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Posts Tagged ‘roman policier victorien’

Lu dans le cadre du Mois anglais 2022

Ann Granger est une auteure de romans policiers et historiques très prolifique, avec plus de trente romans parus en Angleterre. Elle a rencontré un grand succès en Angleterre avec sa série Lizzie Martin et poursuit sur sa lancée avec sa série Carter & Campbell.

Printemps 1871. Lizzie Martin accompagne, presque à son corps défendant, sa tante Mrs Parry dans le New Forest pour se mettre au vert.

Invitées à dîner chez Sir Henry Meager, un riche propriétaire terrien, c’est lui que l’on retrouve assassiné le lendemain. Plus personne ne se sent en sécurité. D’autant que les ennemis et potentiels meurtriers sont nombreux.

Lizzie, secondé de son époux, Ben Ross envoyé par Scotland Yard et le superintendant Dunn, se lance dans une sombre enquête destinée à révéler les secrets de Sir Henry et démasquer un tueur aussi impitoyable que vengeur.

La série à succès d’Anne Granger revient et avec elle Lizzie Martin et Ben Ross dont L’héritage de sir Henry est la huitième enquête.

Comme vous le savez déjà, j’affectionne tout particulièrement les polars historiques qui pour cadre l’époque victorienne et dans ce genre, j’ai un gros faible pour le duo Lizzie et Ben que j’ai été ravie de retrouver et une nouvelle fois, le charme a opéré avec cette série qui me rappelle beaucoup celle consacrée aux Pitt écrite par Anne Perry, que j’adore !

Exit Londres, place à la campagne et aux secrets de famille qui sont au coeur de ce nouvel opus. J’aime l’atmosphère et les personnages de cette saga et je suis contente que Lizzie, dont les apparitions se faisaient de plus en plus rares, mène la barque, elle va même damer le pion à son inspecteur de mari !

La victime est une horrible crapule et je n’ai pas été traumatisée qu’on lui ai fait sauter la cervelle même si ce n’est pas bien du tout of course ! Les coupables ne manquent pas même si le mobile apparaît de façon nette.

Pas de fog londonien pour ce tome 8 mais j’ai été totalement dans le brouillard tout au long de ma lecture, incapable d’avoir un raisonnement qui tienne la route, il faut dire qu’il fait très chaud, mes cellules grises doivent être en congés.

Ann Granger met, comme toujours, son temps pour bâtir son récit, je déplore, pour une fois, quelques longueurs et des petits moments d’ennui mais heureusement l’intrigue policière est bien ficelée autour d’une vengeance murement réfléchie. Je n’ai jamais découvert le coupable et le suspens a été mené au bout, un bon point pour l’autrice !

Même si cette nouvelle enquête est loin d’être ma préférée, je serai au rendez-vous du prochain tome lorsqu’il paraîtra, c’est une série doudou que j’aime retrouver, autant pour ses personnages que pour le contexte historique toujours très bien retranscrit.

Si vous ne connaissez pas encore Ben et Lizzie Ross et que vous aimez les cosy mysteries ou les polars historiques, découvrez sans tarder cette série ! Ce n’est pas ma Belette qui vaut dira le contraire, une fois de plus nous sommes sur la même longueur d’ondes comme vous pourrez le lire ici !

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Ann Granger est une romancière britannique, auteur de nombreux romans policiers historiques. Elle vit près d’Oxford avec sa famille.

Mars 1870. Londres est recouvert de brouillard et de glace. Mais Ben Ross, inspecteur de Scotland Yard, a bien d’autres soucis que la météo lorsque le cadavre d’une jeune femme est retrouvée dans une poubelle derrière un restaurant de Piccadilly.

Ben doit dresser le portrait de la victime avant de comprendre comment et pourquoi elle s’est retrouvée là. Son enquête le conduit d’abord chez un bottier de Salisbury, puis chez un propriétaire terrien du Yorkshire.

Au même moment, Lizzie, l’épouse de Ben, secondée par Bessie, leur domestique à qui rien n’échappe, enquêtent sur une mystérieuse affaire de femme emprisonnée dans sa propre maison.

Tandis que Ben se lance dans une enquête de plus en plus complexe, Lizzie va découvrir une pièce essentielle du puzzle qui lui permettra de s’approcher au plus près de la vérité…

J’avais aimé Un intérêt particulier pour les morts et La curiosité est un péché mortel, lus respectivement en 2014 et 2015, commencé et terminé l’année 2016 avec Un assassinat de qualité et Un flair infaillible pour le crime puis repris cette série en 2017 avec Le témoignage du pendu et en 2018 Le brouillard tombe sur Deptford. Comme la série était prévue en six tomes, je m’attendais à en rester là, lorsque ô miracle L’orpheline de Salisbury est apparue dans les rayons de ma librairie !

