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Lu dans le cadre des 12 pavés que j’aimerai sortir en 2023 : 5/12 et du Mois Anglais

Robert Goddard est un écrivain britannique né en 1954 à Fareham. Il étudie l’Histoire à l’université de Cambridge avant de se lancer dans une carrière de journaliste puis d’enseignant. Il dirige également un établissement scolaire durant quelques années avant de se consacrer pleinement à l’écriture. Plusieurs de ses titres seront nominés pour le prix Edgar Allan Poe et le prix Anthony de la meilleure parution poche. Ses romans à intrigues se démarquent par une construction précise et un style impeccable. Ils se passent majoritairement en Angleterre, mettant en scène des personnages ballottés par l’Histoire mouvementée du xxe siècle et la confusion de leurs sentiments. Robert Goddard vit actuellement à Truro dans les Cornouailles avec sa femme Vaunda.

1882. St John’s Wood. Un homme se présente aux portes de la maison de Constance Trenchard. À la stupéfaction de tous, il prétend être James Davenall, l’ancien fiancé de Constance, disparu une semaine avant leur mariage et que tout le monde pense mort depuis dix ans.

Si la jeune femme le reconnaît et le croit, toute la famille de James Davenall, en particulier sa mère et son frère, Sir Hugo, héritier du prestigieux domaine de Cleave Court, prétend qu’il s’agit d’un imposteur. Sur fond de secrets de famille, c’est le début, d’un incroyable puzzle…

Avec L’héritage Davenall, Robert Goddard nous propose, comme à son habitude, une sacrée brique fourmillant de secrets de famille, avec des rebondissements et un bon suspens à la clé, sans oublier un final OMG !

C’est ma quatrième incursion dans l’œuvre de Robert Goddard après Par un matin d’automne, Heather Mallender a disparu et Sans même un adieu, il me tardait vraiment de le retrouver dans un registre historique.

En dépit de son épaisseur, je n’ai pas trouvé de longueurs, il se lit incroyablement bien tant l’auteur anglais arrive à prendre le lecteur dans sa toile dès les premières pages pour ne plus les lâcher ! Il flirte avec le coup de coeur tant je l’ai lu avec une avidité, une soif de découvrir la vérité si je n’avais pas trouvé le fin mot de l’histoire.

Cet incroyable page-turner reconstitue avec maestria l’atmosphère corsetée d’une aristocratie victorienne déclinante et c’est passionnant de la première à la dernière page. La plume de l’auteur est addictive et je me suis vraiment régalée pendant près de 900 pages, avalées en 4 petits jours !

L’histoire est longue mais à aucun moment je ne me suis ennuyée, pressée de savoir si Davenall était bien celui qu’il prétend ou si ce n’était qu’un vulgaire manipulateur, cherchant à capter la fortune familiale.

Robert Goddard prend son temps pour tisser les fils de son intrigue, installer une atmosphère comme il sait si bien le faire et nous présenter sa galerie de personnages principaux et secondaires.

J’ai beaucoup aimé ces personnages qui ont tous une réelle épaisseur et sont vraiment incarnés, les multiples rebondissements et fausses pistes qui nous font à chaque fois douter de nos raisonnements, le suspens qui monte crescendo et qui nous tient vraiment en haleine du début jusqu’à la fin.

Jusqu’au dénouement, j’ai douté, tantôt persuadée que j’avais raison, tantôt que je m’étais fourvoyée. Robert Goddard nous mène vraiment par le bout du nez avec ce roman d’inspiration victorienne très bien mené. Il met en lumière tous les rouages de cette société vieillissante, qui va bientôt s’éteindre.

Ce roman confirme tout le bien que je pense de cet auteur et je vous le recommande si vous n’avez pas peur des grosses briques. J’essaierai de ne pas trop tarder à replonger dans l’un de ses romans, si vous avez un titre à me suggérer, n’hésitez pas !

