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Posts Tagged ‘saint-pétersbourg’

Lu dans le cadre du Cold Winter challenge et du challenge 1 pavé par mois  :

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Kate Furnivall est née au pays de Galles de parents danois et russes. Elle vit dans le Devon avec son mari et ses deux enfants. La Concubine russe, son premier roman, tiré de l’histoire de sa propre mère, est un best-seller international. Le Diamant de Saint-Pétersbourg a déjà été traduit aux Pays-Bas et en Norvège.

Saint Pétersbourg, 1910. Valentina Ivanova, fille aînée du ministre des finances du tsar Nicolas II, est la coqueluche de tout Saint Pétersbourg. Elle mène la vie insouciante d’une jeune fille de la grande bourgeoisie russe, entre pensionnat et cours de piano.

Mais son univers vole en éclat lorsque la datcha de campagne du ministre est la cible d’un attentat communiste. La bombe qui éventre le bureau d’Ivanov a fait une victime : Katia, la seconde fille du ministre, reste paralysée. Valentina, qui devait emmener sa sœur avec elle en promenade, culpabilise et décide d’entreprendre des études d’infirmière.

Elle se heurte alors à la volonté paternelle qui n’entend pas accéder à sa demande mais lui ordonne de se marier avec le capitaine Tchernov, le fils d’une des meilleures familles de Saint Pétersbourg.

La jeune fille refuse tout net mais son père lui avoue qu’ils sont au bord de la ruine et que cette union est indispensable pour les maintenir à flots. Valentina acccepte du bout des lèvres, rongeant son frein.

Mais c’est sans compter une rencontre qui va changer sa vie, celle de Jens Friis, un simple ingénieur danois, chargé de construire des égouts et amener l’eau potable dans la ville du Tsar, dont elle va tomber éperdument amoureuse.

Dans une Russie au bord de la rébellion, Valentina se battra pour son indépendance. Mais alors que le Tsar, la Douma et les bolcheviques se livrent une lutte sans merci, elle devra faire un choix qui changera sa vie à jamais…

Si vous êtes un(e) fidèle de ce blog, vous n’êtes pas sans connaître mon intérêt pour la Russie et en particulier pour le règne de son dernier tsar, Nicolas II. C’est ainsi que Le diamant de Saint Pétersbourg a atterri dans ma PAL, et pour une fois, aussitôt acheté, aussitôt lu.

Et je peux d’ores et déjà vous confesser que j’ai adoré ce roman qui est pour moi un joli coup de cœur. De 1910 à 1917, on suit donc Valentina, une jeune femme en quête d’indépendance dans une Russie ultraconservatrice.

Au-delà du souffle romanesque et de l’histoire d’amour passionnée entre Valentina et Jens qui m’a captivée au point de dévorer ce gros roman en une poignée de jours, ce qui m’a surtout intéressée c’est bien sûr l’aspect historique.

Et là, je dois dire que je suis emballée par ce que nous propose Kate Furnivall qui s’est formidablement bien documentée sur la période qui sert de décor à l’histoire de Valentina et de sa famille.

Durant cinq cents pages, pas de temps mort et aucune longueur, l’autrice nous raconte par le menu comment la révolution russe va peu à peu, après le dimanche rouge du 9 janvier 1905, gagner le peuple russe pour aboutir à l’abdication du tsar et à la confiscation du pouvoir par les bolcheviques.

C’est un roman très bien construit porté par une héroïne terriblement attachante avec une histoire d’amour passionnée et vibrante mais aussi une toile historique solidement documentée, qui décrit formidablement bien la société russe de ce début du XXè siècle avec ses différentes strates qui vont du couple impérial jusqu’aux ouvriers exploités qui vont se révolter malgré les répressions sanglantes de Nicolas II et de son armée.

Les personnages sont aussi très intéressants, bien dépeints et développés : Valentina et Jens bien sûr mais aussi Viktor Arkine, le chauffeur des Ivanov, bolchevique infiltré, Elizavetta, la mère de Valentina.