Comme vous le savez déjà, j’affectionne tout particulièrement les polars historiques qui pour cadre la capitale anglaise au temps de la reine Victoria et dans ce genre, j’ai un gros faible pour le duo Lizzie et Ben que j’ai été ravie de retrouver et une nouvelle fois, le charme a opéré avec cette série qui me rappelle beaucoup celle consacrée aux Pitt écrite par Anne Perry, que j’adore !

Fog londonien et secrets victoriens sont au coeur de cette septième enquête de Ben Ross et de sa femme Lizzie. J’aime l’atmosphère et les personnages de cette saga même si je déplore la place de plus en plus réduite de Lizzie au fil des tomes qui devient une héroïne très secondaire, dommage !

Ann Granger met, comme toujours, son temps pour bâtir une intrigue plutôt bien ficelée mais qui n’a rien de révolutionnaire non plus car le coupable n’est pas très difficile à découvrir mais je n’ai, pour autant, pas boudé mon plaisir car ce roman d’ambiance se lit formidablment bien grâce à la plume fluide de l’autrice et à son décor historique bien documenté et bien rendu.

C’est le gros point fort d’Ann Granger, tout au long de sa lecture, on est plongé dans cette période victorienne et on y croit, on a l’impression d’arpenter les pavés londoniens, de se perdre dans le brouillard qui a une importance capitale dans le récit.

C’est une série doudou que j’aime retrouver, à chaque fois le plaisir de lecture est là même si comme je le disais, les intrigues n’ont rien d’extraordinaire, l’atmosphère, la description du quotidien des londoniens de cette époque, les personnages, ont suffisamment de charme pour que je me plonge dans chaque volume avec délice.

Si vous ne connaissez pas encore Ben et Lizzie Ross et que vous aimez les cosy mysteries ou les polars historiques, découvrez sans tarder cette série !

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Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois :

challenge-un-pave-par-mois

Martin Kasasian connaît un immense succès avec la série « The Gower Street Detective », mettant en scène un duo de détectives fin et drôle, dont le premier tome, « Petits meurtres à Mangle Street » (The Mangle Street Murders), est sorti en 2013. Il partage sa vie entre le Suffolk et l’île de Malte.

Sa dernière enquête a mené un homme innocent à la potence… Autant dire que le détective Sydney Grice n’est plus vraiment en odeur de sainteté à Londres. Boudé par ses clients, le « plus grand détective de tout l’empire britannique » dépérit.

March Middelton, son excentrique acolyte du « sexe faible », commence à sérieusement s’inquiéter. Jusqu’à ce qu’un individu, membre de l’effrayant « Club du dernier survivant », fasse appel aux services de Sydney… et ait l’impudence de passer de vie à trépas dans son salon !

Les deux détectives sont bien obligés d’enquêter sur cette mort soudaine et particulièrement suspecte. Quel est donc ce club de gentlemen où le jeu est de réussir à rester en vie tout en éliminant les autres ? Les indices entraînent Grice et March dans les recoins les plus sombres du Londres victorien, jusqu’à la maison maudite de la baronne Foskett…

La malédiction de la maison Foskett est le second tome de la série consacrée à Grice et Middleton, un duo de détectives de choc dans le Londres victorien, un polar so british comme je les aime !

J’avais passé un très bon moment à la lecture de Petits meurtres à Mangle Street et cette nouvelle histoire ne fait pas exception à la règle. J’ai littéralement dévoré cette petite brique de six cents pages en trois jours, emportée par le récit bien retors tricoté par M.R.C Kasasian et me régalant des saillies verbales de Sidney et March, deux héros antagonistes qui font des étincelles.

Ce polar historique a, il faut le dire, tout pour me plaire : l’ambiance so british, l’humour (remarques acerbes et misogynes de Grice et réparties cinglantes de la jeune et peu conventionnelle March), une trame policière bien bâtie et un personnage féminin fort et féministe, comme je les aime, le tout avec pour toile de fond le Londres de la fin du 19è siècle !

L’intrigue policière est comme je le disais bien ficelée, je dirai même machiavélique, avec des rebondissements, des fausses pistes à foison et un dénouement bien amené et surprenant.

Le contexte historique est bien rendu et la confrontation entre ces deux héros singuliers, vraiment réjouissante. Nos héros gagnent ici en épaisseur, on en apprend davantage sur le passé de March, et, cerise sur le gâteau, M.R.C. Kasasian multiplie les références à Sherlock Holmes et à sir Arthur Conan Doyle.

L’auteur s’est très clairement inspiré du héros créé par Conan Doyle pour bâtir ce détective personnel (il y tient !) très imbu de lui-même, mais à sa manière, sans copier/coller.

J’ai dévoré ce très bon roman policier et j’espère que les autres volumes déjà parus en anglais seront traduits car je serai au rendez-vous des prochaines aventures de ce duo atypique !

