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Posts Tagged ‘roman allemand’

Sous le pseudonyme de Nicolas Barreau se cache un écrivain franco-allemand qui travaille dans le monde de l’édition. Il est l’auteur aux Éditions Héloïse d’Ormesson des best-sellers internationaux Le Sourire des femmes (2014), Tu me trouveras au bout du monde (2015), La Vie en Rosalie (2016) et Un Soir à Paris (2017).

Rosalie Laurent tient une jolie papeterie à Paris rue du Dragon, où elle confectionne et vend des cartes poétiques. Un jour, un vieil homme entre et renverse un présentoir. Quelle n’est pas la surprise de Rosalie face à cet inconnu qui n’est autre que Max Marchais, dont les albums ont bercé sa jeunesse !

Séduit par son talent, il lui propose d’illustrer son célèbre conte, Le Tigre bleu. Ravie de cette heureuse collaboration, elle expose l’ouvrage publié dans sa devanture.

Mais un jour, Robert Sherman, un professeur de littérature anglo-saxonne, fraîchement débarqué des États-Unis, surgit dans son magasin et, après avoir lui aussi renversé un présentoir, soutient mordicus que l’histoire du Tigre bleu lui appartient.

Max Marchais serait-il un plagiaire ? Les deux jeunes gens, d’abord hostiles, vont faire cause commune pour enquêter et mettre au jour un secret qui les liera à tout jamais.

La vie en Rosalie est mon premier Nicolas Barreau et sans doute pas le dernier puisque j’ai deux autres titres de cet auteur dans ma PAL. C’est une comédie romantique charmante au coeur de Paris idéale à lire sur la plage pour se vider la tête entre deux lectures plus exigeantes.

La plume de l’auteur est fluide et j’ai plutôt bien appréciée cette lecture que j’oublierai vite cependant mais qui coche toutes les cases de la rom’com.

L’histoire est prévisible et pleine de clichés mais comme je m’y attendais, cela ne m’a pas gênée. Les différents protagonistes sont sympathiques et attachants, on sait bien que les deux héros finiront ensemble, pas de surprise hélas !

Ce que j’ai préféré ici, c’est la jolie relation qui se noue entre Rosalie et l’auteur Max Marchais, l’atmosphère dans laquelle l’auteur nous plonge : la boutique de l’héroïne a l’air si merveilleuse, il y a le pont des arts et ses cadenas, la Tour Eiffel et il y l’amour des livres et des histoires qui ne pouvait que toucher la lectrice que je suis.

J’ai beaucoup aimé le conte, Le tigre bleu, qui relie tous les personnages, les secrets de famille qui seront dévoilés quelques pages avant le point final et si le récit est prévisible et parfois peu crédible, je l’ai tout de même trouvé agréable à lire, léger, doux, tendre, avec une pointe d’humour et surtout terriblement romantique.

Si vous êtes adepte du genre, je ne peux que vous recommander de vous pencher sur cet auteur, sinon, inutile de vous y attarder !

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Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois  :

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Et si, pour reprendre goût à la vie, vous remettiez votre destin aux mains d’un inconnu ? Jonathan, la quarantaine, divorcé, s’enferme dans son train-train quotidien. Hannah, au contraire, éternelle optimiste, profite de chaque instant et ne tient pas une minute en place. Mais ce premier janvier chamboule tout pour eux.
Jonathan trouve sur son vélo un mystérieux agenda rempli d’étranges invitations : marcher pieds nus dans l’herbe, dormir à la belle étoile, manger des gâteaux jusqu’à en avoir mal au cœur… S’il considère ces activités comme plus extravagantes les unes que les autres, il finit par se prendre au jeu, curieux de voir ce qui se passera. En quelques mois, il est changé. Se pourrait-il qu’il soit heureux ? Son conjoint ayant disparu, Hannah, elle, est plus perdue que jamais.
Jonathan ignore cependant qui est l’auteur de ces pages et qu’il s’agit là d’une ultime déclaration d’amour, une déclaration à laquelle Hannah n’est peut-être pas étrangère.

Hambourg, 1er janvier. Jonathan N. Grief, a, comme chaque matin à 6h30 précises, chaussé ses tennis, enfourché son VTT en dépit du froid glacial pour son tour quotidien au lac Aubenalster.

Après sa séance de sport, il revient à son vélo et voit un sac accroché dessus. Intrigué, il découvre un agenda. Il interroge un homme à l’allure d’Harry Potter et d’autres passants mais ne retrouve pas le propriétaire du filofax.

