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Posts Tagged ‘roman shoah’

Diplômée de l’université du Michigan, Meg Waite Clayton a écrit pour de nombreux journaux comme le New York Times ou le Washington Post. Dernier train pour Londres est son premier roman publié aux Escales.

En 1936, à Vienne, les nazis ne sont encore que de vagues brutes pour Stephan Neumann, adolescent issu d’une famille juive, et sa meilleure amie Žofie-Helene. Mais l’insouciance de la jeunesse laisse place à l’inquiétude quand arrivent les troupes d’Hitler.

Alors que l’avenir semble de plus en plus sombre, une Néerlandaise, Truus Wijsmuller, s’investit dans la mission des Kindertransport : évacuer les enfants hors des pays occupés par les nazis et leur trouver de nouveaux foyers.

L’étau se resserre, mais tante Truus, comme l’appellent les enfants, n’écoute que son courage et continue sa périlleuse mission, allant jusqu’à négocier avec Eichmann en personne le départ de centaines d’enfants.

Inspirée de faits réels, Meg Waite Clayton nous raconte avec Dernier train pour Londres l’histoire poignante d’une femme qui a sauvé des milliers d’enfants au péril de sa vie. Et pour un premier roman, c’est un coup de maître !

J’ai lu bon nombre de romans sur la Seconde Guerre mondiale et celui-ci m’a beaucoup touchée et émue. Je ne connaissais pas du tout l’existence de Truus Wijsmuller, membre de la résistance néerlandaise, et une véritable héroïne, qui a pris beaucoup de risques pour venir en aide aux populations juives d’Allemagne et d’Autriche.

Grâce à son grand courage et à sa non moins grande détermination, elle a réussi à sauver d’une mort certaine plus de dix mille enfants en permettant leur exfiltration vers l’Angleterre. Enfants qui ne reverront jamais leurs parents décédés dans des camps pour la plupart d’entre eux. Elle est morte en 1978 à l’âge de 82 ans.

Le récit s’ouvre en 1936 et s’achève en 1940. L’Allemagne vit sous le régime du troisième Reich. Truus commence dès lors à sauver des enfants juifs, horrifiée par les lois nazies. On suit également deux jeunes adolescents qui vivent à Vienne et mènent une existence insouciante et dorée.

Stephan Neuman, 15 ans, fils d’une riche et influente famille juive, fondatrice d’une chocolaterie réputée et auteur dramatique en herbe, vit dans une immense maison avec ses parents, son jeune frère et leurs domestiques. La meilleure amie de Stephan est la brillante Žofie-Helene, une chrétienne et brillante mathématicienne malgré son jeune âge dont la mère édite un journal progressiste et antinazi. Son père, opposant notoire au régime nazi, a été suicidé lors de l’accession d’Hitler à la tête de l’Allemagne.

En mars 1938, leur vie change radicalement lorsque les Allemands envahissent l’Autriche. Truus réalise qu’elle doit faire sortir un grand nombre d’enfants d’Autriche pour leur sécurité et organise une rencontre avec Adolf Eichmann. Eichmann lui propose un marché mais Truus pourra-t-il sauver les mille enfants promis par le nazi ?

La famille de Stephan est désormais privée de sa fortune et vit sous la menace des officiers nazis. La mère de Zofie est contrainte à la clandestinité. Seront-ils obligés à rester en Autriche et affronter un avenir inconnu et périlleux ? Ou pourront-ils quitter le pays tant qu’il est encore temps ?

Ce roman choral est très bien écrit et bien documenté. Meg Waite Clayton nous montre à quel point la solution finale a été bien pensée pour anéantir les personnes de confession juive en les privant de leur argent et en les empêchant de quitter le pays pour mieux les exterminer.

On voit tous les rouages de cette machine bien huilée : interdiction pour les juifs de travailler, de posséder quoique ce soit. Les unions mixtes sont cassées et les aryens s’emparent de leurs biens (immeubles, tableaux, bijoux…), ne laissant aucune possibilité d’exil, faute d’argent et de pays pour les accueillir tant les tracasseries administratives sont nombreuses.

J’ai beaucoup aimé les trois personnages principaux qui allient bravoure, détermination et abnégation. Tout comme il fallait un grand courage aux parents qui ont préféré se séparer de leurs enfants pour qu’ils aient la vie sauve. Le roman est poignant, sans être tire-larmes, et passionnant. Jusqu’à la dernière page, on tremble pour chacun d’entre eux et on espère une issue heureuse.

L’histoire et les personnages m’ont tellement émue. Il y a un suspense incroyable. C’est déchirant ! Je l’ai dévoré tant la tension monte crescendo comme dans un bon polar. Les chapitres sont courts et bien rythmés et on tourne les pages avec une certaine avidité pour connaître le dénouement.

