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Posts Tagged ‘roman Young adult’

Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge

Avant d’écrire pour la jeunesse, Carole Trébor a été historienne, spécialiste de l’histoire culturelle russe et réalisatrice de documentaires.

Octobre 1917, Moscou. Les russes, malgré l’éviction du tsar Nicolas II s’enlisent dans la guerre et la famine fait rage.

La révolte gronde. Dans un monde en guerre, les Russes réclament la paix et contestent le pouvoir en place tenu par le gouvernement provisoire qui a succédé au régime impérial.

Tandis que Tatiana rejoint un groupe de jeunes artistes qui rêvent de balayer l’ordre établi, en s’attelant s’attelant à l’adaptation du Nuage en pantalon du poète futuriste Vladimir Maïakovski, sa sœur Lena prend les armes avec les bolcheviks.

Bientôt Piotr, leur ami d’enfance, s’engage à son tour. Se battront-ils du même côté des barricades  ?

Je pense qu’il est inutile de vous rappeler combien j’aime l’histoire russe, il était donc inévitable qu’un jour ou l’autre je lise Révoltées de Carole Trébor qui a pour décor les jours d’octobre 1917 qui ont mené Lénine et ses troupes au pouvoir.

Dès les premières pages, l’autrice nous embarque à Moscou, en proie à la révolution, au moment où les bolcheviks prennent le pouvoir.

Avec un style simple et efficace, idéal pour le lectorat visé, elle nous fait suivre deux soeurs aux trajectoires différentes. Leur père a été porté disparu sur le front et les deux jeunes filles de 17 ans vivent avec leur babouchka, pieuse et fidèle au tsar.

Tatiana a été embauchée comme femme de ménage au théâtre à deux pas de chez elles et leur grand-mère coud les costumes, ce qui lui permet de côtoyer une troupe d’artistes en train de monter un spectacle autour de la poésie de Maïakovski.

Lena a abandonné son travail à l’usine pour prendre les armes aux côtés des bolcheviks, dont le programme se résume à « la paix, le pain et la terre » et « Tout le pouvoir aux soviets ». Loin d’avoir froid aux yeux, elle n’hésite pas à monter sur les barricades pour se battre comme les hommes.

Si le titre laisse présumer que l’on va suivre Lena, il n’en est rien, elle fait de furtives apparitions, la véritable héroïne du récit c’est bel et bien Tatiana et les futuristes. Cet aspect m’a beaucoup plu et permis de renouer avec Maïakovski.

Historiquement parlant c’est très bien documenté, Carole Trébor est spécialiste de la Russie et ça se sent tout au long du roman. Les lecteurs trouveront aussi en fin d’ouvrage des annexes très bien faites et utiles (plan de Moscou, glossaire explicatif, rôle des femmes pendant la révolution…).

Comme dans tout roman Young adult, il y a un peu de romance, ce qui plaira sans nul doute aux ados mais que j’ai trouvé un peu inutile.

J’aurai également aimé des personnages plus développés et voir de plus près encore la révolution russe mais comme l’autrice a fait le choix de Tatiana comme narratrice, cela n’était pas possible.

Je m’attendais à un roman à deux voix qui m’aurait permis de suivre les deux soeurs en parallèle, d’être à la fois avec les artistes et les révolutionnaires. Je trouve que Tatiana change un peu trop vite d’opinion, passant de résignée à combative sans qu’aucun événement ne vienne étayer ce changement d’attitude.

Reste que c’est un chouette roman pour les élèves de 3e qui ont la révolution russe à leur programme d’histoire, je leur conseille cette lecture !

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Après une formation de journaliste, puis quelques années de travail dans la communication d’entreprise, elle publie ses premiers livres à l’École des loisirs (« Rude samedi pour Angèle », 1994; « Le Sac à dos d’Alphonse », 1993), puis rencontre un premier succès avec, pour les plus grands, la publication d’un recueil de nouvelles « Trop sensibles » (1995). « Verte », Prix Tam-Tam 1996, et « Sans moi » (1998) lui permettent d’atteindre un public plus large.

Si son patron ne la battait pas, si elle était justement payée, si on ne lui comptait pas son assiette et son lit, Louise adorerait la terre sur laquelle elle travaille.

Une terre incroyablement fertile, qui peut donner huit récoltes par an ! Qui exporte ses légumes jusqu’à Londres, et même jusqu’en Russie.…

Une terre qui n’est qu’à une dizaine de kilomètres de Paris, sur un petit village de maraîchers nommé Bobigny. Le jour où vient la raclée de trop, Louise s’enfuit.

Direction Paris, où vivent et travaillent sa mère Clémence, et son indéfectible protectrice, Bernadette, génie de la cuisine et de la voyance réunies.

Mais Louise a treize ans, et à cet âge, même si l’on rêve de liberté, encore faut-il gagner sa vie…

La capucine est le troisième tome de la série écrite par Marie Desplechin, Les filles du temps. Chaque tome met en scène des jeunes filles de treize ans dans le Paris de 1885. C’est aussi ma découverte de la plume de cette autrice pour la jeunesse que l’on m’a tant vanté !