Persuadé qu’il s’agit d’une erreur, il fouille l’agenda de fond en comble sans résultat, le nom du possesseur n’y est pas. Il pense amener l’agenda aux objets trouvés mais en découvrant 500 euros dedans y renonce, préfèrant se rendre le 4 janvier au rendez-vous dument noté et le rendre ainsi à qui de droit.

Deux mois plus tôt, Hannah est sur le point d’ouvrir son agence de garde d’enfants et d’organisation d’évènements avec son amie Lisa. En ce jour d’inauguration de Galopins & Co, elle compte sur son amoureux depuis 5 ans, Simon, pour apporter les ballons et tout le matériel à bord de sa voiture.

A quelques minutes de l’ouverture, toujours pas de Simon. Hannah fonce chez lui et le découvre au lit. Il a beau arguer une grande fatigue et de la fièvre, elle le tire du lit pour jouer un clown le temps d’une après-midi comme prévu.

Simon la suit mais bientôt, un malaise le prend et il est emmené aux urgences. Lorsque les résultats tombent, ils sont sans appel, Simon a un cancer déjà métastasé et seulement quelques mois à vivre.

Marqué par cette maladie qui a emporté ses parents, Simon préfère rompre et rendre sa liberté à Hannah qui ne l’entend pas de cette oreille. Elle lui concocte une année parfaite avec des rendez-vous précieusement notés sur un agenda qu’elle lui offre le 31 décembre.

Mais le 1er janvier au matin, Simon a disparu et son agenda avec lui…

Ton année parfaite est le premier roman de la journaliste allemande Charlotte Lucas qui jusqu’alors s’était cantonné aux thrillers sous le nom de Wiebke Lorenz. Voilà un feel-good book comme je les aime qui se conforme aux attentes du genre tout en s’écartant des sentiers battus pour être un peu plus original et c’est très réussi.

Prenant comme base la liste de choses à faire, sujet ô combien rebattu, l’héroïne la transpose sous forme d’agenda et de pensées positives afin de donner envie à son amoureux l’envie de se battre contre son cancer et de ne pas accepter l’inéluctable.

Hannah est une éternelle optimiste. Mais quand son conjoint disparaît, elle se sent totalement perdue. Jonathan est un quadragénaire divorcé qui s’enferme dans sa routine. Président d’une maison d’édition prestigieuse, il n’a aucun goût pour le travail et aucun ami. Et lorsqu’il trouve l’agenda l’invitant à découvrir des actions simples qui l’aideraient à retrouver le bonheur : marcher pieds nus dans l’herbe, regarder les étoiles ou manger des gâteaux, il le fait sien et l’applique à la lettre.

Charlotte Lucas nous propose ici deux histoires parallèles avec deux héros bien distincts que l’on va suivre pendant plusieurs mois, celles de Hannah et de Jonathan qui vont finir par se rejoindre grâce à l’agenda.

Cet outil qui devait redonner goût à la vie à Simon va aider Jonathan à revoir son quotidien, ses bonheurs et l’amener à s’interroger sur sa mère qui a préféré abandonner son fils unique pour retourner dans son pays l’Italie et dont il est sans nouvelle depuis près de trente ans.

Une jolie histoire pleine de lumière et d’espoir, d’amour aussi, qui fait du bien, bien que traitant de sujets assez graves comme le cancer, le deuil, l’abandon, le divorce, l’alcoolisme ou la pauvreté et que je vous recommande pour cet été. Il saura vous divertir mais aussi vous interroger sur ce que vous pourriez faire si vous étiez confronté à ces problématiques.

Un grand merci à Anne et aux éditions Presses de la cité pour cette lecture, j’ai adoré et bravo pour cette couverture très jolie signée Constance Clavel !

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«Je ne puis me rappeler exactement le jour où je décidai qu’il fallait que Conrad devînt mon ami, mais je ne doutais pas qu’il le deviendrait. Jusqu’à son arrivée, j’avais été sans ami. Il n’y avait pas, dans ma classe, un seul garçon qui répondît à mon romanesque idéal de l’amitié, pas un seul que j’admirais réellement, pour qui j’aurais volontiers donné ma vie et qui eût compris mon exigence d’une confiance, d’une abnégation et d’un loyalisme absolus.»

1932, en Allemagne. Hans Schwarz, fils d’un médecin juif non pratiquant, rencontre Conrad Von Hohenfels, issu d’une famille aristocratique et protestante alors qu’ils sont tous deux scolarisés dans la même classe du Karl Alexander Gymnasium de Stuttgart.