Un excellent roman et une belle plume que j’espère lire à nouveau si Meg Waite Clayton continue d’écrire avec un tel talent..

Un grand merci aux éditions Les escales pour cette magnifique lecture, j’ai adoré !

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Sous un ciel de plomb, des prisonniers défilent à l’entrée du camp d’Auschwitz. Bientôt, ils ne seront plus que des numéros tatoués sur le bras. C’est Lale, un déporté, qui est chargé de cette sinistre tâche. Il travaille le regard rivé au sol pour éviter de voir la douleur dans les yeux de ceux qu’il marque à jamais.
Un jour, pourtant, il lève les yeux sur Gita et la jeune femme devient sa lumière dans ce monde d’une noirceur infinie. Ils savent d’emblée qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Mais dans cette prison où l’on se bat pour un morceau de pain et pour sauver sa vie, il n’y a pas de place pour l’amour.
Ils doivent se contenter de minuscules moments de joie, qui leur font oublier le cauchemar du quotidien. Mais Lale a fait une promesse : un jour, ils seront libres, deux jeunes gens heureux de vivre ensemble. Deux personnes plus fortes que l’horreur du monde.

Avril, 1942. Lale Sokolov débarque de sa Hongrie natale à Auschwitz. Juif non pratiquant, il était jusqu’alors vendeur dans un grand magasin lorsque les SS ont proposé un deal à sa famille : un seul d’entre eux sera déporté à condition qu’un volontaire se désigne.

Célibataire, Lale accepte et c’est sous un soleil de plomb, après plusieurs jours de voyage dans un wagon bondé, qu’il entre dans le camp et voit la devise du lieu : Le travail rend libre. Il ignore où il est mais comprend que si il veut survivre à ses bourreaux nazis, il a intérêt à ne pas montrer ses faiblesses.

Dès son arrivée, il est jugé digne d’être momentanément épargné et atterrît devant le tatoueur, chargé de marquer à vie ceux qui ne sont pas promis dans l’immédiat à la solution finale.

Il fait ainsi la connaissance de Pepan, un français déporté pour son activisme communiste, qui lui propose de devenir son apprenti. Au risque d’être considéré comme un collaborateur, Lale, qui s’est juré de survivre à cet enfer, accepte ce travail.

Quelques semaines plus tard, il tombe amoureux de Gita. Dans l’enfer du camp, ils vont s’aimer et tout faire pour sortir vivants d’Auschwitz…

Heather Morris est une journaliste néo-zélandaise. Dans les années 2000, elle rencontre Lale Sokolov qui lui raconte son histoire. A la fin de sa vie, l’ancien déporté souhaite que sa survie dans le camp d’Auschwitz soit relatée et choisit la plume de Heather Morris pour retranscrire les trois années qu’il y a passé.

L’auteure va mettre une dizaine d’années avant de nous proposer ce témoignage sous forme romancée et elle réussit brillamment à nous relater le quotidien de Lale dans l’enfer de ce camp de concentration sans jamais tomber dans le pathos, une prouesse, car si ce récit est émouvant, il est aussi tout en pudeur et en sensibilité.

Si Heather Morris construit habilement son récit pour faire ressortir l’amour, la solidatiré et l’amitié qui unissait les déportés, il n’empêche qu’elle ne nous épargne rien de leur quotidien : déshumanisés, meurtris dans leur dignité et leur chair, affamés, maltraités, objets d’expériences scientifiques menées par le docteur Mengele, ces déportés ne sont plus qu’un numéro tatoué dans l’antichambre de la mort. Ils ont du mal à comprendre pourquoi ils sont là, espèrent que les alliés viendront les sortir de cet enfer et qu’ils seront un jour à nouveau libres.

Lale, qui est de la race des combattants, comprend qu’il doit travailler pour les SS ou mourir. Il se lie d’amitié avec d’autres prisonniers comme le tatoueur français et les tziganes. L’auteure nous rappelle ainsi que les juifs n’ont pas été les seuls à souffrir de la barbarie nazie mais que les opposants politiques, les handicapés, les homosexuels et les tziganes ont également péri en masse sous le régime hitlérien.

Un livre choc qui ne nous épargne aucune des atrocités, des ignominies, des exactions nazies : hommes, femmes, enfants, vieux ou jeunes, personne ne sera épargné et les survivants seront marqués à jamais par leurs souvenirs des camps. Heureusement dans cet enfer, l’espoir naît avec l’amour qui unit Lale et Gita.

Le tatoueur d’Auschwitz, même si c’est un récit très dur, est un livre que je vous conseille absolument. Bouleversant, il marquera longtemps ma mémoire et je remercie les éditions City pour m’avoir permis de le lire.