Ici, nous faisons la connaissance de Louise, surnommée La scarole, à cause de ses cheveux crépus. Sa mère, enceinte d’un soldat noir de passage, a fui la province pour s’établir à Bobigny. Mais depuis deux ans déjà, Clémence est domestique à Paris et Louise a pris sa place chez leur voisin le maraicher.

Plus grande et plus forte que sa mère, elle travaille comme une bête de somme et reçoit en échange de son travail, non point une rémunération sonnante et trébuchante, mais un mauvais galetas, de la soupe claire et des coups en veux-tu en voilà !

Mais si Louise se plaint, à juste titre, de son triste sort, personne autour d’elle ne s’en émeut, car à l’époque, les coups font partie de tout apprentissage. On mesure tout le chemin parcouru en une centaine d’années !

Avec elle, on découvre la condition féminine de cette époque, le quotidien des domestiques, celui des maraichers qui vont vendre leurs produits aux Halles en plein coeur de Paris. L’autrice met aussi l’accent sur les différences entre les classes sociales au XIXè siècle, plus marquées qu’aujourd’hui.

Mais aussi, un thème plus surprenant : le spiritisme avec Bernadette qui voit les morts et fait tourner les tables. On y croise même Alexandre Dumas fils, adepte des soirées spiritisme.

Il y a aussi quelques clins d’oeil à la Commune, avec l’un des chants composé par Jean-Baptiste Clément en 1868, Dansons la capucine, et popularisé à cette époque :

1.
Dansons la capucine
Y a pas de pain chez nous
Y en a chez la voisine
Mais ce n’est pas pour nous
Youh!

2.
Dansons la capucine
Y’a pas de vin chez nous
Y’en a chez la voisine
Mais ce n’est pas pour nous
Youh!
3.
Dansons la capucine
Y’a pas de feu chez nous
Y’en a chez la voisine
Mais ce n’est pas pour nous
Youh!

4.
Dansons la capucine
Y’a du plaisir chez nous
On pleur’ chez la voisine
On rit toujours chez nous
Youh!

J’ai pris plaisir à suivre Louise dans sa volonté d’émancipation et la poursuite de ses rêves. Le récit est bien écrit, les personnages sont attachants, il y a des touches d’humour et les thématiques abordées sont intéressantes et bien traitées.

Le petit bémol tient en l’histoire en elle-même qui manque de développement et qui s’achève bien trop vite à mon goût.

Néanmoins, je conseille ce roman aux adolescent.e.s qui verront leurs attentes pleinement exaucées. Pour ma part, je compte bien découvrir les autres tomes de cette trilogie : Séraphine et Satin-Grenadine !

Un grand merci à L’école des Loisirs pour cette chouette lecture.

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Régis Delpeuch a été enseignant durant vingt ans, directeur éditorial adjoint et directeur de la communication de la SEDRAP (Société d’Édition et de Diffusion pour la Recherche et l’Action Pédagogique) avant de se consacrer exclusivement à l’écriture. En 2001, il a créé le salon du livre jeunesse Lecteurs en Herbe. Chez Scrineo, il est l’auteur de la série « Mamie Polar »s (+ de 15 000 exemplaires vendus) et du roman L’enfant d’Oradour.

16 juillet 1942. Sarah Lichtszejn et sa mère Maria sont arrêtées et emmenées au Vel d’Hiv. Contre toute attente, elles arrivent à s’en échapper assez facilement et vont parvenir à se cacher des nazis pendant deux longues années sous une fausse identité grâce à la complicité de leur famille et de leurs amis.

Jusqu’au 24 mai 1944, 7 heures où deux jeunes policiers en civil, tête nue, les arrêtent suite à une lettre de dénonciation. Elles sont d’abord conduites à Drancy où elles vont séjourner quelques semaines avant d’être envoyées dans l’enfer du camp d’Auschwitz-Birkenau…

Vous ne nous séparerez pas raconte l’histoire vraie de Sarah Lichtszejn-Montard, âgée de quatorze ans au début du roman et de sa mère Maria, réfugiée polonaise, échappées du Val d’Hiv et rescapées du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau.

Sous la plume de Régis Delpeuch, on découvre le récit poignant de ces deux survivantes plongées au coeur de l’enfer nazi. L’histoire, criante de vérité, permettra aux adolescent.e.s, qui abordent la Shoah lors de leur programme d’histoire de 3ème, de se rendre mieux compte du calvaire des juifs pendant la guerre.

Ils pourront facilement s’identifier à Sarah qui, à leur âge, subit la peur, le froid, la faim et qui réussit à ne pas sombrer dans le désespoir et à survivre à la solution finale grâce à sa volonté et sau soutien sans faille de sa mère qui ne va jamais cesser de battre.