Belette a bien apprécié aussi, son avis ici !

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Lu dans le cadre du Cold Winter challenge

Anne Perry, née en 1938 à Londres, est aujourd’hui célébrée dans de nombreux pays comme la reine du polar victorien grâce au succès de ses deux séries, les enquêtes du couple Charlotte et Thomas Pitt, et celles de l’inspecteur amnésique William Monk. Elle s’est depuis intéressée à d’autres périodes historiques telles que le Paris de la Révolution française (A L’ombre de la guillotine), la Première Guerre mondiale (la saga des Reavley), ou encore Byzance au XIIIe siècle (Du sang sur la soie). Anne Perry partage sa vie entre Inverness (Écosse) et Los Angeles.

Lorsque le jeune Dominic Corde et sa femme Clarice, arrivent à Cottisham, un charmant village de la campagne anglaise, pour remplacer Mr. Wynter, le pasteur pendant la période de Noël, ils ont immédiatement le sentiment d’avoir découvert le lieu de leurs rêves.

La beauté du paysage, l’accueil chaleureux des habitants, le confort du presbytère, tout les incite à se réjouir de ce séjour… jusqu’à la découverte du cadavre de Mr. Wynter dans la cave de leur maison.

Le médecin conclut à une mort accidentelle mais Clarice, alertée par d’étranges indices, n’y croit pas une seconde. Qui a pu tuer un homme aimé de tous ?

Obstinée et courageuse, plus soucieuse d’écouter sa conscience que de se plier aux bonnes manières de la société victorienne, Clarice entreprend de percer les secrets les mieux cachés de ses adorables voisins…

Comme vous le savez sans doute si vous êtes un(e) fidèle de ce blog, Anne Perry est une auteure de polars historiques que j’affectionne tout particulièrement, j’adore sa série consacrée à Thomas et Charlotte Pitt et je continue mon exploration de ses petits crimes de Noël, qui bien qu’ils soient moins bons que ses romans, sont mes petits plaisirs coupables de fin d’année.

Après La disparue de Noël, Un Noël à New York et La détective de Noël, place au Secret de Noël.

Dans ce nouveau récit de Noël, j’ai eu le plaisir de retrouver Dominic Corde, le mari de la sœur aînée de Charlotte Pitt, assassinée lors du premier opus de la série consacrée aux Pitt.

Ici, c’est plus particulièrement sa nouvelle épouse, Clarice, qui est mise en lumière. Ce petit récit permet de la découvrir et de dessiner le portrait de cette jeune femme qui a quelques points communs avec Charlotte Pitt.

Eperdument amoureuse de son mari, qui va s’improviser détective lorsqu’elle découvre que le pasteur que son époux remplace n’est pas parti en vacances mais a été assassiné.

On ne va pas se mentir, les intrigues policières de ces petits crimes de Noël ne brillent pas par leur efficacité, on devine assez rapidement l’identité du coupable mais l’important est ailleurs.

Ce qui est intéressant chez Anne Perry c’est le contexte historique, la société victorienne qu’elle dépeint comme personne et les thématiques qu’elle développe et notamment la place des femmes, thème central de ses histoires.

L’autrice met bien ici l’accent sur le tabou de cette époque : le divorce. L’histoire illustre aussi fort bien le sort réservé aux femmes de la bonne société victorienne et notamment celles abandonnées par leurs époux.

Elle s’attarde également beaucoup sur la vie à la campagne et plus particulièrement celle des pasteurs et de leurs épouses et leurs rôles au sein de leurs communautés.

Contrairement à ses romans, l’intrigue policière n’est ici qu’un prétexte mais les découvertes et les révélations qui nous permettent de comprendre le mobile du crime se révèlent très intéressantes.

Une histoire plaisante que je vous recommande malgré un dénouement un peu prévisible !

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Lu dans le cadre du Cold Winter challenge

– Je refuse ! s’écria Mariah Ellison, indignée. L’idée lui était intolérable.
– Je crains qu’il n’y ait guère le choix, dit Emily.
Elle portait une ravissante robe vert d’eau, avec de grandes manches à la mode et une jupe qui frôlait le sol. Avec son teint délicat de blonde, cette tenue la faisait paraître plus jolie qu’elle ne l’était, et d’avoir épousé un homme fortuné lui donnait des airs de grande dame, bien au-delà de sa condition.
– Mais si ! rétorqua Grand-maman en levant les yeux de son fauteuil. Il existe toujours un autre choix ! Au nom du ciel, pourquoi voudrais-tu aller en France ? Nous ne sommes plus qu’à huit jours de Noël !
– Neuf, corrigea Emily. Nous avons été invités à passer Noël dans la vallée de la Loire.
– Peu importe où en France ! De toute façon, ce n’est pas l’Angleterre. Il faut traverser la Manche. La mer sera agitée, et nous serons tous malades.