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Max a un poisson rouge ! C’est sa récompense : à l’école, il a reçu un prix d’excellence. Max a aussi une étoile jaune sur la poitrine. Il la trouve jolie, mais ses camarades se moquent de lui et disent qu’elle sent mauvais. Il ne comprend pas pourquoi. Comme il ne comprend pas cette histoire de  » rafle  » dont parlent ses parents. Ils disent qu’elle aura lieu demain, mais c’est impossible : demain, c’est son anniversaire ! Il sait déjà que sa sœur lui a fait un cadre en pâte à sel et il espère que ses parents lui offriront un second poisson… heart_4max-et-les-poissons-sophie-adriansen

Juillet 1942, Max est un jeune garçon de confession juive. Très bon élève, il fait la fierté de son maître car il vient de remporter un prix d’excellence dont la récompense est un poisson rouge avec une pointe de jaune, comme l’étoile que sa maman a cousue sur ses vêtements.

En ce 16 juillet, Max doit fêter ses 8 ans, sa maman a économisé la farine pour lui préparer un gâteau d’anniversaire, son père va lui offrir l’un de ses dessins et sa sœur Hélène a réalisé un cadre en pâte à sel.

Son poisson rouge Auguste va même avoir un nouveau camarade de jeu car il se sent un peu seul dans son bocal mais rien ne va se passer comme prévu car dès l’aube, la police investit son immeuble et toute la famille est emmenée au Vel’ d’Hiv…

A travers le personnage de ce jeune garçon qu’est Max, Sophie Adriansen raconte le quotidien d’un enfant juif pendant la guerre : le port de l’étoile jaune, la peur de l’allemand, les cartes d’alimentation, la rafle du Vél’ d’Hiv, le camp de Drancy… toute l’horreur de la guerre mais aussi la résistance avec des familles anonymes qui prenaient d’énormes risques pour cacher et protéger des enfants juifs.

Max et les poissons est une court roman pour les enfants de 9 à 12 ans, à la fois émouvant car Max est un enfant touchant et attachant et pédagogique puisqu’il met à la portée du jeune public auquel il est destiné le quotidien d’un enfant juif pendant la seconde guerre mondiale et le sort qui était réservé aux personnes de confession juive.

Grâce à son jeune héros, naïf et tendre, les enfants découvrent ou prennent conscience du sort des juifs pendant la guerre sans toutefois tomber dans la dure réalité de la shoah et de la déportation, puisque c’est Max qui nous raconte son histoire, avec ses yeux et son vocabulaire d’enfant de 8 ans.

Les chapitres sont courts, la police de caractère assez grosse, le vocabulaire bien choisi, et c’est très bien vu car Sophie Adriansen met ainsi son récit à la portée des enfants dès 9 ans, qu’ils soient bons lecteurs ou non.

Cerise sur le gâteau, un dossier documentaire à la fin du roman donne les dates clés de la guerre et permet de resituer de façon simple et succincte le contexte historique de l’époque : l’antisémitisme et l’extermination des juifs, la rafle du Vél’ d’Hiv’, les cartes de rationnement, le port de l’étoile jaune, la déportation et les camps de concentration, la résistance et l’hôtel Lutétia.

Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé ce très bon roman à mettre dans les mains des enfants en accompagnant toutefois les plus jeunes dans leur lecture, l’occasion d’expliquer aux enfants l’importance du devoir de mémoire, ne jamais oublier l’horreur que fut la shoah. Je vais d’ailleurs m’empresser de le mettre dans les mains de mes garçons.

 

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Un roman de mémoire en trois temps sur la vie de Paula Karlinsky, une jeune fille juive sous l’Occupation, de sa fuite en zone libre après avoir échappé de justesse à la rafle du Vél d’Hiv jusqu’à son arrestation par la police allemande en janvier 1943. En juillet 1997, une annonce sur un site Internet lance un appel : qui se souvient de Paula Karlinsky

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Aussitôt emprunté à la médiathèque, aussitôt lu ! C’est encore une fois l’une de mes blogueuses préférées, George, qui m’a permis de découvrir ce grand livre pour lequel j’ai eu un coup de coeur, c’est rare, alors je ne boude pas mon plaisir. Si je n’avais pas lu son billet, comme toujours excellent, voilà un roman que je n’aurais jamais lu. En effet, les livres qui ont pour toile de fond la seconde guerre mondiale ne sont pas ceux vers lesquels je vais spontanément, il faut toujours que je les ai repérés avant sur des blogs. La déportation, la zone libre, l’antisémitisme et la persécution des juifs, la confiscation de leurs biens, la shoah, l’étoile jaune, les pogroms, les camps de concentration, l’occupation, la résistance et la collaboration sont des sujets tellement graves et poignants que j’ai toujours du mal à les lire, je suis en apnée, je souffre avec les personnages. Qui se souvient de Paula ? fait cependant partie des romans qu’il faut lire, c’est indéniable. Destiné aux adolescents, j’y ai appris beaucoup de choses sur l’occupation et le marché noir.