Régis Delpeuch connait très bien son sujet, l’histoire est bien traitée et documentée, il a pu rencontrer et interroger son héroïne, toujours vivante et cela ce sent tout au long du récit, l’auteur s’est appliqué au mieux à retranscrire ce que vit Sarah et sa mère. Pendant plus de vingt-cinq ans, cette rescapée de la Shoah a raconté inlassablements dans les collèges et les lycées, ce qu’elle a vécu durant la Seconde Guerre Mondiale.

Bien que connaissant plutôt bien cette période et le drame de la Shoah, j’ai été emportée par cette histoire, émue par ce qu’ont vécu Sarah et Maria et je compte bien faire lire ce roman à mes ados car il montre la réalité tout en n’étant jamais tire-larmes.

Cerise sur le gâteau, il y a un gros dossier documentaire à la fin de l’ouvrage avec des repères datés, des photos, un glossaire, une interview de Sarah Montard… qui permettront aux jeunes lecteurs et aux autres d’approfondir leurs connaissances.

Un ouvrage à mettre entre toutes les mains bien sûr et j’en profite pour remercier les éditions Scrinéo pour l’avoir mis entre les miennes !

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Marie-Aude Murail est née au Havre (Seine-Maritime) en 1954. Parisienne, puis Bordelaise, elle vit aujourd’hui à Orléans avec son mari. Ses trois enfants ont grandi, comme ses quelque 90 livres, qui ont traversé les frontières, traduits en 22 langues. Docteur ès Lettres en Sorbonne à 25 ans, elle a reçu la Légion d’Honneur à 50 pour services rendus à la littérature et à l’éducation.

Jamais une psychothérapie n’a autant ressemblé à une enquête policière que dans cette saison 6.

Qui est cet homme qui veut être reçu à 7 heures du matin au 12, rue des Murlins et qui a l’air de connaître la maison de Sauveur comme s’il y avait déjà vécu ?

D’où vient Gilbert le Démon qui persécute la jeune Sarah en lui criant à l’oreille des insanités ? Pourquoi Ghazil Naciri a-t-elle volé une clé dans le sac de sa prof de SVT ?

Qu’est-ce que Kimi va faire de ce revolver qui lui est tombé entre les mains ? Et Jovo, mythomane ou psychopathe ? Va-t-on enfin connaître son passé ?

Si vous n’avez pas toutes les réponses en cette saison 6, c’est qu’il y aura une saison 7…

Quelques mois ont passé depuis la saison 5, et dans cette saison on apprend ce que sont devenus Blandine et Margaux Carré, Samuel Cahen, Ella-Elliot, Gabin et Frédérique Jovanovic.

Ainsi que la famille recomposée de Sauveur : Louise Rocheteau, sa compagne et la mère de Paul, le meilleur ami Lazare, fils de Sauveur, Alice, qui se languit de Gabin qui s’est engagé dans les commandos marins sans oublier le vieux légionnaire Jovo dont l’Alzheimer s’aggrave.

Du 26 novembre à Noël, Marie-Aude Murail nous raconte le quotidien de Sauveur et des siens, l’évolution de ses patients et les problèmes auxquels ils sont confrontés : dépression, tentative de suicide, transgenre, homophobie, intolérance, paternité, familles monoparentales ou recomposées, les ravages du divorce…

L’auteure nous dépeint comme personne la souffrance des adolescents et des adultes confrontés à ces différentes situations avec tellement d’intelligence que ce n’est jamais plombant pour le lecteur, c’est admirable de finesse et de talent, comme toujours chez Marie-Aude Murail.

J’avais eu un coup de coeur pour les saisons 1, 2, 3, 4 et 5, Sauveur et fils saison 6 n’a fait pas exception à la règle, j’ai adoré tout autant ce dernier opus dont l’histoire est dans la continuité des volumes précédents sans lasser et sans redondance.

Si différents thèmes sont abordés, Marie-Aude Murail se concentre plus particulièrement sur les questions du genre dans son toute sa complexité : dysphorie de genre, hétéronormé, intersexualité, mégenre, transgenre. Tout est très bien expliqué et pour ma part, je cerne désormais mieux ses questions sensibles, et en tant que maman, je ne peux que remercier l’autrice de les aborder et de créer avec ses romans une passerelle entre les adolescents et leurs parents.

Dès les premières lignes, j’ai adoré retrouver Sauveur Saint-Yves et Louise, Lazare et Paul, Gabin et Jovo, et tous les patients de ce psy au grand cœur. Je n’ai pas pu m’empêcher de dévorer cet ultime roman et je l’ai refermé le cœur gros, orpheline de ces personnages qui sont tellement touchants sous la plume sensible de Marie-Aude Murail.

J’ai souri, ri mais aussi été émue une fois encore par les épreuves que tous traversent car l’auteure ne ménage pas les différents protagonistes de son histoire mais elle a su clôturer joliment, tout en laissant la porte entrouverte, ce cycle porté par Sauveur Saint-Yves.

La façon qu’a Marie-Aude Murail de nous narrer le quotidien de ce psy humaniste est un vrai bonheur et une fois que l’on a mis le nez dedans, il devient vraiment très difficile de le lâcher.

