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Posts Tagged ‘roman policier’

Agatha Christie est sans nul doute l’une des romancières les plus appréciées de son temps. Auteure de quatre-vingt-quatre ouvrages qui constituent pour la plupart des intrigues policières, d’une vingtaine de pièces de théâtre et de plusieurs recueils de nouvelles, elle est parvenue à faire de ses oeuvres de grands succès du XXe siècle, lues partout dans le monde (plus de 2 milliards d’exemplaires vendus).

Tommy et Tuppence Beresford viennent d’emménager dans leur nouvelle maison de campagne. Dans le grenier, des livres pour enfants et un de Robert Louis Stevenson ayant appartenu à la famille Parkinson quelques décennies auparavant…

Tuppence commence à la lire et s’amerçoit que certaines lettres soulignées mises bout à bout forment une phrase mystérieuse : Mary Jordan n’est pas morte de mort naturelle. C’est l’un d’entre nous qui a fait le coup, je crois savoir qui !

Tommy et Tuppence Beresford cherchent à en savoir plus, à leurs risques et périls…

Si Hercule Poirot reste mon personnage préféré de dame Agatha, j’ai une tendresse toute particulière pour Tommy et Tuppence Beresford que j’étais ravie de retrouver dans Le cheval à bascule.

Hélas pour moi, j’ai très vite déchantée car si le début de l’intrigue est prometteur, le reste s’avère décevant et cela me peine de descendre en flèche un récit signé Agatha Christie, une romancière que j’aime tant !

Ce roman est le dernier écrit par la reine du crime et à sa lecture, on se rend compte que la reine du crime aurait mieux fait de s’abstenir.

Clairement, ici, l’inspiration d’Agatha Christie se tarit, sa conception des intrigues devient paresseuse, avec des clichés à la clé. A aucun moment, je n’ai trouvé cette histoire prenante, intéressante et je me suis bien ennuyée, au point d’avoir étiré cette lecture sur trois jours.

Nos héros sont toujours aussi sympathiques mais j’ai nettement préféré les autres opus les mettant en scène à ce roman trop long, bavard et répétitif avec une intrigue très mince qui tiendrait en une centaine de pages seulement.

Un peu dommage car les Beresford, sympathiques et intelligents en diable ne méritaient pas une telle fin, bâclée et inintéressante ! 

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De roman en roman, Guillaume Musso a noué un lien unique avec les lecteurs. En 2001, il publie son premier roman, Skidamarink, mais c’est le suivant, Et Après… qui consacre sa rencontre avec le public. Cette histoire d’amour et de suspense soulignée de surnaturel lui vaut un succès fulgurant qui ne se démentira plus. Traduits en quarante-cinq langues, plusieurs fois adaptés au cinéma, tous ses livres connaissent un immense succès en France et dans le monde. Pour les lecteurs, chaque nouveau roman de Guillaume Musso est désormais un événement et un rendez-vous.

Par une nuit brumeuse de décembre, une jeune femme est repêchée dans la Seine au niveau du Pont-Neuf. Nue, amnésique, mais vivante.

Très agitée, elle est conduite à l’infirmerie de la préfecture de police de Paris… d’où elle s’échappe au bout de quelques heures.

Les analyses ADN et les photos révèlent son identité : il s’agit de la célèbre pianiste Milena Bergman. Mais c’est impossible, car Milena est morte dans un crash d’avion, il y a plus d’un an.

Raphaël, son ancien fiancé, et Roxane, une flic fragilisée par sa récente mise au placard, se prennent de passion pour cette enquête, bien décidés à éclaircir ce mystère : comment peut-on être à la fois morte et vivante ?

L’inconnue de la Seine est ma première incursion dans la bibliographie de Guillaume Musso et j’en ressors très déçue. Je suis pourtant entrée dans cette lecture sans apriori, alléchée par le titre, qui m’a aussitôt fait penser à une affaire célèbre de 1865.

L’Inconnue de la Seine est une jeune femme non identifiée dont le corps est repêché dans la Seine à Paris. Un employé de la morgue, saisi par la beauté de la jeune femme, fait un moulage en plâtre de son visage. Au cours des années suivantes, de nombreuses copies sont produites et celles-ci deviennent rapidement un ornement macabre à la mode dans le Paris bohème. Comme pour le sourire de La Joconde, de nombreuses spéculations sont formulées quant à ce que l’expression heureuse de son visage peut révéler de sa vie, sa mort et sa place dans la société.

