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Posts Tagged ‘roman Agatha Christie’

Agatha Christie est sans nul doute l’une des romancières les plus appréciées de son temps. Auteure de quatre-vingt-quatre ouvrages qui constituent pour la plupart des intrigues policières, d’une vingtaine de pièces de théâtre et de plusieurs recueils de nouvelles, elle est parvenue à faire de ses oeuvres de grands succès du XXe siècle, lues partout dans le monde (plus de 2 milliards d’exemplaires vendus).

Tommy et Tuppence Beresford viennent d’emménager dans leur nouvelle maison de campagne. Dans le grenier, des livres pour enfants et un de Robert Louis Stevenson ayant appartenu à la famille Parkinson quelques décennies auparavant…

Tuppence commence à la lire et s’amerçoit que certaines lettres soulignées mises bout à bout forment une phrase mystérieuse : Mary Jordan n’est pas morte de mort naturelle. C’est l’un d’entre nous qui a fait le coup, je crois savoir qui !

Tommy et Tuppence Beresford cherchent à en savoir plus, à leurs risques et périls…

Si Hercule Poirot reste mon personnage préféré de dame Agatha, j’ai une tendresse toute particulière pour Tommy et Tuppence Beresford que j’étais ravie de retrouver dans Le cheval à bascule.

Hélas pour moi, j’ai très vite déchantée car si le début de l’intrigue est prometteur, le reste s’avère décevant et cela me peine de descendre en flèche un récit signé Agatha Christie, une romancière que j’aime tant !

Ce roman est le dernier écrit par la reine du crime et à sa lecture, on se rend compte que la reine du crime aurait mieux fait de s’abstenir.

Clairement, ici, l’inspiration d’Agatha Christie se tarit, sa conception des intrigues devient paresseuse, avec des clichés à la clé. A aucun moment, je n’ai trouvé cette histoire prenante, intéressante et je me suis bien ennuyée, au point d’avoir étiré cette lecture sur trois jours.

Nos héros sont toujours aussi sympathiques mais j’ai nettement préféré les autres opus les mettant en scène à ce roman trop long, bavard et répétitif avec une intrigue très mince qui tiendrait en une centaine de pages seulement.

Un peu dommage car les Beresford, sympathiques et intelligents en diable ne méritaient pas une telle fin, bâclée et inintéressante ! 

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Agatha Christie est sans nul doute l’une des romancières les plus appréciées de son temps. Auteure de quatre-vingt-quatre ouvrages qui constituent pour la plupart des intrigues policières, d’une vingtaine de pièces de théâtre et de plusieurs recueils de nouvelles, elle est parvenue à faire de ses oeuvres de grands succès du XXe siècle, lues partout dans le monde (plus de 2 milliards d’exemplaires vendus).

Tommy et Tuppence Beresford qui, par goût de l’aventure, fondèrent une agence de détectives privés dans leur jeunesse ont désormais bien vieilli. Retirés des affaires, ils goûtent des jours paisibles jusqu’au jour où ils se rendent à La crête ensoleillée, la maison de retraite pour vieilles dames, où réside la tante de Tommy, Ada Fanshawe.

Alors que Tommy converse avec Ada, Tuppence fait la connaissance d’une pensionnaire, Mrs Lancaster qui lui tient des propos étranges. Trois semaines plus tard, tante Ada rend son dernier soupir et les Beresford sont de retour à la La crête ensoleillée pour débarrasser la chambre de Miss Fanshawe.

Ils découvrent alors une peinture d’une maison au bord d’un canal, léguée à la défunte par Mrs Lancaster. Tuppence souhaite lui rendre son présent et apprend que la vieille dame a quitté brusquement les yeux, emmenée par sa nièce.

Les conditions si mystérieuses de ce départ précipité titille la curiosité de Tuppence qui a reconnu la maison figurant sur la peinture. Malgré les moqueries de son mari, elle décide de retrouver cette Mrs Lancaster….