Le roman s’ouvre sur un prologue qui reprend intégralement la circulaire n°173-42 du 13 juillet 1942, destinée aux commissaires divisionnaires et de voie publique de Paris et sa banlieue. Il s’agit de les prévenir de la rafle du Vel’ d’hiv’, de les informer des décisions logistiques (heures, transports…) et du nombre d’arrestations prévues : 27 391 ! Dès le prologue, Romain Slocombe nous met dans l’ambiance de cette exécrable chasse aux juifs, même ceux naturalisés français ou nés en France seront embarqués, la police fera beaucoup de zèle pendant la guerre, il faut dire que l’exemple vient d’en haut et que les autorités françaises devancent même les attentes de l’occupant allemand. Rien que le prologue est un choc, cette circulaire fait froid dans le dos et on se demande comment un être humain a pu l’écrire !

L’héroïne de ce roman a bien du courage du haut de ses 21 ans. Naturalisée française, Paula Karlinski (Paule Carlin en version française) est la fille d’un peintre célèbre de l’entre-deux-guerres, Chaïm Karlinski. Elle est une élève brillante en lettres et amoureuse d’un autre étudiant en lettres, Jacques Masaran, qui sera arrêté pour avoir porté une étoile jaune, réservée aux juifs. Son seul acte de bravoure, ce qu’il regrettera ensuite, pas de l’avoir porté, mais de ne pas avoir fait plus, puisque ses parents et lui-même, trouveront très vite refuge à Londres.

Le roman est ensuite découpé en 3 parties : la première, la lettre, est une longue lettre d’amour, d’insouciance et de bonheur de Paula à Jacques, datée du 3 octobre 1942. La jeune fille raconte à son amoureux, comment elle a échappé à la rafle, grâce à une voisine, Melle Pons, qui les a cachés lors de la fouille de son immeuble, et a pu passer en zone libre, grâce à des passeurs, afin de rejoindre sa mère et son petit frère déjà réfugiés en zone libre, à Lyon. Son père a tenu à aider le réseau et repartit à Paris avec les passeurs. La seconde, le retour, émane d’un narrateur externe et anonyme et se déroule en janvier 1943, lorsque Paula retourne à Paris car elle est sans nouvelles de son père. Elle retourne à l’appartement familial mais celui-ci est sous scellés, elle préfère ne pas entrer et sonne directement à la porte de Melle Pons, mais ce n’est pas elle qui lui ouvre mais son cousin. Celle-ci a en effet été arrêtée deux jours auparavant, dénoncée par un voisin antisémite et collabo, qui l’accuse de cacher des juifs. Paula est désemparée, elle laisse une valise au cousin et repart la mort dans l’âme. Elle décide d’aller sonner chez sa meilleure amie, une famille bourgeoise bon chic bon teint qui bien sûr lui ferme la porte au nez. C’est ensuite qu’elle rencontre un zazou, Jérôme Naudet, un ancien camarade d’école qu’elle n’aime pas, et qui a préféré ne pas choisir entre collaborateurs et résistants. Il ménage la chèvre et le chou en faisant croire aux collaborateurs qu’il est avec eux et aux résistants qu’il est avec eux aussi, forcément un jour ou l’autre ça finira mal pour lui. Dans ce Paris de l’occupation, ses habitants sont hantés par la peur, l’indifférence, la cupidité ou l’opportunisme. La troisième partie, le lac, a lieu en 1997. Jacques Masaran tombe sur une petite annonce « qui se souvient de Paula ? » et qui le mène tout droit à Melle Pons et qui trouvera le dénouement de l’histoire, je ne vous en dis pas plus, il faut ménager le suspens, comme a su si bien le faire l’auteur.

Le style fluide de Romain Slocombe rend ce roman, brillant dans sa construction, très dur par son sujet, facile à livre et et a su instiller un suspens bien maitrisé à son récit, qui m’ont fait littéralement avalé les pages, je n’avais qu’une idée en tête, savoir si Paula s’en était sortie ou pas, mais ça vous le saurez en le lisant. J’ai en tout cas reposé le livre en larmes, secouée par l’horreur des évènements, emplie d’une peine immense pour ceux qui sont morts en déportation mais aussi pour ceux qui sont revenus mourants et ceux qui vont survivre aux leurs mais au prix d’une culpabilité qui les rongera jusqu’à leur mort. L’histoire de l’Holocauste reste à chaque fois un tel choc que je n’en ressors jamais indemne. Un très beau roman, à découvrir absolument. George avait parlé de coup de poing, je suis d’accord, cette lecture est comme un coup de poing à l’estomac, ça fait mal mais c’est un mal nécessaire. C’est aussi un roman sur la mémoire à mettre dans toutes les mains !

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Lu dans le cadre du challenge Paris :

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