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Posts Tagged ‘Sarah mcCoy’

Lu dans le cadre du Cold Winter challenge et du challenge 1 pavé par mois  :

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Fille de militaire, Sarah McCoy a déménagé toute son enfance au gré des affectations de son père. Elle a ainsi vécu en Allemagne, où elle a souvent séjourné depuis. Résidant actuellement à El Paso au Texas, elle donne des cours d’écriture à l’université tout en se consacrant à la rédaction de ses romans. Un goût de cannelle et d’espoir (Les Escales, 2014) est son premier ouvrage publié en France. Depuis, ont paru aux éditions Michel Lafon Un parfum d’encre et de liberté (2016), Le Souffle des feuilles et des promesses (2017) et Le Bruissement du papier et des désirs (2019).

Allemagne, 1944. A Garmish, près de Dachau, malgré les restrictions, les pâtisseries fument à la boulangerie Schmidt. Entre ses parents patriotes, sa sœur volontaire au Lebensborn et son prétendant haut placé dans l’armée nazie, la jeune Elsie, 16 ans, vit de cannelle et d’insouciance.

Jusqu’à cette nuit de Noël, où vient toquer à sa porte un petit garçon juif, échappé des camps. Si elle le recueille et le protège, elle met sa famille en danger. Mais si elle refuse, elle le condamne à une mort certaine.

Soixante ans plus tard, au Texas, la journaliste Reba Adams, vit une relation compliquée avec un jeune mexicain, fraîchement naturalisé américain, qui patrouille à El Paso.

Reba cherche des témoignages sur les Noëls allemands et choisit la pâtisserie allemande d’Elsie. La vieille femme va lui raconter le dernier Noël qu’elle a passé en Allemagne…

Un goût de cannelle et d’espoir attendait sagement son tour dans ma PAL depuis quelques années maintenant, échaudée par ma lecture d’un autre roman de Sarah McCoy que je n’avais pas du tout aimé Un parfum d’encre et de liberté.

N’est pas Kate Morton qui veut et Sarah McCoy est loin d’avoir, à mon sens, le talent de la romancière australienne. Si le récit au passé est bien construit, bien documenté, porté par une héroïne terriblement attachante, le récit au présent fut une fois encore d’un ennui mortel, mené par une héroïne aussi fade qu’antipathique.

Avec Elsie, on est plongé dans les six derniers mois de la guerre au cœur même de l’Allemagne nazie, non loin du camp de Dachau. Elle a seize ans et est loin d’être aussi endoctrinée que sa sœur Hazel, volontaire pour donner à son pays, de bons petits aryens, au sein d’un Lebensborn.

Elsie, elle, est passionnée de pâtisserie, elle n’exècre pas les juifs et se voile plutôt la face lorsqu’elle est confrontée à la barbarie nazie, et se rapproche, malgré elle, de militaires nazis, pour faire plaisir à ses parents.

Seulement, lorsqu’elle rencontre Tobias, tout change et la jeune fille va se révéler pleine de courage pour sauver cet enfant innocent.

Lorsque les romanciers s’attaquent à la seconde guerre mondiale, ils prennent pour héros, des collaborateurs, des résistants ou des juifs. Ce qui est intéressant ici, c’est que l’on est dans une zone grise, où les gens ne sont ni bons ni méchants : pas de théoriciens ou d’idéalistes du nazisme mais des officiers SS qui suivent les ordres malgré leur conscience et des personnes ordinaires qui se compromettent par idéal, par intérêt ou par lâcheté.

Sarah McCoy montre aussi que tous les allemands n’étaient pas des nazis : Elsie fuyait les jeunesses hitlériennes et n’a aucune sympathie pour le régime du IIIè reich, l’une de ses voisines venait en aide aux juifs en les cachant puis en les exfiltrant vers la Suisse et sa sœur va finir par ouvrir les yeux sur la réalité des Lebensborns.

Tous ces passages pendant la guerre se révèlent passionnants à suivre, je ne peux pas en dire autant de la partie contemporaine. Je comprends le parallèle qu’a voulu faire l’autrice avec les réfugiés mexicains, fuyant la misère de leur pays, en quête d’un avenir meilleur aux Etats-Unis, impitoyablement pourchassés par les garde-frontières, mais elle s’y prend mal.

Comme je l’ai dit plus haut, Reba est loin d’être sympathique et se révèle très caricaturale. Cette histoire contemporaine est de plus bancale et mal maitrisée et au final, j’ai lu ces passages en diagonale !

Pour conclure, je pense que cette autrice n’est pas faite pour moi car si j’apprécie ses incursions au passé, je fuis ceux au présent et je ressors de cette lecture plutôt déçue qu’enthousiaste.

