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Posts Tagged ‘roman enfant’

Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois  :

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Auteur et illustratrice née à Chicago, Mira Bartók a déjà été récompensée pour son autobiographie The Memory Palace, best-seller du New York Times, qui raconte sa douloureuse enfance. Elle a déjà écrit de nombreux essais primés, ainsi que vingt-huit livres pour enfants.

Mademoiselle Furonkle est une femme méchante et acariâtre, affublée d’une perruque orange, qui dirige le Foyer pour Créatures Ingérables et Bâtardes. Cette institution accueille les créatures fraîchement orphelines et dont personne ne veut !

La directrice considère que ses jeunes pensionnaires doivent vivre dans la peur et n’existent que pour souffrir et la servir. Hybrides mi-animaux, mi-humains, ces pupilles travaillent comme des forçats à l’école autant qu’à l’usine et ont l’interdiction de se livrer à des activités d’enfants de leur âge, et surtout de chanter ou de faire de la musique. 

Notre héros, sorte de renard à une oreille et au cœur pur, qu’on appelle Numéro 13 (d’après le médaillon avec lequel on l’a trouvé) à défaut de véritable prénom, n’a jamais connu d’autre maison.

D’une timidité maladive, il prend pourtant la défense d’une jeune camarade oiseau sans ailes, Babiole, qui va lui faire deux dons en retour : un vrai prénom – Arthur – … et une amitié indéfectible…

Le wonderling traînait dans ma PAL depuis trois ans déjà, comme souvent les tomes 1 car j’ai une mémoire de poisson rouge et je préfère lire les trilogies d’un coup. Mais ne voyant pas les autres tomes pointer le bout de leur nez et trouvant cette couverture printanière, je me suis enfin décidée.

Cet épais roman d’apprentissage à destination des 9 / 12 ans, met en scène des êtres hybrides dans un univers steampunk. Notre jeune héros Arthur est harcelé par un trio emmené par un rat qui fait régner la terreur dans le foyer où les pensionnaires sont bien maltraités.

Les jeunes lecteurs apprécieront Arthur et ses amis Babiole, Pomme de pin et Peevil et leurs aventures qui connaissent moult péripéties. Par beaucoup d’aspects, il m’a fait penser à Oliver Twist de Charles Dickens car Arthur est maltraité, s’évade du foyer, s’allie à des voleurs, etc.

Mais l’univers de Mira Bartok est bien différent de l’auteur victorien et il est très chouette avec ses machines, ses inventions, ses décors. Il y a des méchants faits pour être détestés et des héros faits pour être aimés, c’est très manichéen comme souvent en littérature jeunesse mais ça ne m’a pas gêné.

Tout au long du récit, l’autrice aborde des thèmes importants tels que le harcèlement, la stigmatisation, le rejet des êtres différents, la maltraitance… et met en lumière de belles valeurs auxquelles j’ai été sensible comme l’amitié, l’entraide, la générosité, l’abnégation, etc.

Une lecture que je ne regrette pas d’avoir faite mais qui souffre pour moi d’un manque de rythme. La première partie traîne en longueurs et se révèle assez laborieuse, faut s’accrocher, heureusement ensuite, l’intrigue accélère et devient plus intéressante.

Attention toutefois, les jeunes lecteurs les plus sensibles doivent être accompagnés car nos héros croulent sous les avanies, les punitions et les mauvais traitements dans la première partie et cela pourrait sans doute les heurter.

Un grand merci aux éditions Robert Laffont et à la collection R jeunesse pour cette découverte !

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Annie Jay est une autrice de romans historiques. Elle a reçu de nombreux prix et trois de ses romans sont recommandés par l’Éducation nationale. Marine Gosselin a réalisé les couvertures de nombreux romans et albums, dont dernièrement celles de la série Les Orphelins de métal chez Lumen.

Paris, 15 août 1555. La première fois qu’Arno s’approche de Nostradamus, c’est pour le détrousser. Mais le médecin provençal ne se laisse pas faire, et, contre toute attente, l’engage comme valet.

Pour Arno, le petit voleur orphelin recueilli par le chef de la cour des Miracles, une nouvelle vie commence alors. Il emménage avec son maître au palais royal des Tournelles car Nostradamus a été mandé par la reine Catherine de Médecis pour établir les horoscopes royaux.