Il y a toujours beaucoup d’humour, un héros souvent débordé par ses patients mais irrésistible, et une formidable atmosphère de chaleur humaine qui fait du bien.

Chaque saison de cette saga peut être lue séparément. Mais bien évidemment je vous conseille vivement de lire les saisons dans l’ordre afin de suivre l’évolution de chaque personnage. Si toutefois, vous préférez commencer par ce dernier tome, remontez ensuite le cours du temps pour arriver à la source.

Un grand merci à L’école des loisirs pour ce coup de coeur et vivement la saison 7 !!

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Lu dans le cadre du Pumpkin Automne Challenge

Illana Cantin a commencé à écrire à l’âge de onze ans, sur le vieil ordinateur familial, et ne s’est pas arrêtée depuis. En 2016, son premier roman est sorti en version numérique aux Éditions Arrow. Pendant ce temps, en parallèle de ses études d’anthropologie, elle publie ses textes sur Wattpad. L’histoire de Georges et de Priam est son premier roman édité en format papier.

Ameline Brillant. Cette élève de terminale a été renvoyée du lycée Olympe de Gouges pour avoir ouvert l’arcade sourcillière d’un de ses camarades après que celui-ci lui ai mis une main aux fesses.

Ameline Brillant : un nom, une personne, qui pourtant incarne tout ce que les filles de l’établissement doivent vivre chaque jour. Des remarques sexistes allant jusqu’au harcèlement sexuel, sans jamais qu’un enseignant lève le petit doigt pour le sanctionner.

Ameline Brillant, c’est une fille qui a défié le silence. Celle qui a riposté à des mains sur les fesses et à des commentaires plus dégoûtants les uns que les autres. Mais Ameline Brillant à été renvoyée. Et ses agresseurs ? L’école a pansé leurs petites plaies.

Pour Rachèle, à la tête du journal du lycée, il est impossible de laisser faire une chose pareille. Elle appelle toutes les filles, toutes les femmes de l’établissement à faire grève, jusqu’à ce qu’un réel changement s’opère. Le système du lycée doit changer, du tout au tout. Pour qu’Ameline ne soit pas la seule mais la première à parler !

Rose Rage d’Illana Cantin est un roman pour adolescents pile dans l’air du temps. Il traite en effet de féminisme, de harcèlement sexuel, de harcèlement sur les réseaux et du fait que ces harcèlements faits par les garçons sont communément acceptés voire absous.

Les filles ont souvent honte, n’osent pas parler et préfèrent adopter des attitudes neutres, un habillement masculinisé pour ne pas donner prise à leurs harceleurs. C’est décidément bien difficile de vivre son adolescence de nos jours, je n’aurai pas aimer vivre la mienne à l’heure des réseaux sociaux.

L’autrice ne tourne pas autour du pot et nous fait entrer directement dans le vif du sujet. Elle s’est incontestablement bien renseignée, documentée sur ce sujet d’actualité et j’ai trouvé qu’ici c’était bien traité.

En tant que lectrice, femme et maman de deux garçons, on ne peut qu’être révoltée par ce genre de comportement. Mais pas que les femmes, évidemment. Certains hommes ne comprennent pas que les leurs puissent avoir de tels comportements, l’un des héros est dans ce cas et se dit volontiers féministe, ce qui fait bondir nos activistes qui ont beaucoup de mal à l’accepter parmi elles.

J’ai trouvé Rachèle et celles qui vont l’aider à mener ce combat bien touchantes et attachantes, la solidarité entre filles tourne à plein et ça fait du bien. Rachèle est parfois un peu trop naïve car elle a été élevée dans un cocon, un milieu privilégié et n’a jamais eu à se battre pour trouver sa place mais c’est ce qui la rend attachante.

J’ai aimé voir toutes ces jeunes filles combattre, mettre en place des actions pour faire réintégrer leur camarade mais aussi faire bouger les mentalités, sensibiliser professeurs et direction de l’établissement à leur cause.

C’est le genre de roman qui fait bondir, dénonce, donne la parole aux jeunes filles qui en ont assez de devoir faire attention à leur façon de s’habiller, de se maquiller, de parler, de s’exposer sur les réseaux sociaux.

Un roman à découvrir et à mettre dans les mains des filles et des garçons dès maintenant. Je remercie Babelio et Hachette pour cette lecture très actuelle, je vous la recommande.

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Après des années dans l’enseignement, Séverine Vidal se consacre à l’écriture à temps plein depuis 2011. Son premier livre à destination de la jeunesse est paru en mars 2010 aux éditions Talents Hauts. Elle écrit des romans pour adolescents, des albums, des BD, et anime des ateliers d’écriture (établissements scolaires, centres sociaux ou d’alphabétisation, EHPAD, foyers pour adultes handicapés).
Ses livres sont traduits à l’étranger et récompensés par de nombreux prix.

