Cosy mysteries, romans policiers et thrillers

Juste avant de mourir – S.K Tremayne

Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois  :

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Kath, Adam et leur petite Lyla, intelligente mais renfermée, habitent une ancienne ferme isolée en plein milieu de la lande, dans le Devon. Un jour, Kath se réveille aux urgences après avoir été victime d’un grave accident de voiture. Elle n’a aucun souvenir des circonstances l’ayant conduite au drame. De retour chez elle, choquée mais heureuse de retrouver sa famille, elle déchante vite : Lyla dessine d’étranges motifs et répète qu’elle voit un homme sur la lande. Quant à Adam, il paraît en vouloir terriblement à son épouse, pour une raison que cette dernière ne s’explique pas. Autour de la maison, Kath tombe sur des mises en scène macabres…

Près de Princetown, dans le Devon. Kath souffre d’amnésie depuis l’accident de voiture dont elle a été victime le soir du 30 décembre. Alors qu’elle est persuadée d’avoir glissé sur une plaque de verglas, son mari lui apprend qu’elle a, en fait, voulu se suicider.

Pour la jeune femme c’est l’incompréhension, elle aime tellement sa fille Lyla et son mari Adam, qu’il lui est inconcevable d’avoir intenté à sa vie. Pourtant, un témoin l’a bel et bien vu plonger délibérément dans l’eau avec sa voiture.

Alors que le comportement de Lyla devient de plus en plus inquiétant, les stéréotypies liées à son autisme deviennent de plus en plus envahissants, Kath commence à avoir des flash-backs angoissants qui vont la conduire vers un homme qui hante la lande et qui semble la surveiller de près.

Lyla est persuadé que c’est son père qui épie ainsi sa mère et qu’il a voulu la tuer, déguisant cette tentative d’homicide en suicide…

Juste avant de mourir est le troisième roman de S.K Tremayne après Le doute et La menace.

Prêtant sa plume à un drame familial qui interroge le poids de l’hérédité, les liens du couple et le mystère qui entoure les enfants atteints du syndrome d’Asperger, S.K Tremayne revient avec une intrigue mêlant suspens, secrets de famille, magie et folklore.

Visiblement l’auteur s’est beaucoup documenté sur le syndrome d’Asperger et le personnage de Lyla est véritablement attachant. Cette petite fille de 9 ans, boudée par ses camarades de classe parce qu’elle est trop différente d’eux, est touchante et les liens forts qui l’unissent à sa mère sont bouleversants.

Il s’est également bien documenté sur le Devon et le folklore magique de cette région et il parsème le récit de ses connaissances sur la question, ce qui rend l’atmosphère du récit particulière.

L’auteur nous propose un thriller psychologique qui prend son temps, étrange et gothique qui se déroule sur le terrain sombre et brumeux de Dartmoor dans le Devon. L’atmosphère est noire et devient vite claustrophobe, avec des descriptions détaillées de la lande, des légendes et du folklore druidique de la région.

J’ai aimé cet aspect du roman que je trouve très bien fait, le Devon est un personnage à part entière du roman, c’est d’ailleurs l’in des points forts de cet auteur qui nous propose toujours des ambiances réussies.

Mais j’ai eu du mal à m’intéresser à Kath, à la vie de famille qu’elle partage avec Adam et Lyla et à ce qui a pu réellement lui arriver le soir du 30 décembre.

Le talent du roman et celui de son auteur ne sont sans doute pas à remettre en cause car depuis quelques temps je peine vraiment à terminer les thrillers psychologiques que je lis, est-ce parce que c’est le mauvais timing pour moi ou est-ce parce que je me lasse tout simplement de ce genre, je ne saurai le dire mais cela ne m’a pas aidé à apprécier ma lecture.

Reste que l’ambiance lente, très noire et glaçante est réussie, les personnages sont intéressants mais l’intrigue en elle-même n’a pas réussi à me captiver, quant au dénouement final, je l’ai trouvé invraisemblable et tiré par les cheveux.