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Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois :

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1859, deux ans avant le début de la guerre de Sécession. Sarah Brown, fille d’un célèbre abolitionniste, se résigne à ne pas avoir d’enfant.  » Qui voudrait l’épouser ?  » se désole sa mère… Sarah retrouve pourtant goût à la vie en s’engageant avec sa famille dans un groupe de résistants, qui aide les esclaves à fuir leur terrible sort vers le nord de l’Amérique. Grâce à ses talents artistiques, elle retrace et dissimule dans ses dessins les cartes secrètes qui mènent à la liberté.

2014, Eden et son mari, un couple en manque d’enfant, emménagent dans une ancienne demeure de la petite ville de Charleston en Virginie. Alors qu’Eden vagabonde dans sa maison en compagnie de sa voisine, une fillette énigmatique, elle découvre une tête de poupée soigneusement cachée dans le cellier. Malgré les ravages du temps, elle entrevoit de curieuses lignes sur le visage de porcelaine, dans lequel se trouve une mystérieuse clé… heart_2auteur-editeur-pagesun-parfum-d-encre-et-de-liberte-sarah-mccoy

1859, John Brown de Virginie et son groupe des six, attaquent Harpers Ferry et tente l’insurrection. Ce pasteur est un abolitionniste convaincu et dans ce raid suicidaire, il va perdre plusieurs de ses fils et être blessé grièvement. Fait prisonnier, il est condamné à mort pour son action et pendu le 2 décembre 1859.

L’une de ses filles, Sarah, va dès lors apporter son aide au mouvement en dessinant des plans sur des papiers dans un premier temps et sur des poupées dans un second, pour abuser les sudistes. Victime de dysentrie, elle refuse la demande en mariage de Frederick Hill car cette maladie l’a rendu stétile.

2014, Eden emménage avec son mari Jack dans une maison ancienne de New Charleston. Cela fait sept ans qu’ils essaient en vain d’avoir un enfant. Eden est inconsolable, elle a quitté son emploi dans une agence de communication pour mener à bien ses projets mais mois après mois, de déception en déception, ses espoirs d’être mère se réduisent à peau de chagrin et leur mariage sombre.

Pour la consoler et rompre sa solitude, Jack décide d’adopter un chien, ce qu’Eden n’apprécie pas du tout, il demande donc à Cleo la petite voisine de prendre soin du chien pendant ses absences.

En parcourant la maison, Eden et Cleo découvrent une vieille tête de poupée avec une clé ancienne à l’intérieur…

Depuis sa parution en février j’avais hâte de lire ce roman, la quatrième de couverture me paraissait intéressante et les quelques avis que j’avais lu sur la toile, dithyrambiques. Hélas pour moi, ma lecture d’Un parfum d’encre et de liberté s’est révélée être une déception et même une source d’ennui.

Tout d’abord je m’attendais à un roman historique de type Kate Morton avec une partie dans le passé et une dans le présent mais  Sarah McCoy n’a pas le talent de la romancière australienne et n’arrive pas à créer une ambiance différente pour les deux époques.

Les incursions en 1859 sont pourtant au départ intéressantes puisque l’auteure s’attache à nous raconter les balbutiements du mouvement abolitionniste et le fameux chemin de fer qui permettait aux esclaves du sud de fuir au nord.

Mais le récit manque de rebondissements et s’attache surtout à l’histoire d’amour impossible entre Sarah l’infertile et Frederick qu’elle pousse à prendre femme et fonder une famille et leurs échanges épistolaires avec elle qui repousse son amour sans lui révéler pourquoi et lui qui la supplie de changer d’avis.

Quant à la partie contemporaine, alors là je l’ai trouvé inintéressante au possible. Déjà tout est cousu de fil blanc, ensuite on assiste essentiellement aux crises de larmes d’Eden et à son amertume qu’elle fait payer à ses proches et en premier lieu à son mari. On peut comprendre que l’impossibilité d’avoir des enfants puisse causer beaucoup de chagrin mais l’héroïne ne fait que ressasser et franchement ça m’a très vite lassé.

Même si j’ai apprécié suivre Sarah et son combat pour l’abolitionnisme (même si vous l’aurez compris l’aspect sentimental trop présent m’a gêné), je me suis en revanche beaucoup ennuyée à suivre Eden, son histoire trop lisse, le tout accompagné d’un dénouement cousu de fil blanc que l’on voit arriver avec ses gros sabots.

Vous l’aurez compris, au final mon avis est négatif, j’ai fini le livre en diagonal, pressée d’en finir avec cette histoire.

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