Contre toute attente, une amitié naît entre ces deux garçons que rien ne semblait devoir réunir, au contraire tout les sépare, exceptés leur amour de la poésie et leur intérêt pour les pièces anciennes.

Mais le nazisme qui monte répand son poison dans les esprits, et une barrière se dresse peu à peu entre Hans et Conrad…

Fred Uhlman nous propose ici un récit autobiographique, celui d’une amitié prise dans la tourmente de l’Histoire et devenu un classique, lu abondamment dans les collèges de France et de Navarre mais sans doute pas à mon époque car je n’ai jamais eu l’occasion de le lire pendant ma scolarité.

Court et glaçant, c’est un roman qui se lit d’une traite bien qu’aucun des deux personnages ne soient véritablement attachants, même s’ils sont touchants, ainsi pris dans la tourmente de l’histoire.

Ces deux adolescents que tout oppose ont un commun attachement à leur patrie. Hans, issu d’une famille juive, n’a pas reçu d’enseignement religieux et ne croit pas en Dieu. Quant à Conrad, issu de la famille la plus prestigieuse de Stuttgart, il est éduqué dans la foi protestante par une mère qui a une haine farouche des juifs.

Pourtant, plus forte que la distinction sociale et religieuse, une réelle camaraderie va naître entre eux. Conrad se rend chez Hans et se montre bienveillant avec le père médecin et la mère au foyer.

A l’inverse, Hans va mettre de longs mois avant d’être invité à franchir la porte du palais Hohenfels et n’y viendra qu’en l’absence des parents de Conrad. Bientôt, l’histoire va les rattraper lorsque Hitler accède au pouvoir suprême et que les deux amis devront se séparer.

La guerre terminée, l’adolescent devenu adulte et avocat d’affaires à New York, se penche sur son passé et va chercher à savoir ce qu’est devenu son ami. La chute du roman est abrupte et nous laisse sonnés.

Un récit court par son nombre de pages mais important, à mettre entre les mains des adolescents car il illustre à merveille l’absurdité et la laideur du nazisme et ses effets sur les jeunes allemands. Il montre les conséquences aussi rapides que terribles d’une propagande efficace désignant une partie des allemands à la haine populaire.

Il démontre aussi l’incompréhension des juifs patriotes, ayant combattu lors de la première guerre mondiale, et qui n’imaginent pas le séisme qui va s’abattre sur eux comme le docteur Schwarz, le père de Hans, qui se sent avant tout allemand et à peine concerné par le judaïsme, et qui n’imagine pas une seconde la possibilité qu’on puisse le considérer lui et sa famille comme des ennemis de l’Allemagne, persuadé au contraire que Hitler n’est qu’un agitateur qui ne fera pas long feu. Hélas, les événements qui vont s’enchaîner vont lui donner tort, de façon très brutale.

Je comprends pourquoi les professeurs de français le proposent à leurs élèves. C’est un livre essentiel et bouleversant.

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Wendelin, Karola et Clemens : dans le Berlin bohème qui bat au rythme des Années folles malgré le poids de la crise, les destins de trois personnages s’entrelacent. Wendelin, jeune séducteur, rêve de quitter Berlin. Karola, l’épouse de Clemens qui est l’ami de Wendelin, voudrait le suivre, mais l’amour de son fils la retient…

Berlin, 1928. Wessel est un jeune homme qui rêve de quitter Berlin et de courir l’Europe, notamment l’Italie. Il aimerait convaincre Karola de partir avec lui. Seulement Karola est mariée à Clemens, un professeur de philologie de l’université de Berlin plus âgé qu’elle et ami intime de Wessel. Elle est aussi la mère d’un garçon qui la retient à Berlin…

En vingt-quatre heures, Franz Hessel nous conte dans Berlin secret la relation tourmentée de ce trio amoureux, qui est aussi sa propre histoire, celui du triangle amoureux unissant sa femme Helen, Franz et Henri-Pierre Roché. Leur histoire inspira à François Truffaut son film le plus célèbre Jules et Jim.

Le titre, la couverture, la quatrième, l’évocation de Jules et Jim, les années folles m’ont donné envie de lire ce court récit de Franz Hessel, par ailleurs traducteur de Proust, Stendhal et Balzac et père de l’indigné Stéphane Hessel.

Ce roman qui tient à la fois de la tragédie et du marivaudage m’a hélas laissé de marbre. Je n’ai pas réussi à aucun moment à rentrer dedans ni à m’intéresser à cette histoire qui se veut une histoire d’amour mais qui ne l’est au fond pas.