Arno découvre l’existence de mystérieuses prophéties dont l’une d’elles semble le concerner mais aussi que les deux autres astrologues de la cour, Pastier et Moretti, ont bien l’intention de faire chasser les nouveaux venus…

Arno le valet de Nostradamus est une série de romans historiques pour les enfants comprenant à ce jour six volumes.

Bien écrit et documenté, il mêle personnages de papier et personnages ayant réellement existé et plonge ses jeunes lecteurs à la cour du roi Henri II et de la reine Catherine.

Avec La prophétie, nous faisons la connaissance de notre jeune héros Arno, un enfant plein de ressources, qui connaît Paris comme sa poche.

Reconnaissant envers son nouveau maître, il s’est juré de ne plus jamais voler et compte bien déjouer tous les plans de ses ennemis afin que Nostradamus brille à la cour.

L’histoire, menée tambour battant, est idéale pour les enfants dès 8 / 9 ans qui trouveront dans cette intrigue de l’aventure, du mystère et des secrets, le tout dans le Paris de la Renaissance. Autant de chouettes ingrédients pour passer un bon moment de lecture.

Le contexte historique est de qualité, le vocabulaire est riche et il y a suffisamment de rebondissements pour que les lecteurs ne s’ennuient pas une seconde et apprennent une foule de choses sans s’en rendre compte.

Albin Michel a fait un chouette travail éditorial : l’objet livre est très joli, la police de caractère est bien ronde, offrant un vrai confort de lecture et les enfants ont à leur disposition un super marque-page : la silhouette découpée d’Arno.

Cerise sur le gâteau : les nombreuses illustrations en couleurs de Marine Gosselin, vraiment très jolies, sont un vrai plus car elles permettent une aération du texte, rendant la lecture plus aisée, notamment pour ceux qui ont plus de difficultés à lire.

Vous l’aurez compris, un premier tome très réussi tant sur le fond que sur la forme, je retrouverai avec grand plaisir les protagonistes de cette série dans la suite de leurs aventures déjà dans ma PAL !

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Née en Angleterre en 1970, Santa Montefiore est une écrivaine britannique qui a longtemps vécu à Buenos Aires. Elle est mariée à l’écrivain Simon Sebag Montefiore.

Simon Sebag Montefiore est un grand spécialiste de l’Histoire de la Russie, romancier et présentateur de télévision.

Kate Hindley vit et travaille à Birmingham (tout près d’une chocolaterie !). Après des études dans l’illustration, elle commence à travailler dans l’édition jeunesse et les cartes de voeux.

Après avoir brillamment sauvé la reine d’Angleterre, Timmy a intégré les lapins de la couronne même si il a du mal à y croire.

Si les Lapins de la Couronne impressionnent Timmy, ce n’est rien à côté des lapins de la Maison-Blanche. L’annonce de la visite des cousins américains met le tout Londres en ébullition.

À commencer par Papa Ratzi et son armée de méga-rats super-numériques, prêts à semer le chaos et à déclencher une crise mondiale car, grâce à un espion au terrier, ils savent que le président des Etats-Unis a une frousse bleue des rats !

Après mon coup de coeur pour Le complot, premier opus de la série écrite à quatre mains par Santa et Simon Montefiore, il me tardait de retrouver ces lapins hors du commun, œuvrant pour le bien de la couronne d’Angleterre.

Et je dois dire que Air force one a comblé mes attentes et confirmé tout le bien que je pense de cette série excellente pour les enfants dès 8 ans.

Agents secrets, carottes fraîches et humour so british rythment cette folle aventure de Timmy Poil-Fauve, petit lapin maigrichon avec un cache-oeil souffre-douleur de ses frères et soeurs et protégé d’Horatio, ancien lapin de la couronne.

J’ai adoré ce second volume avec une histoire menée tambour battant, porté par un héros bien attachant et attendrissant, il montre aux enfants que la force ne fait pas tout, l’intelligence et la débrouillardise comptent aussi.

J’adore les lapins, j’en ai un moi-même, et un roman qui mêle ces charmants rongeurs et les légendes arthuriennes, ne pouvait que m’enthousiasmer d’autant qu’il est réussi : bien écrit, bien rythmé avec des rebondissements, zéro temps mort et beaucoup d’humour.

