Cette histoire d’amour et de suspense soulignée de surnaturel lui vaut un succès fulgurant qui ne se démentira plus. Traduits en quarante-cinq langues, plusieurs fois adaptés au cinéma, tous ses livres connaissent un immense succès en France et dans le monde. Pour les lecteurs, chaque nouveau roman de Guillaume Musso est désormais un événement et un rendez-vous.

Par une nuit brumeuse de décembre, une jeune femme est repêchée dans la Seine au niveau du Pont-Neuf. Nue, amnésique, mais vivante.

Très agitée, elle est conduite à l’infirmerie de la préfecture de police de Paris… d’où elle s’échappe au bout de quelques heures.

Les analyses ADN et les photos révèlent son identité : il s’agit de la célèbre pianiste Milena Bergman. Mais c’est impossible, car Milena est morte dans un crash d’avion, il y a plus d’un an.

Raphaël, son ancien fiancé, et Roxane, une flic fragilisée par sa récente mise au placard, se prennent de passion pour cette enquête, bien décidés à éclaircir ce mystère : comment peut-on être à la fois morte et vivante ?

L’inconnue de la Seine est ma première incursion dans la bibliographie de Guillaume Musso et j’en ressors très déçue. Je suis pourtant entrée dans cette lecture sans apriori, alléchée par le titre, qui m’a aussitôt fait penser à une affaire célèbre de 1865.

L’Inconnue de la Seine est une jeune femme non identifiée dont le corps est repêché dans la Seine à Paris. Un employé de la morgue, saisi par la beauté de la jeune femme, fait un moulage en plâtre de son visage. Au cours des années suivantes, de nombreuses copies sont produites et celles-ci deviennent rapidement un ornement macabre à la mode dans le Paris bohème. Comme pour le sourire de La Joconde, de nombreuses spéculations sont formulées quant à ce que l’expression heureuse de son visage peut révéler de sa vie, sa mort et sa place dans la société.

Je pensais, à tort, que ce roman avait pour décor cette époque mais, passée la surprise, j’ai été embarquée par cette histoire menée tambour battant. Le roman, porté par plusieurs personnages, est constitué de chapitres courts et rythmés, impossible de s’ennuyer de la première à la dernière page. C’est efficace et calibré pour être un parfait page-turner, et de ce point de vue c’est réussi.

Le récit construit autour de la figure de Dionysos est lui aussi très intéressant et instructif, j’ai appris beaucoup de choses et cet aspect-là est vraiment chouette. Si mythologie grecque vous passionne, si vous voulez en savoir plus sur Dionysos et ses ménades, si vous ne connaissiez pas l’origine de l’expression « sortir de la cuisse de Jupiter », vous allez apprécier tout autant que moi.

Pourquoi suis-je si déçue alors ? Tout d’abord, les personnages ne sont pas attachants et surtout pas assez développés, pas de psychologie. Roxane, la flic, est mise au placard mais pour qui, pour quoi ? On ne sait pas. Raphaël est traumatisé par la mort de sa soeur dont il se sent responsable et vit constamment avec son fantôme, un aspect qui donne une touche de fantastique à l’histoire mais qui n’apporte finalement rien au déroulé de l’intrigue. Des personnages sont très présents durant la première moitié et plus du tout ensuite, etc.

L’intrigue va à toute vitesse et manque de développement, de liant. Enfin, le dénouement est totalement what the fuck et laisse en suspens une partie de l’intrigue. Guillaume Musso a-t-il achevé son roman ainsi pour mieux revenir avec une suite ? Je l’espère sinon c’est totalement raté.

Read Full Post »

Ancien ambulancier, Daniel Cole a également été membre actif de la Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals, l’équivalent anglais de la SPA en France. En 2017, il publie la première enquête de l’inspecteur William « Wolf » Fawkes dans son premier roman « Ragdoll ». La suite, « L’Appât » (« Hangman »), a paru en 2018, puis « Les loups » (« Endgame ») en 2019.