L’évocation du Berlin des années folles par petites touches est intéressante mais trop peu présente puisque l’auteur s’attache surtout à nouer et à dénouer le triangle amoureux qui est la thématique principale du roman.

Franz Hessel nous narre une histoire au fond pathétique de trois êtres, Wenderlin et Karola, des oisifs qui appartiennent à la Bohème, qui s’ennuient et qui ne savent pas quoi faire de leur vie et le besogneux Clemens qui ne veut pas perdre la femme qu’il aime ni l’ami qu’il chérit, le seul personnage que l’on peut prendre en sympathie.

Le roman se résume à des envies de fuites du quotidien et ses responsabilités, de projets de voyages et des errances sentimentales. Il aurait du me passionner mais je suis passée à côté de ces personnages et de ce récit, foisonnant par ailleurs et d’une indéniable qualité littéraire.

Un grand merci aux éditions Albin Michel pour cette découverte.

 

 

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Monsieur Jean est concierge de nuit au grand hôtel Tour au Lac de Zurich, ou plutôt il était concierge, car l’heure de la retraite a sonné. Lui qui ne vivait que pour l’hôtel va devoir réapprendre à dormir la nuit et à occuper ses journées. Mais Monsieur Jean n’est pas du genre à rester inactif et donner un coup de pouce discret au destin des gens est ce qu’il sait faire de mieux. Dans l’immédiat, il a donc encore quelques projets sur le feu : réconcilier deux anciennes ballerines fâchées depuis plus de trente ans, offrir des fleurs à la concierge esseulée, remettre un pickpocket sur le droit chemin ou aider une jeune femme à ouvrir son café… On aimerait tous avoir un Monsieur Jean dans notre vie.heart_3monsieur-jean-a-un-plan-thomas-montasser

Zurich, Monsieur Jean vient de prendre sa retraite après des décennies de bons et loyaux services à l’hôtel le Tour au lac, où il était unanimement apprécié comme concierge de nuit autant des clients que de ses collègues.

Mis en retraite forcée, Monsieur Jean doit alors réapprendre à vivre et combler ses longues journées, lui qui ne vivait que la nuit, avec la solitude pour seule compagne car sa femme est morte depuis longtemps et son meilleur ami vient de décéder.

Après toute une vie passée au service des autres, Monsieur Jean, a bien l’intention de continuer à rendre service en réconciliant deux anciennes ballerines fâchées depuis 30 ans, en aidant une jeune femme à ouvrir son café et en remettant dans le droit chemin un jeune pickpocket qui lui fait beaucoup penser à lui…

J’avais découvert Thomas Montasser à l’occasion de la parution de son premier roman l’an dernier, Une année particulière, l’histoire d’une jeune femme, Valérie, qui se retrouve libraire alors que rien ne la destinait à ça. Un roman doux amer qui m’avait bien plu dans l’ensemble, aussi lorsque j’ai vu Monsieur Jean a un plan dans le catalogue des Presses de la Cité, j’ai eu envie de le recevoir et il n’a pas eu le temps de traîner dans ma PAL.

Thomas Montasser nous propose ici un roman feel good qui se lit tout seul mais qui ne restera pas longtemps dans mes annales, c’est typiquement le genre de roman qui fait du bien mais qui ne sort pas des sentiers battus.

Monsieur Jean est bien propre sur lui et bien lisse, un homme gentil, altruiste, qui aime rendre service et qu’on aimerait bien avoir pour voisin ou ami. Les autres personnages sont comme lui : sympathiques et attachants, des personnes auxquels on s’identifie sans problème, notamment Anastasia et Sophie.

Les chapitres sont courts, ce qui donne un rythme soutenu au récit mais pour moi la multiplicité des histoires et des personnages ne marche pas, j’ai eu du mal à suivre et à me remémorer à chaque fois où l’on en était resté de l’histoire, quel était le personnage concernée, sa problématique… c’est mon plus gros bémol car j’ai eu plaisir à suivre les pérégrinations de Monsieur Jean, un homme à l’humour savoureux.

Vous l’aurez compris Monsieur Jean a un plan est une fable fantaisiste, qui se veut résolument optimiste sur le genre humain, qui fait donc du bien et que je vous invite à lire si vous souhaitez fuir la morosité ambiante et l’hiver gris, Monsieur Jean est un petit rayon de soleil à lui tout seul et il fera entrer le printemps dans votre quotidien.

Un grand merci à Anne et aux Editions Presses de la cité pour cette lecture réconfortante !