Si Hercule Poirot reste mon personnage préféré de dame Agatha, j’ai une tendresse toute particulière pour Tommy et Tuppence Beresford que j’ai été ravie de retrouver dans Mon petit doigt m’a dit.

Dans ce roman, Agatha Christie nous propose une enquête comme elle sait si bien les mitonner, à la fois bien construite et rondement menée par ses héros, avec une bonne dose de suspens et de l’humour so british of course.

Si la reine du crime excelle dans ses romans, ce volume ne fait pas exception à la règle même si il est en deçà des chefs d’œuvre qu’Agatha a pu commettre, il est tout de même de très bonne facture avec des vielles dames qui meurent en maison de retraite, du poison versé dans le lait, une maison isolée qui a connu des heures sombres et bien d’autres mystères encore.

Le tout dans un charmant petit village au fin fond de l’Angleterre qui connaît moults tourments et qui abrite de nombreux suspects à la clé !

Cerise sur le gâteau : le roman est parsemé de petites réflexions satiriques sur la vie, les moeurs, les petites mesquineries humaines, l’âge…

Chacun de nos héros tire son épingle du jeu et se révèle diablement complémentaires. Dans ce duo, c’est bien évidemment Tuppence que je préfère, son mari même si il est intelligent, fait pâle figure à ses côtés, elle est si drôle et attachante, fonceuse dans l’âme, qu’importent les conséquences.

Comme toujours avec Agatha Christie, on se creuse les méninges et on passe un très bon moment de lecture en essayant de résoudre le fin mot de l’histoire sans jamais y arriver !

Et vous, appréciez-vous les Beresford ?

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Lu dans le cadre du Mois Anglais :

Dans l’Orient-Express bloqué par la neige, le fameux détective Hercule Poirot mène l’enquête. Puisque le criminel ne peut être que dans le wagon, il lui faut examiner tous les éléments: les douze voyageurs de nationalités différentes, les douze coups de poignard, et les alibis de chacun…

Hercule Poirot est en mission à Istanbul lorsqu’une urgence demande son retour à Londres et il prend place dans l’Orient Express, anormalement plein en cette période de l’année. Heureusement, il est ami avec l’un des directeurs de la compagnie qui lui obtient une couchette.

Durant le voyage, il est approché par Samuel Ratchett, un riche américain, qui lui demande sa protection pour 10 000 dollars. Ce dernier craint pour sa vie mais Poirot refuse poliment, il n’aime pas l’individu.

Pendant la nuit, Poirot est réveillé par du bruit dans la cabine d’à côté, celle de Ratchett et c’est la stupéfaction lorsque le lendemain matin, le corps de son voisin est retrouvé, lardé de 12 coups de poignard.
Poirot s’interroge sur cet étrange meurtre où tous les indices partent dans des directions opposées. Autour de ce cadavres trop de suspects, trop d’alibis…

Mois après mois, je continue mon exploration de l’œuvre de la reine du crime et ce mois-ci c’est l’un de ses titres les plus célèbres, plusieurs fois adaptés : Le crime de l’Orient-Express.

Je ne vais pas vous mentir, ce roman est un chef d’oeuvre du genre, avec un dénouement quasi impossible à deviner et qui vous laisse pantois lorsque vous découvrez le pot aux roses !

Et même lorsque l’on connaît par cœur l’histoire, ce qui était mon cas ayant déjà lu ce roman il y a de nombreuses années et vu toutes les adaptations télévisuelles ou cinématographiques qu’il existe, elle reste néanmoins très agréable à lire.

Avec Le crime de l’Orient-Express, Agatha Christie nous mène, comme d’habitude, par le bout du nez avec cette histoire finement tricotée et une kyrielle de coupables possibles. En effet, chacun des protagonistes a un mobile plausible, qui fait de lui un suspect hautement crédible et bien sûr on tombe dans le piège à chaque fois !

