Feeds:
Articles
Commentaires

Posts Tagged ‘roman youg adult’

Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge et du challenge 1 pavé par mois 

Victor Dixen, double lauréat du Grand Prix de l’Imaginaire, est l’une des figures de proue de la littérature française de l’imaginaire (Animale, Cogito, Extincta, ainsi que les sagas Phobos et Vampyria). Écrivain nomade, il a vécu à Paris, à Dublin, à Singapour et à New York, puisant son inspiration aussi bien dans les promesses du futur que dans les fantômes du passé.

En l’an de grâce 1715, le Roy-Soleil, arrivé au seuil de son existence, s’est transmuté en vampyre pour devenir le Roy des Ténèbres. Depuis, il règne en despote absolu sur Versailles et sur la Vampyria : une vaste coalition à jamais figée dans un âge sombre, rassemblant la France et ses royaumes vassaux.

Car les autres souverains d’Europe ont prêté allégeance à ce monarque tout puissant pour vivre éternellement eux aussi. Un joug de fer est imposé au peuple, maintenu dans la terreur et littéralement saigné pour nourrir l’aristocratie vampyrique.

Trois siècles plus tard, à la Butte-aux-rats, dans la campagne auvergnate, Jeanne, une roturière, voit toute sa famille se faire massacrer sous ses yeux, car ils appartenaient à la résistance, ce qu’elle ignorait totalement.

Prenant la place de Diane de Gastefriche, fille du baron, suzerain de la Butte-aux-rats, elle devient pupille du roi et catapultée à l’école formant les jeunes nobles avant leur entrée à la Cour.

Entre les intrigues des morts-vivants du palais, les trahisons des autres élèves et les abominations grouillant sous les ors de Versailles, combien de temps Jeanne survivra-t-elle ?

La cour des ténèbres est le premier volume de la nouvelle saga de Victor Dixen, Vampyria. Si vous me lisez régulièrement, vous avez du remarquer que je n’ai jamais lu Victor Dixen et que je ne suis guère versée dans les vampires mais j’étais très curieuse de découvrir la plume de l’auteur et un nouveau genre : l’uchronie !

Et je dois bien admettre que, pour moi, le pari est tenu. Je ne sais pas si celles et ceux qui sont des adeptes de l’horrifique et du vampirisme ont été séduits mais moi, oui. J’ai adoré l’ambiance de ce récit et les trouvailles de l’auteur pour batir le décor de cette cour de Versailles vampyrique.

Victor Dixen s’est documenté sur l’époque de Louis XIV et sa cour et il y fait de subtils clins d’oeil tout au long du récit (les perruques, le maquillage, les talons rouges, les courtisans…), j’ai beaucoup apprécié et j’ai trouvé cette uchronie finalement très plausible, si bien sûr, Louis XIV s’était transmuté en vampyre !

L’histoire, menée tambour battant, est pleine de rebondissements et se révèle très addictive grâce à la plume fluide de l’auteur, bien que je ne me sois pas vraiment attachée aux différents protagonistes de l’histoire, c’est bien là mon seul bémol, sinon quel plaisir de lecture, c’est bien simple je n’ai pas vu passer les 500 pages et suis arrivée au point final à regret car je serai volontiers restée dans cette cour des ténèbres.

Versailles est devenu un endroit sombre et sanglant où il ne fait pas bon se promener une fois la nuit venue sous peine de devenir le diner des vampyres tout juste levés. Les jeunes élèves de l’école sont soumis à des épreuves violentes et sanguinaires pour espérer devenir écuyer du roi et peut-être, un jour, avoir le privilège de transmuter et vivre éternellement.

Dans ce panier de crabes où les complots vont bon train, notre héroïne Jeanne devra se servir de toute sa sagacité pour venger la mort de ses parents et de ses frères. Elle va trouver des alliés sur son chemin mais devra se sortir aussi de chausse-trappes que d’autres vont mettre en travers de sa route.

Un très bon premier tome que ce roman pour les grands ados, certes introductif puisqu’il pose le décor et les différents personnages mais qui se révèle passionnant et particulièrement haletant. Il me tarde de retourner à la cour des ténèbres, j’espère que le second tome ne se fera pas trop attendre.