Je pensais, à tort, que ce roman avait pour décor cette époque mais, passée la surprise, j’ai été embarquée par cette histoire menée tambour battant. Le roman, porté par plusieurs personnages, est constitué de chapitres courts et rythmés, impossible de s’ennuyer de la première à la dernière page. C’est efficace et calibré pour être un parfait page-turner, et de ce point de vue c’est réussi.

Le récit construit autour de la figure de Dionysos est lui aussi très intéressant et instructif, j’ai appris beaucoup de choses et cet aspect-là est vraiment chouette. Si mythologie grecque vous passionne, si vous voulez en savoir plus sur Dionysos et ses ménades, si vous ne connaissiez pas l’origine de l’expression « sortir de la cuisse de Jupiter », vous allez apprécier tout autant que moi.

Pourquoi suis-je si déçue alors ? Tout d’abord, les personnages ne sont pas attachants et surtout pas assez développés, pas de psychologie. Roxane, la flic, est mise au placard mais pour qui, pour quoi ? On ne sait pas. Raphaël est traumatisé par la mort de sa soeur dont il se sent responsable et vit constamment avec son fantôme, un aspect qui donne une touche de fantastique à l’histoire mais qui n’apporte finalement rien au déroulé de l’intrigue. Des personnages sont très présents durant la première moitié et plus du tout ensuite, etc.

L’intrigue va à toute vitesse et manque de développement, de liant. Enfin, le dénouement est totalement what the fuck et laisse en suspens une partie de l’intrigue. Guillaume Musso a-t-il achevé son roman ainsi pour mieux revenir avec une suite ? Je l’espère sinon c’est totalement raté.

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Ancien ambulancier, Daniel Cole a également été membre actif de la Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals, l’équivalent anglais de la SPA en France. En 2017, il publie la première enquête de l’inspecteur William « Wolf » Fawkes dans son premier roman « Ragdoll ». La suite, « L’Appât » (« Hangman »), a paru en 2018, puis « Les loups » (« Endgame ») en 2019.

Londres, hiver 1989. Un corps est retrouvé dans Hyde Park par la Metropolitan Police. La victime a gelé dans une position pour le moins inattendue : celle du Penseur de Rodin. Mais quelque chose cloche dans son regard : ce bleu intense, perçant…

Le sergent Benjamin Chambers appelé sur les lieux se rend compte que la victime est encore vivante, contrairement aux agents arrivés avant lui mais hélas, elle va succomber dans l’ambulance, sans avoir pu leur dire quoi que ce soit.

Aussitôt chargé de l’enquête, il se demande si c’est bien un meurtre ou le suicide d’une personne qui souhaite marquer les esprits en mourant.

Quelques jours plus tard, nouvelle scène de crime. Cette fois, ce sont les corps d’une mère et de son fils que l’on découvre, réplique exacte de la Pietà de Michel-Ange.

Là, pas de doute, on a bien affaire à un meurtre. Chambers, assisté par l’agent Winter, pensent que les deux affaires sont liées et qu’un tueur en série va bientôt transformer Londres en musée macabre, mais leur hiérarchie refuse d’y croire…

Piétà signe mes retrouvailles avec Daniel Cole découvert avec Ragdoll que j’avais adoré. Et une fois de plus, l’auteur britannique m’a prise dans ses filets dès les premières pages pour m’entraîner dans une histoire haletante et passionnante dont je suis venue à bout en quelques heures.

Le pitch de départ m’a aussitôt séduite : Tuer est son art, vous serez son chef d’oeuvre. Et pour moi, le pari est tenu car j’ai trouvé le combo meurtre/art très intéressant et ce thriller m’a même permis de réviser mes classiques en matière de sculptures.

Contrairement à beaucoup de thrillers, ici, le suspens ne tient pas en la découverte de qui est derrière cette série de meurtres. Les enquêteurs, et nous par la même occasion, savent très bien qui est le tueur, ils l’ont identifié, mais ils n’arrivent pas à l’arrêter faute de preuve et surtout parce qu’il a sans cesse une longueur d’avance sur eux. 

Des crimes sordides, des flics atypiques et attachants, un tueur qui allie perversion, manipulation, sens de l’esthétisme et intelligence, des rebondissements et des dialogues plein d’humour qui viennent égayer un récit à la noirceur ambiante sont les points forts de récit.

Autant d’ingrédients savamment utilisés et distillés par Daniel Cole qui nous propose ici un thriller addictif, surprenant, mené tambour battant et avec beaucoup de brio par son auteur.