Ces lapins d’élite loyaux, intelligents et cultivés valent le détour : Clooney, Zéno, Nelson, Horatio, Belle de patte et Laser épauleront de leur mieux Timmy, tout comme leurs cousins américains, dignes successeurs des agents de Men in black.

Le travail éditorial des éditions Little Urban est une fois de plus à souligner : l’objet livre est superbe avec ses dorures en relief, sa couverture en hardback, les en-têtes de chapitres sont illustrés et il y a de nombreuses illustrations pleine page signées Kate Hindley, toutes très jolies.

Je ne peux que vous recommander cette seconde aventure de Timmy Poile-Fauve et ses amis, vous ne devriez pas être déçus !

Un grand merci aux éditions Little Urban pour cette lecture lapinesque, j’ai adoré !

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Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge

Scénariste de bande dessinée adulte et jeunesse et auteur d’albums et de romans illustrés, Loïc Clément est un passionné du livre. Il a été libraire spécialisé, critique littéraire, bibliothécaire et formateur autour des Métiers du livre avant de se lancer lui-même dans l’écriture. Anne Montel est graphiste, illustratrice de livres pour enfants ou livres de cuisine et dessinatrice de bande dessinée.

Céleste, Prosper, Angus et Nocte doivent passer un samedi entier en retenue en compagnie de Caïus, la petite frappe du collège.

Intimidant et agressif, ce dernier est à lui seul une bonne raison pour qualifier cette journée de désagréable.

Quand ces élèves contraints de se supporter pendant les prochaines heures découvrent qu’ils sont prisonniers d’une bulle temporelle, le club des collés bascule dans le cauchemar…

Vingt ans avant Le Temps des Mitaines, la vallée était déjà le lieu d’événements fantastiques ! C’est ce que nous relate Loïc Clément dans ce prequel aux bandes dessinées, Le mystère de la chambre morne.

Car au lieu de romancer les histoires déjà parues, le duo Loïc Clément au texte et Anne Montel aux illustrations, à préféré remonter le temps et dévoiler l’enfance des héros que les enfants ne connaissent qu’adultes dans les albums.

Bloqués dans une bulle temporelle, les cinq jeunes adolescents que tout oppose vont devoir rivaliser d’ingéniosité pour sortir d’une salle de « colle éternelle ».

Je n’ai jamais lu les bandes dessinées issues de cet univers, ce qui ne m’a nullement empêché d’apprécier ce roman dont je n’ai fait qu’une bouchée.

Dans ce court roman, l’auteur aborde des thématiques dures comme le deuil, la maltraitance envers les enfants, l’intolérance, etc, sans jamais tomber dans le pathos car l’accent est mis sur l’espoir, la résilience, l’amitié et la générosité.

Les jeunes héros de ce huit-clos teinté de fantastique ont des pouvoirs et vont devoir s’en servir pour espérer rompre le sort de la chambre morne qui les emprisonne.

Ils vont devoir aussi mettre leurs apriori de côté et faire preuve de solidarité pour se sortir du piège dans lequel ils se trouvent.

Dans ce roman chorale, Loïc Clément va donner tour à tour la parole à ses cinq héros, les mettant pareillement en valeur, et démontrer qu’en dépit de leurs parcours, ils ne sont pas aussi différents qu’ils en ont l’air.

Les illustrations d’Anne Montel en noir et blanc façon encre de Chine sont, comme toujours, sublimes et viennent ponctuer ce récit destiné aux 9 / 12 ans en apportant une touche de candeur bienvenue.

Le travail éditorial des éditions Little Urban est une fois encore très réussi, l’objet livre en hard back est de toute beauté et offre un merveilleux écrin à ce premier tome.

Si vous cherchez un roman bien écrit, avec des thèmes contemporains et de belles illustrations, Le mystère de la chambre morne est exactement qu’il vous faut.

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Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge

Après des études de philosophie, Xavier-Laurent Petit devient instituteur puis directeur d’école, mais reste avant tout un passionné de lecture. Une passion qui le conduit à franchir le pas de l’écriture avec deux romans policiers en 1994 et, à l’école des loisirs en 1996, Colorbelle-ébène qui reçoit le prix Sorcières. Suivent d’autres romans pour la jeunesse, pour la plupart ancrés dans l’actualité.

