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Posts Tagged ‘roman culinaire’

Jenny Colgan, née en Écosse, est une romancière britannique qui a écrit de nombreuses comédies romantiques. Elle est surtout connue en France pour sa trilogie La Petite Boulangerie du bout du monde (Prisma) et pour Le Cupcake Café. Une Saison au bord de l’eau est le premier volet d’une nouvelle série.

Flora MacKenzie travaille à Londres dans un cabinet d’avocats en tant qu’assistante juridique. Elle a quitté son île natale de Mure depuis quelques années et n’y est jamais retourné depuis le décès de sa mère.

Depuis, elle vit en colocation dans un appartement londonien et fantasme sur son patron, Joël, alors que lui ne l’a jamais remarqué. Jusqu’au jour où le plus gros client du cabinet, Colton Rogers, réclame son assistance. Le milliardaire est tombé amoureux de Mure et s’oppose à l’implantation d’un champ d’éoliennes à côté de son complexe hôtelier.

Comme il n’a pas bonne presse sur Mure et que Flora en est originaire, là voilà de retour à la ferme Mackenzie dans laquelle travaille son père Eck et ses frères Hamish, Innes et Fintan. L’accueil familial est plutôt frais et Flora découvre la ferme dans un état de saleté repoussant.

Cerise sur le gâteau : la jeune femme sent très vite qu’elle n’est pas la bienvenue sur l’île. La plupart des habitants du village considèrent cette  » fille de la ville  » comme une étrangère, et les non-dits de l’histoire familiale compliquent les relations avec son père et ses frères.

Jusqu’au jour où Flora tombe par hasard sur le vieux cahier de pâtisserie de sa mère. Et si elle avait trouvé la recette pour se réconcilier avec ceux qui l’entourent ?

L’été venu, j’aime beaucoup me plonger dans les romans de Jenny Colgan que je trouve très dépaysants. Ces dernières années, j’avais beaucoup aimé La petite boulangerie du bout du monde et Le cupcake café. Il était temps pour moi de découvrir son autre trilogie avec son premier tome : Une saison au bord de l’eau que j’avais acquis il y a un an déjà.

Les avis que j’avais lus jusqu’ici étaient plutôt mitigés et je suis entrée dans cette histoire avec quelques appréhensions vite balayées au bout de quelques pages : la magie Jenny Colgan a encore opéré sur moi, décidément cette autrice ne me déçoit jamais !

J’ai retrouvé dans ce roman tout ce qui fait le sel de ses autres récits : une île sur laquelle on a envie de débarquer, des habitants attachants dont on aurait envie de se faire des amis, une jolie histoire de reconstruction après un deuil, une love story et de la gourmandise !

Une mécanique connue, sans grande surprise, mais ça marche : on plonge dans ce livre et on n’a qu’une hâte… lire le 2eme tome que je vais vite me procurer je pense. Cette nouvelle trilogie est toute aussi savoureuse que les autres et ses gâteaux, pains et viennoiseries mettent sacrément l’eau à la bouche.

Comme toujours, l’autrice aborde avec tact des sujets plus graves comme le deuil, l’homosexualité, l’abandon, les relations fraternelles difficiles, le quotidien des agriculteurs et leur difficulté à vivre de leur production, l’écologie…

Une histoire fraîche et romantique que j’ai dévoré au bord de l’eau et qui plaira aux lecteurs.rices de Jenny Colgan dont je fais partie. Elle ne sort certes pas des sentiers battus si on la compare à ses précédents romans mais j’aime me plonger dans ces romans doudous pleins de charme l’été venu, je suis sûre de passer un très chouette moment de lecture.

Et vous, vous aimez Jenny Colgan ?

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Jacky Durand est journaliste au service Société de Libération la semaine et chroniqueur gourmand le week-end. Depuis des années il sillonne la France des terroirs pour ses savoureuses chroniques culinaires dans Libération (« Tu mitonnes ») et tous les samedi matin sur France Culture (« Les mitonneries de Jacky »).

Henri est le Chef dévoué du Relais fleuri, un bistrot traditionnel non loin de Dijon qu’il a acheté après avoir fait la guerre d’Algérie.

Le lieu ne paie pas de mine : le troquet ressemble à beaucoup d’autres avec ses tables en bois, ses nappes à carreaux en papier et ses employés qui n’ont pas fait l’école hôtelière.