Pour Mariah Ellison, la grand-mère acariâtre et austère de Charlotte Pitt, ces fêtes de Noël s’annoncent comme un véritable cauchemar ! Être exilée contre son gré chez son ancienne belle-fille et son nouveau mari, au bord de la Manche, avait déjà mis ses nerfs à rude épreuve.

La voilà maintenant obligée de supporter l’arrivée d’une invitée de dernière minute, Maude Barrington. Cette aventurière a passé sa vie à parcourir le monde et selon Mariah, l’existence même de cette personne est une insulte aux convenances victoriennes.

Mais elle ne pourra s’empêcher d’être touchée par sa joie de vivre et va finalement éprouver beaucoup d’amitié pour elle. Lorsqu’elle découvre un matin son corps sans vie, son sang ne fait qu’un tour.

Le médecin a beau avoir conclu à une mort naturelle Mariah Ellison, n’y croit pas : cela ne fait aucun doute, Maude a été empoisonnée.

Dans le plus grand secret, elle décide d’enquêter et se rend en cette veille de Noël dans la famille de la victime…

Comme vous le savez sans doute si vous êtes un(e) fidèle de ce blog, Anne Perry est une auteure de polars historiques que j’affectionne tout particulièrement, j’adore sa série consacrée à Thomas et Charlotte Pitt et j’ai découvert ses fameuses histoires de Noël l’an dernier, lors de ma lecture de La disparue de Noël et Un Noël à New York.

Dans ce nouveau récit de Noël, La détective de Noël, l’héroïne principale n’est autre que Mariah Ellison, la grand-mère acariâtre de Charlotte Pitt que l’on croise à plusieurs reprises dans les romans de cette série.

Ce petit récit permet de mieux l’appréhender et de dessiner le portrait de cette vieille femme, reine de la dissimulation. On découvre une femme âgée aigrie qui a beaucoup souffert dans sa vie conjugale et qui va se prendre d’amitié pour une femme à la trajectoire diamétralement opposée de la sienne.

On comprend sous la plume de l’auteure que Mariah aurait bien aimé s’affranchir des conventions sociales mais qu’elle en a été incapable, préférant endosser le rôle de parangon de vertu aux yeux de sa famille.

Ici, c’est elle qui mène l’enquête, persuadée que sa nouvelle amie a été assassinée par sa famille qui pourtant ne la côtoyait plus depuis plusieurs décennies.

On ne va pas se mentir, les intrigues policières de ces petits crimes de Noël ne brillent pas par leur efficacité, on devine assez rapidement l’identité du coupable mais l’important est ailleurs.

Ce qui est intéressant chez Anne Perry c’est l’atmosphère historique et so british qu’elle imprime à ses romans et les thématiques qu’elle développe et notamment la place des femmes, thème central de ses histoires.

L’autrice met bien ici l’accent sur l’importance des apparences et la fausseté des relations sociales. L’histoire illustre aussi fort bien le sort réservé aux femmes de la bonne société victorienne et malheur à celles qui sortent des sentiers battus et osent vivre une vie libre à une époque où la place de la femme était au foyer.

Contrairement à ses romans, l’intrigue policière n’est ici qu’un prétexte mais les découvertes et les révélations qui nous permettent de comprendre le mobile du crime se révèlent très intéressantes.

Une histoire plaisante que je vous recommande malgré un dénouement un peu prévisible !

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Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge 2018 – PAL CWC : 10/20

Jemina Pitt, la fille du célèbre directeur de la Special Branch, a 23 ans durant l’hiver 1904. Elle décide d’accompagner sa jeune amie Delphinia Cardew à New York, sur le point de se marier avec l’aristocrate Brent Albright. Dans la haute société new-yorkaise, ce mariage est une grande affaire qui liera deux familles prodigieusement riches. Mais Jemina détecte une ombre mystérieuse planant sur la célébration. Maria, la mère de Delphinia, est absente de la fête et les Albright refusent de mentionner son nom. Et quand le frère du marié demande à Jemina de l’aider à retrouver Maria afin de prévenir un scandale, elle n’hésite pas à se lancer dans une enquête aussi inattendue que périlleuse.

Hiver 1904, New York. Jemina Pitt, la fille de Thomas Pitt, le directeur des services secrets britanniques et de son épouse Charlotte, prend la mer pour rejoindre New York.

Avec elle, son amie Delphinia Cardew, qu’elle chaperonne jusqu’en Amérique, car la jeune femme y est attendue par l’associé de son père, dont elle doit épouser le fils cadet, Brent Albright.