Un grand merci à la Collection R pour cette lecture, j’ai adoré !

Read Full Post »

Jean-Michel Payet est né un 1er mai à Paris, en 1955. Après des études d’architecture, il a illustré une trentaine de romans, d’albums et de documentaires avant de se tourner vers l’écriture en 2004. Depuis, il a publié des romans pour la jeunesse et les jeunes adultes aux éditions des Grandes Personnes, Milan, Rageot, Bayard… Enfant, il ne se voyait pas devenir « auteur », mais plutôt « héros ». En attendant, il continue à écrire. Et à dessiner.

Paris, décembre 1920. Balto, quatorze ans, vit dans la Zone près de la roulotte de madame Gambette, ancienne gloire du Moulin Rouge, tombée dans la pauvreté, qui l’a pris sous son aile depuis qu’il a été abandonné tout bébé. Elle l’a élevé avec son fils Victor, parti à la guerre en 1914. Héros en 1916 et devenu caporal avant d’être condamné à mort pour avoir giflé son supérieur.

Juste avant le peloton d’exécution, il est parvenu à s’échapper et depuis il s’est évaporé. Balthazar et madame Gambette ont parfois de ses nouvelles et un matin, caché dans un gros pain de campagne déposé devant sa roulotte, Balto découvre un billet de Victor qui l’invite à le retrouver rue des Batignolles à minuit pile.

A l’heure du rendez-vous, en lieu et place de Victor, un macchabée et une journaliste, Émilienne, qui prend Balto pour le meurtrier et lui tire le portrait. L’adolescent parvient à s’enfuir mais son visage fait la une de l’Excelsior ! Qui a tué Timoléon Escartefigue, modeste réparateur de vélos du boulevard des Batignolles à Paris ?

Que s’est-il passé sur le front, en pleine guerre de 14, dans les décombres d’une maison en ruine ? Qu’est devenu Victor, le condamné à mort qui a disparu avant son exécution ?

Quel secret cache Émilienne Robinson, jeune journaliste fraîchement engagée au journal L’Excelsior ? Et pourquoi, dans ce Paris de 1920, alors que la guerre est terminée, d’anciens poilus sont-ils assassinés les uns après les autres ? Et par qui ?

Balto, qui vit dans la Zone, cette bande de misère entourant la capitale, va devoir enquêter afin de prouver l’innocence de son frère Victor.

Pour cela, il lui faudra découvrir qui est le dernier des Valets-de-Cœur… avant qu’il ne soit trop tard.

Balto le dernier des valets de coeur signe mes retrouvailles avec Jean-Michel Payet dont j’avais beaucoup aimé Mademoiselle Scaramouche et Dans la nuit blanche et rouge. Changement de registre et d’ambiance avec ce roman historique pour adolescents qui nous entraîne dans une histoire mêlant aventures, enquête, meurtres, secrets et chasse au trésor dans le Paris de l’après première guerre mondiale.

Comme toujours, l’auteur s’est très bien documenté et nous propose un récit pour les quatorze ans et plus qui sait également séduire les adultes. Balto est le narrateur de cette histoire. Gamin de la Zone, il est resté peu de temps sur les bancs de l’école, fabrique des paniers mais se rend coupable aussi de quelques rapines pour améliorer le quotidien.

Pour coller au plus près de la réalité, Jean-Michel Payet, a fait le choix de l’argot, un très bon choix, qui rend le récit très vivant d’autant qu’il est entrecoupé de nombreux dialogues, de beaucoup de péripéties, de révélations en cascades et de suspens.

Impossible de s’ennuyer avec Balto et les valets de coeur tant l’intrigue, très bien construite, nous happe dès les premières pages. Pour ma part, j’en suis venue à bout en 24 heures tant j’avais envie d’avoir le fin mot de l’histoire.

La gouaille de Balto, le contexte historique très bien développé par l’auteur avec l’émancipation féminine, la vie des puissants qui a continué de mener grand train pendant la guerre, la dureté des combats dans les tranchées, les condamnations à mort, le dur retour à la vie civile des poilus, les gueules cassées… tout y est !