A Libourne, Luce, étudiante de 20 ans, vit avec sa mère Jo et sa belle-mère Hélène. Elle filait le parfait amour avec Tristan, mais ça c’est terminé. L’amoureux a mis fin à leur histoire par SMS et depuis Luce déraille un peu.

Et cerise, sur le gâteau, son père, Paul Ernest Etienne Divoire vient de casser sa pipe. Son père, elle l’a à peine fréquenté depuis qu’il a quitté sa mère bien des années auparavant et s’est toujours révélé menteur, fuyant et inconstant.

Ce décès ne l’émeut pas plus que cela, Luce est trop habituée à vivre sans lui, mais elle se rend tout de même à son enterrement et elle découvre ce qu’il lui avait toujours caché : une autre famille.

Elle fait la connaissance de Marianne, la compagne de Paul, de Pia sa demi-sœur de 8 ans et surtout, de Pierrot, un géant au cœur tendre qui n’a que six mois de moins qu’elle.

Une rencontre bouleversante pour la jeune fille qui a un véritable coup de foudre pour Pierrot affligé du syndrome de l’X fragile. Ce frère va faire fondre son cœur glacé instantanément, et à l’occasion d’une grève dans le centre thérapeutique dans lequel il vit, elle va le kidnapper dans un road-trip qui doit les mener jusqu’en Laponie, pour y débusquer le père Noël et prouver à leur défunt père, qu’il existe vraiment !

Soleil glacé est mon premier Sévérine Vidal mais certainement pas mon dernier car j’ai adoré ce roman qui m’a fait vivre des tas d’émotions, de véritables montagnes russes.

J’ai ri, pleuré et je me suis attachée à Pierrot comme à Luce que j’ai trouvé tellement sincères et vrais. Le style de Séverine Vidal est brut et direct et elle parsème d’humour sarcastique tout son récit via la bouche de son héroïne.

Le rythme du récit est prenant et on tourne les pages, avide de découvrir cette belle histoire et on bien triste de quitter les personnages une fois la dernière page tournée.

Luce a un très fort caractère, elle n’hésite pas à dire ce qu’elle pense et à embarquer son frère avec lequel elle veut rattraper le temps perdu. Et pour cela, elle va se battre contre sa mère, sa belle-mère et Marianne, la mère de Pierrot.

Sans jamais tomber dans le pathos, l’autrice aborde très justement et finement des thématiques graves comme le deuil et le handicap. Séverine Vidal connaît bien le sujet du handicap et si je cerne plutôt bien l’autisme, j’ai découvert le syndrome X fragile que je ne connaissais pas du tout.

Si Luce est brute de décoffrage et peut-être parfois un peu agaçante, Pierrot est un gros nounours que l’on a envie de serrer dans nos bras dès qu’il apparaît, comme Luce, j’ai eu un coup de cœur pour lui.

J’ai beaucoup aimé les scènes dans le centre pour personnes handicapées, là aussi tout sonne juste, quant au périple déjanté de Luce, Pierrot et leur chien Murène, semé d’embûches et de rencontres en tous genres, je l’ai trouvé formidable.

La relation fraternelle qui se noue peu à peu et se construit entre Luce et Pierrot est touchante et merveilleuse, j’ai adoré voir leur complicité naître et se développer et j’ai été un peu triste de les quitter !

Soleil glacé est un très bon roman contre les préjugés, qui célèbre l’énergie, la fantaisie, et la rage de vivre ! Je le recommande vivement.

Un grand merci aux éditions Robert Laffont pour cette pépite.

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Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois :

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Érudite, passionnée d’Histoire, d’univers fantastiques et d’ésotérisme, Béatrice Bottet est une romancière aux talents multiples. Elle a été professeur de Lettres et d’Histoire et poursuit dorénavant une double carrière : l’écriture romanesque pour la jeunesse et les ouvrages documentaires en BD. Avec Le Secret de la dame en rouge et La Dame en rouge règle ses comptes, elle renoue avec le genre historico-romantique qui a fait son succès. Elle vit à Paris.

Paris, la Belle Epoque. Violette Baudoyer a fui sa famille et la ville de Troyes depuis deux ans déjà. Dotée du don de divination, elle voit dans l’eau la vie passée et les destins de tous ceux qui la consultent, et sous le sobriquet de Madame Euryale, connaît un joli succès dans la bonne société.

Sous la coupe de madame Bouteloup et d’Ernest, qui ne la quitte jamais d’une semelle, Violette rêve à son indépendance. Elle voudrait tant vivre enfin libre, échapper à son père qui la recherche pour la marier à un hideux individu, et filer le parfait amour avec son amant Florimond, journaliste téméraire aux Nouvelles du petit matin, toujours à l’affût des nouvelles fraîches.

Alors que Florimond enquête sur la mystérieuse disparition d’un sénateur, à la demande du commissaire Aristide Barjoux, qui entend bien se servir du talent d’enquêteur amateur de Florimond pour résoudre cette disparition, il rencontre Mademoiselle Anaël, une autre voyante, qui a le don de converser avec les anges.