La famille jouit d’une grande fortune et la jeune fille est folle amoureuse de son fiancé. Seule ombre au tableau, Maria Cardew, la mère de Delphinia, qui a quitté l’Angleterre alors que sa fille n’était qu’un bébé, et qui n’a pas bonne réputation.

Harley, le fils aîné de Rothwell Albright, craint que Maria ne fasse un esclandre à l’occasion du mariage et demande l’aide de Jemina…

Comme je vous le disais il y a peu, Anne Perry est une auteure de polars historiques que j’affectionne tout particulièrement, j’adore sa série consacrée à Thomas et Charlotte Pitt mais j’ai découvert ses fameuses histoires de Noël il y a seulement quelques jours de cela, lors de ma lecture de La disparue de Noël.

Dans ce nouveau récit de Noël, l’héroïne principale n’est autre que Jemina Pitt, que l’on a vu grandir de tome en tome et que j’ai été ravie de réellement découvrir à l’occasion de Un Noël à New York.

Ce petit récit permet de mieux l’appréhender et de dessiner le portrait de cette jeune femme indépendante qui souhaite tout comme sa mère Charlotte faire un mariage d’amour et qui a d’autres préoccupations que sa toilette ou faire tapisserie dans les salons.

Ici, c’est elle qui mène l’enquête, bien malgré elle, puisqu’elle se retrouve accusée de meurtre. Heureusement pour elle, l’inspecteur Patrick Flannery, un irlandais ayant émigré aux Etats-Unis, la croît innocente et ils ne seront pas trop de deux pour se mettre dans les pas de la défunte afin de découvrir le mobile du crime.

On ne va pas se mentir, les intrigues policières de ces petits crimes de Noël ne brillent pas par leur efficacité, on devine ici tout de suite l’identité du coupable mais l’important est ailleurs.

Ce qui est intéressant chez Anne Perry c’est l’atmosphère historique et so british qu’elle imprime à ses romans et les thématiques qu’elle développe et notamment la place des femmes, thème central de ses histoires.

L’autrice met bien ici l’accent sur l’importance des apparences et la fausseté des relations sociales et des amitiés de l’époque. L’histoire illustre aussi fort bien le sort réservé aux femmes de bonne famille qui n’ont pas trouvé chaussure à leur pied, éternelles célibataires à la merci de leur frère ou de leur neveu, obligées de remplacer la maitresse de maison défunte, rôle fragile qu’elles devront laisser ensuite à l’épouse de leur neveu.

D’autres thématiques sont également abordées comme la guerre de Sécession, le chemin de fer clandestin qui permettait aux noirs de fuir les plantations, la fin de l’esclavagisme…

Contrairement à sa série des Pitt, l’intrigue policière n’est ici qu’un prétexte mais les découvertes et les révélations qui nous permettent de comprendre le mobile du crime se révèlent très intéressantes.

Une histoire plaisante que je vous recommande malgré un dénouement prévisible !

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Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge 2018 – PAL CWC : 3/20

C’est l’époque de Noël, et Vespasia, alors jeune fille pétillante de bonne famille, est invitée à passer un délicieux week-end à Applecross, en compagnie d’un petit groupe d’amis tous bien nés et habitués à mener une vie oisive et sans contrariété.
Mais un soir, pendant le dîner, une altercation éclate entre Isobel Alvie et Gwendoline Kimmuir. Lorsque les convives apprennent peu après le suicide de cette dernière, tous accusent en bloc Isobel, la jugeant coupable de cette mort.
La jeune femme n’a qu’un seul moyen d’expier sa faute : aller prévenir la mère de Gwendoline, qui vit en Écosse, du suicide de sa fille… Vespasia décide d’accompagner la jeune femme dans ce long voyage, et de découvertes en révélations sur la disparue, démêlera la vérité de cette sombre tragédie.

Hiver 1852, dans la campagne anglaise. Coupable ! Le jugement est tombé sur l’infortunée Isobel Alvie. La veille, Gwendolen Kilmuir, une jeune veuve, s’est suicidée dans la propriété où Omegus Jones recevait quelques invités.

De l’avis de tous, l’attitude cruelle d’Isobel envers la jeune femme la rend responsable de cet acte désespéré. Il ne reste guère que son amie, l’indomptable lady Vespasia, pour la soutenir.

Pour racheter sa faute aux yeux de la gentry, Isobel doit faire pénitence et accomplir un voyage expiatoire jusqu’au nord de l’Ecosse, afin de prévenir la mère de Gwendolen de son décès.

En compagnie de Lady Vespasia, elle entreprend un éprouvant pèlerinage semé d’embuches…

Vous l’ignorez peut-être mais Anne Perry est l’auteure de polars historiques que j’ai le plus lu, j’adore sa série consacrée à Thomas et Charlotte Pitt mais je ne connaissais pas ses fameuses histoires de Noël.