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Lu dans le cadre du Challenge Cold Winter

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Le soir de Noël, Marie s’endort, entourée de ses cadeaux. Elle a couché Casse-Noisette, le pantin de bois, dans un lit de poupée. Mais, lorsque sonne le douzième coup de minuit, les jouets s’animent ! Casse-Noisette se prépare à affronter le terrible Roi des Rats pour sauver une princesse victime d’une affreuse malédiction. Marie, qui assiste au combat, se retrouve entraînée dans une aventure fantastique et périlleuse…heart_4casse-noisette-et-le-roi-des-rats-hoffmann

En ce soir de Noël, les enfants du Conseiller de Médecine Stahlbaum, Fritz et Marie, attendent impatiemment l’ouverture de leurs cadeaux lorsqu’arrive leur parrain Drosselmeier.

Ce dernier, dont les doigts de fée sont capables de réparer des mécanismes d’horlogerie complexes et délicats, sait aussi fabriquer des jouets merveilleux. Il offre à Fritz un régiment de hussards et à Marie des robes et des poupées. Il leur fait également un présent très particulier : un Casse-Noisette que chaque enfant pourra utiliser mais qui restera sous la protection de Marie, veillée de charger sur lui.

Le soir venu, Marie emmène son précieux jouet que Fritz a voulu détruire dans la vitrine de jouets et le couche dans le lit de sa poupée préférée. C’est alors que Casse-Noisette s’anime et confie à Marie qu’il reprend de ce pas sa guerre contre le roi des rats…

Avant d’être un merveilleux ballet signé Tchaïkovsky créé en 1892, Casse-Noisette et le roi des rats est un conte publié en 1816 que l’on doit à un auteur romantique allemand, Ernst Theodor Amadeus Hoffmann mort en 1822, mort dans le dénuement le plus total.

Ce grand classique que je n’avais encore jamais lu m’a permis de renouer avec Hoffmann dont j’ai déjà lu l’intégralité des contes fantastiques dont les plus célèbres sont L’homme au sable, La femme vampire, La princesse Brambilla ou Le chat Murr, pour ne citer qu’eux et que je vous encourage à découvrir si vous ne les connaissez pas.

Mais revenons à Casse-Noisette et le roi des rats qui est un très joli conte de Noël à la fois fantastique et onirique, qui fait la part belle à l’amour, aux rêves et au monde de l’enfance.

Un conte très classique, comme je les aime, dans la même veine que Le livre de Noël de Selma Lagerlöf, à la fois emprunt de la magie de Noël qui me charme tant et suranné avec des enfants sages et obéissants, qui s’émerveillent devant leurs beaux joujoux.

Le récit nous propose sans cesse des allers et retours entre l’imaginaire et le réel, les rêves et le quotidien, et que j’ai trouvé si facile à appréhender pour les enfants, je le réserverai plutôt pour des lecteurs confirmés, qui ont un vocabulaire élaboré.

Une merveilleuse histoire à découvrir dès 9 ans à condition d’avoir un vocabulaire soutenu car le texte est très littéraire et donc forcément très agréable à lire pour les adultes aussi, à condition qu’ils aient gardé leur âme d’enfant.

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Daisy et Marc ont accumulé beaucoup trop de mauvais karma… Ils sont donc réincarnés en fourmis ! Mais, s’ils veulent empêcher à tout prix le mariage qui se profile entre le meilleur ami de Daisy et l’ex-femme de Marc, ils vont devoir gravir le plus vite possible les échelons de la réincarnation afin de retrouver leur forme humaine… Pas une mince affaire quand on a d’aussi mauvais caractères !heart_3toujours-maudit-david-safier

Daisy Becker est une jeune actrice en manque de rôle qui commence à taper sérieusement sur les nerfs de ses colocataires qui exigent qu’elle règle ses loyers de retard sous peine de prendre la porte.

Heureusement pour elle, son agent lui propose une figuration dans le tout nouveau James Bond qui se tourne actuellement à Berlin. Ni une, ni deux, Daisy file à son rendez-vous en taxi, bien qu’elle n’ait pas l’argent pour le payer.

Qu’à cela ne tienne, elle demande au taxi de l’attendre devant les studios, s’imaginant le rouler dans la farine. Hélas pour elle, la star du film, l’irrésistible Marc Barton, ne veut pas d’elle et elle se rend compte que le taxi l’attend toujours au moment de quitter les lieux.

Elle trouve alors refuge dans la loge de Barton mais dans un mouvement d’exaspération, tue son chien bien-aimé par accident. L’acteur est furieux et la chasse sans ménagement mais Daisy voulant se faire pardonner monte de force dans la belle voiture de sport de Barton qui finit par s’écraser contre un camion, les envoyant tous deux ad patres !