Et pourtant, les clients sont nombreux au rendez-vous. Il faut dire que le chef et son inséprable commis Lucien, les régalent de leurs plats généreux.

Tout est fait maison : du pâté aux gâteaux, en passant par le boeuf bourguignon, Henri et Lucien sont derrière les fourneaux de 7h à 23h tous les jours que Dieu fait, à l’exception du dimanche.

Sous les yeux subjugués de son fils Julien, il élabore des recettes que sa femme Hélène, professeure de lettres dans un lycée de Dijon, consigne dans un cahier. Mais un jour, celle-ci quitte la maison sans explication.

Henri décrète alors que jamais Julien ne deviendra cuisinier. En cachette, le jeune homme poursuit son rêve et dans sa quête, il lui faudra démêler les secrets de famille et comprendre pourquoi Henri a laissé partir sa femme sans un mot…

Vous connaissez mon goût pour les romans gourmands : Les recettes de la vie de Jacky Durand ne pouvait qu’attérir dans ma PAL un jour au l’autre et aussitôt acheté, aussitôt lu ! Et comme j’ai bien fait car j’ai été très touchée par ce récit plein de saveurs et d’amour.

Avec ce roman intimiste, Jacky Durand nous offre le magnifique portrait d’un homme pour qui la cuisine est plus qu’un métier : le plaisir quotidien du partage et l’art de traverser les épreuves.

Une tendre déclaration d’amour filial, une histoire de transmission et de secrets, où, à chaque page, l’écriture sensuelle de l’auteur nous met l’eau à la bouche.

Je ressors vraiment charmée et touchée de ce roman populaire, un terme loin d’être péjoratif mais au contraire dans la meilleure acception du terme : généreux et authentique. Et arrivé au point final, on en redemande tant tout sonne formidablement juste !

L’auteur, par ailleurs chroniqueur culinaire, connaît bien la gastronomie de terroir, celle des régions avec des cuisiniers qui font une cuisine copieuse, connaissent les produits et les bons producteurs. Des artisans de la gastronomie avec l’amour de leur métier, sans chercher à briller au guide Michelin ou au Gault & Millaud. Il leur rend ici un bien bel hommage.

Au-delà de l’ode à la gastronomie, de la transmission de l’amour de la cuisine, il y a les relations père/fils. Julien, le narrateur, s’adresse tout au long du récit à son défunt père en le tutoyant. On ressent beaucoup d’amour et d’admiration d’un père envers son fils mais aussi des reproches, des révoltes de l’enfance et de l’adolescence face à ce père tout dévoué à son métier, qui consacre bien peu de temps à sa femme et de son fils.

Le style de Jacky Durand est fluide et épuré, les pages se tournent toutes seules et je n’ai qu’un reproche à formuler à ce roman : il est trop court, sinon quel régal !

Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé ce très joli roman que je vous conseille !

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Lu dans le cadre du Cold Winter challenge

Jenny Colgan est une romancière britannique auteur de nombreuses comédies romantiques, et d’autant de délicieuses recettes de cuisine. Après La Petite Boulangerie du bout du monde (2015), Jenny Colgan a publié, chez Prisma, Une saison à la petite boulangerie (2016), puis Noël à la petite boulangerie (2017). En 2017, elle a entamé une nouvelle série avec la parution de Rendez-vous au Cupcake Café chez le même éditeur. Le second tome, Le Cupcake Café sous la neige, a paru en 2018. Une saison au bord de l’eau inaugure une troisième série, et Une rencontre au bord de l’eau, la suite, a paru en 2019 chez le même éditeur.

Depuis qu’elle a ouvert son Cupcake Café à Londres, Izzy est heureuse mais elle n’a plus une seconde de répit. À l’approche de Noël, quand la ville scintille de guirlandes colorées et que flotte dans l’air un doux parfum de gingembre et de cannelle, les commandes affluent et c’est encore pire.

Alors qu’elle comptait sur son petit ami Austin pour la réconforter, celui-ci lui apprend qu’il a décroché un poste à New York. La jeune femme voit son univers douillet et gourmand se fissurer.