C’est désormais chose faite grâce à La disparue de Noël dans lequel elle nous dresse un portrait magistral d’une époque corsetée par les convenances et l’hypocrisie toute victorienne.

Dans ce court récit de Noël, l’héroïne principale n’est autre que Lady Vespasia Cumming-Gould, personnage excentrique et mémorable si il en est, rencontré au fil de la série Thomas et Charlotte Pitt, une femme belle et intelligente de l’aristocratie, toujours vêtue de violet.

C’est l’un de mes personnages préférés de cette saga, j’ai donc été ravie de la retrouver ici même si dans cette histoire, ce n’est pas une veuve au crépuscule de sa vie que l’on suit, mais une jeune femme de trente-cinq ans qui vient de dire adieu à sa plus grande histoire d’amour.

Ce petit récit permet de mieux l’appréhender et de comprendre la jeune femme qu’elle était. Ici, elle se montre particulièrement fidèle en amitié, tout comme elle le sera dans le grand âge.

L’autrice met bien ici l’accent sur l’importance des apparences et la fausseté des relations sociales et des amitiés de l’époque. L’histoire illustre fort bien les dégâts de l’exclusion sociale dans la société victorienne où tout repose sur les apparences : si Isobel refuse d’expier sa faute, elle sera mise au ban de la gentry, ce qui obligerait cette veuve de le rester car aucun homme ne voudrait unir son destin à une paria !

Contrairement à sa série des Pitt, point d’intrigue policière à proprement parler mais des découvertes et des révélations qui nous permettent de comprendre pourquoi la défunte a choisi de mettre fin à ses jours et que la responsable désignée, si elle a fait preuve de cruauté, n’est pas forcément si coupable que ça…

Une histoire grinçante et plaisante, dommage qu’Anne Perry nous abreuve de longueurs inutiles dans le périple des deux jeunes femmes, car le reste est épatant !

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Londres, 1880. Huit ans avant que Jack l’Eventreur sévisse à Whitechapel, la peur avait un autre nom… Alors que les corps de deux prostituées ont été dé couverts dans le quartier voisin de Limehouse, la rumeur se répand qu’un Golem, figure mythique de la tradition hébraïque, erre dans les rues de la ville en quête de nouvelles victimes.
Ce qui n’empêche pas une troupe de théâtre de continuer à se produire dans les cabarets. Parmi les comédiens, Elizabeth et Dan Leno, adepte du travestissement.
Lors d’un spectacle, John Cree, bourgeois érudit et écrivain insatisfait, tombe sous le charme d’Elizabeth, qu’il épouse. Quelque temps plus tard, on retrouve le corps sans vie de John. Son journal intime révèle qu’il serait le mystérieux Golem. Mais sa femme semble, elle aussi, dissimuler bien des secrets…

Londres, 1880, quartier de Limehouse. Deux prostituées sont sauvagement assassinées et mutilées, puis, c’est au tour d’un érudit juif de connaître le même sort.

La rumeur se répand que l’auteur de ces meurtres est un golem et qu’il erre dans la ville à la recherche de nouvelles victimes, ce qui n’empêche pas les londoniens de sortir la nuit.

Le journaliste et dramaturge raté John Cree est bientôt retrouvé sans vie, vraisemblablement empoisonné. Sa femme Elizabeth, ancienne artiste de cabaret et adepte du travestissement est arrêtée pour son meurtre mais on retrouve le journal intime du défunt et à sa lecture, il semblerait qu’il soit le mystérieux Golem…

Vous savez combien j’aime les polars historiques qui ont pour cadre la capitale anglaise au temps du règne de Victoria, ce titre avait donc rejoint ma wish list dès sa parution en janvier et lorsque Belette m’a proposé de le lire avec elle, j’ai volontiers accepté et l’ai acheté à cette occasion.

Malheureusement pour moi, je suis totalement passée à côté de Golem, le tueur de Londres. L’auteur, si il connaît indéniablement bien cette époque et retransmet avec justesse cette atmosphère particulière, cela n’a pas suffi à éveillé mon intérêt.

Autant vous le dire d’emblée, avec ce roman de Peter Ackroyd, j’ai été prise dans le fog et je n’en suis jamais sortie. Je n’ai rien compris à l’intrigue, je n’ai pas aimé les personnages, et encore moins la narration pour le moins alambiquée que l’auteur a choisi.

Le récit se déroule à plusieurs voix et c’est un aspect que j’aime beaucoup en général sauf que là, ça n’a pas du tout marché avec moi : on passe du journal intime de John Cree aux interrogatoires d’Elizabeth lors de son procès, puis le récit d’Elizabeth, qui nous retrace son existence de sa prime jeunesse jusqu’à ce qu’elle devienne artiste aux côtés de Dan Leno, qui a réellement existé. Et ainsi de suite : on revient au journal, aux interrogatoires, à la narration d’Elizabeth…

Les meurtres à proprement parler tiennent en quelques pages, l’intrigue policière passe clairement au second, voire au troisième plan, quant à l’inspecteur Kildare censé mener l’enquête, il est relégué au simple rang de figurant.