Ajoutez une bonne trame policière avec du suspens, de l’humour et de l’émotion, vous obtenez un roman historique de qualité pour les ados et pour les adultes ! Les personnages sont intéressants et bien dessinés, j’ai aimé les suivre et les découvrir au fil de ma lecture.

Un petit bémol tout de même pour la fin, un peu trop expéditive mais ceci mis à part je vous recommande ce très bon roman, vous ne vous ennuierez pas une seconde avec Balto !

Bravo à L’école des Loisirs pour le très beau travail éditorial : l’objet livre est superbe avec ses dorures et ses décors qui se poursuivent de la couverture à la quatrième en passant par le dos. Je les remercie pour l’envoi de cette lecture, j’ai adoré !

Read Full Post »

Charlotte Bousquet a écrit une quarantaine d’ouvrages pour adultes et adolescents. Autrice éclectique, récompensée par de nombreux prix, elle est à l’aise dans tous les genres : anticipation (Le dernier ours), fiction contemporaine ou historique (Là où tombent les anges), fantasy ou bandes-dessinées (Mots Rumeurs, mots cutter). Ses récits, engagés, parfois âpres, laissent rarement indifférent.

1991, France. En triant les affaires de sa sœur disparue cinq ans plus tôt dans des circonstances tragiques, Luzia retrouve son vieux médaillon ainsi que son journal intime. À sa lecture, elle s’interroge : et si son suicide était lié à ce bijou et à la mort de leur tante vingt ans auparavant à Évora ?

Quand elle commence à être assaillie de cauchemars et d’hallucinations, la jeune femme se lance sur les traces de la vérité. Une quête qui la plongera dans le passé de sa famille, dans un Portugal déchiré par la dictature de Salazar…

Des oeillets pour Antigone signe mes retrouvailles avec Charlotte Bousquet que j’avais découvert avec Là où tombent les anges que j’avais adoré et trouvé très émouvant.

Et en refermant ce roman qui aborde beaucoup de thématiques, j’ai écrasé quelques larmes tant l’histoire m’a bouleversée. L’autrice nous plonge dans trois époques (1971, 1986 et 1991), à travers le destin de trois femmes (Alma, Sabine et Luz) qui ont toutes en commun la volonté d’être libres.

L’histoire est classique mais prenante, avec des flash-backs bien menés dans les différentes époques, et teintée d’une petite touche de fantastique à travers un médaillon que les trois héroïnes vont porter tour à tour. J’ai beaucoup aimé ce roman qui m’a replongé dans mon adolescence avec les nombreux clins d’oeil à la culture des années 80, notamment le groupe Queen que j’adore, et j’ai été très sensible aux thématiques, difficiles, abordées par Charlotte Bousquet.

Tout d’abord la dictature de Salazar qui a régné sans partage sur le Portugal pendant plus de quarante ans. Je ne connais pas l’histoire de ce pays et j’ai découvert un régime politique qui n’avait, hélas pour les portugais, rien à envier à Franco, Pinochet et compagnie et le combat de ses opposants qui va aboutir à la révolution des oeillets, menant le pays sur la voie démocratique.

Cette partie qui a pour cadre l’année 1971 est portée par Alma, une jeune fille très belle et charismatique, cavalière hors-pair qui va perdre la vie tragiquement, je ne vous spoile pas, on l’apprend dès le départ.

On découvre les évènements de l’année 1986, qui vont mener au suicide de Sabine, jeune lycéenne de 16 ans et soeur ainée de l’héroïne à travers son journal intime.

Puis l’année 1991, c’est au tour de Luz de se raconter, de découvrir ce qui a mené sa soeur au suicide ainsi que les circonstances exactes de la mort d’Alma. Avec ce personnage, l’autrice aborde l’homoséxualité et les années SIDA, qui ont fait un tel ravage dans la communauté gay.

Charlotte Bousquet construit habilement son récit, nous promenant d’héroïne en héroïne et d’époque en époque, de surprise en surprise aussi, de façon très fluide. J’ai été happée dès les premières pages, touchée par ces trois jeunes femmes éprises de liberté.

Les différentes thématiques (suicide, homosexualité, rapports conflictuels, liberté, vengeance, trahison…) sont bien traitées, le style de l’autrice est vraiment bon et elle met beaucoup d’émotion dans ses mots, dans son récit, son dénouement que j’en suis restée K.O debout.