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Lu dans le cadre des 12 pavés que j’aimerai sortir de ma pal et du challenge 1 pavé par mois  :

challenge-un-pave-par-mois

Robert Goddard est un écrivain britannique né en 1954 à Fareham. Il étudie l’Histoire à l’université de Cambridge avant de se lancer dans une carrière de journaliste puis d’enseignant. Il dirige également un établissement scolaire durant quelques années avant de se consacrer pleinement à l’écriture. Plusieurs de ses titres seront nominés pour le prix Edgar Allan Poe et le prix Anthony de la meilleure parution poche. Ses romans à intrigues se démarquent par une construction précise et un style impeccable. Ils se passent majoritairement en Angleterre, mettant en scène des personnages ballottés par l’Histoire mouvementée du xxe siècle et la confusion de leurs sentiments. Robert Goddard vit actuellement à Truro dans les Cornouailles avec sa femme Vaunda.

1911. Geoffrey Staddon, un jeune et talentueux architecte, est recruté par Victor Caswell, pour imaginer sa maison. Geoffrey conçoit donc pour lui une magnifique demeure, d’une grande modernité, Clouds Frome, dans la campagne anglaise. C’est ainsi qu’il rencontre Consuela, l’épouse de son commanditaire, une magnifique brésilienne dont il va tomber amoureux fou. La jeune femme, obligée par sa famille, à épouser Victor, l’a en horreur, et rêve de s’échapper de sa cage dorée.

Bien que catholique convaincue, Consuela lui propose de quitter son mari et de fuir à l’étranger, où ils pourront vivre leur amour au grand jour. Alors que les amants projettent de vivre ensemble, Geoffrey abandonne finalement la jeune femme à son triste sort, préférant se consacrer pleinement à ses ambitions professionnelles. Il vient en effet d’être recruté pour construire un hôtel de luxe à Londres et ce nouveau projet sonnera le glas de son amour pour Consuela.

1923. Geoffrey est malheureux en ménage et inconsolable de la perte de son fils unique, mort de la grippe espagnole au sortir de la première guerre mondiale. En lisant le journal un matin, il apprend que Consuela Caswell est accusée de meurtre et risque la peine capitale.

Elle aurait tenté d’empoisonner son mari infidèle en versant du poison dans le sucrier et tué accidentellement la nièce de celui-ci venue prendre le thé.

Bouleversé par cette nouvelle qui réveille bien des fantômes et ravive son sentiment de culpabilité, et persuadé de l’innocence de la jeune femme, il décide de retourner à Clouds Frome. Il ne sait pas encore que ce qu’il va y découvrir bouleversera son existence…

Sans même un adieu est ma troisième incursion dans l’œuvre de Robert Goddard après Par un matin d’automne et Heather Mallender a disparu, il me tardait vraiment de le retrouver dans un registre historique.

L’auteur anglais nous propose, comme à son habitude, une sacrée brique fourmillant de secrets de famille, avec des rebondissements et un bon suspens à la clé, sans oublier un final OMG !

Tout ceci pour dire que si l’histoire avait été plus courte, ce roman aurait été un coup de cœur. Hélas, les longueurs sont trop abondantes à mon goût et c’est bien dommage car cette histoire de trahison est diablement intéressante et ce, de bout en bout.

Car au-delà de l’histoire d’amour avortée entre Geoffrey et Consuela et la description du quotidien de la bourgeoisie au début du XXè siècle, ce qui est intéressant ici, c’est d’explorer les arcanes judiciaires de l’époque, une époque où l’on condamnait les assassins à la pendaison.

Robert Goddard prend son temps pour tisser les fils de son intrigue et nous présenter sa galerie de personnages principaux et secondaires.

L’histoire se complexifie au fil des pages et on se demande tout au long du récit, à qui profite le crime car comme Geoffrey, je voulais croire en l’innocence de Consuela et pas franchement peinée que quelqu’un en veuille à la vie de Victor, personnage ô combien antipathique et machiavélique !

Malgré les longueurs, j’ai vraiment bien accroché à l’intrigue, Robert Goddard nous entraîne dans de nombreuses fausses pistes, il sait ménager son suspens et distiller les indices habilement, ce qui n’est pas donné à tout le monde.

Pour autant, je regrette la lenteur de ce roman et les trop nombreuses longueurs, je pense qu’on aurait gagné en efficacité avec deux cents pages de moins, je me suis surprise à passer des pages entières d’atermoiement sans le moindre remord.