Londres, hiver 1989. Un corps est retrouvé dans Hyde Park par la Metropolitan Police. La victime a gelé dans une position pour le moins inattendue : celle du Penseur de Rodin. Mais quelque chose cloche dans son regard : ce bleu intense, perçant…

Le sergent Benjamin Chambers appelé sur les lieux se rend compte que la victime est encore vivante, contrairement aux agents arrivés avant lui mais hélas, elle va succomber dans l’ambulance, sans avoir pu leur dire quoi que ce soit.

Aussitôt chargé de l’enquête, il se demande si c’est bien un meurtre ou le suicide d’une personne qui souhaite marquer les esprits en mourant.

Quelques jours plus tard, nouvelle scène de crime. Cette fois, ce sont les corps d’une mère et de son fils que l’on découvre, réplique exacte de la Pietà de Michel-Ange.

Là, pas de doute, on a bien affaire à un meurtre. Chambers, assisté par l’agent Winter, pensent que les deux affaires sont liées et qu’un tueur en série va bientôt transformer Londres en musée macabre, mais leur hiérarchie refuse d’y croire…

Piétà signe mes retrouvailles avec Daniel Cole découvert avec Ragdoll que j’avais adoré. Et une fois de plus, l’auteur britannique m’a prise dans ses filets dès les premières pages pour m’entraîner dans une histoire haletante et passionnante dont je suis venue à bout en quelques heures.

Le pitch de départ m’a aussitôt séduite : Tuer est son art, vous serez son chef d’oeuvre. Et pour moi, le pari est tenu car j’ai trouvé le combo meurtre/art très intéressant et ce thriller m’a même permis de réviser mes classiques en matière de sculptures.

Contrairement à beaucoup de thrillers, ici, le suspens ne tient pas en la découverte de qui est derrière cette série de meurtres. Les enquêteurs, et nous par la même occasion, savent très bien qui est le tueur, ils l’ont identifié, mais ils n’arrivent pas à l’arrêter faute de preuve et surtout parce qu’il a sans cesse une longueur d’avance sur eux. 

Des crimes sordides, des flics atypiques et attachants, un tueur qui allie perversion, manipulation, sens de l’esthétisme et intelligence, des rebondissements et des dialogues plein d’humour qui viennent égayer un récit à la noirceur ambiante sont les points forts de récit.

Autant d’ingrédients savamment utilisés et distillés par Daniel Cole qui nous propose ici un thriller addictif, surprenant, mené tambour battant et avec beaucoup de brio par son auteur.

Un titre qui frôle le coup de coeur et le premier tome d’une série si l’on en croit l’épilogue, tant mieux, je retrouverai avec plaisir Chambers, Winter et Marshall dans un second opus.

Read Full Post »

Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge et du challenge 1 pavé par mois 

Née près de Manchester, Rachel Abbott vit entre l’Italie et l’île anglo-normande d’Aurigny. Après Illusions fatales (2014), Le Piège du silence (2015) et Une famille trop parfaite (2016), La Disparue de Noël est son quatrième roman à paraître en France.

Près de Manchester. Sur une route de campagne verglacée le soir de Noël, Caroline Joseph et sa petite fille de six ans Tasha, rentrent à la maison lorsque la voiture perd le contrôle et fait un tonneau. La conductrice, est tuée sur le coup et Natasha, assise à l’arrière, se volatilise sans explication.

Six années plus tard, David fait de son mieux pour se reconstruire après le drame qui a emporté sa femme et sa fille. Il forme désormais un couple heureux avec la douce Emma et le petit Ollie, adorable bambin de dix-huit mois qui comble leur foyer.

Mais un jour, une inconnue débarque dans leur cuisine : Natasha. Où était-elle toutes ces années ? Comment a-t-elle retrouvé le chemin de la maison ?

Si David est fou de joie, Emma, elle, se sent vulnérable devant cette adolescente silencieuse. D’autant que l’adolescente refuse de dire comment elle a pu rentrer et surtout où elle était depuis toutes ces années.

