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Posts Tagged ‘roman historique jeunesse’

Vincent Cuvellier arrête l’école à 16 ans, et publie son premier livre à 17. Depuis, il a publié une centaine de livres, et a été traduit en 17 langues. Parmi eux, l’incontournable série d’albums aux éditions Gallimard Jeunesse : Émile (illustrations de Ronan Badel). Également publiés par Gallimard Jeunesse : La première fois que je suis née et Le temps des Marguerite, adapté au cinéma en 2020.

Guillaume Bianco a grandi dans la jungle de Sumatra au milieu des tapirs et des porcs-épics. Son baccalauréat en poche, il passe un an à étudier la calligraphie à l’université de Shanghai, et reçoit en 1993 l’enseignement de Sifu Wang Xin-Wu, dans la province de Taipei, à Taiwan. De retour en France, il ne reçoit pas le succès escompté dans les arts martiaux et se réoriente donc tout naturellement vers la bande dessinée.

Paris, 1920, Elisabeth, une petite orpheline bretonne de dix ans débarque à la capitale avec pour seul bagage une photo de ses parents et un maigre baluchon.

C’est au dernier étage d’une minuscule chambre de bonne qui appartenait à ses parents, dans la très bourgeoise rue Marbeuf, qu’elle trouve refuge.

Là, sous les toits de Paris, elle rêve de retrouver ses parents. Mais elle ignore que l’immeuble est envahi de Schmolls ! Heureusement, Élisabeth n’est pas une froussarde et elle a plus d’un tour dans son sac..

Pour sa première collaboration avec la maison Little Urban, Vincent Cuvellier imagine un roman pour les 9-12 ans, Élisabeth sous les toits, illustré par Guillaume Bianco.

Il nous narre les aventures d’une jeune orpheline bretonne qui rejoint Paris après que l’épidémie de grippe espagnole ait décimé une bonne partie de l’orphelinat où ses parents l’avaient placé en 1912. Profitant de la confusion générale, elle s’enfuit afin de retrouver ses parents.

Très bien écrit et documenté, l’auteur plonge ses jeunes lecteurs dans l’atmosphère bouillonnante de ces Années Folles qui commencent. Au gré de ses pérégrinations parisiennes, elle fait la connaissance d’un milieu interlope où se mêlent apaches, clochards au grand coeur et artistes et devient amie avec le poète Blaise Cendrars.

Ce roman initiatique est porté par une petite héroïne au caractère bien trempé et débrouillarde ! Le contexte historique est bien rendu et l’auteur nous fait visiter la capitale qui sort de la première guerre mondiale et où la grippe espagnole fait encore des ravages.

La plume de l’auteur est pleine d’humour, de verve et de gouaille, le récit est riche en vocabulaire, rythmé et truffé de rebondissements.

Les enfants qui ont une soif d’aventure ne s’ennuieront pas une seconde et seront emportés par ce récit qui mêle petite et grande histoire, enquête et, cerise sur le gâteau, des petites créatures qui rôdent dans l’immeuble d’Elisabeth !

Le récit est abondamment illustré par Guillaume Bianco. Ses dessins en pleine page, voire double page, permettent aux enfants de visualiser les protagonistes, les différents lieux visités et offrent une respiration aux jeunes lecteurs.

Le travail éditorial des éditions Little Urban est une fois de plus à souligner : l’objet livre est superbe avec ses dorures en relief, sa couverture en hard back, les en-têtes de chapitres illustrés et le récit est abondamment dessiné comme je vous le disais plus haut.

Je ne peux que vous recommander cette première aventure d’Elisabeth et ses amis, vous ne devriez pas être déçu.e.s !

Un grand merci aux éditions Little Urban pour cette lecture qui m’a permis de retrouver ces années 20 que j’affectionne.

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Katherine Rundell, née en 1987, a grandi entre l’Europe et l’Afrique. Elle a été nommée en 2008 membre du All Souls College à Oxford, l’un des plus grands honneurs universitaires au Royaume-Uni. Elle est l’auteur du très remarqué, Le Ciel nous appartient (Folio junior, 2016), son premier roman publié en France, qui s’inspire à la fois de ses nombreux étés passés à Paris et de ses errances sur les toits d’Oxford. Pour Cour de loup, Katherine Rundell a été acclamée par les plus grands écrivains de littérature de jeunesse.