Mais l’aventure ne s’arrête pas là pour nos deux turbulents acteurs qui se retrouvent réincarnés en fourmis…

Il y a quatre ans, mon deuxième avis de lecture paru sur le blog portait sur Maudit Karma pour lequel j’avais eu un coup de cœur, tant cette lecture m’avait réjouie et divertie.

David Safier reprend dans Toujours maudit ! la même recette et nous conte cette fois-ci les multiples réincarnations de Daisy et de Mark, un récit pétillant et drôle, l’effet de surprise en moins pour les lecteurs du précédent opus.

La recette peut sembler éculée, n’empêche que l’auteur nous propose une fois encore un roman déjanté et drôle, une bouffée d’air frais qui se dévore et fait du bien. Et même si comme je le disais plus haut l’effet de surprise n’est pas là et que l’on pourrait reprocher à l’auteur de trop coller à Maudit Karma, j’ai passé un bon moment en compagnie de Daisy et Marc, deux personnage antipathiques au possible, qui au gré de leurs réincarnations, sauront s’amender et devenir meilleur.

Lorsque l’on a lu le précédent opus, on sait d’emblée où l’auteur veut nous emmener, le dénouement n’est donc pas une surprise mais même si on sait où l’auteur va nous emmener, il le fait avec talent puisqu’on ne s’ennuie pas une seconde !

Un roman frais et distrayant qui prône de belles valeurs (amour, entraide, amitié…) et même si les ficelles sont un peu drôles et les gags parfois réchauffés, je vous le recommande si vous êtes à la recherche d’une lecture distrayante.

Merci à Aurélie et aux éditions Presses de la cité pour cette histoire truculente !

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Lu dans le cadre du challenges 1 pavé par mois  :

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2008, Berlin. Diana Wachenbach, brillante avocate, est appelée à Londres au chevet de sa grand-tante bien-aimée. Celle-ci lui révèle l’existence d’un secret de famille, resté entier, convaincue que Diana pourra le percer.
Alors que son couple bat de l’aile, la jeune femme décide de s’envoler pour le Sri Lanka, terre de ses ancêtres, colons à Ceylan. Sur cette  » île aux papillons « , elle va découvrir une prophétie qui semble avoir changé le destin de sa famille et l’histoire d’un amour interdit plus fort que la mort…

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2008, Berlin. Diana Wachenbach est avocate et mariée depuis de longues années avec Philipp lorsqu’elle le surprend en compagnie d’une autre femme. Leur mariage qui n’était pas au mieux, sombre. C’est alors qu’elle reçoit un appel de Mr Green, en provenance de Londres : Emmely, sa grand-tante chérie, se meurt et elle se précipite à son chevet.

La vieille dame lui révèle qu’un lourd secret de famille persiste depuis 1888, date à laquelle son arrière-grand-mère Grace a quitté la plantation de thé familiale sise à Ceylan pour rejoindre l’Angleterre.

Depuis cette date, personne n’a revu la jeune femme. Emmely, sentant sa dernière heure arriver, fait promettre à Diana de découvrir le secret de la famille Tremayne, enfoui depuis des générations.

Quelques heures plus tard, Emmely décède et Diana décide de rentrer à Berlin mettre fin à son mariage et part pour le Sri-Lanka, sur les pas des Tremayne afin de lever le voile sur le secret de sa famille.

Vous le savez sûrement si vous me lisez régulièrement, j’adore les romans historiques et les secrets de famille, surtout s’ils me font voyager, L’île aux papillons de Corina Bomann m’a donc tapé dans l’œil en juillet et je l’ai illico presto glissé dans ma PAL de vacances et lu presque dans la foulée

Ce roman avait tout pour plaire sur le papier et ce fut le cas, j’ai beaucoup aimé ce roman, surtout les passages dans la plantation de thé de Vannattuppucci sur l’île de Ceylan en 1887, notamment grâce à l’atmosphère qui s’en dégageait et pour l’histoire d’amour impossible entre Grace et Vikrama, l’administrateur métis de la plantation.

Roman choral alternant les époques, 1887 et 2008, et les héroïnes, Grace et Diana, L’île aux papillons, est un roman idéal à lire l’été ou pendant les vacances, qui se dévore et qui fait voyager.

Une très belle lecture avec des secrets douloureux soigneusement enfouis comme je les aime, des indices semés de-ci de-là, des rencontres enrichissantes, juste ce qu’il faut de romanesque, en bref tous les ingrédients pour nous faire passer un bon moment.