Cadeau ou malédiction ? Que cache le retour de la disparue de Noël ?

La disparue de Noël est mon deuxième polar du mois et c’est une deuxième déception !

Plusieurs raisons à cela : tout d’abord son titre promettait un récit ayant pour cadre Noël et là, premier fail, seul le prologue, soit quelques pages, se déroule à Noël !

Ceci mis à part, ce thriller psychologique a plutôt bien commencé pour ensuite s’enliser de plus en plus dans un embrouillamini indigeste.

Le récit et ma lecture, se sont révélés laborieux, emplis des longueurs et absolument pas captivant pour moi. Les personnages ne sont pas attachants et même plutôt horripilants, leur psychologie construite en deux coups de cuillères à pot !

Les rebondissements sont tirés par les cheveux, on n’y croit absolument pas et plusieurs évènements sont un peu trop faciles à découvrir. Du coup, peu de suspens et des chapitres entiers que j’ai lu en diagonale, tant j’étais pressée d’en finir avec cette histoire.

Et puis, que d’invraisemblances aussi : ce gang qui enlève des enfants en plein Manchester, enfants non scolarisés, maltraités, dissimulés des services sociaux, dans la même famille, livrés aux membres qui les prostituent et leur font faire du trafic de drogue dès l’âge de six ans ? Et ce, pendant des années sans être inquiétés ni mis au jour par la police ?

Tellement déçue par ce roman, que je ne vois rien de bien positif à vous en dire. Ma Belette sera un peu plus clémente que moi, filez vite voir son avis ici !

Read Full Post »

Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois  :

challenge-un-pave-par-mois

Lara Dearman a grandi à Guernesey avant de s’installer au Royaume-Uni pour étudier à l’université les relations internationales et le français. Après une brève carrière dans la finance et trois ans passés à Singapour, elle se consacre à l’écriture. Son premier roman, La Griffe du diable, combine son amour pour Guernesey, et ses nombreux mythes, et sa passion pour le polar et les serial killers.

Poursuivie par ses démons, Jennifer Dorey a quitté Londres pour retourner dans sa maison d’enfance chez sa mère, à Guernesey, où elle est devenue reporter pour le journal local.

Elle pensait pouvoir souffler un peu. Elle avait tort. Quand le cadavre d’une jeune femme s’échoue sur une plage, la police penche pour un suicide. Mais la journaliste découvre que les suicides d’adolescence semblent un peu trop nombreux sur cette île.

Guernesey, qui semble si paisible, abrite-t-elle un tueur en série ? Malgré les interdictions du patron du journal, Jennifer mène sa propre enquête et exhume plusieurs morts similaires qui s’étendent sur une cinquantaine d’années.

Plus troublant encore, toutes les victimes avaient sur le bras des marques semblables à un symbole gravé sur un rocher de l’île : la griffe du diable, dont la légende veut qu’elles aient été laissées par Satan lui-même…

La griffe du diable est le premier thriller de Laura Dearman, originaire de Guernesey. Je pensais beaucoup aimer cette histoire mais elle s’est révélée finalement assez décevante.

Et pourtant, ce roman a des qualités : le côté huis clos et la quasi personnification de l’île, l’ambiance pesante qui se dégage du récit, l’atmosphère qui va frôler la paranoïa, les petits secrets gardés par chacun des protagonistes, tout ça est bien amené et construit.

Seulement voilà, il y a un hic : l’intrigue s’enlise et on finit par s’ennuyer car les longueurs sont nombreuses et bon nombre de passages s’avèrent inintéressants et surtout inutiles, et au final, on ne s’intéresse plus tellement à cette affaire de tueur en série.

Roman à trois voix porté par des personnages assez fades et plats : Jennifer, l’inspecteur chargé de l’enquête, et le tueur lui-même, on peine à s’intéresser à eux et à leur passé pour le moins chargé.