Russie, début du XXè siècle. Féodora a grandi parmi les loups. Ils sont tout pour elle et, bientôt, elle deviendra maître-loup, comme sa mère. Leur fonction : ensauvager les loups domestiqués par les nobles qui se sont lassés de leur compagnie ou dont la nature sauvage s’est réveillée.

Mais ce destin extraordinaire est anéanti quand surgit l’armée du tsar, dévastant tout sur son passage. Alors que sa mère est faite prisonnière par le  général Rakov, un homme abject et affreux, qui a l’amitié du tsar, l’intrépide Féo part avec sa meute à travers les forêts enneigées de Sibérie.

Bravant l’ennemi, le froid, les tempêtes, elle est prête à tout pour la sauver…

Avec Coeur de loup, nous plongeons au coeur de l’hiver russe, au temps où Nicolas II régnait en maître absolu sur toute la Russie. Féo est une enfant de 12 ans qui vit avec sa maman et trois loups dans une petite maison perdue dans la forêt, loin des habitations.

C’est une héroïne courageuse, fougueuse et à l’âme sauvage qui va nous entraîner dans une envoûtante épopée où souffle le vent de la liberté.

Les seuls amis de Féo sont ses trois loups mais sur son chemin, elle va apprendre à faire confiance à Illya, qui a fui l’armée, et à Alexeï qui révère Lénine et qui n’a de cesse d’enjoindre sa famille et ses voisins de se dresser devant le tyran qu’est pour lui le tsar.

La révolution russe gronde dans les campagnes, elle est sur le point d’éclater et une bande d’enfants rebelles décide de suivre Féo jusqu’à St Pétersbourg où sa mère est retenue prisonnière, victime innocente du général Rakov.

Ce roman initiatique destiné aux 9/12 ans et abondamment illustré par Gelrev Ongbico est très bien écrit et nous plonge au coeur de ce grand pays.

Dès les premières pages, j’ai été embarquée, séduite par le caractère sauvage de Féo et de sa magnifique relation avec les loups, emprunte de respect envers ces animaux de grande beauté.

Le climat social et insurrectionnel qui va frapper la Russie de plein fouet est bien rendu. Celui que l’on va détester ici est bien sûr le général Rakov qui n’hésite pas à tuer pour le plaisir et qui se montre bien plus bestial que les animaux sauvages de Féo.

Katherine Rundell montre la brutalité du régime qui pille et incendie les villages mais aussi la belle solidarité, l’entraide, le partage dont font preuve les plus pauvres. Féo et ses amis vont se battre pour la justice, l’équité et ils vont se révéler aux autres mais aussi à eux-mêmes.

Bien que le roman soit très récent, il a vraiment tout d’un conte russe à l’ancienne, il va devenir un classique c’est certain et je le conseille chaudement aux enfants qui aiment retrouver les animaux dans leur lecture, ils apprécieront ce récit très prenant !

Audrey qui m’a accompagné dans cette lecture a beaucoup aimé également, retrouvez son avis éclairé ici !

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Autrice de romans jeunesse historiques, Évelyne Brisou-Pellen a reçu de nombreux prix dont celui des Incorruptibles en 2015 pour Liam et la Carte d’Éternité, le premier tome de la série Le Manoir, édité par Bayard. Elle vit à Rennes.

Paris, début du XVIIIe siècle. Par une nuit glaciale du coeur de l’hiver,Soeur Marie des Anges découvre un bébé abandonné sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame. Elle le ramène aussitôt à l’hôpital des Enfants Trouvés où sa communauté, celle des Filles de la Charité, recueille des nourrissons.

Dans les langes du bébé se cache une moitié de carte à jouer… Le morceau manquant permettra-t-il un jour d’identifier sa famille ? Incapable d’abandonner à son tour cet enfant en l’envoyant en nourrice à la campagne, soeur Marie décide de braver le règlement pour le garder avec elle et l’élever comme un fils. Elle lui donnera pour prénom Térence.