Cette rivale commence à faire de l’ombre à Violette qui échappe de justesse à une tentative d’enlèvement…

La dame en rouge règle ses comptes signe mes retrouvailles avec Béatrice Bottet qui m’avait enchanté avec Le secret de la dame en rouge, le premier tome de cette duologie, qui était encore bien frais dans ma mémoire, deux ans et demi après l’avoir lu.

Vous connaissez mon goût pour la Belle Epoque et les romans historiques ayant pour cadre cette période, j’ai tout naturellement dévoré ce second opus et je peux d’ores et déjà vous confier que cette suite est à la hauteur du premier volume.

Roman historique comme je les aime, certes destiné avant tout aux adolescents, mais tellement bien écrit et documenté que l’adulte que je suis a pris beaucoup de plaisir à le découvrir.


Le décor historique est, comme je le disais plus haut, de qualité, l’autrice nous plonge dans l’atmosphère de la Belle Epoque. Avec Violette, on assiste à une séance du cinématographe, on va guincher, on sillonne les rues de la capitale…

Si le premier volume comprenait une enquête policière, il n’en est rien ici. Béatrice Bottet s’attarde vraiment sur son héroïne qui a mûri et pris de l’assurance, pressée de rembourser ses dettes auprès d’Alexandrine Bouteloup et Ernest Marescot, elle n’a qu’une envie : épouser Florimond dès qu’elle aura atteint sa majorité.

En attendant, elle vit avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, dans la crainte que son père la retrouve et l’oblige à épouser Lafourcade, un homme de trente ans son aîné, pour éponger ses dettes.

L’occasion pour l’autrice d’aborder, comme dans le premier tome, la condition féminine en cette fin de XIXè siècle, époque où la femme n’avait pas voix au chapitre et passait de l’autorité paternelle à celle de son mari, sans espérer une once de liberté.

Violette est bien dessinée, toujours aussi attachante, c’est une jeune femme forte et courageuse, qui a su prendre son destin en main et qu’on a plaisir à suivre de la première à la dernière page.

Les personnages secondaires sont tout aussi bien dépeints, qu’ils soient agréables ou détestables, ils ont une personnalité propre. Et l’histoire d’amour entre Violette et Florimond, toute mignonne qu’elle est, ne sombre jamais dans la mièvrerie comme c’est souvent le cas dans les romans pour les adolescents et surtout n’évince pas les différentes thématiques abordées par l’autrice.

Même si je me suis attachée à Violette et à Florimond et les autres, je suis satisfaite de cette suite et fin des aventures de la Dame en Rouge. Là où l’intrigue policière du premier tome nous permettait de rencontrer les personnages, cette suite nous a permis de voir leur évolution.

L’intrigue est tout aussi passionnante et bien rythmée et je n’ai fait qu’une bouchée de La Dame en Rouge règle ses comptes, un roman bon historique qui plaira ados et aux adultes. Une duologie que je recommande !

Cerise sur le gâteau : l’objet livre est très réussi, la couverture signée Noémie Chevallier est vraiment très jolie et la mise en page, soignée. Chaque en-tête de chapitre est illustré et les bas de page sont joliment soulignés, bravo à Scrinéo pour ce beau travail d’édition.


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 » – Papa ? Ca fait quoi d’être un poisson ? Mon père a sursauté, puis il a relevé la tête et s’est mis à nager vers moi. Sa petite bouche s’ouvrait et se fermait, comme s’il réfléchissait sérieusement à ma question. Finalement, il s’est décidé. – C’est mouillé. » Voilé comment tout a commencé : quelques jours après la mort de mon père, j’ai découvert qu’il était réapparu sous la forme d’un poisson clown. C’est extraordinaire ! Mais je ne pense pas que maman soit prête à l’entendre. Tant pis ! Ce sera notre petit secret pour l’instant… »

Quelque part en Angleterre. Lorsque son père meurt soudainement alors qu’il est au collège, Dak est désespéré. Après l’enterrement, alors que la maison est remplie de famille et d’amis, il se rend à l’aquarium municipal où ils aimaient tellement aller ensemble.

Là-bas, il aperçoit pour la première fois un poisson clown qui se met soudain à lui parler avec la voix de son père ! Sûr qu’il s’agit bien de lui et heureux enfin de le retrouver, Dak passe ses journées à l’aquarium, en compagnie de Violet, la nièce du directeur.

Mais des problèmes d’argent poussent la ville à fermer les lieux. Horrifié d’être séparé de son père pour toujours, il va se battre, avec l’aide de Violet, pour sauver l’aquarium !

Papa clown est un récit touchant et décalé sur le travail de deuil à destination des adolescents. Dak, le héros de l’histoire, est anéanti par la mort de son père, un homme drôle qu’il croyait invulnérable.

Sa mère est toute aussi anéantie et incapable de sortir de son lit des jours durant. Alors, refoulant ce décès qui est impossible pour lui, il va se mettre à croire que son père s’est réincarné dans le seul poisson clown de l’aquarium !