Autre point négatif : j’aurai aimé en apprendre davantage sur l’île de Guernesey, ses légendes et son folklore. Je suis restée sur ma faim car l’autrice y fait bien allusion mais un peu trop brièvement à mon goût, sans doute parce que l’autrice veut bâtir une série et dévoiler un élément à chaque roman.

Et enfin, l’autrice ne nous donne pas les clés pour que l’on découvre l’identité de l’assassin, alors que j’adore mener moi-même l’enquête. Ici, le dénouement arrive comme un cheveu sur la soupe et là aussi j’ai été déçue.

En bref, La griffe du diable est un roman d’ambiance qui n’aura pas su me charmer ni me convaincre tout à fait, je ne poursuivrai pas avec le second tome d’ores et déjà paru. Belette est sur la même longueur d’ondes, un peu déçue elle aussi, vous pouvez aller voir son avis ici.

Read Full Post »

Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois  :

challenge-un-pave-par-mois

Aussi sombre que les profondeurs d’un hiver nordique, aussi lancinant qu’un cauchemar, La Neuvième tombe confirme Stefan Ahnhem comme la nouvelle révélation du thriller suédois depuis son best-seller Hors cadre, prix Crimetime Specsavers en Suède.

C’est la nuit la plus froide de l’hiver. Stockholm, le ministre de la justice vient de vivre une séance houleuse au Parlement. Alors qu’il s’apprête à rejoindre sa voiture et son chauffeur, il disparaît.

Cette même nuit, à Tibberup, un petit village au nord du Danemark, la femme d’un célèbre présentateur est violée et assassinée chez elle. Bientôt d’autres corps, mutilés, sont retrouvés de part et d’autre du détroit d’Öresund.

Chargés de l’enquête, l’inspecteur suédois Fabian Risk et son homologue danoise Dunja Hougaard vont faire face au pire complot qu’on puisse imaginer… et à cette question qui tourne à l’obsession : jusqu’où peut-on aller par amour ?

Les polars venus du froid connaissent un grand engouement depuis quelques années déjà, et malgré cela, j’ai pour l’instant assez peu lus de romans suédois, danois ou norvégiens.

Mais lorsque Babelio et les éditions Albin Michel m’ont proposé de recevoir La neuvième tombe, je n’ai pas hésité tant j’avais adoré Hors cadre le premier thriller du suédois Stefan Ahnhem.

Je m’attendais donc à une histoire trépidante et éprouvante, ce fut le cas. L’auteur plonge volontiers dans la noirceur de l’âme humaine et le gore, âmes sensibles d’abstenir donc !

Il y a des scènes très dures car les meurtres perpétrés sont violents et assez descriptifs et qu’il est beaucoup question de tortures et de cannibalisme, par moment j’en avais la nausée.

Pourtant, si l’enquête est plutôt bien rythmée avec de courts chapitres, ce qui m’a posé problème ce sont les chapitres sur la vie personnelle des enquêteurs, loin d’être palpitante !

Car La neuvième tombe est un beau bébé de 672 pages et l’auteur casse régulièrement le rythme du récit pour nous narrer en long, en large et en travers les déboires conjugaux de ses enquêteurs, et notamment Fabian Risk qui tente de sauver son mariage avec Sonja.

Je me serai volontiers passée de ces atermoiements et lamentations pour me consacrer sur la double enquête menée par Stefan et Malin (Suède) et Dunja (Danemark) et sur la course contre la montre entre la Suède et le Danemark, sur les pas d’un tueur en série sans pitié dont a bien du mal à percevoir le mobile.

D’autres choses m’ont gêné : les trop nombreux personnages, une noirceur bien too much pour moi, un enquête que j’ai fini par trouver brouillonne et qui n’en finit plus.

Pour tout vous dire, j’ai terminé ce roman en diagonale tant l’auteur a fini par me lasser et me perdre. Je ressors donc déçue de ma lecture, m’attendant à l’aimer autant qu’Hors Cadre, hélas ce fut loin d’être le cas.

Il y a tout de même de bonnes choses dans ce roman, de nombreuses fausses pistes, un mobile et un meurtrier difficiles à trouver, pour autant, j’ai fini par me lasser au bout de plus de 400 pages.

