Épique ? Quand Merlin l’Enchanteur lui-même vous appelle au secours, il y a forcément du mouvement, de l’action, des bagarres… c’est épique quoi ! Époque ? Le temps jadis, quand de preux chevaliers comme Philibert galopaient dans la campagne pour mener des quêtes exaltantes… Opaque ? Absolument ! L’époque était confuse, trouble, obscure… tout comme le cerveau de Cornebulle, l’écuyer de Philibert. Le Moyen Age… comme vous ne l’avez jamais vu !
Un petit roman pour les collégiens repéré encore une fois chez George. Le Moyen-Age n’est pas ma période de prédilection mais je sais me dévouer pour les futures lectures des garçons, quel sens du sacrifice non ? Plus sérieusement, c’est vraiment le billet de George qui m’a donné envie de le lire, car il promettait d’être joyeux et loufoque !
Oyez Oyez braves lecteurs et bienvenue au Moyen-Age. Philibert, un preux chevalier, qui n’a encore jamais quitté son château se voit confier une importante tâche par le fameux Merlin, celle de récupérer son grimoire volé, truffé de fautes d’orthographe. Sa mère craignant en effet qui lui arrive malheur a fait construire un mur tout autour du château afin de lui garder la vie sauve. Philibert, lui, aimerait bien parcourir le monde, aussi lorsqu’on vient lui offrir de l’aventure sur un plateau, il n’a pas une hésitation. Il quitte Bertrade sa mère pour gagner Brocéliande afin de mener à bien sa quête, accompagné de son fidèle écuyer Cornebulle, qui voit là une magnifique occasion d’aiguiser sa plume et écrire les mémoires de son maître. Malheureusement pour lui et pour Philibert, Cornebulle maitrise très mal la langue française, ce qui donne lieu à moult jeux de mots qui font le sel du roman.
Anne Pouget nous entraine dans une quête qui reprend les codes des romans de la table ronde et nous emmène sur les hauts lieux de la quête arthurienne, des lieux que je connais bien puisque j’ai la chance d’habiter à une poignée de kilomètres de là et que l’été dernier, j’ai emmené les garçons à la découverte de Merlin, Arthur et Mélusine.
Quelle époque épique opaque nous propose une aventure pleine d’humour et d’extravagance au cœur des légendes et croyances médiévales avec deux personnages hauts en couleurs et des jeux de mots savoureux et piquants tout au long du récit.
Un sympathique roman à réserver toutefois aux jeunes qui maitrisent bien le vocabulaire et la langue et qui aiment jouer avec les mots. L’histoire à proprement parler manque toutefois de relief, en tout cas pour moi, mais j’ai tout de même passé un bon moment en compagnie de Philibert et de Cornebulle, ce qui est déjà bien.