L’auteur intègre son récit plusieurs personnalités ayant existé, j’ai déjà cité Dan Leno, l’un des grands artistes comiques de cette époque, mais on croise également Karl Marx, Thomas de Quincy, abondamment cité pour son célèbre De l’Assassinat considéré comme un des Beaux-Arts.

L’auteur a pioché dans différents genres pour écrire son intrigue (polar, fantastique, historique) et malgré une quatrième de couverture alléchante, je n’ai absolument pas été convaincue par ce titre, au point que je l’ai abandonné arrivée aux 2/3 du récit.

Je ne m’étendrai donc pas plus longtemps sur cette lecture ratée de mon point de vue mais je vous invite à aller lire l’avis de Belette, diamétralement opposé au mien, peut-être vous donnera-t-elle envie de lire Golem, le tueur de Londres !

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Londres, époque victorienne. Par une froide nuit de novembre, le docker Harry Parker trébuche sur un cadavre dans une ruelle de Deptford. Que venait faire Mme Clifford, si chic, si bien vêtue, dans cette partie peu fréquentable de la ville ? Chargé de l’enquête par Scotland Yard, l’inspecteur Ben Ross ne trouve aucun témoin. De son côté, sa femme Lizzie tente d’étouffer un scandale : Edgar Wellings, un ami de la famille, souffre d’addiction au jeu. Mais le pire reste à venir : Wellings semble être le dernier à avoir vu Mme Clifford vivante… Et que penser de son excellente raison de la tuer ?

Par un soir de novembre, Harry Parker, docker de son état, fait une macabre découverte en se rendant à son logis. Sur un terrain vague de Deptford, il butte sur une femme. Pensant qu’elle est ivre, il la secoue mais se rend compte qu’elle est passée de vie à trépas.

Sous le choc, il prévient un agent de police non loin de là. Le commissaire Phipps est dépêché sur place mais il préfère s’en remettre au Yard. Le lendemain matin, l’inspecteur Ben Ross et son adjoint Morris se rendent donc à Deptford pour prendre les rênes de l’enquête.

Après les constatations d’usage, ils apprennent que la défunte, Mrs Clifford, est une prêteuse sur gages et que le dernier à lui avoir rendu visite n’est autre que le docteur Edgar Wellings qui avait recours à ses services pour éteindre ses dettes de jeu.

Wellings n’est pas un inconnu pour Ross puisqu’il est le frère de Patience, la fiancée du député Franck Carterton, un parent de son épouse Lizzie. Dunn, en apprenant cela, met en garde Ross : pas question que Lizzie vienne fourrer son nez dans l’enquête…

J’avais aimé Un intérêt particulier pour les morts et La curiosité est un péché mortel, lus respectivement en 2014 et 2015, commencé et terminé l’année 2016 avec Un assassinat de qualité et Un flair infaillible pour le crime puis repris cette série en 2017 avec Le témoignage du pendu, il ne me restait donc plus qu’à découvrir Le brouillard tombe sur Deptford qui attendait bien sagement dans ma PAL depuis un an déjà !

Comme vous le savez déjà, j’affectionne tout particulièrement les polars historiques qui pour cadre la capitale anglaise au temps de la reine Victorienne et dans ce genre, j’ai un gros faible pour le duo Lizzie et Ben que j’ai été ravie de retrouver pour leur sixième enquête et une nouvelle fois, le charme opère avec cette série qui me rappelle beaucoup celle consacrée aux Pitt écrite par Anne Perry, que j’adore !

Et une fois de plus quel plaisir de lecture que ces enquêtes classiques mais efficaces, tricotées avec talent par Ann Granger. Ce nouvel opus ne fait pas exception à la règle et de la première à la dernière page, j’ai été embarquée dans cette atmsophère so british que j’aime tant, portée par l’intrigue policière proposée par l’auteure, comme je le disais classique mais efficace, avec un suspens indéniable, des fausses pistes et des retournements de situation, ce qui ne m’a pas empêché de trouver le fin de mot de l’histoire avant le point final.

Comme dans les précédents volumes, c’est tour à tour Ben ou Lizzie qui nous narrent l’avancée de l’enquête et cette multiplicité de points de vue est toujours aussi bien maitrisée par l’auteure qui, grâce à ce subterfuge, rend le récit très vivant et nous permet de suivre Ben et Lizzie dans leurs investigations respectives.

Ann Granger sait également nous proposer un cadre historique de qualité, décrit à merveille les côtés sombres et hypocrites des mœurs de l’époque, la société bourgeoise pudibonde qui reléguait les femmes au rang de plante verte tout juste bonnes à se pâmer et à piquer des crises de nerfs, à la merci de leurs familles pour subvenir.