Mais si le sujet vous tente, ne vous fiez pas trop à mon avis, ceux que j’ai lus sont dithyrambiques, preuve que je suis sûrement passée à côté de ce titre.

Merci aux éditions Albin Michel et à Babelio pour cette leur confiance !

Read Full Post »

Mariés depuis deux ans, Karen et Tom ont tout pour être heureux : un train de vie confortable, un pavillon coquet, des projets d’avenir. Un soir, quand Tom rentre à la maison, Karen s’est volatilisée. Alors qu’il commence à paniquer, Tom reçoit une visite de la police : son épouse a été victime d’un grave accident de voiture, dans un quartier malfamé où elle ne met d’ordinaire
jamais les pieds. À son réveil à l’hôpital, la jeune femme a tout oublié des circonstances du drame. Les médecins parlent d’amnésie temporaire. En convalescence chez elle, Karen est
décidée à reprendre le cours de sa vie. Sauf que quelque chose cloche. Elle sait que, depuis quelques mois, quelqu’un s’introduit en leur absence dans la maison…

Tom rejoint son épouse à la maison avec retard et pressent un drame lorsqu’il trouve la porte d’entrée ouverte et Karen volatilisée. La préparation inachevée du dîner est sur plan de travail, son sac à main et son portable en évidence. Qu’a-t-il bien pu se passer ?

Aussitôt inquiet, il téléphone aux amis et collègues de la jeune femme mais personne ne sait où elle est. Il appelle le 911 et quelques minutes plus tard, des policiers frappent à sa porte.

Karen a été victime d’un accident de voiture dans un quartier malfamé à l’autre bout de la ville et elle a été transportée dans un état grave. Pour Tom, la situation est impensable, que faisait sa femme là-bas ?

C’est bien ce que se demandent aussi les forces de l’ordre, surtout que l’on retrouve une victime d’assassinat à quelques pas de l’accident et la jeune femme devient vite le suspect n°1…

Après l’immense succès du Couple d’à côté (toujours dans ma PAL !), Shari Lapena revient avec L’étranger dans la maison. Dans ce nouveau thriller domestique, l’autrice explore la vie conjugale, ses faux-semblants (connaît-on vraiment la femme ou l’homme que l’on a épouse ?) et ses vicissitudes.

De petits secrets en grands mensonges, de manipulations en non-dits, on découvre que le couple formé par Tom et Karen n’est pas forcément celui qu’on croit et on assiste au délitement de de bonheur de façade, leur union qui vole peu à peu en éclats.

Comme toujours les apparences sont trompeuses, le dénouement est en cela réussi car il se révèle très surprenant alors que le reste de l’intrigue, non. Si j’ai bien apprécié ma lecture qui s’est révélée prenante car l’intrigue resserrée est menée tambour battant, je ne ressors pas époustouflée ou épatée non plus mais tout de même satisfaite.

C’est un bon page turner avec des chapitres courts, des twists et des rebondissements nombreux même si certains sont assez prévisibles lorsque l’on est lecteur ou lectrice assidu(e) de thriller, on ne s’ennuie pas une seconde, Shari Lapena va droit au but sans se perdre dans des digressions à n’en plus finir, ce que j’apprécie toujours dans un thriller.

J’ai aimé aussi tout l’aspect judiciaire abordé par Shari Lapena qui connaît son affaire puisqu’elle est avocate de formation. Le système judiciaire américain est décidément surprenant car il suffit d’un doute raisonnable et d’un bon paquet de dollars pour que le coupable passe entre les mailles du filet !

Un thriller domestique qui se lit tout seul, Shari Lapena sème ses petits cailloux au fil du récit et si on devine un certain nombre de choses, elle surprend tout de même par son twist final. Une bonne surprise en ce qui me concerne, je lirai donc avec plaisir Le couple d’à côté qui est déjà dans ma PAL.