Comment ignorer les milliers de kilomètres qui séparent le couple ? Une chose est sûre : armée de sa bonne humeur et de sa poche à douille, Izzy est prête à tout pour que la magie de Noël opère une fois encore…

Vous le savez si vous êtes fidèle à ce blog, j’aime beaucoup les romans Jenny Colgan à la fois réconfortants et gourmands. C’est donc avec beaucoup de plaisir que j’ai découvert Le cupcake café sous la neige qui correspond en tout point à ce que j’attends d’un roman de Noël.

Ce titre est la suite directe de Rendez-vous au cupcake café, je vous conseille donc de lire d’abord en premier même si les deux peuvent se lire indépendamment d’autant que l’autrice nous rappelle les grandes lignes du tome un en début d’ouvrage, heureusement d’ailleurs car je ne me souvenais plus de grand chose.

L’histoire se passe à Londres à quelques semaines de Noël et les protagonistes de ce roman sont confrontés à des situations délicates. Pearl manque d’argent et son petit Louis veut absolument le cadeau à la mode, hors de portée de son budget. Caroline se débat toujours dans les modalités de son divorce et a du mal à se faire à l’idée de réduire son train de vie.

La banque qui emploie Austin souffre de la crise économique et lui offre une porte de sortie en lui proposant d’intégrer leur succursale new-yorkaise. Et pour ne rien arranger, son petit frère Darny est sur le point de se renvoyer de son collège, une fois de pls.

Quant à Izzie, elle se retrouve seule à Londres avec la peur terrible de perdre Austin. Quant à sa meilleure amie Helena, elle sature de son rôle de femme au foyer.

Heureusement, malgré les écueils qu’ils traversent, le roman se révèle plutôt joyeux et surtout, il nous plonge dans une atmosphère noëlique à souhait.

Chaque début de chapitre s’ouvre sur une recette qui nous met l’eau à la bouche et Jenny Colgan met l’accent sur la solidarité, l’amitié et la chaleur humaine tout au long du récit.

J’ai adoré retrouver tous ces personnages à Londres et à New-York à une période de l’année qui fait particulièrement rêver. L’ambiance est bien rendue, on arrive au point final, le sourire aux lèvres et on passe clairement un chouette moment bien cocooning.

Vous l’aurez compris, une lecture parfaite de détente en ce mois de décembre, je ne peux que vous inviter à découvrir Izzy et ses amis si ce n’est pas encore chose faite !

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Lu dans le cadre du mois anglais et 1 pavé par mois :

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Issy est indéniablement douée pour la pâtisserie ! Ses collègues de la City se régalent chaque semaine des délicieux gâteaux qu’elle apporte au bureau. Elle tient ce talent de son grand-père qui a consacré sa vie entière à sa boulangerie. C’est à ses côtés, dans la chaleur des fournils, qu’Issy a grandi et appris les secrets des cupcakes moelleux.

Quand elle est brutalement licenciée, Issy décide de suivre son cœur et de se consacrer à sa passion pâtissière. C’est aussi pour elle une façon de rendre hommage à son grand-père dont la santé décline peu à peu… Mais ouvrir une boutique à Londres n’est pas de tout repos. La jeune femme découvre rapidement que de nombreuses personnes sont prêtes à lui mettre des bâtons dans les roues pour faire capoter son projet de Cupcake Café.

Izzy est une jeune trentenaire responsable administrative dans un gros cabinet immobilier. Cette londonienne célibataire entretient depuis quelque temps et dans le plus grand secret une liaison avec son boss, le beau Graeme, au grand dam de sa meilleure amie et colocataire Helena qui pense qu’il ne s’engagera jamais et qu’elle perd son temps.

Bien que la jeune se contente de son poste bien plan plan, ce qu’elle adore faire, c’est de la pâtisserie et plus particulièrement des cupcakes dont elle régale ses collègues de bus et de bureau. Un virus qu’elle a contracté auprès de son Grampa Joe qui l’a élevé et qui était boulanger.

Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si il n’y avait pas la crise et le groupe immobilier pour lequel Izzy travaille décide de procéder à des licenciements afin de conforter ses marges. Isabel est convoquée comme l’ensemble de ses collègues et elle a la mauvaise surprise d’apprendre qu’elle fait partie des premiers licenciés.