Je ressors donc mitigée de ma lecture même si Juste avant de mourir reste un honnête thriller psychologique puisque Belette a l’a aimé, vous pouvez retrouver son avis ici.

Merci à Anne et aux Presses de la Cité pour cette lecture.

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La menace – S.K Tremayne

Quand Rachel épouse David Kerthen, un bel et brillant avocat, elle n’en croit pas sa chance. Loin de Londres et des années de vache maigre, elle découvre les joies de la vie de famille auprès de l’affectueux petit garçon de son mari, Jamie. Au coeur des Cornouailles, dans un manoir surplombant les déchirures de la côte et l’Océan impétueux, elle joue déjà à la châtelaine.

Mais le conte de fées se ternit vite : le souvenir de Nina, la première épouse de David, disparue deux ans auparavant, hante encore les couloirs de cette demeure séculaire. Et peu à peu son petit Jamie adopte vis-à-vis de Rachel un comportement inquiétant, prophétisant l’avenir et niant certaines réalités.Qu’est-il arrivé à Nina ? Que cache le sourire du séduisant avocat ? Et Rachel, que vient-elle faire dans cette histoire ? Tandis que la suspicion commence à ronger le jeune couple, Jamie prédit à Rachel qu’elle mourra à Noël…

Rachel, une photographe londonienne de 30 ans d’origine modeste a tout quitté pour s’installer dans une demeure retirée des Cornouailles, Carnhallow. Elle y vit avec son beau-fils Jamie âgé de 8 ans dont elle a épousé le père quelques semaines seulement après leur rencontre, la gouvernante Cassie et sa belle-mère Juliet. David Kerthen, son mari, un avocat plein aux as, les rejoint chaque week-end.

Dix-mois auparavant, Nina, la femme de David et mère de Jamie, a trouvé la mort dans un puits de mine contigu au manoir, propriété des Kerthen depuis mille ans. Depuis lors, Jamie n’arrive pas à faire son deuil, en proie à de nombreuses hallucinations.

A quelques mois de Noël, la famille parfaite qu’ils semblent former, se fissure peu à peu. Jamie dit à Rachel qu’elle va mourir le jour de Noël. Une telle prédiction pourrait sembler fantaisiste mais Rachel la prend très au sérieux, trop. Quelle menace pèse sur Carnhallow et ses habitants ? Et surtout, Nina est-elle réellement morte ou revient-elle se venger ?

L’an dernier, j’avais beaucoup aimé le premier roman de S.K Tremayne : Le doute. C’est donc très confiante et persuadée que j’allais passer un très bon moment que j’ai entamé ma lecture de son nouvel opus, La menace.

Je ressors de cette lecture déçue car si l’auteur arrive à nous plonger dans une atmosphère angoissante et gothique, à la Rebecca, n’est pas Daphne du Maurier qui veut et le reste du thriller psychologique m’a nettement moins plu.

Tout d’abord l’auteur nous livre un roman qui ressemble un peu trop à son précédent, si dans Le doute j’ai été très surprise, ici je le fus nettement moins, il use trop des mêmes ficelles.

Deuxièmement, malgré les rebondissements nombreux qui émaillent le roman, le récit est trop bavard, il y a d’abondantes et longues digressions sur les mines, que j’ai fini par sauter tant elles m’agaçaient.

Un rythme trop lent donc qui nuit à la lecture et à l’atmosphère qui devrait monter crescendo et qui perd en intensité à cause de ses longueurs. En revanche, S.K Tremayne sème le doute dans la tête du lecteur en mettant en scène des personnages qui mentent tous et dont on doit démêler sans cesse dans leurs versions, le vrai du faux, et c’est plutôt bien mené ici.