Si vous aimez les polars conjugaux, vous devriez apprécier L’étranger dans la maison.

Un grand merci Anne et aux éditions Presses de la cité pour cette lecture prenante !

Read Full Post »

Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois  :

challenge-un-pave-par-mois

A New York, au printemps 2008, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, se retrouve accusé d’avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison. Convaincu de l’innocence de son ami Harry, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Qui a tué Nola Kellergan ? Que s’est-il passé dans le New Hampshire à l’été 1975 ?

A New York au printemps 2008, à l’heure où l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle qui va amener Barack Obama au pouvoir, Marcus Goldman, qui a connu le succès médiatique et critique avec son premier roman, peine à écrire le second tant attendu.

Son éditeur et son agent le harcèlent pour recevoir son manuscrit lorsque son ancien professeur d’université et ami, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus réputés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé du meurtre de Nola Kellergan, une jeune fille disparue en 1975 et dont le squelette vient d’être retrouvé dans le jardin de sa propriété.

Convaincu de l’innocence de son mentor, Marcus se rend dans le New Hampshire pour mener son enquête…

La vérité sur l’affaire Harry Quebert connaît un grand succès depuis sa parution en 2012. Couronné du Grand prix de l’Académie française et du Goncourt des Lycéens, il fait l’objet d’une adaptation en série télévisée en ce moment même en cours de diffusion.

C’est à cette occasion que j’ai eu envie de sortir de ma pal le second roman de Joël Dicker qui attendait bien sagement son tour depuis près de deux ans et si cette lecture ne fut pas un coup de cœur, je ressors globalement séduite de cette belle brique.

Sous ses airs de thriller à l’américaine, le jeune auteur suisse nous offre un roman à tiroirs, véritable page turner qui nous tient en haleine de bout en bout. C’est à la fois un polar, une réflexion sur l’Amérique, sur les travers de la société moderne, sur la littérature et le métier d’écrivain, sur le système judiciaire et sur les médias mais aussi une histoire d’amour.

C’est là pour moi où le bât blesse. Si l’intrigue policière et toutes les réflexions posées par l’auteur sont diablement intéressantes et tiennent en haleine comme je viens de le dire, l’histoire d’amour véritablement trop mièvre et pas suffisamment crédible, n’est pas ce que Joël Dicker a fait de mieux.

Heureusement ce n’est qu’une toute petite partie de l’histoire et c’est tant mieux car le reste est passionnant et à chaque fois que j’interrompais ma lecture, je n’avais qu’une envie : y retourner !

Joël Dicker sait ménager son suspens, il distille par petites touches des indices qui peuvent nous mettre la puce à l’oreille (ou pas) à l’intérieur de chapitres courts et intenses, qui nous embarquent tout de suite dans une histoire haletante qui peut sembler loin d’être originale au départ, mais la construction bien fichue, faite de flash backs entre 2008 et 1975, nous happe pour ne plus nous lâcher.

Marcus Goldman est un héros bien attachant, qu’on a plaisir à suivre dans ses réflexions et son enquête tout comme l’inspecteur Gahalowood. La galerie de personnages est bien dessinée, Harry Quebert en tête, et bien que les intervenants soient nombreux, on n’est jamais perdu, ce qui n’est pas une mince affaire il faut bien le dire.

Et de rebondissements en twists et révélations, que de surprises jusqu’au point final ! L’auteur m’a bluffée par ses fausses pistes tout au long de ces presque 700 pages et j’étais loin d’avoir tout deviné, ce que j’adore dans un polar, être surprise jusqu’au bout.

Un régal de lecture et ce n’est pas Belette qui va dire le contraire, vous pouvez retrouver son avis ici.

Et vous, avez-vous lu L’affaire Harry Quebert ? Vu son adaptation ?