Le héros, bien qu’on finisse par s’y attacher, se révèle lâche et vraiment long à la détente, il subit sa vie plus qu’il ne la vit, tout comme Consuela qui se défend mollement des accusations à son encontre, comme si tout ceci lui importait peu, ce qui est tout de même un peu agaçant.

J’ai en revanche beaucoup aimé Hermione Caswell, une personnalité bien trempée qui sait ce qu’elle veut, elle, et la jeune Jacinta Caswell qui se révèle mature et futée en dépit de son jeune âge.

Sans même un adieu est un très bon roman même si c’est celui que j’aime le moins dans sa bibliographie, et si les longueurs ne vous rebutent pas, je vous le recommande ! Belette et moi sommes sur la même longueur d’ondes, son avis ici.

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Venue séjourner sur l’île de Rhodes pour se remettre d’un drame personnel, Heather Mallender disparaît brusquement au cours d’une balade en montagne, presque sous les yeux d’Harry Barnett, le gardien de la villa où elle résidait. Soupçonné de l’avoir assassinée, Harry est laissé en liberté, faute de preuves. Ce quinquagénaire alcoolique et désabusé décide alors de mener l’enquête à partir de sa seule piste : les vingt-quatre dernières photos prises par la jeune femme. Cliché après cliché, il va ainsi reconstituer les dernières semaines de sa vie, entre la Grèce et l’Angleterre. Mais plus il apprend de choses sur le passé d’Heather et plus le mystère s’épaissit.

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Heather Mallender séjourne sur l’île de Rhodes pour tenter d’oublier la mort de sa sœur Clare qui a péri dans un attentat commis par l’IRA. Hébergée par Alan Dysart, ministre de sa très gracieuse majesté et ex-employeur de Clare visé par l’attentat, elle fait la connaissance d’Harry Barnett qui était autrefois employé dans la firme de son père.

Seuls dans l’immense villa, Heather et Harry se lient d’amitié jusqu’au jour où la jeune femme disparaît brusquement, quelques heures à peine avant de quitter l’île. Aussitôt les soupçons de la police et de la famille Mallender se portent sur Barnett qui l’accompagnait en cette dernière journée.

Heather est-elle retenue contre son gré, disparue volontaire ou morte, son corps gisant quelque part sur le Prophitis Ilias ? Barnett a-t-il voulu se venger de la famille Mallender qui l’a accusé d’escroquerie dix ans auparavant en tuant leur fille cadette ?

Barnett a beau crier son innocence, les soupçons sont là et la presse s’en donne à coeur joie. Il décide alors de mener l’enquête en s’appuyant sur 24 clichés pris par Heather dans les semaines précédant sa disparition.

J’avais beaucoup aimé Par un matin d’automne et il me tardait vraiment de découvrir Robert Goddard dans un registre différent, j’ai donc profité des vacances pour lire cette belle brique et je ressors de ma lecture avec quelques bémols certes mais tout de même plutôt séduite par cette histoire mêlant habilement secrets de famille, trafic d’influence, politique et description de l’Angleterre thatchérienne.

Malgré quelques longueurs, en plus de 700 pages ça me semble normal, car l’auteur prend vraiment le temps de planter le décor et le personnage d’Harry, j’ai vraiment bien accroché à l’enquête, Robert Goddard nous entraîne dans de nombreuses fausses pistes et sait ménager son suspens et distiller les indices habilement.

Bien que le héros ne soit pas de prime abord quelqu’un de très sympathique (un loser porté sur la bouteille plutôt taciturne), au fil des pages on s’attache à ce personnage qui a connu bien des galères même s’il fait partie des suspects et qu’on se demande si on n’est pas en train de se lamenter sur le sort d’un tueur particulièrement cynique.

De Rhodes à l’Angleterre en passant par la Grèce et tout au long des 700 pages que dure le récit, l’auteur nous entraine dans les pas de son héroïne disparue à travers les photos qu’elle a laissé derrière elle. Et avec lui, on avance dans les recherches de Barnett comme nous l’aurions fait nous-mêmes et de ce point de vue, c’est très réussi même si on découvre bien avant Harry le fin mot de l’histoire.

