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Posts Tagged ‘roman 19è siècle’

Une île déserte, en plein océan Pacifique. Cinq naufragés américains organisent leur survie, accompagnés de leur chien Top. Bientôt, phénomènes inexplicables et coïncidences troublantes se multiplient, comme si quelqu’un ou quelque chose tentait de les aider. à distance. Quel est donc le secret de l’île ?

Au cours de la guerre de Sécession, cinq Nordistes : l’ingénieur Cyrus Smith et son chien Top, le reporter Gédéon Spilett, le Noir Nab, le marin Pencroff et le jeune Harbert, prisonniers des troupes sudistes, s’enfuient enfuis en ballon pour échapper au siège de Richmond.

Pris dans la tempête, ils échouent sur une île déserte, en plein océan Pacifique. Après avoir mené une exploration de l’île, ils s’y installent en colons et commencent à la civiliser.

Ingénieux, persévérants, les cinq compagnons, pourtant privés de tout, ne tardent pas à s’organiser, à vivre presque normalement. D’ailleurs, l’île, qu’ils baptisent du nom de Lincoln, offre des ressources admirables et tout à fait inattendues.

Mais une série de faits inexplicables, des coïncidences troublantes les obligent à croire à la présence d’une puissance mystérieuse qui les épie sans cesse et conduit leur destinée, leur imposant sa volonté par des voies détournées, intervenant pour les sauver aux moments critiques…

Après avoir beaucoup aimé Le tour du monde en 80 jours, et un peu moins apprécié Michel Strogoff, je me réjouissais pourtant de découvrir L’île mystérieuse et force est de constater que je suis totalement passée à côté de ce roman.

L’Île mystérieuse est l’un des romans les plus connus du très prolifique Jules Verne, il rencontre d’ailleurs un grand succès lors de sa parution en 1875. Il constitue une suite à Vingt mille lieues sous les mers ainsi qu’à Les Enfants du capitaine Grant, auxquels il est rattaché par des éléments narratifs. N’ayant lu ni l’un ni l’autre, je me demande si ce n’est pas pour cette raison que L’île mystérieuse m’ait totalement tombé des mains ?

Même si je ne suis pas spécialement férue de roman d’aventures, je pensais que cette robinsonnade me plairait mais c’était sans compter l’aspect assez moralisateur du roman, des scènes de chasse en veux-tu en voilà à croire que l’île est giboyeuse à souhait mais totalement dépourvue de fruits et de légumes, des personnages qui savent tout faire, un ancien esclave tellement attaché à son ancien maître qu’il préfère mourir plutôt que lui survivre et j’en passe et des meilleurs, bref tout m’a franchement déplu.

Est-ce aussi parce que ce titre n’est porté que par des hommes qui se révèlent particulièrement ingénieux, qui se sortent de toutes les situations comme par magie ?

Dans ce roman, on retrouve tout l’intérêt que porte Jules Verne à la science et aux techniques de son époque, des centres d’intérêt qui sont également ceux de deux de ses héros : Cyrus Smith et le jeune Harbert. Ce qui aurait pu être pour moi un point positif m’a également passablement énervée !

Cyrus sait à merveille : allumer un feu sans allumette, ni silex, mesurer des hauteurs, déterminer des longitudes et des latitudes, construire un four à poterie, élaborer de la nitroglycérine et du pyroxyle, s’initier à la métallurgie en raffinant et travaillant du minerai de fer, fabriquer des bougies, construire un ascenseur hydraulique, alimenter en électricité un télégraphe par une pile rudimentaire, fabriquer des vitres, etc.

Quant au jeune Harbert, ses connaissances en botanique et sciences naturelles sont presque encyclopédiques pour un si jeune âge et permettent à la petite colonie de survivre, ce qui semble tout de même très peu crédible vous l’avouerez, comme sont tout à fait horripilantes les interventions toujours opportunes du mystérieux protecteur de l’île qui sauve la mise à notre quintet dans toutes circonstances.

Vous l’aurez compris, un roman qui m’a ennuyé et fait levé les yeux au ciel en permanence, que j’ai fini par lire en diagonale, je ne peux donc pas vous cacher qu’il ne m’a pas plu du tout.

Mais ce n’est pas parce que moi je n’y ai pas trouvé mon compte que ce récit est mauvais loin de là, je pense tout simplement que ce roman n’est pas fait pour moi.

Un roman que je mettrais peut-être dans les mains des garçons qui goûtent davantage les romans d’aventures.

Belette n’a pas plus apprécié que moi cette robinsonnade, je vous laisse voir son avis ici.

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Michel Strogoff est courrier du tsar de Russie. Il a pour mission d’avertir le frère de ce dernier de l’arrivée imminente de hordes tartares, menées par le traître Ivan Ogareff.
Durant son périple jalonné d’obstacles à travers la Sibérie, il rencontrera la belle Nadia, ainsi que deux journalistes européens avec lesquels il partagera une partie de cette aventure.