Un titre qui frôle le coup de coeur et le premier tome d’une série si l’on en croit l’épilogue, tant mieux, je retrouverai avec plaisir Chambers, Winter et Marshall dans un second opus.

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Maurice Leblanc est né en 1864 à Rouen. Après des études de droit, il se lance dans le journalisme. En 1907 paraît son premier ouvrage « policier » : Arsène Lupin gentleman cambrioleur. Le personnage devient immédiatement populaire et Leblanc en fait le héros d’une longue série d’aventures. Au total trente récits, parmi lesquels Arsène Lupin contre Herlock Sholmès (1908), L’Aiguille creuse (1909), Le Bouchon de cristal (1912), Les Huit Coups de l’horloge (1921), La Cagliostro se venge (1935)… Maurice Leblanc est mort en 1941 à Perpignan.

Accusé de deux cambriolages, d’une escroquerie et d’un meurtre, Arsène Lupin doit faire face en 1908 au redoutable détective Herlock Sholmès, venu d’outre-Manche avec son acolyte Wilson, faire la lumière sur ces affaires… au risque de causer sa perte !

Quand deux hommes aussi intelligents s’affrontent, leur duel est un grand spectacle. Qui a volé le petit secrétaire d’acajou contenant un billet de loterie gagnant ? Qui a volé la lampe juive, le diamant bleu, joyau de la couronne royale de France ?

Qui joue les passe-murailles en plein Paris ? Arsène Lupin, toujours lui, l’éternel amoureux de la Dame Blonde, plus insolent, plus ingénieux que jamais, déjouant une à une toutes les ruses de l’Anglais par d’autres ruses plus étonnantes encore.

Après mon coup de coeur de janvier, j’avais hâte de retrouver Lupin. Ce fut chose faite avec Arsène Lupin contre Herlock Sholmès, deuxième volume des aventures du célèbre gentleman cambrioleur.

Monocle, haut-de-forme, fleur à la boutonnière et revolver en poche : depuis son apparition en 1905, la silhouette d’Arsène Lupin a effrayé et diverti des générations de lecteurs. Dandy et bagarreur, scélérat et charmeur, ce gentleman a sévi dans plus d’une vingtaine d’œuvres, nées de l’imagination de Maurice Leblanc et vous le verrez régulièrement sur le blog car je compte lire L’aiguille creuse en avril.

Si le premier opus m’a littéralement enchantée, j’ai moins été éblouie par ce second opus composé de deux histoires : La dame blonde et La lampe juive. Si la dame blonde m’a beaucoup plu, la seconde m’a légèrement ennuyée, trop ressemblante à la première à mon goût.

J’ai beaucoup aimé la confrontation entre Lupin et Sholmès. Lupin a toujours un coup d’avance car il oblige Sholmès à œuvrer sur son terrain. Mais le détective anglais est intelligent et habile, il réussit à démêler l’écheveau du gentleman cambrioleur, sans pour autant obtenir une victoire totale, Lupin s’en sort toujours par des tours de passe-passe qu’on ne comprend pas toujours.

Maurice Leblanc, en parodiant le détective de Conan Doyle n’en fait pas une victime de Lupin, l’anglais a même toute l’admiration du gentleman cambrioleur qui n’a de cesse de l’appeler Maître et de lui faire des courbettes.

Pour autant, Lupin reste malgré tout le plus fort et a toujours le dernier mot. Les deux nouvelles se ressemblent un peu et lorsqu’on les enchaîne, on reste un peu sur notre faim : la première est bien développée, la seconde un peu trop vite expédiée.

Ce qui est dommage aussi, c’est qu’Arsène est nettement moins présent, Herlock Sholmès tient la vedette et si j’aime bien cet ersatz de Holmes, c’est Lupin que j’ai envie de suivre au plus près, d’être à ses côtés.

Dommage également qu’il y ait un meurtre et que l’un des vols vise un honnête professeur désargenté alors que Lupin nous avait habitué à ne pas verser de sang et à voler aux plus riches. Enfin, c’est ainsi qu’il était resté dans mon souvenir, on verra si la suite donne raison à ma mémoire ou pas.

Ces petits bémols ne m’empêcheront pas de lire avec grand plaisir la suite des aventures d’Arsène Lupin !