Amouksan est la doyenne de l’humanité. Elle vit en Sibérie, au bord du monde, près du domaine des esprits. À présent, il ne lui reste que ses souvenirs, et trois objets précieux qu’on lui a offerts : un talisman en cuir, une pochette de photos, et une magnifique robe qu’elle a porté une seule fois, il y a très, très, très longtemps.

Plus d’un siècle auparavant, son père trappeur qui aurait voulu un garçon, décide de faire d’elle son héritier, lui rase la tête et décide de lui apprendre à chasser le renne l’hiver, et le saumon l’été. Alors, il élèvera Amouksan comme un garçon.

Mais cette année-là, en 1900, c’est un géant revenu du fond des âges qu’ils vont découvrir ensemble, sur les rives de la rivière Berezovska : un mammouth. Il allait leur offrir la plus incroyable aventure de leur vie.

Après La Nouvelle Orléans d’Un temps de chien, la Tasmanie avec Les loups du clair de lune, Mission mammouth, le troisième volet d’Histoires Naturelles de Xavier-Laurent Petit nous entraîne jusqu’au fin fond de la Sibérie Orientale, sur les traces d’un animal disparu à la Préhistoire, le mammouth.

Comme dans les précédents opus, l’héroïne de ce récit est une enfant mais la ressemblance s’arrête là. Les deux premiers tomes pointaient du doigt le désastre écologique par la faute de l’Homme avec l’ouragan Katrina pour l’un et l’éradication des loups de Tasmanie pour l’autre.

Ici, l’histoire se conjugue dans un passé lointain, celui du tout début du XXè siècle et s’appuie sur des faits réels : la découverte d’une une carcasse de mammouth congelée sur les rives de la rivière Berezovska, en Sibérie orientale qui va amener Eugen Pfizenmayer et Otto Herz à quitter Saint-Pétersbourg en 1901 pour la récupérer.

Le récit relate la découverte de ce mastodonte et la venue des savants au coeur de la Sibérie pour ramener l’animal à St Petersbourg et le présenter au tsar Nicolas II et à son épouse la tsarine Alexandra.

Amouksan et son père seront du voyage vers la civilisation et l’académie des sciences, l’unique occasion pour la petite illettrée, de découvrir des paysages de Russie bien différents des siens, notamment les villes, ses immeubles et leur confort moderne.

Mais au-delà de cet épisode historique, l’auteur s’attache à nous raconter le quotidien d’Amouskan et de sa famille, la place des femmes dans cette partie du monde reculée, l’occasion pour les jeunes et moins jeunes lecteurs de découvrir la Sibérie, pays du froid et de la glace.

Roman d’apprentissage, Amouskan, va devoir gommer sa fémininité pour épauler son père, faute d’héritier mâle. Elle sera trappeur comme lui car nulle femme à cette époque n’ose s’opposer aux hommes, et loin de s’en plaindre ou de s’en insurger, elle va, au contraire, jouer son rôle à la perfection.

Les nombreuses illustrations d’Amandine Delaunay viennent merveilleusement bien ponctuer ce récit d’aventures et concourent à plonger les lecteurs dans le froid sibérien. Cette incursion dans ce froid polaire et dans l’existence de cette peuplade du bout du monde m’a beaucoup plu.

Le récit est enlevé, le propos intéressant et la petite Amouskan bien attachante, et, vous le savez, j’ai un vif intérêt pour la Russie, qui a été comblé, je le recommande aux 9 / 12 ans, l’histoire les dépaysera sassurément et les instruira !

Merci aux éditions L’école des loisirs pour cette lecture enrichissante, j’ai adoré.

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Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge

Évelyne Brisou-Pellen est née en Bretagne et, hormis un petit détour par le Maroc, elle y a passé le plus clair de son existence. Elle a écrit beaucoup de contes et de romans, publiés chez divers éditeurs (Gallimard, Bayard, Hachette, Rageot, Nathan, Pocket, Milan, Casterman, Flammarion, Millefeuille, Belin…) Elle est notamment l’autrice de la série  » Le Manoir  » chez Bayard Jeunesse, dont les six tomes de la première saison se sont vendus à plus de 184 000 exemplaires à ce jour.