Révoltée contre cette décision qu’elle estime injuste et contre Graeme, qui n’a pas hésité à la sacrifier, elle claque la porte et va connaître quelques semaines difficiles à traîner en pyjama toute la journée et à se goinfrer de gâteaux et de crèmes glacées jusqu’à ce que Helena la secoue suffisamment pour qu’elle se lance dans un projet fou : devenir chef d’entreprise en ouvrant son propre salon de thé…

L’été dernier j’avais beaucoup aimé La petite boulangerie du bout du monde signé également Jenny Colgan, un feel-good book gourmand que j’avais dévoré sur la plage et que j’ai préféré à Rendez-vous au Cupcake Café qui lui ressemble trop sur bien des points : une jeune femme qui après un licenciement (une faillite dans La petite boulangerie…) se retrouve célibataire et qui décide de prendre une décision radicale, celle de changer de vie pour devenir dans un cas boulangère et dans l’autre pâtissière.

Le thème du nouveau départ n’est pas nouveau, il est même souvent au centre des feel-good books, généralement accompagné d’une romance avec triangle amoureux, ce qui est le cas ici et ce qui m’a un peu déçue.

Outre le fait qu’il ne sorte pas des sentiers battus et reste bien dans les clous de ce genre littéraire, il est trop calqué sur La petite boulangerie dont j’avais parfois l’impression de lire le remake, un peu dommage non ?

Néanmoins, la lecture est agréable, le roman est charmant et gourmand à souhait, on se laisse prendre au jeu, l’histoire est bien menée quoique l’on peut lui reprocher quelques longueurs, l’héroïne volontaire et attachante mais ce Rendez-vous au Cupcake Café reste trop prévisible à mon goût.

Ce que j’ai beaucoup aimé en revanche, c’est l’amitié et la solidarité entre les femmes qui côtoient Izzy, toutes de conditions sociales différentes et qui vont l’aider à mener à bien son projet et à faire de son salon de thé une réussite.

Autre point positif : la très belle relation qui unit Izzy à son Grampa, placé dans une maison de retraite, et qui vit ses derniers mois est touchante, émouvante et apporte un vrai plus à l’histoire sage et convenue.

Vous l’aurez compris, une lecture agréable et sympathique qui remplit parfaitement sa mission de détente mais si vous souhaitez découvrir Jenny Colgan, je vous conseille plutôt La petite boulangerie du bout du monde !

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Lu dans le cadre du challenge A year in England :

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Dès son enfance, Rosa Fiore trouve le réconfort dans la cuisine familiale. La Cucina – le coeur de la luxueuse propriété familiale – représente le lieu où des générations de Fiore ont préparé des somptueux banquets, et où le drame de la vie de famille s’est toujours joué autour de l’antique table.heart_4auteur-editeur-pagesla-cucina-lily-prior

Castiglione, début du 20è siècle. Rosa Fiore est à 8 ans la petite dernière de sa fratrie lorsque sa mère met au monde Pace et Guerra, ses petits frères siamois. Lors de cette longue nuit d’orage où chacun pense qu’Isabella Fiore va y laisser la vie, la petite Rosa s’est réfugiée comme toujours dans la cucina.

La cucina c’est le cœur de la maison et c’est l’endroit préféré de Rosa qui trouve un grand réconfort dans le fait de cuisiner pour les siens les produits siciliens de la ferme familiale.

Quelques années plus tard, Rosa vit sa première histoire d’amour avec Bartholomeo, leur union est hélas impossible car son père l’a déjà promis en mariage à une autre famille de la mafia. Les deux amoureux doivent s’enfuir en Amérique mais le jeune homme n’en aura pas le temps et sera assassiné le soir de son départ par son propre père.

Rosa est dévastée et s’enferme dans la Cucina pendant des semaines et inlassablement va cuisiner encore et encore, jusqu’a épuiser les réserves de la ferme, jusqu’à ce que sa mère lui demande d’arrêter.

Elle part alors pour Palerme où nous la retrouvons 25 ans plus tard, bibliothécaire et célibataire. Rosa s’est investie dans son travail et réfugiée dans la nourriture, elle est devenue grasse et elle se rend compte qu’elle s’est vraiment laissé aller lorsque un Inglese franchit la porte de la bibliothèque pour consulter des livres de recettes anciens.