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Frédéric Lenormand saupoudre depuis toujours ses intrigues historiques d’un humour savoureux. Auteur des Nouvelles Enquêtes du juge Ti, il a notamment reçu le prix Arsène Lupin et le prix Historia du roman policier historique pour sa série Voltaire mène l’enquête.

Depuis la disparition de son mari, Mme Cottin de Melville se sent menacée : on en veut à sa fortune… et à son pistolet d’or ! La fermière générale s’est fait des ennemis parmi ses collègues alléchés par les revenus des postes qui tombent dans son escarcelle.

Quand elle ne donne pas de bals, Marie-Antoinette commande dans le plus grand secret des enquêtes policières. Mais le devoir la rappelle à l’ordre : il lui faut donner un héritier au royaume de France.

Elle envoie alors au secours de la fermière générale ses fidèles serviteurs de l’ombre : sa modiste Rose Bertin, son coiffeur Léonard…et Axel de Fersen, son amant suédois, beau comme un dieu grec qui ne laissera pas Rose indifférente au grand dam de Léonard qui ne comprend vraiment pas pourquoi l’homme venu du froid plait autant à la gent féminine !

On leur prédit un grand danger. Mais peut-on se fier à un vieux fou qui lit l’avenir dans la poudre de menthe ? Peu importe que Rose et Léonard ne se supportent pas, ils doivent une fois de plus faire contre mauvaise fortune bon cœur pour mettre la main sur celui ou celle qui en veut à Mme Cottin de Melville et démasquer un mystérieux fantôme…

Vous le savez si vous me suivez régulièrement, j’adore les comédies policières de Frédéric Lenormand, grand spécialiste des enquêtes en carrosses, en perruques poudrées et en robes à panier !

Je ne pouvais donc tout simplement pas résister à l’envie de découvrir La femme au pistolet d’or que j’avais trouvé au pied de mon sapin, tant j’avais apprécié les précédents opus d’Au service de Marie-Antoinette : L’enquête du Barry, Pas de répit pour la reine et La mariée était en Rose Bertin.

Et ce nouveau volet ne fait pas exception à la règle, j’ai adoré cette enquête truculente, délicieuse et menée tambour battant, un petit bijou d’humour et d’intelligence.

Pour imaginer ses personnages, l’auteur a pioché dans l’entourage même de Marie-Antoinette, et en premier lieu sa modiste et son coiffeur qui ont réellement existé. Pour la reine, ils ont rivalisé d’imagination et sont restés dans l’histoire de la coiffure et de la mode pour des tenues et des perruques extravagantes et coûteuses !

Leur duo est ici explosif car nos enquêteurs se détestent cordialement et vont sans cesse vouloir se mettre des bâtons dans les roues afin de se damer le pion : Rose est une maniaque de l’organisation, Léonard, un noceur. Rose paye ses dettes, Léonard est d’une ladrerie rare. Rose est courageuse, Léonard peureux. Et j’en passe et des meilleurs.

Ils s’insultent copieusement, se raillent, gaussent de leurs bévues respectives mais ils vont devoir s’entendre pour mener à bien leur mission et retrouver la femme au pistolet d’or.

Le duo est attachant et on a plaisir à les suivre dans les rues et les tavernes de Paris comme dans le sillage de la reine à Versailles. L’auteur a bien travaillé la psychologie de ses personnages et certains passages sont vraiment drôles.

Ils sont bien accompagnés dans leur nouvelle et périlleuse aventure par un acolyte de choc, un suédois bati comme une armoire Ikea, devant lesquels toutes les femmes se pâment, la reine et Rose les premières : Axel de Fersen.

L’intrigue policière est bien menée, les suspects et les fausses pistes sont légion, les clins d’œil à l’Histoire de France, les saillies et les traits d’humour font mouche, les titres des chapitres en sont un bon exemple.

La toile historique est aussi très bien respectée, Frédéric Lenormand connaît très bien le règne de Louis XVI et sous sa plume, on suit les coulisses de la diplomatie, les services secrets, la politique de cette époque et la vie à Versailles.

Comme toujours avec Frédéric Lenormand, cette comédie policière est enlevée, drôle et érudite : une vraie réussite ! J’espère qu’un autre tome arrivera vite car j’ai très envie de retrouver Rose et Léonard dans une nouvelle aventure. Et si vous ne connaissez pas encore cette série, qu’attendez-vous ??

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Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge et du challenge 1 pavé par mois 

Née près de Manchester, Rachel Abbott vit entre l’Italie et l’île anglo-normande d’Aurigny. Après Illusions fatales (2014), Le Piège du silence (2015) et Une famille trop parfaite (2016), La Disparue de Noël est son quatrième roman à paraître en France.