Téos, jeune garçon serviteur du crocodile sacré en Égypte antique, remarque un jour que celui-ci a quelque chose de coincé entre les dents : un diamant !

Ce diamant a-t-il à voir avec la disparition de son père et le vol de la statuette sacrée du temple du dieu Sobek ?

C’est accompagné de la jeune cuisinière Tiy que Téos va mettre à jour une manigance mettant en danger toute la vallée du Nil et le règne même du pharaon !

Avec Le diamant du dieu crocodile, Evelyne Brisou-Pellen plonge les jeunes lecteurs dans une enquête mêlant magie et histoire, au coeur de l’Egypte antique des pharaons.

Très bien documenté, ce court récit sans temps mort, fait la part belle au courage de ses jeunes héros : Téos et Tiy qui vont s’unir afin de sauver l’Egypte du terrible fléau qui les menace !

En effet, le dieu du désert Seth, a décidé que les règnes d’Horus et du pharaon devaient prendre fin, une catastrophe pour les égyptiens qui vénèrent le Nil, source de tous les bienfaits.

Cette courte enquête menée tambour battant permet à l’autrice de présenter les dieux égyptiens, leur bestiaire sacré et les us et coutumes qui régissent la vie des égyptiens de cette époque.

Abondamment illustré, il plaira sans conteste au public visé, les 8 / 10 ans qui apprendront une foule de choses grâce à ce récit d’aventures. Le duo est très attachant et les petits lecteurs pourront s’idenfier à eux.

Cerise sur le gâteau : à la fin de l’ouvrage, ils trouveront un cahier de jeux pour prolonger leur lecture et des pages explicatives sur les différents dieux et déesses, le Nil et les principaux monuments de la vallée des rois.

Un roman idéal pour une première immersion dans le registre historique, je vous le conseille.

Un grand merci aux éditions Scrinéo pour cette lecture toute mignonne !

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Nadine Debertolis vit à Letra (69). Elle a parfois les pieds sur terre, mais le plus souvent la tête dans les nuages. Curieuse de tout, elle adore apprendre et voyager, puis transformer ses découvertes en histoires. Si elle avait une baguette magique, elle mettrait le monde sens dessus-dessous avec des fleurs géantes, des pluies de sushis et des animaux chanteurs d’opéra.

C’est le début des vacances et Dimitri et Tessa partent à l’improviste avec leur mère dans la maison de l’oncle Eustache, décédé un an auparavant et dont elle a hérité. Son mari, anthropologue, est une fois de plus absent, en congrès au Brésil.

A peine arrivés, Dimitri et Tessa se retrouvent face à plein de portes fermées, un trousseau de 36 clés et autant de mystères à résoudre. Tandis que leur mère se plonge dans des rangements et des nettoyages insensés, et se mure dans un silence bougon, ensemble, ils décident d’ouvrir leurs premières serrures pour découvrir le secret de ce manoir démesuré.

Qui était vraiment ce grand-oncle mystérieux, mais surtout, que fabriquait-il dans sa grande maison ? De porte en porte, les enfants, bientôt rejoints par Daphné, une petite voisine, vont ouvrir les différentes pièces les unes après les autres et assembler les indices afin de reconstruire le puzzle. Grâce à leur perspicacité, la maison dévoile peu à peu son mystère si longtemps caché…

Avec La maison aux 36 clés, Nadine Debertolis nous fait pénétrer dans une maison aux alentours de Lyon, pleine de mystérieuses portes fermées que ses jeunes héros vont nous dévoiler tout au long du récit.

Un vieux manoir empli de babioles, de bibliothèques pleines de carnets, des machines et des énigmes, voilà de quoi réveiller l’enquêteur qui sommeille en nous, que l’on soit petit ou grand !

Une aubaine pour Dimitri et Tessa, mécontents d’avoir laissé leurs copains à Lyon, qui vont se lancer à l’assaut de ces portes fermées à clé et découvrir bien des secrets liés à la maison mais aussi à leur maman que l’oncle Eustache aimait beaucoup.

Cette maman, en apparence plutôt secrète et renfermée, va peu à peu se laisser déborder par ses émotions et ouvrir son coeur.