Bien que moquée par ses jeunes collègues qui la trouvent bien désuète, elle se révèle au goût de l’anglais qui manque de la renverser sur une table des archives pour le lui prouver sur le champ…

Il m’a fallu près de trois ans et demi pour extirper ce roman de ma PAL et vous savez pourtant combien j’affectionne les romans culinaires, à fortiori s’ils ont pour cadre l’Italie, j’adore la cuisine italienne !

La cucina donne envie de se mettre derrière les fourneaux mais pas que. Le premier roman de l’anglaise Lily Prior est aussi gourmand que sensuel, une ode à la cuisine italienne mais aussi une célébration de la vie.

C’est une histoire qui ne paie pas de mine au départ mais qui finit par embarquer le lecteur et éveiller ses sens car gastronomie et amour sont au coeur du récit mais pour autant, les scènes de sexe ne tombent jamais dans la vulgarité et sont au contraire d’une sensualité folle.

Le personnage de Rosa Fiore n’a pas été épargnée par la vie et on pourrait ne voir en elle qu’une vieille fille aigrie et insipide mais elle se révèle très piquante, elle ose, s’affranchit des convenances à une époque, les années 50 très puritaines, d’autant plus en Sicile où la Mafia règne en maitre et où les familles n’hésitent pas à tuer leurs brebis galeuses.

Un personnage intéressant et attachant qui forme avec l’inglese un duo carrément torride.

Lily Prior sait nous mettre l’eau à la bouche et franchement, j’en redemande et ça tombe bien car il y a une suite et je compte bien me la procurer prochainement !

Vous l’aurez compris, La cucina est un roman réussi et appétissant qui mêle habilement cuisine, Italie et érotisme, si ces thèmes vous intéressent ce roman est pour vous.

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De nos jours, le concours pour élire la nouvelle Kathleen Eaden a commencé ! Elles sont quatre candidates en lice : d’abord Jenny, dont les enfants ont quitté le nid, puis Claire, qui a sacrifié ses rêves pour ceux de sa fille, Vicky aussi, qui lutte avec ses devoirs de mère, et enfin Karen, la parfaite Karen, bien déterminée à rester … parfaite !

la-meilleure-d-entre-nous-sarah-vaughanauteur-editeur-pagesLe concours pour élire la nouvelle Kathleen Eaden commence et les candidats en lice rêvent tous de remporter le titre et la généreuse dot qui l’accompagne.

Jenny, la cinquantaine toute en rondeurs, délaissée par son mari devenu marathon man obsédé par sa ligne et les calories qu’il enfourne.

Vicki, ex-institutrice, qui a souffert de l’absence de sa mère, n’aspire plus qu’à élever son fils Alfie jusqu’à ce qu’il soit en âge d’entrer à l’école.

Claire, une jeune caissière mère célibataire qui travaille pour la chaine de magasins Eaden, peine à joindre les deux bouts et rêve d’un avenir meilleur pour sa fille.

Karen, dont l’apparente perfection cache bien des secrets et qui souffre d’anorexie mentale depuis plus de vingt ans.

Mike, veuf et père de deux jeunes enfants, en pleine thérapie culinaire depuis le décès de son épouse.

Cinq candidats en lice, très différents, réunis par une même passion : la pâtisserie. Mais la confection d’un cheesecake, d’une brioche ou d’une maison en pain d’épices ne suffit pas toujours à oublier les petits et gros pépins du quotidien.

Vous connaissez sans doute (ou pas) mon goût pour les romans culinaires et je m’étais promis de le lire pendant les vacances. Chose promise, chose faite et cette belle brique n’a pas eu le temps de croupir dans ma PAL pour une fois !

Je dois dire que je me suis bien régalée avec La meilleure d’entre nous dont j’ai beaucoup aimé l’histoire et la plupart des protagonistes. Un roman bien ancré dans la réalité et qui revient sur les accidents de la vie auxquels on peut tous et toutes être confrontés à un moment donné dans notre vie personnelle et professionnelle.

Sarah Vaughan signe donc ici un roman qui semble léger à première vue mais qui ne l’est pas tant que ça avec une galerie de personnages très intéressants avec en tête de liste : Jenny et Vicki, les autres (Claire, Karen et Mike) n’ont malheureusement pas droit au même traitement et j’ai trouvé cela dommage car ils avaient tous du potentiel mais l’auteure les délaisse au profit des deux premières que l’on suit tout au long du roman.