Ce subterfuge va lui permettre d’échapper à la douleur de cette disparition puisque finalement son père est bel et bien vivant. Il se rappelle de ses blagues, des bons moments passés avec lui et nous partagent moult souvenirs.

Et comme il ne veut plus être séparé de lui, il fuit le domicile, le collège, pour passer ses journées à l’aquarium. Garçon sensible, timide, passionné de poissons et d’écriture, il va y faire la connaissance de Violet, actrice née et dotée d’une sacrée personnalité.

Bien qu’assez antagonistes, ils vont former la paire pour sauver l’aquarium de la fermeture et orchestrer une véritable campagne de communication pour intéresser le public à leur combat en utilisant les outils d’aujourd’hui et notamment les réseaux sociaux.

Nos deux héros sont bien dessinés et attachants, et les adolescents pourront se reconnaître en eux très facilement, notamment sur l’aspect 2.0 du récit. La thématique du deuil est bien travaillée, et malgré le sujet sensible, on ne tombe jamais dans le pathos, il y a même bon nombre de passages cocasses.

La relation qui unit Dak à son père est très belle, on sent leur complicité, leur relation fusionnelle qui laisse notre héros bien démuni, seul face à son chagrin, après sa disparition. Heureusement, sa mère, après avoir succombé au chagrin, va remonter la pente et épauler son fils efficacement et on termine le livre avec à la fois le sourire et des larmes plein les yeux.

Un très joli roman que je vous conseille, que vous soyez concerné.e.s par le deuil ou non, vous serez touché.e.s par l’histoire de Dak, ça ne fait aucun doute.

Un grand merci aux éditions Flammarion jeunesse pour cette lecture émouvante, j’ai adoré !

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Après une enfance mi-africaine mi-méridionale et une jeunesse en Espagne où elle a travaillé comme mannequin, Anne-Marie Pol fait des Études Théâtrales à Censier Paris III. À la même époque, elle se met à écrire. Son premier roman, publié en 1986, est suivi par beaucoup d’autres –; dont les 40 volumes de la célèbre série  » Danse ! « . Passionnée par l’Histoire, Anne-Marie Pol est également l’auteur de plusieurs romans historiques. C’est à la suite d’un voyage en Biélorussie qu’elle a imaginé le parcours aventureux de Félicité d’Autin.

1812, Moscou. Félicité d’Autin jeune Française de 16 ans, vit avec sa mère Julie sous la protection d’une riche famille russe, les Golovine. L’ancienne actrice, veuve d’un lieutenant de l’Empire, est devenue lectrice de français de la comtesse Golovine.

Passionnément amoureuse de Fédor, le fils de la maison âgé de dix-huit ans, la jeune française voit l’avenir en rose, lorsque la guerre éclate. Napoléon envahit la Russie, et le voilà aux portes de Moscou avec son armée !

Fédor s’engage pour le combattre, sa famille fuit, et les deux françaises restent piégées dans la ville, faute d’un sauf-conduit refusé par le gouverneur de Moscou, le comte Rostopchine, père de la future Comtesse de Ségur.

Dès l’entrée des français dans Moscou, le palais Golovine est pris d’assaut par des militaires, obligeant Julie et Félicité à prendre la fuite à leur tour alors que Moscou tombe dans le chaos, en proie aux flammes…

Tiré d’un vrai journal intime retrouvé abimé et qu’Anne-Marie Pol a complété, De feu et de neige met en scène une adolescente française face à l’invasion napoléonienne.

Le décor historique est intéressant, l’autrice s’est bien documentée et reprend les faits tels qu’ils se sont passés, avec des personnages ayant réellement existé. Elle y intègre des éléments fictionnels bien évidemment puisque nous sommes dans un roman.

Vous connaissez mon intérêt pour la Russie et ce roman pour adolescents m’avait tapé dans l’œil par sa couverture, vraiment sublime, et grâce à l’époque à laquelle il se passe, le règne d’Alexandre Ier, qui va faire face à la campagne de Russie menée par l’ennemi d’une grande partie de l’Europe : Napoléon Ier.

Une période que l’on croise peu voire pas du tout en littérature française, contrairement à la révolution russe ou au règne tragique de Nicolas II.

De ce point de vue-là, le roman est intéressant quoique ce contexte historique n’est pas assez exploité à mon goût car l’histoire principale, c’est bien sûr celle de Félicité qui brûle d’amour pour son barine, Féodor, et qui va être confrontée à cette invasion française, elle qui se sent tellement russe.

Lorsque l’on rentre dans le roman, on a l’impression de le prendre en cours de route : les personnages principaux, Julie et Félicité, ne sont pas réellement présentés et on apprendra des bribes de leur passé au fil de la lecture.

Julie est hautaine et se prend pour une aristocrate alors qu’elle est sans le sou, méprisant « la valetaille », quant à Félicité c’est une jeune fille assez mièvre, uniquement préoccupée par l’amour qu’elle porte à son « aimé », Féodor. Elles ne m’ont paru attachantes ni l’une ni l’autre et j’ai lu leurs aventures sans déplaisir mais sans grand intérêt non plus.