Notre détective préféré va mener son enquête assisté par son ami M. Bouc et par le docteur Constantine qui voyagent eux aussi dans ce luxueux train qui va de Constantine à Calais.

Dans cet Orient-Express bloqué par la neige, notre Hercule va avoir tout le loisir de mettre sur le grill les suspects à plusieurs reprises jusqu’au dénouement final où il réunit l’ensemble des protagonistes pour leur livrer le fruit de ses petites cellules grises.

Dans ce roman, il y a tout ce que j’aime chez la reine du crime : l’atmosphère délicieusement anglaise, l’humour, une intrigue policière de haute volée, un suspens mené jusqu’au bout, un détective brillant qui passe au crible tous les suspects pour nous livrer le coupable sur un plateau, avant de retourner dans son appartement londonien.

Une excellente lecture qui frôle le coup de coeur et que je vous recommande chaudement. Belette a adoré aussi, vous pouvez lire son avis ici.

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Cela fait tout juste un an que le mari de Mrs Ferrars est mort. D’une gastrite aigüe. Enfin, c’est ce qu’il semble. Après tout, les symptômes de l’empoisonnement par l’arsenic sont presque les mêmes… Hier, Mrs Ferrars est morte à son tour. Une trop forte dose de véronal. Suicide ? Allons donc ! Elle était encore jeune et très riche… Et puis, aujourd’hui, Mr Ackroyd a été assassiné. Cette fois, le doute n’est pas permis. Mais pourquoi ? Bien sûr, Mrs Ferrars et Mr Ackroyd paraissaient fort bien s’entendre. Surtout depuis la mort du mari. Mais de là à dire… Non, ce n’est pas possible… En tout cas, ce n’est pas si simple…

Un soir, dans sa propriété de Fernly Park, l’industriel Roger Ackroyd se confie à son ami le docteur Sheppard. Mrs Ferrars, la veuve qu’il comptait épouser, s’est suicidée pour échapper à un chantage.

Mais avant de commettre l’irréparable, elle lui a avoué avoir empoisonné son mari un an plus tôt, un meurtre dont nul ne la soupçonne tant sa mort avant semblé naturelle, à l’exception d’un maître chanteur qui la saigne à blanc en échange de son silence depuis lors.

Dans une ultime lettre, elle lui révèle le nom de celui détient son terrible secret mais alors que l’enveloppe bleue arrive et que Sheppard le presse de l’ouvrir, Roger Ackroyd lui répond qu’il préfère lire cette missive seul, et renvoie Sheppard chez lui. Quelques minutes plus tard, le majordome de Fernly Park appelle chez le médecin pour lui annoncer le décès de Roger Ackroyd. Le médecin accourt et lorsque Parker lui ouvre la porte, il lui assure qu’il ne l’a point appelé et que son maitre est toujours dans son bureau.

Pourtant, lorsqu’ils parviennent à ouvrir la porte, ils trouvent Ackroyd sans vie, un poignard dans le cou. Flora, la nièce d’Ackroyd, demande alors à Poirot, en villégiature à King’s Abbott, de trouver le meurtrier de son oncle…

Le meurtre de Roger Ackroyd fait partie des titres incontournables d’Agatha Christie qu’il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie, je ne vais pas vous mentir, ce roman est un chef d’oeuvre du genre, avec un dénouement quasi impossible à deviner et qui vous laisse pantois lorsque vous découvrez le pot aux roses !

Vous le savez, même si j’aime beaucoup Miss Marple et les Beresford, je fais partie de la team Poirot, je suis une inconditionnelle du détective belge aux petites cellules grises bien affûtées, que ce soit dans les romans et bien sûr les adaptations de la BBC avec le très talentueux David Suchet dans le rôle titre.

Avec Le meurtre de Roger Ackroyd, Agatha Christie nous mène, comme d’habitude, par le bout du nez avec cette histoire finement tricotée et une kyrielle de coupables possibles. En effet, chacun des protagonistes a un mobile plausible, un secret inavouable qui fait de lui un suspect hautement crédible et bien sûr on tombe dans le piège à chaque fois !

