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Posts Tagged ‘roman écossais’

Poétesse, nouvelliste, biographe d’Emily Brontë et de Mary Shelley, Muriel Spark, née en 1918 en Écosse et morte en 2006 en Toscane, a vécu en Afrique noire et à Londres avant de s’installer en Toscane. Les Belles Années de Mademoiselle Brodie, devenu un best-seller, la rend célèbre en 1961. Depuis, plusieurs de ses romans ont été adaptés à l’écran. Elle a reçu en 1992 le prix T. S. Eliot, ainsi que le British Literature Prize pour l’ensemble de son œuvre en 1997 à Londres. Le prix Muriel Spark International Fellowship a été créé en 2004 et attribué pour la première fois en mars 2005 à la romancière canadienne Margaret Atwood.

À Édimbourg dans les années trente, Mademoiselle Brodie enseigne, en son bel âge, dans une des écoles de filles les plus huppées d’Écosse. Elle a perdu son fiancé Hugh dans les tranchées françaises en 1917 et depuis, refuse toute demande en mariage, répétant à l’envi qu’elle préfère former la crème de la crème.

Ses méthodes d’éducation très personnelles et son charisme lui valent l’admiration de ses élèves les plus brillantes, un petit groupe de six jeunes filles surnommé le clan Brodie.

Les élèves et leur institutrice font bande à part, à l’exception des cours de musique et d’art dispensés par les seuls professeurs masculins de l’établissement, qui en pincent secrètement pour Mademoiselle Brodie.

Le samedi, le clan Brodie prend le thé chez Mademoiselle Brodie qui leur raconte les menus détails de sa vie. Face à l’enseignante, se dresse la presque intégralité de ses collègues, choqués par son enseignement d’avant-garde qui jure tant avec la rigueur historique observée dans l’école.

La directrice cherche à tout prix un moyen de l’évincer et compte bien sur le clan Brodie pour y parvenir…

Les belles années de Mademoiselle Brodie est un roman délicieusement absurde publié en 1961, qui a élevé son auteure Muriel Spark au rang des plus grands écrivains écossais du XXe siècle.

Avec ce roman, Muriel Spark nous fait suivre la relation entre une institutrice, rebelle mais admiratrice des régimes fascistes, et six de ses élèves, de l’enfance à l’âge adulte. Le tout début du roman m’a rappelé les films Le sourire de Mona Lisa et Le cercle des poètes disparus pour l’ambiance campus d’université sélect et enseignant charismatique mais l’histoire contée par Muriel Spark est bien différente.

Muriel Spark dessine et met en scène ses personnages avec brio : la fameuse Mademoiselle Brodie tellement ridicule et absurde, franchement détestable et la petite cour qui l’entoure. Ces jeunes filles malaéables, sont manipulées par leur professeure qui rêve d’un destin pour chacune d’entre elles, sans qu’elles aient leur mot à dire.

Si j’ai apprécié l’ambiance, le style de l’autrice, la construction du récit fait de flash-backs entre les années 30 et quelques décennies plus tard qui nous permettent de voir ce que le clan Brodie est devenu, je dois bien concéder que l’histoire en elle-même n’est pas inoubliable.

Pendant deux cent pages, il se passe en effet relativement peu de choses, il y a beaucoup de digressions et de scènes parfois un peu répétitives qui, sur le long terme, m’aurait lassée. J’ai trouvé aussi dommage que les années 30 soient peu marquées, le récit aurait pu se passer après la seconde guerre mondiale que je n’aurai pas vu la différence.

Heureusement le récit est court et se lit très bien. Car, à sa façon, et bien que l’histoire soit assez monotone, Muriel Spark nous emmène jusqu’au point final sans que l’on voit le temps passé, ce qui est un très bon point.

Si vous aimez les romans plein d’actions, passez votre chemin, Les belles années de Mademoiselle Brodie ne vous plaira pas du tout. En revanche, si vous appréciez les romans d’ambiance, ce titre pourrait bien vous convenir.

Merci aux éditions Robert Laffont pour cette découverte !

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Le docteur Jekyll est un homme bon et loyal. M. Hyde, lui, est un individu étrange, capable des pires crimes. Pourquoi alors Jekyll a-t-il fait son testament en faveur de Hyde ? Pourquoi le laisse-t-il venir chez lui à n’importe quelle heure ? Serait-il victime d’un chantage ? Le vieux docteur Lanyon aimerait bien savoir. Peut-on être à la fois homme de bien et criminel, Jekyll et Hyde ?

Un monstre rôde dans les brumes victoriennes de Londres. Il a piétiné une fillette, tué un député et boxé une marchande d’allumettes. C’est un petit homme difforme et mal habillé, qui inspire à tous ceux qui l’ont vu des sentiments mêlés de répulsion, de crainte et de haine.

A quoi, à qui ressemble-t-il ? Pourquoi les témoins oculaires de ses méfaits sont-ils incapables de décrire Mr Hyde ?

Je continue ma découverte de l’œuvre de Robert Louis Stevenson entamée il y a longtemps avec Le Maître de Ballantrae, Les gais lurons et Voyage avec un âne dans les Cévennes.

L’an dernier j’avais lu en compagnie de mon Empereur de fils L’île au trésor, il était grand temps pour moi de découvrir L’étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde que je vous propose en ce jour d’Halloween.