Read Full Post »

Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois  :

challenge-un-pave-par-mois

Un coup de fil surgi du passé, un e-mail énigmatique, qui signe peut-être le retour du plus retors des serial-killers, précipitent le commandant Martin Servaz dans une enquête dangereuse, la plus personnelle de sa vie. Un professeur de civilisation antique assassiné, un éleveur de chiens dévoré par ses animaux… Pourquoi la mort s’acharne-t-elle sur Marsac, petite ville universitaire du Sud-Ouest, et son cercle d’étudiants réunissant l’élite de la région ? Confronté à un univers terrifiant de perversité, Servaz va rouvrir d’anciennes et terribles blessures et faire l’apprentissage de la peur, pour lui-même comme pour les siens.

L’orage gronde sur Marsac. Oliver Winshaw écrit un poème lorsqu’il aperçoit dans son champ de vision, la collection de poupées de sa voisine dans l’eau de la piscine, et près d’elles, un jeune homme assis.

Jugeant la situation anormale, il prévient les forces de l’ordre. Les gendarmes, une fois sur place, découvrent la propriétaire de la maison, Claire Diemar, ligottée et décédée dans sa baignoire et Hugo, qui attend près de la piscine, hébété.

Au même moment, Servaz reçoit l’appel de Marianne, la mère de Hugo, son amour de jeunesse dont il était sans nouvelle depuis vingt ans. Persuadée de l’innocence de son fils, elle le supplie de venir à Marsac.

Les circonstances sont contre le jeune homme, surtout lorsqu’il révèle qu’il était non seulement l’élève de Claire mais aussi son amant…

Le cercle m’a permis de retrouver Servaz et son équipe que j’avais découverts il y a quelques mois déjà dans Glacé. Cette seconde enquête est toute aussi bien développée que la première dans laquelle on va suivre essentiellement Martin Servaz, bien aidé par son adjoint Espérandieu et par la gendarme irène Ziegler.

Le commandant, bien qu’obnubilé par Julian Hirtmann, échappé de l’Institut Wargnier, viendra à bout de ce mystère ayant ses racines dans le passé. La petite ville de Marsac a, en effet, été le théâtre d’un drame bien des années auparavant et il faudra toute leur sagacité aux enquêteurs pour faire le lien entre le cercle et leur affaire.

Pour le bien de l‘enquête, Servaz va être amené à renouer avec deux personnes importantes de son passé : Marianne, qu’il aimait passionnément et qui lui avait brisé le cœur et son ex meilleur ami Francis Van Acker, devenu le professeur de littérature de sa fille Margot.

Contrairement à Glacé, l’intrigue ne repose pas sur deux temporalités mais pour résoudre les crimes commis, les enquêteurs devront néanmoins, comme je le disais plus haut, se replonger dans le passé du collège de Marsac afin de retrouver les membres du cercle qui donne son titre au second opus de Bernard Minier.

Si j’ai beaucoup aimé le volet policier que j’ai trouvé très addictif, je déplore néanmoins les nombreuses descriptions et digressions dont nous abreuve l’auteur et dont on aurait pu se passer, je trouve dans l’ensemble que ce récit a pas mal de longueurs, ce que je n’aime guère comme vous le savez. Une histoire un peu plus resserrée d’une centaine pages aurait été encore plus efficace à mon avis.

Heureusement, l’histoire est prenante, crédible et les nombreux rebondissements permettent de passer un très bon moment ce qui n’est pas un mince exploit lorsque l’on propose un polar de 800 pages !

L’intrigue est bien ficelée, le suspens maintenu, la galerie de personnages intéressante et surtout on en sait davantage sur le passé de notre héros et les raisons qui l’ont poussé à abandonner ses études de lettres au profit de la police.

Et, cerise sur le gâteau, le dénouement m’a totalement surprise, ce qui n’est pas si courant il faut bien le dire. Bernard Minier m’a mené par le bout du nez et j’ai adoré ça !

Vous l’aurez compris Le cercle fut un excellent moment de lecture avec tous les ingrédients qui font les bons thrillers et je serai curieuse de retrouver Servaz dans sa troisième enquête.

Je vous invite maintenant à découvrir les avis de mes partners in crime Belette et Stelfique dont les avis sont tout aussi positifs que le mien !