L’histoire est contée à la première personne par le Dr Sheppard, médecin de King’s Abbott et intime de la famille Ackroyd, qui va se passionner pour l’affaire et tenter de remplacer au mieux l’inénarrable capitaine Hastings afin de seconder Hercule Poirot dans cette étonnante affaire de la mort de Roger Ackroyd.

Notre détective préféré va également trouver de l’aide auprès de Caroline, la soeur de Sheppard, qui a un grand sens du commérage et une acuité certaine pour cerner l’âme humaine comme personne, un personnage qui m’a beaucoup plu.

Dans ce roman, il y a tout ce que j’aime chez la reine du crime : l’atmosphère délicieusement anglaise, l’humour, une intrigue policière de haute volée, un suspens mené jusqu’au bout, un détective brillant qui passe au crible tous les suspects pour nous livrer le coupable sur un plateau, avant de retourner cultiver ses courges !

Une excellente lecture qui frôle le coup de coeur et que je vous recommande chaudement. Belette a adoré aussi, vous pouvez lire son avis ici.

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Tommy et Tuppence Beresford, après avoir traversé la période héroïque et combien excitante de la Résistance, s’ennuient quelque peu. Le douillet train-train de la vie quotidienne et leur amour sans orage commencent à leur peser.Tommy et Tuppence rêvent d’aventures exaltantes et, à force d’être souhaitée, l’aventure arrive avec la proposition qui leur est faite de diriger une agence de détectives…C’est là le point de départ d’une série d’entreprises périlleuses et variées dont le sympathique jeune couple se tirera toujours au mieux…

Tommy et Tuppence Beresford s’aiment toujours follement mais dix ans après la fin de la première guerre mondiale, ils s’ennuient ferme.

Quoi de mieux qu’une agence de détectives pour pimenter leur vie et rompre le doux train-train qui les lasse tant ?

Et les voilà lancés dans quelques aventures policières ou d’espionnage exaltantes mais aussi périlleuses dont ils sauront se sortir avec brio et toujours avec humour…

Si Hercule Poirot reste mon personnage préféré de dame Agatha, j’ai une tendresse toute particulière pour Tommy et Tuppence Beresford que j’ai été ravie de retrouver dans Associés contre le crime.

Dans ce court recueil, Agatha Christie nous propose huit enquêtes menées par le très réfléchi Tommy et la pétillante Tuppence : Une fée dans l’appartement, une tasse de thé, L’affaire de la perle rose, L’aventure du sinistre étranger, L’homme habillé de journaux, La femme disparue, Colin-maillard et L’homme dans le brouillard.

Si la reine du crime excelle dans ses romans, ce volume de courtes nouvelles se laisse toutefois lire avec plaisir, et si les intrigues sont courtes, elles ne sont pas simplistes pour autant puisque pas je n’ai trouvé la solution avant que les Beresford ne l’annoncent comme quasiment à chaque fois avec Agatha Christie !

Au menu de ces différentes enquêtes : des vols, des disparitions, de l’espionnage et même un meurtre. Certaines sont certes plus réussies que d’autres dont les solutions nous sont expédiées un peu trop rapidement mais toutes se lisent avec plaisir comme je le disais plus haut car elles ne manquent ni de rythme ni de suspens.

Chacun de nos héros tire son épingle du jeu et se révèle diablement complémentaires. Dans ce duo, c’est bien évidemment Tuppence que je préfère, son mari même si il est intelligent, fait pâle figure à ses côtés, elle est si drôle et attachante.

Comme toujours avec Agatha Christie, on se creuse les méninges et on passe un très bon moment de lecture en essayant de résoudre les énigmes qu’elle nous propose sans jamais y arriver !

Le ton ici est plus léger et humoristique que dans les autres opus de la reine du crime grâce à la pétulante Tuppence pour qui, vous l’aurez compris, j’ai un gros faible. Je retrouverai donc avec plaisir les Beresford dans les autres volumes qui leur sont consacrés dès qu’ils seront dans ma PAL.