Un très bon roman historique, très prenant et intéressant, avec une petite pointe de fantastique, vraiment tout m’a plu et je vous recommande vivement cette lecture.

Un grand merci à Scinéo pour cette lecture, j’ai adoré !

Read Full Post »

Elsa Devernois a suivi des études scientifiques. Après avoir exercé différents métiers, elle a découvert le plaisir de raconter des histoires lors de vacances avec ses neveux. Elle écrit à présent pour tous les âges. Elle collabore aux magazines des éditions Milan (Wakou, Toupie, Toboggan, Diabolo).

Louis vit seul avec sa mère depuis que ses parents se sont séparés. Arrivent les vacances de printemps et père et fils vont enfin se retrouver. Au programme : une semaine en tête à tête avec son père à voyager dans une camionnette toute cabossée. Autant dire, qu’il n’attend pas beaucoup de chose de ses vacances dans le Jura.

Depuis que ses parents se sont séparés, lui et son père communiquent très peu. Quelques mails. Aucun coup de fil. Et il faut bien l’avouer, pas grand chose à se dire. Deux taiseux de père en fils, pense Louis !

Et s’il se trompait ? Leur arrestation par des douaniers et quelques jours passés dans un camping vont changer à jamais le regard que Louis portait sur son père. Et remettre en question tous les liens qui l’unissent à sa famille.

La semaine qui a changé ma vie est un très bon roman pour les adolescents qui aborde des problématiques et des thématiques très intéressantes. Elsa Duvernois aborde avec tact et pudeur la violence d’un divorce conflictuel, les parents malveillants, la crise d’adolescence, les relations père/fils, la précarité.

L’autrice met au premier plan la reconstruction des liens entre un père et fils et cette semaine de vacances va permettre à Louis d’ouvrir les yeux sur un certain nombre de choses : la possessivité d’une mère aimante mais toxique qui empêche toute communication entre l’adolescent et son père. La précarité de son père qui vit de petits boulots, habite dans son van mais est très heureux de cette existence loin du consumérisme.

Père et fils m’ont beaucoup touchée : le premier est généreux et bienveillant, très ouvert sur les autres, le second prend difficilement la parole, n’a pas d’amis et s’éloigne le plus possible des conflits.

Ils ont réussi dès la premières pages à m’embarquer à bord de leur Trafic cabossé et j’ai aimé les suivre dans leur road trip jurassien, fait de rencontres et de débrouille.

Les adolescents se reconnaîtront dans les tourments, les hauts et les bas vécus par Louis, sa difficulté à communiquer et à se faire des amis.

Les adultes n’auront aucun mal à s’identifier au père de famille, encore chamboulé par la fin de son mariage et qui souhaite se rapprocher de son fils, et surtout l’aider à traverser cette difficile période qu’est l’adolescence.

Un court roman intéressant et touchant à mettre dans toutes les mains dès 13 ans, je vous le recommande vivement, idéal pour cet été !

Un grand merci aux éditions L’école des loisirs pour cette lecture, j’ai adoré.

Read Full Post »

« Chacun de nos actes a trois motivations, celle qu’on avoue aux autres, celle qu’on n’avoue qu’à soi, celle qu’on ne s’avoue même pas. » Marie-Aude Murail, dans cette saison 5, va nous le prouver !

Savez-vous que votre hamster est un animal de soutien émotionnel, que votre chien peut faire une dépression, que le ronron de votre chat vous sauvera peut-être la vie et qu’un divorce risque de rendre muet votre perroquet gris du Gabon ?

Voilà ce que Sauveur découvre dans cette nouvelle saison. Ce qui n’empêche pas ce psychologue clinicien de recevoir aussi dans son cabinet du 12 rue des Murlins Louane, qui a peur qu’une main sorte du trou des toilettes pour l’y entrainer, Frédérique, qui découvre que son père est Donald Trump, Samuel, qui suit un stage pour apprendre à draguer et Madame Tapin qui, à 81 ans, découvre le féminisme…

Deux années ont passé depuis la saison 4, et dans Sauveur et fils saison 5, on apprend ce que sont devenus Blandine et Margaux Carré, Samuel Cahen, Lionel et Maïlys, Ella-Elliot, Gabin et Frédérique Jovanovic.