Les provinces sibériennes de la Russie sont envahies par des hordes tartares dont Ivan Ogareff est l’âme. Ce traître, poussé par une ambition insensée autant que par la haine, projette de conquérir l’empire moscovite !

Le frère du tsar est en péril à Irkoutsk, à plusieurs milliers de kilomètres de Moscou et les communications sont coupées. Comment le prévenir ?

Pour passer, en dépit des difficultés sans nombre et presque insurmontables, il faudrait un courrier d’une intelligence et d’un courage quasi surhumains. Le capitaine Michel Strogoff est choisi et part, porteur d’une lettre du tsar, en même temps qu’une jeune Livonienne, la belle Nadia, et que deux journalistes, l’Anglais Harry Blount et le Français Alcide Jolivet.

A eux quatre, ils vont parcourir la steppe et tenter d’empêcher Irkoutsk de tomber aux mains du traitre et des troupes tartares…

Comme vous le savez peut-être, j’ai une fascination certaine pour la Russie et comme j’avais beaucoup aimé Le tour du monde en 80 jours, je me réjouissais de lire Michel Strogoff qui promettait d’être une belle épopée au cœur de l’empire russe.

Si j’ai pris plaisir à suivre Michel et Nadia dans leur traversée de la Sibérie et de l’Oural, j’ai butté sur un certain nombre d’écueils : les personnages sont typiques des héros du 19è siècle, très stéréotypés !

Michel Strogoff est le héros loyal à son tsar, sans peur et sans reproche, Nadia est une jeune fille exemplaire au coeur pur, les moujiks sont accueillants et gentils, tandis que les tartares sont d’affreux tueurs sanglants…

Les seuls qui échappent un peu aux stéréotypes et que j’ai trouvé diablement sympathiques sont les deux journalistes Blount et Jolivet aux allures de Dupont et Dupond : leurs saillies sont drôles et il leur arrive toujours de drôles d’aventures.

Malgré tout Jules Verne est un formidable conteur et il nous propose une aventure menée tambour battant, pleine de rebondissements, même si je regrette des longueurs, dans un décor qui a très peu été exploité : la Russie tsariste en pleine invasion tartare.

Je ressors toutefois un peu déçue de ce roman qui se résume à une course contre la montre afin que le héros, aidé de la belle Nadia, sauve le grand duc d’une mort certaine. J’attendais plus d’émotions et plus de surprises car ici on ne doute pas une seconde d’une fin heureuse pour le tsar et pour nos héros : l’histoire se révèle pour moi trop convenue !

Un roman que je mettrais peut-être dans les mains des garçons même si quelques ficelles et stéréotypes peuvent apparaitre grossiers pour l’adulte que je suis, les enfants eux, n’y verront sans doute que du feu et prendront peut-être plus de plaisir que moi à lire ce roman d’aventures.

Belette a plus apprécié que moi cette épopée russe, je vous laisse voir son avis ici.

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En 1872, un riche gentleman londonien, Phileas Fogg, parie vingt mille livres qu’il fera le tour du monde en quatre-vingts jours. Accompagné de son valet de chambre, le dévoué Passepartout, il quitte Londres pour une formidable course contre la montre. Et au prix de mille aventures, il va s’employer à gagner ce pari.

le-tour-du-monde-en-80-jours-jules-verneauteur-éditeur-pagesJusqu’à présent je ne m’étais jamais intéressée à l’œuvre de Jules Verne. Petite fille, je préférais La comtesse de Ségur ou Fantômette, mais désormais maman de deux garçons, j’élargis le cercle de mes lectures afin de pouvoir, le moment venu, leur proposer des romans qu’ils seront susceptibles d’aimer. C’est ainsi que Le tour du monde en 80 jours, l’un des romans le plus célèbre de cet auteur, a atterri dans ma PAL. Tout le monde ou presque connait dans les grandes lignes la trame de ce roman, adapté au cinéma et aussi en dessin animé. Aussi vous allez sûrement être étonnées d’apprendre que je n’avais jamais vu ni le film ne le dessin animé ! Ce roman fut donc une totale découverte et je l’ai littéralement dévoré, emportée par le rythme si vif de ce récit d’aventures.

Tout commence par un pari le mercredi 2 octobre 1872, celui de boucler un tour du monde en 80 jours. Philéas Fogg est un homme mystérieux : il vit seul avec un domestique dans sa maison du 7 de Saville-row à Burlington Gardens, il est fortuné et ne travaille pas, personne ne sait rien sur lui et sa fortune, et ses journées s’égrènent toutes de la même façon, entre son home sweet home et son club, comme tout bon gentleman anglais qui se respecte. Mr Fogg est un homme sédentaire, qui ne voyage pas, et il va se transformer en un intrépide aventurier tout au long du récit dynamique et enlevé de Jules Verne. Avec son domestique Passe Partout, un français ayant eu mille vies avant et qui ne rêve que du confort d’une maison, il va se lancer dans une incroyable épopée autour du monde, sautant d’un moyen de transport à un autre, permettant à l’auteur de présenter toutes les possibilités de locomotion qui s’offrent alors aux voyageurs : du train à l’éléphant, du steamer au vapeur à aubes et j’en passe !