Read Full Post »

On l’appelle le Cauchemar. C’est un lac à l’eau noire et stagnante, quelque part en Suède, dont la légende raconte qu’il est maudit. Au milieu du Cauchemar, il y a un îlot. Sur cet îlot, Alex et la petite Smilla vont faire une promenade, tandis que Greta les attend dans la barque amarrée au rivage, puis s’endort. À son réveil, la nuit tombe et seuls retentissent au loin les cris lugubres des oiseaux aquatiques. L’homme et la fillette ont disparu. De retour dans le cottage que la petite famille occupe au village, Greta fouille chaque pièce et tente en vain de joindre Alex. En proie à la panique, elle décide de se rendre au commissariat. Seulement, sur place, un policier lui annonce qu’elle n’est pas mariée et n’a jamais eu d’enfants. Qui sont Alex et Smilla ?

Greta est venue passer le week-end dans la maison de campagne de son amoureux Alex avec leur fille Smilla. Alors qu’ils partent explorer l’île en face de la maison, surnommée le Cauchemar, Alex et Smilla disparaissent.

Après plusieurs heures d’angoisse, elle signale leur absence à la police. Lors de sa déposition, l’agent lui apprend qu’elle n’est pas mariée ni mère de famille. Totalement abasourdie par cette révélation, elle retourne au chalet et perd peu à peu la notion du temps.

Au fil des heures, Greta a du mal à faire le tri entre réalité et fiction. Elle se livre au lecteur et on apprend que son père a connu une mort violente, alors qu’elle n’avait que 8 ans, dont elle se sent responsable et qu’elle vit une passion destructrice avec Alex, un homme marié particulièrement toxique dont elle ne sait comment se défaire.

Tout est confus dans l’esprit de Greta, est-elle une affabulatrice ? Victime d’hallucinations ?

Plébiscité par la critique et le public lors de sa parution en Suède, L’île des absents est le premier thriller de Caroline Eriksson qui nous plonge au cœur de la campagne suédoise et nous prend dans ses filets. Le format resserré et les chapitres courts installent une tension palpable, piégeant le lecteur à grand renfort de twists et de montée d’adrénaline.

L’auteure tisse bien son récit même si j’ai trouvé les fils un peu trop faciles à dénouer, j’ai préféré l’atmosphère, elle, très réussie, toute en irréalité et en angoisse, notamment grâce à la finesse de la construction psychologique et la réflexion documentée sur les traumas de l’enfance, des points que j’ai trouvé très intéressants.

Caroline Eriksson met la famille à l’honneur dans son récit : les relations conjugales toxiques, dominées par des pervers narcissiques qui humilient sans cesse leurs épouses par leurs liaisons adultères bien visibles mais surtout par la violence psychologique dont ils font preuve envers leur moitié.

Il est aussi beaucoup question des relations filiales : celles, difficiles, entre mères et filles, entre incompréhension et jalousies mais qui semblent incassables. Et celles entre les pères et leurs filles, dans l’adoration mutuelle.

Autant vous le dire, ce roman a ses adeptes et ses détracteurs, soit on aime soit on déteste, soit on rentre dans l’histoire soit on reste à la marge. Je ne suis pourtant dans aucun de ces deux cas, j’ai aimé suivre Greta et les thèmes qu’abordent l’auteure mais comme je n’ai pas le même vécu que les femmes qui habitent ce récit, j’ai eu du mal à me sentir concernée ni à m’impliquer, je me suis simplement laisser porter par les événements.

Pour autant, j’ai apprécié cette lecture que j’ai lu avec une certaine avidité, signe que c’est un thriller qui a su m’embarquer même si pour moi il est un peu trop mélodramatique et prévisible.

Julie, qui m’a fait l’amitié de partager cette lecture avec moi, a adoré et même eu un coup de cœur, je vous invite à lire son avis ici.

Un grand merci Anne et aux Editions Presses de la cité pour cette lecture addictive !

Read Full Post »

Older Posts »