Ainsi que la famille recomposée de Sauveur : Louise Rocheteau, sa compagne et la mère de Paul, le meilleur ami Lazare, fils de Sauveur, Alice, qui peu à peu trouve sa place dans cette maison de garçons, Gabin qui végète au grenier sans oublier le vieux légionnaire Jovo qui a définitivement abandonné sa vie d’errance pour lui préférer la rue des Murlins !

Du 8 mars à Pâques, d’Orléans aux Pralines, Marie-Aude Murail nous raconte le quotidien de Sauveur et des siens, l’évolution de ses patients et les problèmes auxquels ils sont confrontés : dépression, tentative de suicide, transgenre, homophobie, intolérance, paternité, familles monoparentales ou recomposées, les ravages du divorce…

L’auteure nous dépeint comme personne la souffrance des adolescents et des adultes confrontés à ces différentes situations avec tellement d’intelligence que ce n’est jamais plombant pour le lecteur, c’est admirable de finesse et de talent, comme toujours chez Marie-Aude Murail.

J’avais eu un coup de coeur pour les saisons 1, 2, 3 et 4, Sauveur et fils saison 5 n’a fait pas exception à la règle, j’ai adoré tout autant ce dernier opus dont l’histoire est dans la continuité des volumes précédents sans lasser et sans redondance.

Si différents thèmes sont abordés, Marie-Aude Murail se concentre plus particulièrement sur les questions du genre dans son toute sa complexité : dysphorie de genre, hétéronormé, intersexualité, mégenre, transgenre. Tout est très bien expliqué et pour ma part, je cerne désormais mieux ses questions sensibles, et en tant que maman, je ne peux que remercier l’autrice de les aborder et de créer avec ses romans une passerelle entre les adolescents et leurs parents.

Dès les premières lignes, j’ai adoré retrouver Sauveur Saint-Yves et Louise, Lazare et Paul, Gabin et Jovo, et tous les patients de ce psy au grand cœur. Je n’ai pas pu m’empêcher de dévorer cet ultime roman et je l’ai refermé le cœur gros, orpheline de ces personnages qui sont tellement touchants sous la plume sensible de Marie-Aude Murail.

J’ai souri, ri mais aussi été émue une fois encore par les épreuves que tous traversent car l’auteure ne ménage pas les différents protagonistes de son histoire mais elle a su clôturer joliment, tout en laissant la porte entrouverte, ce cycle porté par Sauveur Saint-Yves.

La façon qu’a Marie-Aude Murail de nous narrer le quotidien de ce psy humaniste est un vrai bonheur et une fois que l’on a mis le nez dedans, il devient vraiment très difficile de le lâcher.

Il y a toujours beaucoup d’humour, un héros souvent débordé par ses patients mais irrésistible, et une formidable atmosphère de chaleur humaine qui fait du bien.

Chaque saison de cette saga peut être lue séparément. Mais bien évidemment je vous conseille vivement de lire les saisons dans l’ordre afin de suivre l’évolution de chaque personnage. Si toutefois, vous préférez commencer par ce dernier tome, remontez ensuite le cours du temps pour arriver à la source.

Une saga formidable à la fois drôle et touchante, à lire et à relire, ancrée dans la réalité et portée par des héros tous terriblement attachants, à mettre entre toutes les mains dès 13 ans !

Un immense aux éditions Ecole des Loisirs pour cette magnifique lecture.

Read Full Post »

Comment résoudre tous nos problèmes ? On peut, comme Jean-Jacques, s’enfermer dans sa chambre et ne plus penser à rien en dégommant des terroristes sur son ordinateur. On peut, comme Gabin, s’enfoncer des écouteurs dans les oreilles et passer ses nuits en compagnie des zombis de The Walking Dead. On peut aussi, comme Frédérique, demander à une voyante de lire l’avenir, ou bien, comme Jérôme, s’enfuir en abandonnant femme et enfants. Mais on peut également consulter monsieur Sauveur Saint-Yves, psychologue clinicien, comme Solo, comme Margaux, comme Samuel, comme Ella, et regarder la vie en face. Le bonheur sera peut-être au rendez-vous.