Treize ans plus tard, en arpentant les rues de la capitale, c’est à Térence devenu grand de découvrir un bébé, une petite fille laissée aux aléas d’un caniveau. Refusant à son tour qu’elle soit envoyée à la campagne, sort auquel peu d’enfants survivent, il lui trouve une nourrice sur place et décide d’élucider le mystère autour de son abandon.

Avec l’aide de Louise, une autre enfant trouvée, il entreprend de fouiller le Paris des Lumières pour découvrir la vérité, coûte que coûte…

La maison des Enfants Trouvés prouve, à ceux qui en doutaient encore, qu’Evelyne Brisou Pellen excelle dans les romans historiques pour la jeunesse. Ce récit que je conseille aux enfants dès 11 ans plonge les lecteurs au coeur du Paris de la Régence et propose une intrigue autour de la quête des origines de son héros, Térence, âgé de 13 ans, qui a aussi à coeur d’aider les bébés abandonnés comme lui.

L’histoire, très prenante se déroule dans un contexte historique intéressant et original. L’autrice ne se moque pas de ses lecteurs et propose un roman très bien écrit et documenté.

Dans les pas de de Terence et de Louyse, on se promène dans les lieux emblématiques du Paris de cette époque et notamment le Châtelet et le célèbre café Procope fréquenté par la fine fleur des lettres et des arts, on y voit Voltaire qui sort de la Bastille pour avoir déplu au Régent et son amoureuse, la comédienne Adrienne Lecouvreur.

Comme son titre l’indique, Evelyne Brisou Pellen met en lumière le sort des Enfants trouvés de la capitale, le rôle des religieuses dans le sauvetage des bébés abandonnés, les nourrices et les meneurs.

On croise également ceux qui occupent les petits métiers de Paris (rémouleurs, les allumeurs de lanternes, marchands…). Et on découvre la dureté de la vie des petites gens qui ne mangent pas toujours à leur fin. Tout ce décor historique de qualité concoure à rendre ce roman passionnant.

Térence et Louyse sont attachants et leur envie de connaitre leurs origines les rend sympathiques. Ce sera d’ailleurs le fil rouge de cette histoire pleine de péripéties et de rebondissements. Impossible de s’ennuyer car l’autrice insère une petite enquête qui permettra aux lecteurs de jouer les détectives.

Entre enquête, quête des origines, soif d’indépendance, romance, trame historique et rencontres hautes en couleurs, ce roman bien mené et bien rythmé avec des chapitres plutôt courts, est parfait pour faire découvrir le genre historique aux enfants. Seul petit bémol, le dénouement que j’ai trouvé bien trop expéditif !

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Phil Earle est né, a grandi et a été scolarisé à Hull. Son premier emploi a été celui de soignant dans un foyer pour enfants, une expérience qui l’a influencé. Il a ensuite suivi une formation de thérapeute dramatique et a travaillé dans une communauté thérapeutique du sud de Londres, s’occupant d’adolescents traumatisés et maltraités. Après quelques années dans le secteur des soins, Phil a choisi le style de vie plus calme d’un libraire et travaille maintenant dans l’édition pour enfants. 

Angleterre, 1941. Joseph est envoyé à Londres pour pour vivre chez Mrs F., une amie de sa grand-mère car cette dernière est dépassé par son petit-fils.

Mais entre l’école, le rationnement, les dures conditions de logement et les bombardements, la vie dans la capitale est encore plus difficile que celle dans le nord de l’Angleterre. D’autant que Mrs F. est propriétaire d’un zoo, et que Joseph est obligé de nettoyer les cages et de s’occuper des animaux…

Tout change quand il rencontre Adonis, un magnifique gorille argenté. D’abord effrayé, il finit par se lier d’amitié avec l’animal, malgré une sombre découverte : en temps de guerre, la vie des animaux ne vaut pas cher par rapport à celle des humains…

Quand le ciel gronde, premier roman de l’anglais Phil Earle, a reçu le prix 2021 du livre jeunesse de Times et comme c’est mérité ! Cette histoire m’a tenue en haleine et bouleversée de la première à la dernière page.