Sans oublier de l’autre coté de l’échelle, les plus pauvres qui doivent trimer à la tâche pour quelques pennies, à la merci des hospices dès lors qu’elles ne peuvent plus travailler ni être assez jolies pour finir sur le trottoir.

Une bonne pioche donc que ce sixième volume et une série que je compte poursuivre si toutefois l’auteure se décide à sortir un septième opus et que je vous encourage à lire à votre tour si ce n’est déjà fait.

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Sur les terres de légendes et de mystères du Limousin, lors d’une procession religieuse, un pénitent s’effondre. Le prêtre qui accompagnait sa démarche de repentance est également retrouvé poignardé et crucifié.
Archéologues et francs-maçons, Pierre Cavaignac et Marjolaine Karadec réalisent rapidement qu’il s’agit de crimes rituels aux racines ancestrales. Leur enquête les conduit sur les traces de L’Aube Dorée, une société secrète très ancienne… et particulièrement dangereuse.
De la Grèce antique aux rues de Londres hantées par Jack l’Éventreur, en passant par l’Allemagne nazie, toutes les époques troublées semblent porter la marque de L’Aube Dorée. Un ordre de plus en plus puissant qu’il faut absolument arrêter avant qu’il ne soit trop tard…
Un ordre secret et sanguinaire. Un complot pour le pouvoir absolu.

Londres, 1888. Lorsque le secrétaire d’une loge maçonnique est assassiné dans une maison close de Whitechapel, le vénérable Woodcock demande à Arthur Conan Doyle, Rudyard Kipling et Oscar Wilde d’enquêter discrètement.

Leur piste les mène jusqu’à une étrange obédience secrète, l’Aube dorée, qui rassemble des francs-maçons, des militantes féministes, et surtout, des occultistes racistes et dangereux.

Au même moment, l’horreur se déchaine à Whitechapel : un meurtrier exécute des prostituées avec une sauvagerie peu commune, signant ses crimes du pseudonyme de Jack l’Eventreur. Le quartier est au bord de l’insurrection, et si c’était justement le but des adeptes de l’Aube dorée ?

2002, près de Limoges. Les archéologues Pierre Cavaignac et Marjolaine Karadec assistent à une procession où un pénitent est assassiné ainsi qu’un prêtre, retrouvé crucifié.

Ils commencent alors à enquêter sur une série de meurtres qui touchent de près la famille de la défunte femme de Pierre et se retrouvent sur la piste de l’Aube dorée, censée être dissoute depuis 1892…

Avec Le complot de l’aube dorée Jean-Luc Aubarbier nous propose un thriller maçonnique. Romancier et historien des religions, l’auteur est membre d’une obédience maçonnique française de rite écossaise, dont il sera beaucoup question ici.

Je vous avoue que la franc-maçonnerie n’est pas ma tasse de thé mais c’est la promesse d’un récit à double temporalité qui m’intéressait ici. L’enquête policière est bien construite et foisonnante, on alterne sans cesse entre présent et passé et vous vous doutez que c’est bien évidemment les passages ayant pour cadre la capitale anglaise au temps des crimes de Jack l’Eventreur qui m’a surtout séduite, d’autant que je pouvais mettre mes pas dans ceux de Arthur Conan Doyle et d’Oscar Wilde.

Deux histoires parallèles haletantes et plutôt passionnantes donc avec dans le présent, une mise en lumière des mythes, du folklore et des légendes du sud-ouest et dans le passé un course contre la montre afin de mettre la main sur le tueur en série le plus célèbre de l’Histoire.

Au-delà de l’aspect thriller du récit, l’auteur s’est servi de deux ouvrages du XIXè siècle pour bâtir son intrigue : Dracula de Bram Stoker et La race à venir d’Edward Bulwer-Lytton. Jean-Luc Aubarbier jette un pont entre le célèbre vampire Dracula et Jack l’Éventreur. A l’en croire, le romancier irlandais connaissait la véritable identité du tueur et le roman serait truffé d’indices permettant de découvrir qui se cachait sous ce pseudonyme.

Ainsi, les personnages du Dracula ne seraient autre que Arthur Conan Doyle, Rudy Kipling ou Oscar Wilde ! N’ayant jamais lu ce grand classique de l’épouvante, je me suis sentie un peu perdue par moment mais cela a attisé mon envie de le découvrir un jour prochain.

Vous l’aurez compris, si j’ai beaucoup apprécié mon immersion en 1888, la partie contemporaine m’a nettement moins intéressée, trop plate et un peu trop tirée par les cheveux à mon goût même si elle se lit sans aucune difficulté.

Un grand merci à Elise et aux éditions City pour cette découverte !

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