Cet escape-game plein de dynamisme et de mystères façon roman est l’occasion pour l’autrice d’aborder des thématiques comme le deuil, la fraternité, l’amitié, la maladie de façon subtile et réaliste. Des thématiques et un dénouement qui font réfléchir, un bon point.

Les chapitres sont courts, le rythme est enlevé et chaque mystère débouchant sur un autre, l’intérêt du lecteur est sans cesse renouvelé et on a hâte de découvrir le fin mot de l’histoire !

Aucun temps mort donc même si le schéma narritif se répète puisque les enfants sont sans cesse à la recherche de clés disséminées dans toute la maison, qui leur permettra d’ouvrir des portes.

Le duo de héros est sympathique et attachant. Tessa, la cadette, est fonceuse, taquine et franche, Dimitri est plutôt timoré et émotif. Ils s’aiment beaucoup, se chamaillent, se donnent des surnoms rigolos et s’entraident bien volontiers. Les enfants de dix à treize ans se reconnaitront sans peine à travers eux.

Autre atout : ce récit est abondamment illustré en en-têtes de chapitres et tout au long du récit par Antonin Faure que je découvre ici. Ses dessins sont fins et jolis, une vraie valeur ajoutée au roman.

En bref, un chouette roman d’aventures et de suspens et des thématiques intéressantes font de ce récit, une bonne lecture pour la jeunesse.

Un grand merci à Babelio et à Magnard pour cette lecture pleine d’aventures et de suspens !

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Lu dans le cadre du Mois américain

Kara LaReau est née et a grandi dans le Connecticut. Elle est titulaire d’un Master de création littéraire et d’édition de l’université Emerson de Boston, et a occupé des fonctions éditoriales chez Candlewick Press et Scholastic Press. Elle est autrice de nombreux albums, illustrés par sa soeur, Jenna LaReau, Scott Magoon, et Lorelay Bové. Kara vit à Providence, dans l’état de Rhode Island, avec son mari, leur fils et leurs deux chats.

Délaissées par leurs parents, les deux jumelles Aubépine et Clémentine vivent dans leur maison de Morneville. Elles adorent leur petite routine faite de raccomodage de chaussettes, de la lecture du Dictionnaire junior illustré du Professeur Nathaniel Snobinard et de flacons d’avoine.

Ce quotidien bien morne et insipide est brutalement interrompu le jour de leur kidnapping par Marie Mordeuil qui leur apprend qu’elle a abandonné leurs parents sur une ile déserte.

A leur grand dam, les voici embarquées en haute mer, prisonnières d’un équipage impitoyable de femmes pirates formé de Gaucheline, Brume, Princesse, Grâce, Millie Gadoue et Debois…

Hissez haut ! est le premier tome de la trilogie Les aventures involontaires des soeurs Mouais de Kara Lareau. J’ai trouvé ce premier opus très réussi tant sur le fond que sur la forme.

Une fois n’est pas coutume commençons par la forme : un livre de poche en hard back abondamment illustré avec talent par Jen Hill, une typographie aérée et bien lisible, tout est bien pensé pour le confort et la prise en mains par des enfants dès 9 ans, bravo Little Urban.

Le fond maintenant : cette histoire de piraterie est dynamique, pleine de péripéties et sort sacrément des sentiers battus car elle ne repose que sur des personnages féminins.

Les deux héroïnes Aubépine et Clémentine sont épatantes, totalement à rebours des habituels héros de ce genre de roman : elles abhorrent l’aventure sous toutes ces formes et ne sont heureuses que dans leur petite maison de Morneville à manger des flocons d’avoines tout en reprisant des chaussettes !

Les autres personnages sont des pirates femmes et reprennent les stéréotypes du genre, ce que je n’ai encore jamais vu dans les romans d’aventures alors qu’il y a eu quelques femmes versées dans la piraterie, peu nombreuses il est vrai. En toute fin de roman, Kara Lareau a glissé des notices sur ces pirates passées à la postérité ainsi que le vocabulaire inhérent à ce genre de récit.

L’histoire est drôle mais pas que ! Les pirates sont badasses et dament le pion à leurs collègues masculins et l’autrice en profite pour dénoncer la grossophobie. La plume de Kara Lareau est agréable à lire et bien adaptée au public visé avec un vocabulaire riche et plutôt soutenu.