Vous le savez, j’adore les romans historiques mais j’en lis peu du rayon jeunesse. Et celui-ci est une vraie pépite que je recommande chaudement aux enfants dès douze ans mais adultes, ne boudez pas cette histoire portée par Joseph.

D’un point de vue historique, c’est très bien documenté. Avec Joseph et Mrs F., on tremble sous les bombes, on vit les privations et les attaques nocturnes qui terrorisaient les londoniens pendant le blitz.

L’auteur montre aux jeunes lecteurs les difficultés au quotidien et combien cette période était atroce pour les enfants, les adultes et les animaux. Les enfants étaient souvent privés de leurs parents pour leur sécurité et la faim tenaillait les estomacs.

Mais il aborde aussi des thématiques très importantes comme le harcèlement scolaire, le féminisme, la dyslexie, le deuil, l’abandon, l’amitié et la condition animale, le tout dans un cadre très original puisque l’intrigue se déroule au sein d’un zoo.

Joseph a douze ans et porte une grande colère en lui et il a des raisons pour cela : sa mère l’a abandonné, son père est parti à la guerre et il a l’impression que sa grand-mère le déteste. Et, cerise sur le gâteau, il n’arrive pas à lire à cause de sa dyslexie, à une époque où c’était très méconnu, et il a l’impression d’être le plus bête de sa classe.

Petit à petit, sa carapace va se fendre et une belle amitié va naître entre Adonis et lui. L’histoire est vraiment touchante et réaliste. Certains passages sont durs et très poignants et cette histoire ne peut laisser personne insensible.

Un excellent roman d’apprentissage que je vous recommande chaudement et j’en profite pour remercier les éditions Auzou pour ce coup de coeur, cette histoire me restera longtemps en mémoire !

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Auteure à succès, Mireille Calmel a publié plus d’une vingtaine de romans historiques aux éditions XO, qui figurent tous sur les listes de best-sellers en France comme à l’étranger (elle est traduite dans une douzaine de pays). Elle vit en Gironde (33).

Paris, 17 janvier 1671. C’est l’effervescence au théâtre royal des Tuileries ! On attend le roi d’un instant à l’autre car Psyché, une tragédie-ballet d’une durée de cinq heures, écrite par Molière aidé de Pierre Corneille et Quinault, avec des entrées de ballet et des intermèdes musicaux composés par Lully, est sur le point de commencer

Mais en coulisses, Catherine et Louis Lully, Esprit-Madeleine Poquelin et leurs amis ont tout autre chose en tête : retrouver les voleurs qui ont assommé et détroussé Charles de La Fontaine, le fils du fabuliste, en disgrâce depuis l’incarcération de son protecteur Nicolas Fouquet.

N’écoutant que leur courage, ils sont prêts à braver tous les dangers pour aider le jeune homme…  

Mystères au théâtre est la seconde incursion de Mireille Calmel dans la littérature jeunesse. Ce roman à destination des 8 ans et plus est très bien écrit et documenté, je n’en attendais pas moins de cette romancière spécialisée dans les récits historiques, et va plonger les enfants au coeur de la troupe du célèbre Molière.

Le quatuor d’héros est bien sympathique et attachant avec une mention spéciale pour Catherine Lully, intelligente et courageuse, qui mène ses camarades à la baguette !

Mireille Calmel propose à ses jeunes lecteurs une haletante course-poursuite dans les coulisses du château des Tuileries qui mettra leurs cellules grises au travail afin qu’ils découvrent l’auteur du vol et son mobile.

L’autrice met en scène des personnages de papier mais aussi des figures historiques. Les enfants vont ainsi découvrir Molière, La Fontaine, Lully ou Louis XIV.

Le travail éditorial est épatant et l’objet livre, sublime : la couverture tout d’abord avec ses dorures en relief mais aussi ses illustrations, parfois en pleine page, viennent ponctuer le récit.