Et vous, appréciez-vous les Beresford ?

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Un matin, en lisant le journal, Miss Marple apprend le décès d’une lointaine connaissance. Un notaire la contacte alors pour lui annoncer que M. Rafiel a l’intention de lui léguer une partie conséquente de son héritage, en échange d’une faveur posthume…
Dans une lettre pour le moins énigmatique, le défunt sollicite son flair légendaire pour résoudre une affaire de crime, sans lui donner plus d’explications, hormis le nom de code de l’enquête : Némésis.
En véritable incarnation de la déesse grecque de la vengeance et de la justice, et malgré son âge avancé, Miss Marple va mettre ses dons de déduction au service de feu M. Rafiel et découvrir peu à peu les détails de sa mission lors d’une excursion touristique à travers l’Angleterre.

Sainte-Marie-Mead. Assise dans son fauteuil, devant sa tasse de thé, Miss Marple lit son journal. Elle apprend lors que Mr Rafiel, dont elle avait fait la connaissance quelques mois plus tôt aux Antilles, vient de décéder.

Elle se souvient alors que l’homme d’affaires, déjà très malade, d’une grande probité et avec une haute idée de la justice, l’avait surnommé Némésis.

Quelques jours plus tard, le notaire de Mr Rafiel prend contact avec elle. Elle apprend alors avec stupeur que le défunt lui a légué 20 000 livres à condition toutefois qu’elle accepte la mission dont il la charge.

Intriguée par la demande de Mr Rafiel et bien qu’elle n’ait aucun indice pour savoir l’objet de son enquête, la vieille demoiselle accepte.

Il y avait près de trois ans que je n’avais pas lu un Agatha Christie, shame on me ! J’ai bien l’intention de réparer cette erreur en 2019 en expulsant de ma pal les titres de la reine du crime qui y croupissent depuis des lustres pour certains.

Némésis m’a donc permis de renouer avec Agatha Christie et l’un de ses personnages emblématiques, à savoir Miss Marple. Dans cet étrange et passionnant court roman, son héroïne a vieilli et nous la retrouvons qui coule de paisibles vieux jours dans son village de Saint-Marie-Mead alors qu’elle apprend qu’elle est légataire d’une généreuse donation à la mort d’un homme rencontré quelques mois plus tôt dans les caraïbes.

En échange, celui-ci lui demande à titre posthume de réparer une injustice… Miss Marple serait-t-elle réellement Némesis, déesse de la justice ?

Elle a vieilli certes mais sa longue expérience de la vie va en tout cas lui permettre, en partant de zéro, de résoudre un problème qui paraît insoluble et d’innocenter le coupable tout désigné d’une série de meurtres qui a eu lieu dix ans auparavant.

Une fois de plus, Agatha Christie nous propose une intrigue très inspirée avec une Miss Marple en déesse de la justice, un rôle qui lui va comme un gant !

L’affaire se révèle bien plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord, avec des éléments très émouvants et un dénouement très surprenant et somme toute très réussi même si j’avais deviné certaines choses, la reine du crime m’a une fois de plus bluffée !

Une lecture très agréable et prenante malgré un rythme très lent, comme toujours avec Miss Marple, que je vous conseille si vous appréciez la vieille demoiselle.

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Agatha vit seule avec sa mère depuis la mort de son père. Elle s’ennuie. Alors elle lit. Tout ce qui lui tombe sous la main. Surtout des romans policiers. Elle lit, et elle imagine des histoires de meurtre et de disparition.
Livre après livre, rêve après rêve, elle grandit. Paris, l’Égypte : Agatha brûle de voir le monde. Elle a soif de goûter à tout ce que la vie peut lui offrir.
Plus tard, Agatha Miller prendra sa plume pour écrire. Son premier roman policier sera signé Agatha Christie.