Cette longue nouvelle qui attendait bien sagement dans ma PAL depuis quelques années est très célèbre et vous connaissez sans doute son histoire pour l’avoir déjà lue ou vue l’une des nombreuses adaptations qui en ont été faites. Mais saviez-vous que l’idée est venue à Robert Louis Stevenson lors d’un cauchemar ?

Présenté dès sa parution comme un roman policier en trompe-l’œil et salué par l’immense Henry James comme étant un « chef d’œuvre de concision », il a une bonne dose de suspens et tient en haleine jusqu’au point final.

Si il se lit volontiers d’une traite, la construction de ce court roman est singulière puisque que ce sont en fait des récits imbriqués les uns dans les autres teintés de fantastiques qui se terminent par les confessions du Dr Jekyll.

Formidablement bien écrit et concis comme le disait si bien Henry James, il est d’une grande efficacité mais aussi tout en retenue. Chaque lecteur peut s’imaginer Mr Hyde tel qu’il le souhaite, Stevenson n’en donne pas une description détaillée mais insiste plutôt sur la psychologie du personnage et surtout sur ses méfaits.

Bien qu’il ne soit pas descriptif, l’auteur nous plonge immédiatement dans l’ambiance sombre de la capitale anglaise sous le règne de Victoria et on comprend pourquoi cette œuvre a fait sensation lors de sa parution et surtout lors de son adaptation au théâtre, au point de soupçonner l’acteur jouant Jekyll et Hyde d’être Jack l’éventreur !

Mais quel est donc le lien entre l’ignoble Hyde et le gentil et généreux Docteur Jekyll ? Comment cet homme renommé peut-il couvrir les agissements d’un monstre pareil, l’inviter régulièrement à son domicile et en faire son héritier ?

Plus l’enquête avance, plus l’étau se resserre et plus Mr Hyde devient incontrôlable.

Si vous n’avez pas encore lu ce grand classique et que vous cherchez une lecture pour le mois de novembre à venir, je ne peux que vous conseiller L’étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde, vous ne serez pas déçu(e)s.

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L’aventure fait irruption dans la vie de Jim Hawkins le jour où un vieux marin balafré vient s’installer à l’auberge de ses parents. Pourquoi l’homme a-t-il peur ? Qui veut lui faire la peau ? Le secret de l’île au trésor devient bientôt celui de Jim. Sur le navire qui les mène vers le trésor, Jim et ses amis sont en grand danger. Echapperont-ils aux pirates, prêts à verser le sang pour s’emparer de l’or ?heart_4l-ile-au-tresor-robert-louis-stevenson

Le jeune Jim Hawkins travaille avec ses parents dans l’auberge familiale, L’Amiral Benbow. Un jour, un vieux marin prénommé Billy Bones, débarque à l’auberge, mandant une chambre et remet une bourse avec quelques pièces au père de Jim pour son entretien.

Les semaines et les mois passent, la bourse est vide mais les parents de Jim ont tellement peur de Bones qui se révèle être un homme colérique et violent, qu’ils n’osent lui réclamer de l’or.

Il terrorise ainsi tout ceux qui viennent à l’auberge, le docteur Livesey excepté, jusqu’au jour où Pew, un vieux loup de mer aveugle, demande à voir Bones et lui donne la tache noire, annonciatrice de mort dans le monde des pirates.

Bones prend peur et meurt terrassé par une crise d’apoplexie quelques heures plus tard le jour même des funérailles de Mr Hawkins. Jim et sa mère fouillent alors  le coffre de Bones afin d’y prendre l’argent du pour sa pension. Jim récupère également un paquet qui va se révéler être une carte au trésor qui va l’emmener jusqu’à l’autre bout du monde, à bord du navire L’Hispaniola…

J’adore les romans d’aventure et pourtant j’en lis très rarement, aussi lorsque mon Empereur de fils est revenu du collège avec comme lecture imposée un roman d’aventure et qu’il m’a révélé qu’il avait choisi L’île au trésor de Robert Louis Stevenson car il adore les pirates et la « baston », je lui ai proposé de l’accompagner, ravie de retrouver cet auteur écossais dont j’avais beaucoup aimé il y a fort longtemps Le Maître de BallantraeLes gais lurons et Voyage avec un âne dans les Cévennes.

Vous aimez l’action, les pirates, les combats, les trésors et le rhum ? Ne cherchez plus L’île au trésor doit absolument rejoindre votre PAL. Impossible de s’ennuyer une seconde à la lecture des aventures de Jim Hawkins et de Long John Silver car Robert Louis Stevenson sait à merveille écrire un roman d’aventures qui offre moult péripéties et rebondissements, tisse sa trame sans laisser de temps mort, propose des pleines pages de bagarres, du suspens avec cette quête du trésor et sait doser à la perfection les moments dramatiques et l’humour.

Mon fils a adoré ce roman et j’avoue que même si ce n’est pas le coup de cœur, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce classique, à mettre mes pas dans ceux de Jim et des flibustiers, de monter à bord de l’Hispaniola et d’enfin mettre la main sur le butin !

Si vous n’avez pas encore lu ce grand classique et que vous aimez l’aventure et les pirates, je ne peux que vous conseiller L’île au trésor, vous passerez un très bon moment en sa compagnie.

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