Des illustrations signées Sophie Leullier, toutes mignonnes et en couleurs, ce qui est assez rare. La police de caractère bien ronde donne un réel confort de lecture d’autant que le papier est épais et agréable à manipuler.

Les chapitres sont courts et enlevés, impossible de s’ennuyer tout au long de la lecture car l’autrice malmène ses petits héros en parsemant son récit d’embûches et de nombreuses péripéties.

Une vraie réussite que ce petit roman d’aventures historiques qui propose aux enfants une histoire passionnante, au vocabulaire soutenu, bien écrite et bien documentée. En plus de passer un bon moment, ils apprendront une foule de choses sur cette époque, ce qui est un très bon point.

Un grand merci aux éditions Belin Jeunesse X.O et à Babelio pour m’avoir envoyé ce roman que je recommande !

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Carole Trébor est historienne, réalisatrice et écrivaine. Elle a enseigné à l’université avant de se tourner vers le théâtre, le cinéma, les documentaires, la BD et la littérature. 

Paris, 1924. Dans la pharmacie de l’oncle Léon et de la tante Lucienne, chaque nuit, des médicaments disparaissent. Alors que le couple remue ciel et terre pour retrouver les coupables, Jeanne, elle, s’inquiète de la santé des voleurs. Soucieuse de prendre les agents de police de vitesse, elle décide de mener sa propre enquête !

Commence alors une course contre la montre dans laquelle, d’indice en indice, la jeune fille arpentera les catacombes et le quartier des artistes, fera la connaissance de Kiki de Montparnasse et se liera d’amitié avec une bande d’enfants des rues…

Avec Le cadeau de Kiki de Montparnasse, premier tome de la saga Jeanne la fille du docteur Loiseau, Carole Trébor entraîne ses jeunes lecteurs dans le Paris des années folles. On y fait la connaissance de Jeanne, une adolescente qui combat les préjugés de son époque pour accomplir son rêve : devenir médecin !

Son père l’y encourage vivement même si une partie de sa famille ne comprend pas que ce médecin dont la femme est morte pendant l’épidémie de grippe espagnole, entretienne les rêves de sa remuante cadette.

Les femmes diplômées en médecine sont en effet peu nombreuses à cette époque et les filles étaient plutôt encouragées à devenir de futures maîtresses de maison.

On mesure le chemin parcouru en un siècle ! Jeanne est une collégienne attachante, qui se soucie d’autrui et en cela, elle marche dans les pas de son père qui n’hésite pas à soigner gratuitement les nécessités en plus de ses heures de garde à l’hôpital.

Dans ce premier volume, les jeunes lecteurs dès 9 ans, découvrent la famille Loiseau car Jeanne a aussi deux soeurs et un frère mais aussi Jacques Prévert et surtout Kiki de Montparnasse, le modèle le plus en vogue de l’époque qui fait preuve elle aussi d’un grand coeur.

Ils découvrent aussi les célébrités de l’époque telles que Mistinguett et Maurice Chevalier, parcourent les catacombes avec Jeanne, Antoine et la bande des enfants des rues qui multiplient les petits larcins pour améliorer leur ordinaire.

Un récit enlevé où les enfants ne s’ennuient pas une seconde, avec un message féministe fort, le tout dans un Paris historique bien reconstitué, voilà du bel ouvrage, comme toujours avec Carole Trébor. Pour ma part, je lirai la suite avec plaisir !

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Annie Jay est une autrice de romans historiques. Elle a reçu de nombreux prix et trois de ses romans sont recommandés par l’Éducation nationale. Marine Gosselin a réalisé les couvertures de nombreux romans et albums, dont dernièrement celles de la série Les Orphelins de métal chez Lumen.

Après avoir échappé au dangereux Melchior, roi de la cour des miracles, Arno et Nostradamus sont de retour au Palais des Tournelles.

Mais les astrologues Pastier et Moretti sont plus jaloux que jamais de l’ascendant du devin sur la reine, dont les prédictions sont meilleures que les leurs, entrent en lice contre lui de manière déloyale.