De bons messages donc, une histoire rondement menée et une atmosphère très sympathique sont les points forts de ce premier opus des soeurs Mouais que je vous recommande vivement. Pour ma part, je lirai la suite avec grand plaisir.

Un grand merci aux éditions Little Urban pour cette pépite, j’ai adoré !

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De formation littéraire et scientifique, curieuse de nature, Sylvie Baussier se consacre à l’écriture de livres pour la jeunesse depuis vingt ans. Auparavant, elle a été bibliothécaire puis éditrice d’encyclopédies générales. Documentaires, albums, romans, ses ouvrages explorent différentes formes d’écriture et de rapport au réel, avec pour point commun l’envie de donner aux jeunes des clés pour saisir le monde, rêver, découvrir les civilisations d’hier et d’aujourd’hui, devenir des citoyens attentifs aux autres.

Je suis Astérios, Prince de Crète, fils de Minos et de Pasiphaé. Je vis dans un grand palais et mon lit est en or. Mais tout le monde me fuit et je me demande bien pourquoi !

Mon père refuse de me parler, ma mère, mes soeurs Ariane et Phèdre sont distantes. Seule ma nourrice a quelques mots gentils pour moi. Qu’ai-je bien pu faire pour vivre dans une telle solitude, à l’écart de tous ?

Ce matin, je viens enfin de découvrir ma véritable apparence : celle d’un enfant à tête de taureau ! On m’appelle désormais le Minotaure. Icare, fils de Dédale m’annonce qu’on me fait bâtir un palais. Vais-je enfin mener une vie normale ? Voici mon histoire…

Si vous êtes un.e fidèle de ce blog, vous n’êtes pas sans savoir que mes garçons et moi-même aimons beaucoup la mythologie, aussi lorsque j’ai vu dans le programme des parutions des éditions Scrinéo leur toute nouvelle collection consacrée à la mythologie grecque écrite par Sylvie Baussier, une spécialiste du genre, j’ai aussitôt demandé à recevoir les deux tomes parus le 20 août et après Moi, ligia, sirène, je vous présente aujourd’hui : Moi, le minotaure

Les couvertures sont très réussies et la ligne éditoriale est intéressante : donner la parole aux monstres car en chacun d’eux, nous dit l’autrice en préambule, il y a une part d’humanité. Et je dois dire que si toute la collection est du même acabit que les deux premiers opus, chaque titre va rejoindre notre bibliothèque familiale.

Je ne connaissais le mythe du minotaure que par l’histoire de Thésée, prince d’Athènes et du fil d’Ariane, autant dire pas grand chose et en moins de cent pages, l’autrice réussit son pari de faire (re)découvrir le mythe aux jeunes lecteurs dès 10 ans en donnant directement la parole aux « monstres ».

L’histoire d’Astérios est touchante et montre la férocité des dieux de l’Olympe envers les simples mortels. Si Astérios est affublé d’une tête de taureau, c’est parce que son père, Minos, a refusé de sacrifier à Poséidon, à qui il doit le trône de Crète, un magnifique taureau blanc. Le dieu des océans s’est vengé sur son fils, bien innocent dans cette histoire.

Minos a pris ce fils en horreur car il est la preuve vivante de sa trahison envers le dieu et refuse qu’Astérios soit reconnu comme son fils et il le relègue au rang de monstre, enjoignant à tous de faire de même.

Le récit d’Astérios est triste et on entre facilement en empathie avec lui. Dans le sillage du prince, on croise Ariane et thésée qui vient le combattre afin de faire cesser le sacrifice des sept jeunes filles et des sept jeunes garçons athéniens en offrande au Minotaure. Mais aussi Dédale et Icare. L’occasion pour Sylvie Baussier de replacer le mythe dans l’histoire d’avoir la version du « méchant ».

Cerise sur le gâteau : Sylvie Baussier propose une fiche sur chacun des protagonistes de cette histoire, nous retrace le mythe crétois du minotaure dans la littérature antique et ses représentations modernes. Il y a même un cahier de jeux pour les enfants en toute fin d’ouvrage.