Près de Manchester. Sur une route de campagne verglacée le soir de Noël, Caroline Joseph et sa petite fille de six ans Tasha, rentrent à la maison lorsque la voiture perd le contrôle et fait un tonneau. La conductrice, est tuée sur le coup et Natasha, assise à l’arrière, se volatilise sans explication.

Six années plus tard, David fait de son mieux pour se reconstruire après le drame qui a emporté sa femme et sa fille. Il forme désormais un couple heureux avec la douce Emma et le petit Ollie, adorable bambin de dix-huit mois qui comble leur foyer.

Mais un jour, une inconnue débarque dans leur cuisine : Natasha. Où était-elle toutes ces années ? Comment a-t-elle retrouvé le chemin de la maison ?

Si David est fou de joie, Emma, elle, se sent vulnérable devant cette adolescente silencieuse. D’autant que l’adolescente refuse de dire comment elle a pu rentrer et surtout où elle était depuis toutes ces années.

Cadeau ou malédiction ? Que cache le retour de la disparue de Noël ?

La disparue de Noël est mon deuxième polar du mois et c’est une deuxième déception !

Plusieurs raisons à cela : tout d’abord son titre promettait un récit ayant pour cadre Noël et là, premier fail, seul le prologue, soit quelques pages, se déroule à Noël !

Ceci mis à part, ce thriller psychologique a plutôt bien commencé pour ensuite s’enliser de plus en plus dans un embrouillamini indigeste.

Le récit et ma lecture, se sont révélés laborieux, emplis des longueurs et absolument pas captivant pour moi. Les personnages ne sont pas attachants et même plutôt horripilants, leur psychologie construite en deux coups de cuillères à pot !

Les rebondissements sont tirés par les cheveux, on n’y croit absolument pas et plusieurs évènements sont un peu trop faciles à découvrir. Du coup, peu de suspens et des chapitres entiers que j’ai lu en diagonale, tant j’étais pressée d’en finir avec cette histoire.

Et puis, que d’invraisemblances aussi : ce gang qui enlève des enfants en plein Manchester, enfants non scolarisés, maltraités, dissimulés des services sociaux, dans la même famille, livrés aux membres qui les prostituent et leur font faire du trafic de drogue dès l’âge de six ans ? Et ce, pendant des années sans être inquiétés ni mis au jour par la police ?

Tellement déçue par ce roman, que je ne vois rien de bien positif à vous en dire. Ma Belette sera un peu plus clémente que moi, filez vite voir son avis ici !

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Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge

Elisabeth Segard, journaliste quadragénaire, conjugue fantaisie et mystère dans ce polar plein de drôlerie et de charme.

Chacun a son idée du paradis dans la charmante bourgade de Mouy-sur-Loire en Touraine. Madame le maire, d’abord, qui se bat pour faire de sa commune un territoire attractif.

L’abbé Marcel, qui parvient à remplir son église, quitte à user d’astuces peu orthodoxes. Violette Laguille, vieille dame très discrète, pour faire oublier, peut-être, un passé trop flamboyant.

Et aussi sa voisine, Nathalie, une citadine venue s’installer dans ce beau village pour y ouvrir un gîte alternatif et offrir des stages de pleine conscience. Très vite cependant, la « Parisienne » tape sur les nerfs des habitants. Au point que quelqu’un finit par lui taper un bon coup sur la tête.

Mêlée malgré à elle à cette affaire qui met la gendarmerie sur les dents, Violette va devoir, à ses risques et périls, prendre l’enquête en main, surtout si elle veut que son plombier, accusé de meurtre, soit libéré et répare enfin sa fuite d’eau…

Une certaine idée du paradis est mon premier cosy mystery à la française. C’est un genre que j’affectionne tout particulièrement, ce n’est pas un surprise si vous êtes un(e) fidèle du blog car vous avez pu lire mes avis sur Agatha Raisin, Loveday & Ryder, Les détectives du Yorkshire, Son espionne royale, Les mystères de Honeychurch, etc.

Et je dois bien avouer, en refermant ce roman, qu’Elisabeth Segard manie très bien les codes des cosy crimes puisque tout y est : feel-good, humour, campagne, meurtres et mystère avec une héroïne atypique : une octogénaire plutôt revêche mais qui a bien roulé sa bosse !

