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Posts Tagged ‘Science-fiction’

Après avoir travaillé dans le jeu vidéo et le cinéma, Ariel Holzl se consacre à l’écriture de romans pour la jeunesse. Il aime croiser les genres et créer des rencontres inattendues entre les auteurs qui l’inspirent : Terry Pratchett, Neil Gaiman, Edgar Allan Poe, Jane Austen, Alexandre Dumas et bien d’autres…

Paris, 1889. L’empereur Napoléon III, grand vainqueur de Sedan, s’apprête à inaugurer l’exposition universelle organisée dans un Paris grouillant d’automates en tout genre. Lors de la parade d’ouverture, Philémon de Fernay, jeune élève de saint-Cyr, a le privilège de piloter le Zéphyr, le nouvel aéronef crée par Clément Ader.

Mais tout déraille lorsque l’engin volant s’écrase sur la salle des machines et la pulvérise. Sous les gravats, Philémon découvre alors le corps d’un enfant automate aux traits particulièrement réalistes. Quel fabricant a bien pu enfreindre la loi principale de la Pax automata qui interdit la conception d’automates ressemblant à des humains ?

Même Zélie, la romanicielle et mécanographe hors pair, n’a jamais rien vu de pareil ! Plus mystérieux encore…Une fois activé, l’enfant automate est capable de faire exploser n’importe quel mécanisme à proximité. Serait-ce une arme secrète dirigée contre l’Empire ?

Avec Pax Automata, Ariel Holzl nous propose une uchronie steampunk très réussie. Ce récit destiné aux adolescents est plein de pep’s avec beaucoup d’aventure et d’actions, impossible de s’ennuyer tant l’auteur nous ferre dès les premières pages !

L’univers, où les machines sont prépondérantes, est très intéressant, le contexte historique aussi. Napoléon III n’a pas perdu à Sedan grâce à ses automates plus évolués que ceux des prussiens et la pax automata régit la création et l’utilisation de ces robots pour les états comme pour les particuliers.

Le Royaume-Uni n’existe plus, la reine Victoria a été chassée du pouvoir par Ada Lovelace qui règne sans partage sur le Royaume-Unitaire. Dans cette Europe où les conflits menacent en permanence, les espions de tous bords sont légion.

Nos héros, apprentis pilotes d’aéronefs sous la férule de Clément Ader, vivent dans ce monde parallèle que l’auteur a façonné en mêlant univers steampunk et réalité historique, et incorporant à son récit des événements qui ont réellement eu lieu comme la construction de la Tour Eiffel, l’Exposition universelle de 1889, la tentative d’assassinat de Napoléon III, la Commune…

Phil, Ferdi, Elisa et Zélie vont se retrouver aux prises avec un ordre secret et découvrir un vaste plan politico-scientifique : les automates remplaceraient peu à peu les humains afin de régner sans partage.

L’intrigue est passionnante, dynamique et j’ai eu plaisir à déambuler dans ce Paris alternatif. Les héros sont attachants et les adolescents et adolescentes pourront s’identifier et retrouver certaines problématiques de leur âge comme l’amour, l’amitié, la scolarité…

La plume d’Ariel Holzl est fluide et immersive et ses nombreuses trouvailles sont réjouissantes, voilà une lecture qui m’a sortie de ma zone de confort et j’ai adoré ça !

Cerise sur le gâteau : la couverture de toute beauté de Léonard Dupont qui sublime cette histoire par cette belle illustration et les vingt eaux-fortes ponctuées au fil des pages. J’ai adoré aussi les insertions de fac-similé d’articles de journaux et de publicité qui nous donnent l’illusion de lire un roman écrit en 1889 et non de nos jours !

Un grand merci aux éditions L’école des loisirs pour cette lecture divertissante, j’ai adoré !

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Olivier Gallien explore plusieurs langages artistiques (musique, photographie, réalisation), tirant son inspiration de ses multiples expériences, mais sa passion de toujours reste l’écriture. Dans la neige ardente est son premier roman.

Hugo se terre chez lui, retranché derrière une porte blindée. Il observe l’horizon partir en fumée. Jusqu’au jour où, poussé par le destin, il se décide à sortir et à traverser le chaos pour atteindre le coeur même du brasier.