Kate Furnivall nous propose un récit tout en nuances : rien n’est ni tout blanc ni tout noir, les personnages comme l’intrigue. Il y a des rebondissements, du suspens et de la première à la dernière page, j’ai vibré avec Valentina.

Un excellent roman que je vous recommande vivement !

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Amélie Servoz, jeune modiste d’origine savoyarde installée depuis quelques années dans la capitale russe, assiste avec inquiétude à la déliquescence de l’Empire. Nous sommes en 1917, les combats de rue font rage, sa boutique de chapeaux et accessoires de mode est vandalisée. Découragée, elle décide de fuir la Russie accompagnée de son amie Joséphine, institutrice dans une maison bourgeoise. Non sans mal, elles montent dans un train pour la Finlande et la frontière suédoise, en ignorant qu’elles devront passer par la Norvège, l’Écosse puis l’Angleterre pour rallier la France occupée.

Amélie Servoz, jeune modiste d’origine savoyard, n’a pas froid aux yeux. En 1910, elle rallie Saint-Pétersbourg avec, pour seul viatique, l’invitation d’une compatriote à reprendre sa boutique de chapeaux.

Plumassière de formation, ses articles de mode font le bonheur des riches habitantes de la capitale russe et lui permettent de vivre l’existence libre et indépendante à laquelle elle aspire, sans toutefois perdre de vue qu’elle retourna un jour à Paris.

Sept ans plus tard, le régime tsariste vacille, les bolchevicks prennent le pouvoir et comptent bien éradiquer les boutiques de luxe de la ville. Amélie est obligée de quitter la Russie pour rejoindre la France engluée dans la première guerre mondiale. Le retour, périlleux, se fait aux côtés de Friedrich, un négociant en bois suédois…

Vous le savez sans doute, si vous me lisez régulièrement, j’ai une fascination pour la Russie, Saint-Pétersbourg et pour son histoire, en particulier pour le règne de Nicolas II. C’est donc avec beaucoup d’intérêt que j’ai attaqué ma lecture de Pays provisoire.

Fanny Tonnelier nous conte avec beaucoup de finesse l’histoire d’Amélie, une jeune femme indépendante et aventureuse, une artiste ambitieuse qui n’hésite pas à traverser l’Europe pour réaliser son rêve : avoir sa propre boutique de mode.

Comme Amélie, de nombreuses françaises vont partir elles aussi travailler en Russie au début du 20è siècle, souvent comme gouvernante ou professeure de français mais aussi comme modiste. Toutes ont du fuir une fois le tsar chassé du pouvoir, faisant un périlleux chemin du retour pour retrouver leur patrie en guerre.

Ce court roman porté par une héroïne courageuse est moderne est très intéressant même si je suis un peu déçue de ma lecture : je m’attendais en fait à suivre Amélie dans son installation et son quotidien à Saint-Pétersbourg et il n’en est rien.

Et en fait, on la suit surtout dans son chemin du retour, de la Russie à France, en passant par la Norvège, l’Ecosse puis l’Angleterre. Pendant ce long périple, la jeune femme se raconte et dévoile par petites touches ce que fut sa vie en Russie.

L’autrice s’est bien documentée car les événements historiques sont campés avec réalisme et l’ambiance de la fin du tsarisme est bien reconstituée tout comme les très nombreuses références à la mode qui m’ont enchantée.

Pour autant, j’ai trouvé ce récit bien trop lisse eut égard à tout ce qui arrive à Amélie, qui bien, que durement touchée par la fin du régime tsariste, devra repartir de zéro, se sort de toutes les embûches mises sur sa route sans problème ni accroc, ce que j’ai trouvé peu réaliste.

Malgré ces quelques reproches, j’ai aimé ce premier roman, le style de Fanny Tonnelier, son héroïne attachante, son histoire plutôt plaisante.

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