J’ai vraiment bien aimé cette histoire dans la campagne tourangelle, je l’ai trouvé bien ficelée, avec des personnages truculents : le père Marcel qui fabrique des meubles en échange de promesses de se rendre à la messe, la mairesse qui prend très à coeur ses fonctions, le patron de bar philosophe, la parisienne bobo qui vient faire la leçon à tout le monde, le gentil apiculteur maltraité par son père…

Un meurtre est commis et tout désigne le plombier, mais, of course, ce n’est pas si simple ! Pour démêler cette embrouille, Violette, qui a un problème de fuite d’eau, va être obligée de sortir de son isolement volontaire et faire parler les villageois, damant le pion aux gendarmes, pour qu’enfin sa fuite soit réparée !

L’enquête est bien menée, pleine de suspens et de fausses pistes, et comme tout cosy mystery qui se respecte, l’ambiance village rural où tout le monde se connait et où les cancans vont bon train, est bien rendue et sonne vraie.

L’autrice nous embarque très vite dans son histoire, les pages défilent à une vitesse folle et je suis arrivée à regret au point final en deux après-midis seulement.

L’héroïne apporte une touche de fraicheur, elle n’a pas sa langue dans sa poche et sait très bien faire fonctionner ses petites cellules grises comme le dit si bien ce cher Hercule Poirot.

Avec Violette, j’ai soupçonné plusieurs personnes avant de trouver dans les dernières pages le nom du coupable, bien jouée madame Segard pour le suspens mené jusqu’au bout !

Un polar rural sans prétention qui coche toutes les cases du cosy mystery et que je vous recommande si vous aimez les ambiances campagnardes et ce genre anglais par excellence, il y a de grandes chances que vous soyez aussi séduit(e) que moi.

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Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois et du Pumpkin Automne Challenge :

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Né en 1968, Søren Sveistrup est le créateur, scénariste et producteur de plusieurs séries, dont la série culte The Killing qui a notamment reçu le BAFTA 2011 de la meilleure série internationale et qui a réuni près de 600 000 téléspectateurs français lors de sa diffusion.Il a plus récemment écrit des scripts pour des longs métrages, par exemple pour l’adaptation de Le Bonhomme de neige de Jo Nesbø.

31 octobre 1989. Le commissaire Marius Larsen se rend dans la ferme d’Orum suite aux appels des voisins se plaignant que les bêtes de l’exploitation sont sur leurs terres. Sur place, il découvre la famille massacrée, le père, introuvable. Seuls, deux adolescents sont sains et saufs, ayant trouvé refuge dans la cave.

Début octobre, de nos jours, dans la banlieue de Copenhague, la police découvre le cadavre d’une femme amputée d’une main, Laura Kjaer. À côté du corps, un petit bonhomme fabriqué à partir de marrons et d’allumettes.

Chargés de l’enquête, la jeune inspectrice Naia Thulin et l’inspecteur Mark Hess découvrent vite que cette figurine est porteuse de mystérieuses empreintes : celles de Kristine, la fille de Rosa Hartung, ministre des Affaires Sociales, enlevée un an plus tôt et présumée morte.

Thulin et Hess explorent toutes les pistes qui leur révèleraient un lien entre la disparition de la fille de la ministre et la victime à la main coupée, en dépit de leur hierarchie qui continue de marteler à la presse que l’affaire est close, le coupable, condamné. Lorsqu’une autre femme est tuée, selon le même mode opératoire, ils comprennent que le cauchemar ne fait que commencer…

Octobre, le mois automnal par excellence, celui des feuilles mortes qu’on ramasse à la pelle et des marrons grillés, est aussi le titre du premier roman de Søren Sveistrup, et pour un galop d’essai, c’est un coup de maître ! Voilà longtemps, qu’un thriller ne m’avait autant tenue en haleine, c’est bien simple dès que je le reposais, je n’avais qu’une envie : y retourner.

Lisant rarement des auteurs venus du froid, j’ai trouvé le cadre et le contexte très dépaysants. L’histoire est crédible, formidablement bien construite, emplie de fausses pistes, de cliffhangers et de rebondissements en tous genres. Comme d’habitude, j’ai soupçonné tout le monde avant de découvrir l’identité du serial killer, quelques pages seulement avant que l’auteur ne la dévoile.

Le duo d’enquêteurs Thulin et Hess est mal assorti et pourtant attachant, les personnages sont bien campés, intelligents même si ils n’échappent pas à quelques clichés : une flic énergique et volontaire, un flic désabusé qui vient de se faire virer d’Europol.