Ils chargent Baptiste, un ancien truand devenu maître d’armes, de lui régler son compte avec l’aide de Pattes d’ours… Heureusement, Arno est toujours sur ses gardes et il a l’oreille fine.

Avec ses amis Lucas, Léonor et Pernelle, devenue experte en filature, ils vont tout faire pour protéger Nostradamus ! 

La fiole d’or est le troisième opus de la série Arno le valet de Nostradamus écrite par Annie Jay pour les enfants. On reprend l’histoire où on l’avait laissé et nous retrouvons les différents protagonistes de cette saga : Arno, le nouveau valet de Nostradamus, un enfant plein de ressources, qui connaît Paris comme sa poche. Son amie Pernelle, fille de voleurs, qui vit dans la Cour des Miracles.

Nostradamus, le célèbre médecin et astrologue de la Renaissance, dont les Prophéties font encore tant parler. Et Lucas, valet du roi, qui va prêter main-forte à Nostradamus.

L’histoire, mêle personnes ayant réellement existé (Nostradamus, Catherine de Médicis, le roi Henri II…) et personnages de papier, est menée tambour battant, idéale pour les enfants dès 8 / 9 ans qui trouveront dans cette intrigue de l’aventure, du mystère et des secrets, le tout dans le Paris de la Renaissance. Autant de chouettes ingrédients pour passer un bon moment de lecture.

Le contexte historique est de qualité, le vocabulaire est riche et emprunte aussi à l’époque quelques mots, il y a suffisamment de rebondissements, de courses poursuites, de bagarres pour que les lecteurs ne s’ennuient pas une seconde et apprennent une foule de choses sans s’en rendre compte.

Albin Michel a fait un chouette travail éditorial : l’objet livre est très joli, la police de caractère est bien ronde, offrant un vrai confort de lecture et les enfants ont à leur disposition un super marque-page : la silhouette découpée d’un des protagonistes de la saga.

Cerise sur le gâteau : les nombreuses illustrations en couleurs de Marine Gosselin, vraiment très jolies, sont un vrai plus car elles permettent une aération du texte, rendant la lecture plus aisée, notamment pour ceux qui ont plus de difficultés à lire.

Vous l’aurez compris, un troisième tome très réussi tant sur le fond que sur la forme, je retrouverai avec grand plaisir les protagonistes de cette série dans la suite de leurs aventures déjà dans ma PAL !

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Annie Jay est une autrice de romans historiques. Elle a reçu de nombreux prix et trois de ses romans sont recommandés par l’Éducation nationale. Marine Gosselin a réalisé les couvertures de nombreux romans et albums, dont dernièrement celles de la série Les Orphelins de métal chez Lumen.

Paris, 15 août 1555. La première fois qu’Arno s’approche de Nostradamus, c’est pour le détrousser. Mais le médecin provençal ne se laisse pas faire, et, contre toute attente, l’engage comme valet.

Pour Arno, le petit voleur orphelin recueilli par le chef de la cour des Miracles, une nouvelle vie commence alors. Il emménage avec son maître au palais royal des Tournelles car Nostradamus a été mandé par la reine Catherine de Médecis pour établir les horoscopes royaux.

Arno découvre l’existence de mystérieuses prophéties dont l’une d’elles semble le concerner mais aussi que les deux autres astrologues de la cour, Pastier et Moretti, ont bien l’intention de faire chasser les nouveaux venus…

Arno le valet de Nostradamus est une série de romans historiques pour les enfants comprenant à ce jour six volumes.

Bien écrit et documenté, il mêle personnages de papier et personnages ayant réellement existé et plonge ses jeunes lecteurs à la cour du roi Henri II et de la reine Catherine.

Avec La prophétie, nous faisons la connaissance de notre jeune héros Arno, un enfant plein de ressources, qui connaît Paris comme sa poche.

Reconnaissant envers son nouveau maître, il s’est juré de ne plus jamais voler et compte bien déjouer tous les plans de ses ennemis afin que Nostradamus brille à la cour.