Les deux prochains titres à paraître sont Moi, Polyphème, cyclope et Moi, Cerbère, gardien des enfers, nous avons d’ores et déjà hâte de les découvrir car mes garçons, ont comme moi, beaucoup apprécié Ligia et Minotaure !

Un grand merci aux éditions Scrinéo pour cette lecture !

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De formation littéraire et scientifique, curieuse de nature, Sylvie Baussier se consacre à l’écriture de livres pour la jeunesse depuis vingt ans. Auparavant, elle a été bibliothécaire puis éditrice d’encyclopédies générales. Documentaires, albums, romans, ses ouvrages explorent différentes formes d’écriture et de rapport au réel, avec pour point commun l’envie de donner aux jeunes des clés pour saisir le monde, rêver, découvrir les civilisations d’hier et d’aujourd’hui, devenir des citoyens attentifs aux autres.

Ligia est la fille du dieu fleuve Achéloos et de la muse Melpomène. Alors qu’elle joue avec sa soeur Leucosia et leur amie Coré, celle-ci est enlevée et emmenée par Hadès aux enfers, sans que les jeunes filles ne puissent s’y opposer.

La mère de Coré, la déesse des moissons Déméter, ivre de douleur, accuse Ligia et Leucasia d’être complices de la perte de sa fille et sa vengeance va être terrible.

Ligia donnerait tout pour redevenir celle qu’elle était avant que la déesse Démeter la transforme en sirène : une jeune fille insouciante. Depuis lors, Ligia et Leucosia vivent sur un rocher perdu en pleine mer et elles guettent les bateaux qui s’en approchent.

Comment cela a-t-il pu leur arriver ?

Si vous êtes un.e fidèle de ce blog, vous n’êtes pas sans savoir que mes garçons et moi-même aimons beaucoup la mythologie, aussi lorsque j’ai vu dans le programme des parutions des éditions Scrinéo leur toute nouvelle collection consacrée à la mythologie grecque écrite par Sylvie Baussier, une spécialiste du genre, j’ai aussitôt demandé à recevoir les deux tomes à paraître le 20 août et je vous présente aujourd’hui l’un d’entre eux : Moi, Ligia, sirène.

Les couvertures sont très réussies et la ligne éditoriale est intéressante : donner la parole aux monstres car en chacun d’eux, nous dit l’autrice en préambule, il y a une part d’humanité. Et je dois dire que si toute la collection est du même acabit que les deux premiers opus, chaque titre va rejoindre notre bibliothèque familiale.

Je ne connaissais du mythe des sirènes que ce que j’en avais lu dans L’Odyssée d’Homère, autant dire pas grand chose et en moins de cent pages, l’autrice réussit son pari de faire (re)découvrir le mythe aux jeunes lecteurs dès 10 ans en donnant directement la parole aux « monstres ».

L’histoire de Ligia et de sa soeur Leucasia est touchante et montre la férocité des dieux de l’Olympe envers les simples mortels. Les deux jeunes filles sont en effet totalement innocentes de ce que Déméter leur reproche et incapables de retrouver leur amie disparue. Elles se retrouvent affublées d’ailes et de serres acérées pour l’éternité pour leur plus grand désespoir.

Le récit de Ligia est poétique et triste et on entre facilement en empathie avec elle. Les deux sirènes sont inconsolables de leur vie d’avant, condamnées, elle qui se régalaient de fruits, à dévorer la chair des marins, seul moyen pour elles d’êtres rassasiées.

Dans leur sillage, elles vont croiser Orphée, Jason et Ulysse, l’occasion pour Sylvie Baussier de replacer le mythe dans l’histoire contée par Homère et d’avoir la version des « méchants ».

Cerise sur le gâteau : Sylvie Baussier propose une fiche sur chacun des protagonistes de cette histoire, nous retrace le mythe des sirènes dans la littérature antique et nous apprend pourquoi au fil du temps les sirènes sont passées de femmes oiseaux à femmes poissons. Il y a même un cahier de jeux pour les enfants en toute fin d’ouvrage.

Les deux prochains titres à paraître sont Moi, Polyphème, cyclope et Moi, Cerbère, gardien des enfers, nous avons d’ores et déjà hâte de les découvrir car mes garçons, ont comme moi, beaucoup apprécié Ligia et Minotaure !

Un grand merci aux éditions Scrinéo pour cette lecture !

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