Ce pari insensé conclu avec cinq gentlemen du Reform Club, mené avec raison et diligence, Philéas Fogg compte bien le mener à terme : 20 000 livres sont de même en jeu mais c’est sans compter les multiples péripéties qui vont ponctuer le roman et mettre parfois à mal cette course contre la montre. Toutefois Philéas Fogg a grand foi dans son projet et ne se laissera jamais abattre par les retards pris ici et là. Ici pas de longues descriptions, ce qui plaira aux jeunes lecteurs, mais l’envie de donner une soif de découverte, de prendre la route et de faire aussi le tour du monde, pas comme le font nos héros, qui ne voient rien des pays qui le traversent, mais en multipliant les moyens de locomotion pour voir les richesses du monde et les peuples qui le composent.

Notre duo sera bientôt rejoint par Aouda, une jeune femme indienne, qui aura à coeur que Philéas Fogg gagne son pari. De Londres à la France, en passant par l’Inde, la Chine, le Japon, l’Amérique et Londres à nouveau, Jules Vernes ménage son suspens et c’est seulement dans les toutes dernières pages que l’on sait enfin si le pari est gagné ou non.

Un roman que je mettrais sans nul dans les mains des garçons même si quelques ficelles et stéréotypes peuvent apparaitre grossiers pour l’adulte que je suis, les enfants eux, n’y verront que du feu et y prendront beaucoup de plaisir j’en suis sûre à lire ce formidable roman d’aventures.

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Lu dans le cadre des challenges Au service de…Romans Cultes et ABC Babelio 2012-2013 :

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Elle l’aimait, elle en était aimée mais la bienséance et la mort la séparèrent de lui.

Ce roman, dont Alexandre Dumas fils tira aussi un drame, est inspiré de la vie de Marie Duplessis, la plus célèbre courtisane de cette première moitié du 19è siècle. Une héroïne qui ne pouvait qu’inspirer l’auteur qui en avait aussi été l’amant. Merveilleusement belle et intelligente, cette courtisane fut adorée du Tout-Paris et de Dumas fils lui-même. Il dut renoncer à elle, car il n’était pas assez riche.

De cette passion avortée, nait La dame aux camélias, surnom de Marie Duplessis, qu’il écrit après la mort de la courtisane et qui fut un énorme succès.

Verdi fit de ce drame un opéra sublime, La Traviata, et cette œuvre fit l’objet de plusieurs adaptations au cinéma, campée notamment par La Divine, aka Greta Garbo.

Armand Duval revient ce que fut la passion dévorante qui le lia à Marguerite Gautier, et qui le lie encore à elle malgré la mort. L’histoire commence donc par la vente aux enchères des biens de la défunte, destinée à rembourser ses dettes. C’est suite à cette vente que le narrateur et Armand Duval deviennent amis et que l’inconsolable Armand se livre à des confidences.

Marguerite et Armand vivent un amour immense qui survit à tous les obstacles et à toutes les tromperies. Peu à peu, la courtisane abandonne sa vie passée pour vivre son amour de façon totalement fidèle. Le père d’Armand, receveur d’une petite ville de Provence, ne veut toutefois pas de cet amour inconvenant et convainc Marguerite de quitter Armand pour le bien de son fils et celui de sa fille Blanche, sur le point de se marier. La liaison scandaleuse d’Armand et de Marie est en effet connue et la future belle-famille de Blanche menace de rompre les fiançailles.

Marie quitte donc Armand par correspondance et le malheureux amant éconduit ne sait rien des tractations paternelles, il pense que Marie s’est joué de lui et il n’a plus qu’une idée en tête : se venger. Marie reprend sa vie de fêtes, de soupers, de bals et s’enfonce de plus en plus dans la maladie, jusqu’à l’agonie et la mort, ruinée et seule.

Ce magnifique roman d’amour a de quoi bouleverser les lectrices du 21è siècle et c’est avec beaucoup d’émotion que j’ai assisté impuissante à l’agonie de Marguerite, la fièvre et la mort s’emparant chaque jour davantage du corps frêle de cette femme de cœur.

C’est sans conteste un grand livre, écrit dans un style flamboyant, un portrait de femme émouvant et une grande et belle histoire d’amour. Dumas fils sait retranscrire à merveille toutes les émotions et la tristesse, et même si en ouvrant ce livre je connaissais déjà le sort funeste qu’attendait Marguerite, je n’ai pu m’empêcher d’espérer une fin plus heureuse.

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