L’histoire, menée tambour battant, est idéale pour les enfants dès 8 / 9 ans qui trouveront dans cette intrigue de l’aventure, du mystère et des secrets, le tout dans le Paris de la Renaissance. Autant de chouettes ingrédients pour passer un bon moment de lecture.

Le contexte historique est de qualité, le vocabulaire est riche et il y a suffisamment de rebondissements pour que les lecteurs ne s’ennuient pas une seconde et apprennent une foule de choses sans s’en rendre compte.

Albin Michel a fait un chouette travail éditorial : l’objet livre est très joli, la police de caractère est bien ronde, offrant un vrai confort de lecture et les enfants ont à leur disposition un super marque-page : la silhouette découpée d’Arno.

Cerise sur le gâteau : les nombreuses illustrations en couleurs de Marine Gosselin, vraiment très jolies, sont un vrai plus car elles permettent une aération du texte, rendant la lecture plus aisée, notamment pour ceux qui ont plus de difficultés à lire.

Vous l’aurez compris, un premier tome très réussi tant sur le fond que sur la forme, je retrouverai avec grand plaisir les protagonistes de cette série dans la suite de leurs aventures déjà dans ma PAL !

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Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge

Élisabeth Rivoire a enseigné le français et animé des ateliers d’écriture en France, en Polynésie et en Afrique. Voyageant sur tous les continents, elle a partagé des anecdotes qui ont prit vie progressivement sur le papier. Ses voyages en Océanie lui ont fait rencontrer la figure de Barthélémy de Lesseps qui a inspiré Mission en Sibérie. Elle signe ici son premier roman chez Oskar.

Lorsque Lapérouse prépare son expédition pour faire le tour du monde, il prend à son bord le jeune Barthélemy de Lesseps pour une bonne raison : il parle russe.

Arrivé en Sibérie, l’explorateur missionné par Louis XVI confie à Lesseps la mission de rapporter une malle contenant les cartes, les lettres, les croquis, les spécimens collectés lors de son périple, à charge pour lui de les amener au roi de France à Versailles.

Pour cela, notre jeune héros va devoir parcourir les presque 12 000 kilomètres du Kamtchatka ! Barthélemy va devoir lutter contre les dangers les plus incroyables dans ce froid sibérien.

Il mettra plus d’un an pour relever ce défi dont il consigne chaque étape, chaque rencontre, chaque émotion dans son journal de bord…

Dans son premier roman, Mission Sibérie, Elisabeth Rivoire nous relate l’histoire vraie de Barthélemy de Lesseps, seul survivant de l’expédition Lapérouse.

L’expédition de La Pérouse est une expédition de découverte commandée à partir de 1785 par Jean-François de La Pérouse, et sous l’impulsion du roi de France Louis XVI, dans le but d’effectuer une exploration de l’océan Pacifique dans la lignée de James Cook.

Les navires de l’expédition, La Boussole et L’Astrolabe, s’échouèrent à Vanikoro ce qui mit un terme à l’expédition en 1788. Des survivants s’installèrent temporairement sur place avant de disparaître. Seul Barthélemy de Lesseps est revenu sain et sauf de cette expédition.

Elisabeth Rivoire a imaginé sous forme de journal intime l’incroyable et véritable épopée du jeune Barthelemy de Lesseps qui a mis six mois, de septembre 1787 à mars 1788, pour traverser la péninsule du Kamtchatka.

L’autrice s’est inspirée du journal qu’a tenu le diplomate pour bâtir son intrigue dans une forme remaniée et allégée pour le mettre à la portée du jeune public.

L’occasion pour les lecteurs de découvrir les nombreuses péripéties et avaries que Barthélémy de Lesseps va connaître tout au long de son voyage. Notre héros va rencontrer les nombreuses peuplades qui vivent dans ces contrées glacées, on découvre leurs traditions et leur sens de l’hospitalité.

Un bon roman historique pour la jeunesse, dépaysant, dynamique et plein d’intérêt même si je déplore que l’autrice aille trop vite, on effleure un peu trop le sujet à mon goût, j’aurai aimé en apprendre davantage sur les autochtones vivant en Sibérie. 

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