Il y a relativement peu d’action, à l’exception de la dernière partie, quant au dénouement, il est tellement tiré par les cheveux et invraisemblable qu’il frise le ridicule.

Alors, certes ce roman est à destination des adolescents, mais pourquoi autant de niaiserie et passer sous silence la réalité de cette invasion française et la dureté des évènements qui se sont réellement passés avec pour point d’orgue, l’incendie de Moscou ?

Je ressors déçue de cette lecture, restée sur ma faim devant cette bluette alors que le sujet historique se prêtait à une histoire passionnante…

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Après des études de lettres, Catherine Ganz-Muller devient monteuse dans le cinéma. Passionnée de littérature, elle ouvre une librairie à Paris puis se tourne vers le métier de bibliothécaire. Elle a écrit des articles pour des magazines, des nouvelles, des romans pour les adolescents, un roman pour enfant lauréat du prix Chronos 2010, des romans pour adultes.

Cologne, Allemagne, 1934. Poussé à l’exil par les lois anti-juives, le libraire Alexander Mendel est obligé, la mort dans l’âme, de s’exiler en France avec sa famille.

Il confie sa librairie, fondée plusieurs décennies auparavant, à son jeune employé, Hans Schreiber, en qui il a toute confiance et qui lui a promis de garder la librairie pour lui en son absence.

Le jeune homme, orphelin de père suite à la première guerre mondiale, fréquente la librairie depuis son enfance et a trouvé en Alexander, un père de substitution. Pour lui, le régime nazi et son aryanisme sont des aberrations et il les exècre de tout son coeur.

Par fidélité à son mentor et par haine du régime nazi, Hans décide de se battre, malgré les menaces et les bombes, pour que la Librairie bibliothèque, ce lieu d’érudition chaleureuse qui permet “que chacun ait la possibilité d’avoir un livre dans les mains, qu’il soit riche ou pauvre” continue à vivre dans cette période tragique.

Avec Le libraire de Cologne, Catherine Ganz-Muller nous invite à lire le combat d’un libraire allemand de 1934 à 1945. Une histoire inspirée de la réalité, celle de la librairie Lengfeld fondée le 1er juillet 1842, propriété de la famille Ganz, forcée de la vendre à Hans Schmitt en 1934, qui va lutter tout au long de la guerre pour sa sauvegarde.

Le roman, à destination des 14 ans et plus, aborde avec grand réalisme les lois anti-juives du IIIè reich et n’omet rien des persécutions que les juifs subirent ni des évènements qui jalonnent la montée du nazisme.

L’autrice montre également que si une grande majorité des allemands étaient des admirateurs du führer, ne montrant aucune compassion envers leurs collègues et voisins, se réjouissant même de leurs malheurs, elle n’en oublie pas que tous les allemands ne sont pas à mettre dans le même sac.

Certains ont lutté contre le régime, entrant en résistance et le payant bien souvent de leurs vies, c’est ce que va faire Hans Schreiber : il va résister aux nazis, avec les deux autres employés de la librairie qui vont l’aider à tenir la barre mais aussi des voisins et des clients qui vont continuer à fréquenter les lieux, lui permettant de survivre.

La figure centrale du récit c’est bien sûr cette librairie bibliothèque fondée par Mandel dont le but est avant tout la diffusion des livres et non faire commerce à tout prix. Chacun peut passer ses journées dans le coin bibliothèque à lire, c’est ainsi qu’il fait la connaissance du jeune Hans qui va devenir son apprenti, puis son bras droit.

L’autre figure importante, c’est bien sûr Hans, un homme bon, qui reprend le flambeau de son mentor, animé par l’amour des livres mais aussi fidèle à la famille Mendel avec qui il continue de correspondre pendant la totalité de la guerre.

Attaquée par les décrets nazis, bombardée, éventrée, pillée la librairie de Cologne va subsister par la volonté et le courage sans faille d’Hans mais aussi d’alliés inattendus.

J’ai beaucoup aimé cette histoire très bien documentée, les personnages qui la traversent et je trouve que ce roman devrait être étudié en classe de 3è, le nazisme et la seconde guerre mondiale étant au programme, ce livre est parfait pour familiariser les jeunes lecteurs à l’Histoire.

Cerise sur le gâteau : l’auteure a eu la bonne idée d’ajouter en fin d’ouvrage une notice chronologique et des explications sur le vocabulaire de la seconde guerre mondiale afin que les jeunes puissent avoir toutes les informations importantes sous la main.

Pour conclure, un roman passionnant et plein de suspens, une histoire sombre mais aussi pleine d’espoir qui montre aux adolescents que même lorsque règnent la haine et la terreur, la lumière vient des livres, véritables fenêtres de liberté, à préserver à tous prix.

Un grand merci aux éditions Scrinéo pour cette lecture à découvrir absolument !

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