On suit donc les cinq candidats en lice pour le concours Kathleen Eaden, une star des fourneaux en Angleterre et dont on célèbre le premier anniversaire de son décès. Sarah Vaughan brosse le portrait en creux des candidats au fil du concours qui s’étire sur plusieurs mois, pendant les épreuves, mais aussi en dehors, entre stress et joie.

Parallèlement à la compétition, l’auteure nous brosse aussi le portrait de Kathleen Eaden elle-même avec des extraits de son journal de 1964, à une période où la cuisinière écrivait L’art de la pâtisserie et tentait d’avoir un enfant.

Bourré d’émotion et d’humour, ce roman éminemment gourmand se dévore littéralement notamment grâce aux personnages attachants et réalistes, parfois assez irrésistibles, et aux pages consacrées aux concours et à la pâtisserie qui mettent littéralement l’eau à la bouche.

C’est aussi une belle leçon de vie, entrecoupée d’extraits savoureux de « l’Art de la Pâtisserie » écrit par Kathleen Eaden en 1966 et qui est une bible pour toutes les pâtissières d’outre-Manche.

Un roman que je vous recommande chaudement si comme moi vous aimez la pâtisserie et les romans anglais, vous ne devriez pas être déçues !

heart_4Lu dans le cadre des challenges A year in England et 1 pavé par mois :

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Un jour, la petite Lilian se lance un défi fou : si elle parvient à guérir sa mère de son chagrin en cuisinant, elle consacrera son existence à la gastronomie. La magie d’un chocolat chaud aux épices opère et, une vingtaine d’années plus tard, Lilian anime tous les premiers lundis du mois un atelier de cuisine dans son restaurant.

l-ecole-des-saveurs-erica-bauermeisterauteur-éditeur-pagesAussitôt arrivée en vacances, je me suis empressée de me jeter sur L’école des saveurs d’Erica Bauermeister qui ne sera pas resté longtemps dans ma PAL. Vous connaissez mon appétit pour la lecture, je suis aussi très gourmande et comme toutes les épicuriennes, j’affectionne les romans culinaires. Celui-ci me mettait l’eau à la bouche depuis des mois et lorsque j’ai lu le billet de Laeti, ça n’a pas fait un pli, je l’ai acheté et directement glissé dans ma PAL de vacances, et j’ai bien fait, car ce roman est particulièrement savoureux et qu’il donne envie de se mettre derrière les fourneaux !

L’École des saveurs réunit huit élèves, cinq femmes et trois hommes, d’âges divers et d’horizons différents. Dirigée par Lilian, la propriétaire du restaurant dans lequel se tiennent les cours, cette école des saveurs a lieu chaque premier lundi du mois, du début de l’automne à celui du printemps. Au fil des mois, ils vont partager des expériences culinaires, découvrir des plats et des saveurs, notamment des épices, venus des quatre coins du monde, mettre en alerte leurs sens et éveiller en eux des sentiments nouveaux.

Lilian n’enseigne pas à ses élèves les bases de la cuisine, elle les prévient d’emblée dès le premier cours, pas de recettes, pas d’aliments de bases, mais elle leur fait partager sa passion pour la cuisine, une cuisine simple mais goûteuse, qui fait appel aux sens : on touche, on goûte, on écoute, on savoure.

Découpé en autant de chapitres qu’il y a des personnages, ce roman polyphonique va tour à tour mettre en scène Lilian, qui ouvre le récit, Claire,  une mère au foyer qui s’est un peu oubliée en route, trop prise par son quotidien de jeune maman, entre couches, doudous et tétés ; Carl et Helen, un couple qui a traversé bien des épreuves mais qui s’aime comme au premier jour après cinquante années de vie commune ; Isabelle, une octogénaire qui sombre peu à peu dans la maladie d’Alzeimer ; Antonia, une italienne conceptrice de cuisine épicurienne dans l’âme ; Tom, un jeune veuf qui décide de prendre des cours en hommage à sa femme chef, morte un an plus tôt ; Ian, un informaticien en mal d’amour et Chloé, une aide-serveuse de Lilian. Tous ses personnages sont bien dessinés et très attachants, très humains aussi, j’ai aimé les suivre au fil du récit. Le style fluide et poétique d’Erica Bauermeister m’a également beaucoup plu.