J’ai trouvé en revanche que le délitement de ce couple arrive trop vite même si ça peut sembler cohérent puisque David et Rachel se sont mariés dans le mois qui a suivi leur rencontre, ils se donc unis presque aussi rapidement qu’ils se sont désunis.

Vous l’aurez compris, je suis plutôt déçue par ce titre même si il reste un thriller psychologique de bonne facture, j’ai largement préféré Le doute à La menace, nettement plus maîtrisé et plus surprenant à mon goût.

Merci à Anne et aux Presses de la Cité pour cette lecture.

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Le doute – S.K Tremayne

Lu dans le cadre du challenge A year in England :

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Un an après le décès accidentel de Lydia, l’une de leurs filles jumelles, Angus et Sarah Moorcroft quittent Londres pour oublier le drame. Ils s’installent sur une petite île écossaise, qu’ils ont héritée de la grand-mère d’Angus, au large de Skye. Mais l’emménagement ne se passe pas aussi bien que prévu. Le comportement de Kirstie, leur fille survivante, devient étrange : elle se met à affirmer qu’elle est en réalité Lydia. Alors qu’un brouillard glacial enveloppe l’île, l’angoisse va grandissant… Que s’est-il vraiment passé en ce jour fatidique où l’une des deux sœurs a trouvé la mort ?

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Cela fait un an qu’Angus et Sarah Moorcroft ont perdu l’une de leurs filles jumelles, Lydia, morte accidentellement. Depuis, ils font face comme ils peuvent même si le drame a plongé Sarah dans la dépression et Angus dans l’alcoolisme, au point où il a perdu son travail et que les dettes s’accumulent.

Ils décident de recommencer une nouvelle vie à Skye, une petite île écossaise des Hébrides nimbée dans le brouillard dont Angus vient d’hériter. Le nouveau départ promis ne se passe pourtant pas comme prévu car la maison est dans un état de délabrement avancé et pas très hospitalière en ce début d’automne pluvieux et froid.

Sans compter que Kirstie, leur fille survivante et seule témoin de l’accident ayant coûté la vie à sa sœur, commence à prétendre qu’elle est Lydia et que Kystie est celle qui est morte.

Les parents s’interrogent, leur fille leur dit-elle la vérité ? Les petites filles étaient si semblables de leur vivant que Sarah et Angus les confondaient. Ont-ils commis une terrible erreur ?

Des détails ici et là, vont venir perturber Sarah et Angus qui se mettent à douter, de l’un, de l’autre, de leur fille…

Si vous avez aimé les thrillers psychologiques Les apparences et Avant d’aller dormir, Le doute devrait aussi faire mouche ! S.K Tremayne tisse habilement sa toile, page après page, nous prend bien dedans et monte son suspens crescendo, ce qui fait que dès les premières pages, il est impossible de reposer ce livre avant de connaître le fin mot de l’histoire.

Le doute porte bien son nom, on doute de tous les personnages, sont-ils réellement ce qu’ils paraissent ? Les apparences sont-elles trompeuses ? Où est la vérité ? L’auteur arrive à imprimer une tension à son récit vraiment réussie, ce qui est de mon point de vue très difficile à faire.

Outre l’aspect thriller psychologique, S.K Tremayne aborde dans ce roman des thèmes très intéressants comme le deuil de l’enfant, la gémellité, le couple et ses secrets, la dépression, l’alcoolisme, la solitude… d’une façon qui sonne juste.

Et cerise sur le gâteau, l’auteur maîtrise formidablement bien le jeu de la narration : à la première personne pour Sarah et à la troisième pour Angus, si bien que dès le départ le doute s’installe et ne quitte plus le lecteur jusqu’au dénouement.

Vous l’aurez compris, j’ai adoré ce roman qui ne passe pas loin du coup de cœur, je suis juste un tout petit peu déçue par la fin mais je vous le recommande chaudement !

Merci à Anne et aux Presses de la Cité pour cette lecture prenante.