Au 12 rue des Murlins, Sauveur Saint-Yves est toujours fidèle au poste. Dans cette quatrième saison, nous retrouvons les adolescents des saisons précédentes : Blandine Carré diagnostiquée hyperactive et sa sœur Margaux, deux TS à son actif et un lourd passif de scarificatrice. Ella Kuypens une jeune transgenre victime de harcèlement scolaire. Gabin Poupard, en voie de déscolarisation dont la mère, schizophrène, est régulièrement hospitalisée, et qui a investi le grenier de Sauveur.

Mais aussi Samuel qui a des relations conflictuelles avec sa mère et qui vient tout juste de faire la connaissance de son père, et bien sûr de nouveaux patients comme la petite Maïlys qui, du haut de ses 4 ans, fait tout son possible pour attirer l’attention de ses parents et le jeune gardien de prison, Solo.

Il y a toujours Louise Rocheteau, la mère de Paul, le meilleur ami Lazare, fils de Sauveur, avec elle qui file le parfait amour et qui lui a promis un bébé et un toit commun, mais qui ne se sent pas à sa place dans cette maison de garçons.

Sans oublier le vieux légionnaire Jovo qui a définitivement abandonné sa vie d’errance pour lui préférer la rue des Murlins, devenu accro à The Walking Dead !

Du 4 janvier et le 7 février 2016, Marie-Aude Murail nous raconte le quotidien de Sauveur et des siens, l’évolution de ses patients et les problèmes auxquels ils sont confrontés : dépression, tentative de suicide, transgenre, phobie et harcèlement scolaires, homophobie, intolérance, terrorisme, pauvreté, le deuil, la maladie, l’alcoolisme, les familles monoparentales ou recomposées, les transferts patients / psy, les ravages du divorce…

L’auteure nous dépeint la souffrance des adolescents et des adultes confrontés à ces différentes situations avec tellement d’intelligence que ce n’est jamais plombant pour le lecteur, c’est admirable de finesse et de talent, comme toujours chez Marie-Aude Murail.

J’avais eu un coup de coeur pour Sauveur et fils saison 1, Sauveur et fils saison 2 et Sauveur et fils saison 3, la saison 4 n’a fait pas exception à la règle, j’ai adoré tout autant ce dernier opus dont l’histoire est dans la continuité des volumes précédents sans lasser et sans redondance.

Dès les premières lignes, j’ai adoré retrouver Sauveur Saint-Yves et Louise, Lazare et Paul, Gabin et Jovo, et tous les patients du psychologue clinicien au grand cœur. Je n’ai pas pu m’empêcher de dévorer cet ultime roman et je l’ai refermé le cœur gros, orpheline de ces personnages qui sont tellement touchants sous la plume sensible de Marie-Aude Murail.

J’ai souri, ri mais aussi tremblé et été émue une fois encore par les épreuves que tous traversent car l’auteure ne ménage pas les différents protagonistes de son histoire mais elle a su clôturer joliment, tout en laissant la porte entrouverte, ce cycle porté par Sauveur Saint-Yves.

La façon qu’a Marie-Aude Murail de nous narrer le quotidien de ce psy humaniste est un vrai bonheur et une fois que l’on a mis le nez dedans, il devient vraiment très difficile de le lâcher.

Il y a toujours beaucoup d’humour, un héros souvent débordé par ses patients, qui a de plus en plus du mal à dresser une frontière nette entre vie pro et vie perso mais irrésistible, et une formidable atmosphère de chaleur humaine qui fait du bien.

Chaque saison de cette tétralogie peut être lue séparément mais bien évidemment je vous conseille vivement de lire les saisons dans l’ordre de parution afin de suivre l’évolution de chaque personnage. Si toutefois, vous préférez commencer par ce dernier tome, remontez ensuite le cours du temps pour arriver à la source, histoire de profiter pleinement des histoires imaginées par Marie-Aude Murail.

Une saga coup de coeur, à la fois drôle et touchante, à lire et à relire, ancrée dans la réalité et portée par des héros tous terriblement attachants, à mettre entre toutes les mains dès 13 ans !

Un immense merci à Manon et à L’Ecole des Loisirs pour cette magnifique lecture.

Read Full Post »