Vous l’aurez compris, j’ai été très sensible à ce roman culinaire qui se révèle être une une ode à la gourmandise et aux sens très réussie, où le bonheur de cuisiner et de manger prend tout son sens. Un roman délicieux, à la fois empli d’amour, tendre et sensible qui donne furieusement envie de prendre des cours de cuisine, de déguster des tomates, des spaghettis, de faire un gâteau et que sais-je encore !

L’école des saveurs est un livre gourmand qui réveille les papilles, vous allez vous régaler.

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Lu dans le cadre d’une lecture commune avec Claire et du challenge La plume au féminin édition 2013 :

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Du jour où la célèbre chroniqueuse culinaire, Rachel, alors enceinte de sept mois, découvre que son mari Mark, illustrissime éditorialiste politique à Washington, a une liaison avec Thelma, la femme du sous-secrétaire d’État aux Affaires du Moyen-Orient, «une grande bringue avec un cou de la longueur du bras, un nez de la taille du pouce, des jambes interminables, sans parler de ses pieds, qui sont un peu en canard», sa colère et sa douleur ne connaissent pas de bornes. Une blessure que Rachel nous livre encore toute fraîche, avec la ferme volonté de comprendre et de survivre.

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Heartburn, littéralement brûlure d’estomac ou mal au coeur in english in the text, est un roman autobiographique écrit en 1983. Best-seller aux Etats-Unis dès sa sortie, il fut adapté à l’écran par Nora Ephron elle-même et dirigé par son grand ami Mike Nichols, avec Meryl Streep et Jack Nicholson dans les rôles titres. L’auteure, au départ chroniqueuse culinaire, est par ailleurs une brillante scénariste de comédie romantique qui s’est illustrée dans Harry rencontre Sally et Nuits blanches à Seattle. Elle est aussi la réalisatrice d’un film que j’aime beaucoup Julie & Julia, avec encore Meryl Streep dans le rôle de Julia Child, dont j’ai eu l’occasion de vous parler ici.

Par le truchement de recettes de cuisine, Rachel, le double littéraire de Nora Ephron, nous raconte le moment où son second mariage a littéralement coulé à pic, alors qu’elle était enceinte de son second fils. Ce violent chagrin d’amour qu’elle a ressenti lorsqu’elle a découvert la liaison de son mari avec la femme d’un sous-secrétaire d’état, est à la hauteur de la trahison. Aucune femme n’aime découvrir que son mari la trompe, encore moins lorsqu’elle est particulièrement vulnérable, pendant sa grossesse en l’occurrence.

Rachel connaît le succès avec ses livres et ses émissions culinaires, déjà divorcée une fois, elle est new-yorkaise et vit désormais à Washington, le cœur du pouvoir américain, car son second mari, Mark, est journaliste politique. Dans la vraie vie, Mark est en fait Carl Bernstein, un journaliste d’investigation, rendu célèbre lorsqu’il révèle avec son collègue Bob Woodward, dans le Washington Post, le scandale du Watergate qui obligera le président Richard Nixon à démissionner en 1974. Lorsque leur mariage expose en plein vol, ils sont tous deux des personnalités en vue de la capitale américaine.

Nora Ephron nous livre ici un roman bourré de recettes, d’autodérision, d’humour juif et de psychanalyse, c’est bien simple on se croirait dans un film de Woody Allen. L’auteure, trompée et abandonnée, se sert de sa plume pour coucher son mal-être, s’interroger sur le mariage, les relations hommes/femmes et fait de Heartburn, un livre-remède, un livre-vengeance, avec la cuisine pour thérapie : des recettes pour les jours où tout va bien, d’autres lorsqu’au contraire tout va mal, d’autres encore pour le premier diner en amoureux, etc. Vous ne verrez plus la vinaigrette ou les pommes de terre de la même façon après avoir lu ce roman plutôt triste et doux-amer, comme une rupture sentimentale.

Rachel se révèle un personnage attachant et Heatburn, un roman très enlevé et mordant où l’on ne s’ennuie pas une seconde, même si le récit en tant que tel n’est certes pas original ou particulièrement remarquable, mais qui ressemble tellement à la vie des femmes d’aujourd’hui.

heart_3Lu dans le cadre du challenge La plume au féminin édition 2013

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