L’écriture de Corina Bomann est fluide, les personnages sont bien construits et on s’instruit sur Ceylan sans jamais tomber dans le documentaire. L’auteure nous propose une intrigue bien ficelée qui va permettre à Diana de découvrir, dans un jeu de piste orchestré par sa grand-tante défunte, l’histoire de sa famille dans la lointaine Ceylan, actuel Sri Lanka, et aussi de mettre de l’ordre dans sa vie personnelle.

Si vous aimez les romans à la Kate Morton, L’île aux papillons devrait vous plaire autant qu’à moi, je vous le recommande !

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Pour l’empêcher de fréquenter l’homme qu’elle aime, le père de Marie décide de l’envoyer aussi loin que possible de leur petit village de Frise orientale : à New York, chez ses deux frères. Avec pour seuls bagages son coeur brisé et la recette secrète de son gâteau au fromage blanc, elle débarque à Brooklyn en ce froid mois de novembre 1932, à la fois fascinée et terrifiée par ce qui l’entoure. Elle est bien loin de se douter de l’incroyable destin que lui réserve le Nouveau Monde.

Des décennies plus tard, Rona, sa petite-nièce en plein revers professionnel et sentimental, vient lui rendre visite. Marie lui raconte son histoire et lui confie la recette du cheesecake qui doit changer sa vie.heart_3auteur-editeur-pagesla-patissiere-de-long-island-sylvia-lott

Frise Orientale, 1932. Marie est la dernière fille de Heinrich et Tabea Wiemkes, de fervents catholiques. Tous leurs enfants, exceptés Marie et son jeune frère Jonhy, ont déjà émigré aux Etats-Unis pour avoir une vie meilleure, l’Allemagne étant rongée par la crise, le travail y est rare.

Johny va bientôt s’embarquer pour New-York car Marie est censée reprendre la ferme familiale et vivre de la tourbière. En attendant, elle est devenue l’une des institutrices de son village et accessoirement l’amoureuse de Arthur Meiners, son collègue.

Leur amour doit rester secret car Arthur est protestant et les amoureux craignent que les parents de Marie ne les forcent à rompre avant qu’ils n’aient pu convoler en justes noces. Mais leur secret finit par être éventé et Henrich envoie séance tenante Marie à New-York rejoindre Willy et Fritz, ses frères célibataires, qui tiennent un coffee shop.

Elle part le cœur lourd mais munie de la recette de tante Frieda, la sœur de son père qui a épousé un juif et a été mise au banc par sa famille, celle d’un cheesecake, un gâteau qui réconcilie les fâchés et apporte du bonheur.

Sur place, elle doit réadapter la recette familiale avec les ingrédients typiquement américains et au bout de plusieurs semaines d’échecs, le fabuleux cheesecake renaît de ses cendres et connaît immédiatement le succès.

Soixante-dix ans plus tard, Rona et son grand-père Johny séjournent à Long Island pour fêter les 90 ans de Marie, c’est alors qu’elle va léguer à son tour sa recette à Rona pour que la fabuleuse histoire du cheesecake lui survive.

Vous connaissez mon goût pour les romans culinaires et de ce point de vue là La pâtissière de Long Island ne m’a pas déçue, ce livre est un pur régal pour les becs sucrés et m’a donné envie pendant près de 400 pages de me gaver de cheesecake !

Un cheesecake peut-il changer la vie et même empêcher un suicide ? D’après Sylvia Lott, oui ! Vous avez du mal à le croire, je vous rassure moi aussi et j’ai trouvé ce récit un peu trop linéaire et idyllique, pour y croire vraiment.

Pourtant, Sylvia Lott nous propose un roman qui a un certain intérêt, mêlant destin de femme et histoire avec un grand H puisqu’il aborde la montée du nazisme, la haine des juifs au sein même de la propre famille de Marie, non par idéologie politique mais par obscurantisme religieux, la crise des années 30, l’émigration, etc.

On y voit Marie vivre le rêve américain : partie de rien, elle réussit à bâtir une entreprise autour de son fabuleux gâteau. Cette partie historique m’a plu mais j’ai moins accrochée avec le récit contemporain qui est trop beau pour être vrai, en tout cas moi ce genre de success story en deux temps trois mouvements, avec histoire d’amour et happy end général, je n’y crois plus.

J’ai eu aussi un peu de mal avec le style de Sylvia Lott que je n’ai pas trouvé fluide et entrainant, comme sait le faire Kate Morton par exemple.