Tout au long du récit, l’auteur nous fait entrer dans les coulisses de la police criminelle de Copenhague mais aussi dans celles de la politique avec Rosa Hartung que l’on suit de conférences de presses à séances à la chambre.

Comme dans tout thriller avec serial killer qui se respecte, le tueur est insaisissable et pervers, signant ses forfaits d’un bonheur fait en marron, comme dans la comptine danoise : Entre monsieur marron, à la manière d’une Agatha Christie qui s’est inspiré de comptines anglaises comme trame de certains de ses récits dont le chef d’oeuvre : Dix petits nègres. Les crimes sont horribles mais, heureusement, l’auteur nous épargne les détails, ce dont je lui sais gré.

En bref, un thriller brillant et prenant qui a parfaitement comblé mes attentes, je regrette un peu que les cinquantes dernières pages ne soient pas à la hauteur du reste du roman et qu’il y ait quelques clichés mais sinon quelle claque, je vous le recommande les yeux fermés. Ma Belette a adoré aussi, son avis ici !

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Historien et muséologue, auteur prolifique et maître du polar historique, Hervé Gagnon a connu un grand succès au Québec et en France avec ses séries Damné, Vengeance et Malefica. La Légende de Jack (précédemment paru sous le titre : Jack), primé au Québec, et Jeremiah, sont les deux premières enquêtes de Joseph Laflamme.

Montréal, janvier 1836. Un livre bouleverse la ville : Awful Disclosures of Maria Monk. Né sous la plume d’une ancienne nonne, il relate de sordides histoires de fornication entre les Hospitalières de l’Hôtel-Dieu et les Sulpiciens, évoquant au passage profanation, assassinats et débauche.

La bonne société montréalaise est en émoi, et l’évêque de Montréal doit défendre la réputation de son diocèse à n’importe quel prix.

Montréal, septembre 1892. Un charnier d’enfants est découvert fortuitement, rue Le Royer lorsqu’une canalisation d’eau explose. Puis, le corps mutilé d’un banquier est retrouvé à Griffintown et deux fillettes portant de terribles traces d’abus sexuels sont repêchées dans le fleuve, près de la rue de la Commune.

Les trois affaires ne semblent pas liées, jusqu’à ce qu’un vieux prêtre défroqué remette à Joseph Laflamme un exemplaire du livre de 1836, en lui laissant entendre que l’histoire se répète, que l’on tue des enfants depuis des decennies et qu’il faut que cela cesse.

Pour réussir à dénouer l’intrigue, Laflamme, l’inspecteur Marcel Arcand et le reste du groupe devront pénétrer dans un univers de corruption aux ramifications insoupçonnées et déterrer un scandale enfoui depuis un demi-siècle.

Maria est la troisième enquête mettant en scène le courageux et intrépide journaliste Joseph Laflamme après La légende de Jack et Jeremiah que j’avais beaucoup aimé et ce troisième tome ne fait pas exception à la règle, bien au contraire.

J’aime décidément beaucoup l’atmosphère de cette série policière qui a pour toile de fond Montréal à la toute fin du XIXè siècle, elle est très bien rendue ici et il ne fait aucun doute que le québécois Hervé Gagnon connait bien sa ville et son sujet.

Les personnages sont très attachants, à chaque fois j’ai plaisir à retrouver Joseph Laflamme et ses acolytes l’inspecteur Marcel Arcand, McCreary l’ex du Scotland Yard et futur beau-frère de notre héros et le constable Tremblay, le petit nouveau de l’équipe. A ceux-ci, se rajoutent les deux personnages féminins récurrents : Emma Laflamme, modiste, soeur de Joseph et amoureuse de McCreary et Mary, l’ancienne prostituée qui fait battre le coeur de notre héros.

Les histoires, bien qu’elles se passent il y a plus d’un siècle, sont toujours d’actualité : les meurtres racistes, la pédophilie dans l’église, les tueurs en série. Elles sont toujours empreintes de noirceur et de glauque, ce que je goûte peu d’habitude mais ici ça marche finalement très bien car l’auteur ne nous abreuve pas de descriptions morbides à n’en plus finir et se concentre sur l’essentiel.

Cette troisième enquête s’est révélée passionnante à suivre une fois de plus. Notre journaliste et ses compères sont plongés dans un monde de corruption, de perversions sordides où d’infâmes personnages d’une confrérie, violent et tuent des adolescentes pour le plaisir, avec un sadisme et une perversité revandiquées.