Retracer la jeunesse et les années d’apprentissages de la célèbre reine du crime sous le biais d’un roman jeunesse, voici ce que nous propose Françoise Dargent. Solidement documenté, ce roman biographique à destination des collégiens a le mérite de revenir sur des années importantes pour celle qui se nomme encore Agatha Miller.

Vous le savez, j’adore dame Agatha et les personnages qu’elle a créés et qui sont devenus emblématiques du roman policier : Hercule Poirot, Miss Marple, Ariadne Oliver (son double) et Tommy et Tuppence Beresford.

Il y a quelques mois je m’étais déjà intéressée à la vie de cette romancière par le biais d’un roman graphique très réussi, Agatha la vraie vie d’Agatha Christie, et ce récit de Françoise Dargent vient compléter mes connaissances.

Les avis étant bons, c’est plutôt confiance que j’ai attaqué ma lecture et j’en ressors déçue. Je m’attendais à apprendre bien des choses sur la jeune Agatha, les années d’apprentissage étant en général toujours intéressantes pour découvrir un auteur mais ce que Françoise Dargent nous donne à lire n’est pas passionnant.

En effet, il ne se passe rien ou presque dans la vie d’Agatha : on y voit trop souvent une jeune fille qui s’ennuie, coincée dans le carcan de la bonne société édouardienne. Et ce qui est le plus intéressant, c’est-à-dire ses années de pensionnat à Paris, arrivent bien tardivement et sont vite expédiées.

En fait, ce roman pourrait parler de n’importe quelle jeune femme de son époque qui se cherche et essaie de se réaliser malgré les difficultés, les usages et surtout ce qu’on attend d’une jeune fille bien née : faire un bon mariage.

Historiquement parlant c’est très réussi : les jeunes lectrices apprendront beaucoup sur cette Belle Epoque et sur la condition féminine et c’est ce qui est intéressant ici mais en ce qui concerne Agatha Miller à proprement parler, on en sait guère plus et c’est bien dommage.

Certes, Françoise Dargent avertit son lectorat qu’il s’agit d’une fiction inspirée de la vie d’Agatha Christie et ne prétend pas à l’exactitude de tout ce qu’elle relate, il n’y a pas tromperie de sa part, je me suis juste fait une mauvaise idée de ce roman avant de le lire.

En conclusion, Agatha est un roman qui se lit très bien mais qui m’a laissé sur ma faim.

J’en profite pour vous conseiller aussi au passage une série jeunesse que j’adore : Les enquêtes d’Alfred et Agatha de Ana Campoy. L’autrice espagnole met en scène Agatha et Alfred Hitchcock, enfants, résolvant des enquêtes !

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Lu dans le cadre des challenges A year in EnglandCold Winter et Agatha Christie :

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Six nouvelles, six facettes de l’ingéniosité et du talent de la grande dame du crime, et bien sûr six enquêtes habilement résolues par Hercule Poirot et Miss Marple, les deux personnages emblématiques créés par Agatha Christie.

Christmas Pudding qui donne son titre au recueil et ouvre les festivités, est un récit de Noël savoureux, il y est beaucoup question de nourriture et des traditions de Noël anglaises, notamment le fameux Christmas Pudding. Une histoire de vol habilement menée par notre Hercule, qui pourtant, craignant le rude hiver de la campagne anglaise, ne voulait au départ pas quitter son douillet appartement.

Le mystère du bahut espagnol est une histoire particulièrement retorse et qui semble avoir pour mobile le pourtant très classique adultère et la jalousie du mari assassiné envers le prétendu amant de la femme. La façon d’opérer de l’assassin est culottée et franchement, il fallait y penser !

Le souffre-douleur met en scène un homme exécrable et autoritaire qui mène son petit monde à la baguette et ne cesse de rabaisser son secrétaire particulier, le souffre-douleur en question. Est-ce lui qui aurait mis fin à ses humiliations en tuant son employer ? Hercule Poirot, secondé de son indispensable valet George, tendra un piège au meurtrier grâce à une simple épingle.