Malgré ces bémols La pâtissière de Long Island est un roman à savourer sans modération si le sujet vous tente.

Un grand merci à Babelio et aux Editions Piranha pour cette lecture gourmande !

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 » Ma nièce Valérie doit s’occuper de tout.  » Se retrouver un beau matin avec une librairie sur les bras, Valérie ne s’y attendait pas. Pour elle qui se destinait à une brillante carrière de consultante internationale en économie, quel cadeau empoisonné ! La jeune femme va pourtant se laisser prendre au jeu et, indépendamment des comptes de la boutique au bord de la faillite, découvrir la littérature. Kafka, Dickens, Calvino, Pessoa… Une tasse de thé à ses côtés, elle dévore avec joie tout ce qui lui tombe sous la main. Texte après texte, échange après échange avec les clients peu banals du magasin, Valérie commence à prendre goût à sa nouvelle vie, mais c’est un roman singulier intitulé Une année particulière et la rencontre d’un charmant inconnu qui l’aideront à écrire le chapitre décisif de son existence… heart_3auteur-editeur-pagesune-annee-particuliere-thomas-montasser

Charlotte a disparu, elle s’est littéralement volatilisée mais a un laissé un mot derrière elle disant : « Ma nièce Valérie doit s’occuper de tout. » Ce tout, c’est la librairie de la délicieuse vieille dame, Ringelnatz & Co.

Seulement voilà, Valérie, ne se destinait pas à reprendre la librairie de sa tante bien aimée et pressée par son père, décide de la liquider au plus tôt. Etudiante en master de consultante internationale en économie, la jeune femme ne lit pas et découvre un lieu vieillot, qui ne lui plaît pas vraiment. Et cerise sur le gâteau : l’état des finances de Ringelnatz & Co est loin d’être brillant.

Valérie se rend en effet compte que la librairie ne fait plus recette et que les clients l’ont déserté depuis longtemps. Elle décide de faire l’inventaire des livres présents mais aussi des créances et passe de longues heures sur place et chemin faisant, elle va y prendre goût.

Elle va s’asseoir dans le fauteuil de lecture et découvrir les grands noms de la littérature, notamment Kafka par lequel elle commence. Au fil des jours et des semaines, Valérie se sent bien dans sa nouvelle vie, prend congé de ses études et de son petit ami et s’épanouit totalement dans la lecture.

Un roman feel-good qui parle des livres et qui a pour décor une librairie, ça ne peut que plaire aux lectrices que nous sommes et ce court récit se révèle très agréable à lire.

Thomas Montasser démontre dans ce premier roman que le goût de la lecture peut venir à n’importe quel moment, à n’importe quel âge, qu’un livre nous attend tous quelque part, un livre qui déclenchera l’envie d’en lire un autre puis un autre, et j’ai beaucoup aimé cet aspect-là du roman.

Le personnage principal du récit, Valérie, qui au départ n’a qu’une envie  : suivre les directives de son père et de son amoureux qui la pressent de liquider au plus vite Ringelnatz & Co afin de poursuivre et terminer ses brillantes études qui lui permettront d’enchaîner sur un job au salaire confortable.

Finalement, elle va découvrir que cette vie toute tracée ne lui convient plus et va tout faire pour redonner vie à la librairie moribonde, ce qui lui vaudra l’occasion de faire de belles rencontres avec un jeune garçon, un ouvrier syrien et un bel inconnu.

Tous ces aspects du roman m’ont beaucoup plu, et notamment tout ce qui à trait à la disparition de la tante Charlotte même si j’aurais aimé que l’auteur nous dévoile davantage cette tante qui reste mystérieuse à nos yeux.

En revanche, je n’ai pas accroché à l’intrigue liée au roman Une année particulière qui donne son titre au récit, j’ai trouvé que cela n’apportait rien et que ça tombait comme un cheveu sur la soupe.

Ce que j’ai aimé aussi c’est que l’auteur parsème son récit de références littéraires classiques et contemportaines à travers les lectures de Valérie et les coups de cœur de Charlotte, qui donnent envie de découvrir ces différentes œuvres et d’en ajouter à ma whish list qui n’avait vraiment pas besoin de ça.

Une année particulière est un roman qui ne peut que plaire aux lectrices que nous sommes, qui se lit formidablement bien même s’il n’est pas exempt de défauts, cela reste un bon premier roman et c’est évidemment un très bel hommage à la lecture et aux librairies .

Un grand merci à Anne et aux Editions Presses de la cité pour cette lecture réconfortante !

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