L’intrigue est captivante de bout en bout, nos héros sont une fois encore bien malmenés, le lecteur aussi, j’ai eu parfois le coeur au bord des lèvres mais heureusement l’auteur n’oublie pas de manier l’ironie et l’humour pour mieux faire passer la pilule.

Si vous ne connaissez pas encore Joseph Laflamme, je ne peux que vous inviter à réparer votre erreur et ce n’est pas ma Belette qui dira le contraire, elle est du même avis !

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Lu dans le cadre du Pumpkin Automne Challenge

Sous le pseudonyme d’Ambrose Parry, hommage au grand chirurgien français du XVIe siècle, se cache un couple d’Ecossais. Chris Brookmyre, auteur de polars récompensé entre autres par le Prix McIlvaney, a publié une vingtaine de romans. Son épouse, Marisa Haetzman, est médecin anesthésiste et c’est elle qui a eu l’idée de ce roman, suite à ses recherches médicales à l’hôpital d’Edimbourg.

Edimbourg, milieu du XIXè siècle. Le jeune Will Raven, issu d’un milieu modeste, est apprenti chez le Pr Simpson, dont la notoriété, le savoir-faire obstétrique et les recherches sur les anesthésiques en font une personnalité majeure de l’Ecosse victorienne.

Il règne une activité constante dans la célèbre demeure du 52 Queen Street à Edimbourg. Will y fait, entre autres, la connaissance de Sarah, femme de chambre et assistante de Simpson, dont le caractère bien trempé le déroute et le séduit tout à la fois.

Mais à peine a-t-il le temps de prendre ses nouvelles fonctions que plusieurs femmes sont retrouvées sauvagement assassinées aux quatre coins de la ville. Parmi elles, une jeune prostituée, Evie, amie intime de l’apprenti chirurgien…

Face à l’indifférence des services de police, Will décide de mener l’enquête avec l’aide précieuse de Sarah. Une enquête qui les conduira tous deux au cœur sombre des enjeux scientifiques de l’époque.

Le coeur et la chair d’Andrew Parry me tentait depuis sa parution, j’avais donc sauté sur une occasion avant, comme d’habitude, de le laisser patienter dans ma PAL, le temps qu’il paraisse en poche !

Vous connaissez mon goût pour les polars historiques, spécialement ceux qui ont pour cadre l’époque victorienne, cette histoire ne pouvait donc que m’intéresser. Ce fut le cas d’ailleurs mais moins que je m’y attendais.

J’adore lorsque le duo de d’enquêteurs est composé d’un homme et d’une femme, comme la série Thomas et Charlotte Pitt d’Anne Perry ou Lizzie et Ben Ross d’Ann Granger et j’ai plutôt bien apprécié le couple Will / Sarah.

Lui, qui cache bien des secrets, et elle qui aimerait tant devenir médecin à une époque où cela n’est pas possible. J’aurai aimé que la psychologie des personnages soit cependant un peu plus fouillée, j’ai eu du mal à les appréhender pendant cette première enquête.

J’ai apprécié la toile historique du roman : les auteurs se sont remarquablement bien documentés, la place importante de la science, les avancées en matière d’anesthésie, d’accouchement, etc, tout est là.

Mais, pour ma part, là où le bât blesse c’est au niveau de la trame policière. Très vite, on se doute de l’identité du coupable qui nous est servie sur un plateau d’argent et surtout, elle est diluée dans une histoire où il lui reste peu de place.

Ce titre est pour moi davantage un roman historique avec un soupçon d’intrigue policière que l’inverse. Je déplore aussi un certain nombre de longueurs et de redites, bien trop de descriptions, de détails sans importance qui noient le récit.

J’avoue, je me suis parfois ennuyée, déplorant que l’action stagne autant, au point de sauter des pages entières, pour s’accélerer de façon abrupte dans les derniers chapitres.

L’écriture d’Andrew Parry est loin de m’avoir emballée, je l’ai trouvé plutôt lourde et sans relief, ce qui ne m’aurait pas dérangé si le roman avait été à la hauteur de mes attentes.

L’histoire dans son ensemble est se laisse lire mais ne sort guère des sentiers battus même si un élément est un peu original, le reste sent le réchauffé.

Pas de thriller palpitant pour moi hélas mais une déception que le premier volume des aventures de Will et Sarah. Une série que je ne poursuivrai pas, vous l’aurez compris !

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