La mort avait les dents blanches prouvera une fois de plus à Hercule que les habitudes ont du bon et qu’en changer cache forcément quelque chose, le coupable l’apprendra à ses dépens.

Le rêve conte l’histoire d’un meurtre diabolique, orchestré de main de maître mais c’était sans compter Poirot qui ne se laisse pas duper si facilement.

Le policeman vous dit l’heure, qui clôt le recueil, permet à Miss Marple de démontrer à la jeune génération qui l’entoure, qu’elle est loin d’être gâteuse !

Agatha Christie n’est certes pas à l’apogée de son art lorsqu’elle tricote de courtes nouvelles mais elle reste très inspirée et ce Christmas Pudding nous offre six enquêtes de qualité.

Toutes ces nouvelles se lisent formidablement bien, et personnellement je vous les conseille si vous souhaitez découvrir Agatha Christie dans des formats plus courts, vous ne devriez pas être déçu(e)s !

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Dix personnes apparemment sans point commun se retrouvent sur l’île du Nègre, invités par un mystérieux M. Owen, malheureusement absent. Un couple de domestiques, récemment engagé, veille au confort des invités. Sur une table du salon, dix statuettes de nègres. Dans les chambres, une comptine racontant l’élimination minutieuse de dix petits nègres. Après le premier repas, une voix mystérieuse s’élève dans la maison, reprochant à chacun un ou plusieurs crimes. Un des convives s’étrangle et meurt, comme la première victime de la comptine. Une statuette disparaît. Et les morts se succèdent, suivant le texte à la lettre. La psychose monte. Le coupable se cache-t-il dans l’île, parmi les convives ?

En matière de romans policiers, il n’y a pas à dire, il y a Dame Agatha et il y a les autres ! Une fois encore, la reine du crime signe ici une énigme magistrale qui laisse sans voix et qui nous perd jusqu’au dénouement final, pour le mois stupéfiant.

Dix personnes d’horizons très divers (un juge à la retraite, une vieille fille aigrie, une jeune femme professeur de gymnastique, un aventurier, un général à la retraite, un médecin, un amateur de vitesse automobile, un ancien policier et un couple de domestiques) sont invitées par lettre à se rendre sur la mystérieuse ile du Nègre qui fait la Une de la presse car personne ne sait à qui elle appartient et les rumeurs vont bon train. Ces dix personnes sont bien sûr conviées pour diverses raisons et par croient-elles autant d’interlocuteurs différents. Que nenni bien sûr, ils sont réunis dans la seule demeure de l’ile par M. A.N O’Nyme et lorsqu’ils s’en rendront compte, il sera trop tard pour s’enfuir car l’ile est totalement coupée du monde.

Tout le monde s’installe, prend possession de sa chambre et trouve au-dessus de son lit la comptine des Dix petits nègres, ce qui les intriguent plutôt. Dès le premier soir, pendant l’apéritif, chacune d’entre elles est accusée, via un disque enregistré, d’avoir commis un meurtre. Dix petites statuettes sont posées sur une console, un détail que certains d’entre eux remarquent.

A partir de là, les meurtres vont s’enchainer de façon strictement identique à la mort des dix petits nègres de la comptine et les dix statuettes disparaître une à une, à mesure que les crimes sont commis.

L’angoisse monte, le huis-clos se fait étouffant, chacun se soupçonne, se regarde, se méfie, à juste titre d’ailleurs puisque c’est forcément l’un d’eux qui est le meurtrier : nul ne peut s’échapper et nul ne peut débarquer sans être vu des hôtes de l’ile.

Les dix petits nègres est sans conteste l’un des chefs d’œuvre d’Agatha Christie, mais aussi l’un des chefs d’œuvre de la littérature policière, à lire absolument !

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Lu dans le cadre des challenges La plume au féminin, God save the livre , Romans Cultes, Agatha Christie et Thurday Next Challenge

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