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Posts Tagged ‘roman marquise de pompadour’

Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois

Karin Hann doctorante en lettres, membre du Grand Prix du roman historique, est l’auteur des romans historiques Althéa ou la colère d’un roi (Robert Laffont, 2010), Les Lys Pourpres (2012), Les Venins de la Cour (2013) et Raison Souveraine (2015) aux Éditions du Rocher.Elle est aussi membre du jury du prix Marcel Pagnol et auteur de deux livres de fond aux Éditions du Rocher : Marcel Pagnol, un autre regard (2014) et Passionnément Gainsbourg (2016), qui éclairent les oeuvres de ces écrivains.

1745. Jeanne-Antoinette Le Normant d’Étiolles, née Poisson, accède officiellement au statut de favorite du roi. C’est une véritable révolution de palais qui voit s’établir une femme de petite noblesse aux côtés de Louis XV.

La reine, qui a subi certaines humiliations avec les soeurs de Nesles et les enfants du roi, en premier lieu le Dauphin, lui battent froid et les mauvaises langues parient d’ailleurs sur la brièveté de sa faveur.

Or, grâce à son charme, à son intelligence, à sa jovialité et à sa bienveillance, celle qui est bientôt titrée marquise de Pompadour conquiert au contraire durablement le coeur du roi et devient, au-delà de l’alcôve, une éminence grise dont l’influence politique et artistique s’accroît inexorablement.

Bâtisseuse infatigable, esprit éclairé, esthète cultivée et raffinée, elle est l’amie des philosophes, des hommes de lettres, des scientifiques, des peintres et des musiciens, qu’elle protège, pensionne et encourage…

Reine des Lumières revient sur le règne de la marquise de Pompadour, de sa rencontre avec Louis XV à sa mort, vingt années plus tard.

Avec talent et érudition, Karin Hann nous livre, à travers une fresque romanesque très vivante, l’étourdissante chronique d’un règne singulier, à la rencontre des plus grandes figures qui l’ont éclairé.

Voltaire, Rousseau, Diderot, Casanova, Boucher, Beaumarchais, Buffon, le chevalier d’Éon, y côtoient l’audacieuse marquise dont l’éclat incomparable rayonne sur cette époque foisonnante.

Femme attachante et mystérieuse, madame de Pompadour intrigue et séduit, car plus encore que la favorite du roi, elle fut bel et bien la reine du siècle des Lumières !

Le titre choisi par Karin Hann est très à propos car si Marie Leszczynska était reine de France, celle qui a régné sur le coeur de Louis XV et sur les Lumières, c’est bel et bien madame de Pompadour. Maîtresse du roi, elle réussit le tour de force de quitter son lit sans rien perdre de son aura.

Bien au contraire, elle fut une infatigable ministre des arts et lettres au temps où ce portefeuille n’existait pas. Mécène, amie de Marivaux, Voltaire et Montesquieu, elle défendra L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert et soutiendra la création de la manufacture de Sèvres.

Elle fera et défera des ministres, se mêlera de diplomatie, toujours aux côtés du roi qui avait confiance en elle. Madame de Pompadour s’occupera aussi des menus plaisirs du roi, une fois qu’elle ne sera plus que l’amie de Louis XV.

Personnalité fascinante aux multiples facettes contée avec talent par Karin Hann, ce roman retrace brillamment le règne de cette femme autant décriée par la famille royale que par le peuple qui se régalaient des Poissonnades.

Pour résumer, un très bon roman biographique, idéal pour celles et ceux qui ne connaissent pas cette figure des Lumières. Pour ma part, j’ai assez peu appris mais je ressors enchantée de cette lecture. Cette plongée à la cour de Louis XV, une époque que j’adore, m’a comblée.

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Paris, 1755. Des jeunes filles sont retrouvées mortes et exsangues. Louis XV exige qu’une enquête soit menée, mais en toute discrétion.
La favorite du roi, la marquise de Pompadour, confie donc l’affaire à son valet et homme de confiance, Florimond.

Paris, 1755. Des corps sans vie de jeunes filles sont retrouvées nues, vidées de leur sang. Le peuple gronde, des bruits courent que ces assassinats sont l’œuvre du roi Louis XV en personne.

Le monarque souhaite savoir qui est le responsable de ces meurtres mais ne tient pas à ce que son lieutenant général de police, Berryer, enquête et confie à sa favorite, la marquise de Pompadour, le soin de trouver un homme de confiance, qui saura discrètement investiguer.

Florimond, le valet de la marquise, se lance donc sur les traces de l’assassin mais en vient lui aussi très vite à suspecter le roi : il y aurait une chambre secrète à Versailles dans laquelle Louis XV, souverain libertin, se ferait amener de très jeunes filles, qui ensuite disparaîtraient mystérieusement.

Pompadour, qui n’est plus la maîtresse du roi, mais qui garde toute sa confiance est en proie à d’affreux cauchemars dans lesquels le cousin du roi, le comte de Charolais, qui semble avoir bien des choses à cacher, tient une place de choix…

Voilà un polar historique qui croupissait dans ma PAL depuis un an, je suis pourtant friande de ce genre, comme vous le savez, et spécialement lorsqu’il a un cadre aussi prestigieux que le château de Versailles !

Dans Un prince de sang, Olivier Seigneur met en scène Louis XV mais surtout la favorite emblématique de son règne : la marquise de Pompadour, figure centrale du roman, mais aussi le comte de Charolais de bien triste réputation.

L’auteur, pour bâtir son intrigue s’appuie bien entendu sur des personnages fictifs mais surtout sur des figures historiques ayant réellement existé. Le contexte est également bien réel : au moment où l’intrigue démarre, Louis XV n’est plus le Bien-Aimé et il est suspecté par le peuple de Paris de faire disparaître des jeunes filles dans son lupanar de Versailles : Le parc aux cerfs.

Quant au comte de Charolais, sa réputation était mauvaise : personnage débauché, violent, colérique, sanguinaire, meurtrier occasionnel, à la limite de la psychopathie, incroyablement imbu de sa personne et de son rang, sûr de son impunité en tant que prince du sang, Charles de Bourbon, comte de Charolais, ne cessa de défrayer la chronique des faits divers de son temps et fait très vite ici figure de coupable idéal.

Plus qu’un polar historique, il s’agit surtout ici d’un roman historique avec une trame policière, dans le sens que l’Histoire prend le pas sur le policier, ce que je regrette d’où ma petite déception mais j’ai tellement aimé retrouver la marquise de Pompadour que j’ai trouvé ce roman tout de même plaisant à lire, d’autant plus qu’il est solidement documenté et que l’on croirait vivre dans le sillage de la favorite le temps de notre lecture.

Au-delà de l’enquête policière, l’auteur nous dévoile le quotidien de la marquise, tout ce qu’elle a apporté à la France en matière d’art et d’artisanat, sa vie à Versailles, les moments qui rythment sa journée et celles des courtisans.

Si vous aimez les polars historiques et plus particulièrement ceux qui se déroulent au 18e, je vous conseille Un prince de sang. Malgré ses défauts, ce fut une bonne lecture et surtout très enrichissante d’un point de vue purement historique mais ne vous attendez pas à une enquête prenante et solidement construite, vous seriez très déçus !

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