Il n’y a donc pas un suspens de fou jusqu’à la dernière page mais l’histoire est tout de même fort bien tissée et prenante avec beaucoup de rebondissements et des chapitres pas trop longs qui donnent envie de continuer à tourner les pages, de ce fait j’ai lu ce roman en deux jours et demi !

Heather Mallender a disparu s’est révélé être une lecture captivante et divertissante, idéale pour les vacances, je l’ai vraiment lu au bon moment. Le style de Robert Goddard est simple mais efficace et on ne s’ennuie pas une seconde à la lecture de ce gros pavé.

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Lu dans le cadre des challenges A year in England et 1 pavé par mois :

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Les 10 livres que j’aimerais sortir de ma PAL cet été (5/10)

 

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Fin des années 1990. Leonora Galloway part en France avec sa fille afin de se rendre à Thiepval, près d’Amiens, au mémorial qui honore les soldats – dont de nombreux Britanniques, comme son père – tombés durant la bataille de la Somme, lors de la Grande Guerre. Le 30 avril 1916 est la date officielle de son décès. Or Leonora est née près d’un an plus tard. Ce qui pourrait n’être qu’un banal adultère cache en fait une étrange histoire, des secrets de famille, sur lesquels plane l’ombre d’un meurtre jamais résolu et où chaque mystère en dissimule un autre…

par-un-matin-d-automne-robert-goddardauteur-éditeur-pagesC’est par un matin d’automne de 1990 que Leonora Galloway et sa fille Penelope arrivent à Thiepval, dans la Somme, pour visiter le mémorial dédié aux soldats anglais morts pendant la première guerre mondiale. Leonora est venue en pèlerinage sur le lieu où a péri son père, John Hallows. L’homme est mort le 30 avril 1916 mais elle, est née un an plus tard. Un problème de date qui va faire de la mère de Leonora une trainée aux yeux de la famille de son mari mort au combat et qui fait de sa fille une bâtarde.

Leonora est-elle vraiment sa fille ? Pourquoi a-t-elle été recueillie par Lord et Lady Powerstock, le père et la belle-mère de John Hallows si elle n’est pas leur petite-fille ? Si elle est leur héritière, pourquoi n’a t-elle pas hérité de Meongate le manoir familial ? Autant de questions qui demeurent sans réponse jusqu’au jour où un ami de ses parents, John Willis, vient raconter à Leonora l’histoire de ses parents et que petit à petit les pièces du puzzle s’emboitent pour livrer à l’orpheline toute la vérité.

Sur fond de première guerre mondiale, Robert Goddard nous trousse un roman 100% british avec moult mystères, un meurtre digne d’Agatha Christie, un portrait de l’aristocratie britannique sur le déclin en ce début de 20è siècle, le tout dans un manoir anglais qu’on croirait tout droit sorti de Rebecca.

Une histoire réussie et habilement menée, emplie d’un certain suspens sur la quête des origines qui m’a rappelé Le jardin des secrets de Kate Morton. Leonora va peu à peu remonter le fil d’Ariane pour trouver qui est son père et qui a tué Ralph Mompesson, l’américain retrouvé mort en 1916 et tué à l’aide d’un pistolet.

Un adultère, des révélations, des non-dits et de multiples rebondissements nous tiennent en haleine pendant près de 550 pages jusqu’au point final qui tient toutes ses promesses. L’auteur tisse habilement sa toile et distille un vrai suspens sur l’identité du père de Leonora et sur le meurtrier de Mompesson et nous embrouille à loisir. Une histoire bien ficelée pour un roman historique convaincant.

Si vous aimez les romans historiques anglais, plein de mystères et d’histoires de famille, Par un matin d’automne va beaucoup vous plaire j’en suis sûre ! Pour ma part, je ne suis pas fâchée d’avoir un autre roman de Robert Goddard dans ma PAL, je sens qu’il va me plaire aussi.

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Lu dans le cadre du Plan Orsec 2014 pour PAL en danger :

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