Pauline a rejoint un groupe de révoltés, quelques jeunes réfugiés dans les tunnels du métro afin d’échapper aux bombardements. À bout de force, elle se résout à sortir, en quête d’air et de lumière.

Dans un univers dévasté, recouvert par une épaisse couche de cendres mortifères, chacun avance avec l’ardeur du dernier souffle, le vacarme comme boussole.

Auréolé du Prix Bête noire des Libraires 2022, Dans la neige ardente est le premier roman d’Oliver Gallien et mon premier récit postapocalyptique. Vous avez pu remarquer que je me dirige rarement vers les littératures de l’imaginaire mais le pitch de ce roman m’a suffisamment intriguée pour me donner envie de sauter le pas.

Et comme j’ai bien fait car j’ai avalé les 200 pages de cette histoire d’une traite. Olivier Gallien tisse son histoire entre deux voix, celle de Hugo, un homme qui est terré chez lui. Et sa soeur Pauline, qui elle, est combattante et a rejoint la résistance.

Dans une ville à feu et à sang, ces deux êtres tentent de survivre alors que le chaos est partout et que chaque sortie dans la rue peut être la dernière.

Pourquoi la ville est-elle livrée à la violence ? Comment les habitants en sont-ils arrivés là ? On ne le sait pas mais c’est justement ce qui m’a plu ici. Pas de politique, pas d’univers riche, juste la survie.

L’anarchie règne et on suit la trajectoire d’Hugo et Pauline, qui avancent avec l’énergie du désespoir, l’instinct de survie chevillé au corps. Ils avancent coûte que coûte, quitte à commettre l’irréparable…

Comme dans toute société livrée à l’anarchie, au chaos et à la violence, l’Homme est capable du meilleur comme du pire, ce n’est donc pas une lecture facile, elle nous confronte à un scénario effrayant car plausible malheureusement.

La tension monte crescendo, on sent que cette histoire ne laissera indemne ni les héros ni les lecteurs même si, à aucun moment, je ne me suis attachée aux personnages, trop effrayée par les actes qu’ils commettent tout au long du récit.

La narration se fait à la première personne et l’auteur place dans la bouche de ses personnages tout le désespoir, toutes les émotions et les sentiments qui les rongent. Le style d’Olivier Gallien est fluide et factuel pour nous réciter cette survie au jour le jour.

Un récit fort et intense, qui bouscule et qui nous interroge sur notre société, je vous le recommande vivement !

Un grand merci à La bête noire pour cette lecture très prenante.

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Johan Heliot, de son vrai nom Stéphane Boillot-Cousin, est un écrivain français de science-fiction et de fantasy. Après ces incursions dans le territoire de l’uchronie et du steampunk, il séduit tour à tour les professionnels, la critique puis les amateurs de romanesque authentique, avec aujourd’hui plusieurs titres à son actif, aussi bien pour adultes que pour les plus jeunes lecteurs.

La Terre, 10 000 après le départ des humains, les ours dominent la Terre. Grysard mène une vie digne de la caste des savants, jusqu’à ce que la reine des Purs le somme d’enquêter sur une mystérieuse lumière qui vient de s’écraser sur le territoire Fer-Crocs.

Mais le Mords-Lune comprend rapidement que la mission scientifique n’est qu’un prétexte. Divisés en clans et en castes, les ursiniens sont sur le point d’entrer en guerre.

C’est là qu’arrive une nef interstellaire contenant les derniers représentants des humains, après l’échec de la colonisation d’une exoplanète. Trois d’entre eux, Ka-rel, Shi-Ma et Onésine, sont sortis de leur hibernation par Celki, l’IA du vaisseau, qui les envoie en éclaireur sur cette planète dont ils ne connaissent plus rien.

Une fois sur Terre, coupés du vaisseau-mère, ils vont devoir naviguer entre les clans des ours qui veulent les utiliser, eux et leur technologie, dans leurs luttes, et essayer de comprendre ce qui s’est passé sur Terre depuis leur départ, pour permettre le retour des hommes et la survie de leur espèce…

Retour sur terre est le premier opus de la nouvelle saga de Johan Heliot, Ours. La science-fiction n’est pas ma tasse de thé mais celle de mes garçons, raison pour laquelle ce roman a atterrit dans ma PAL. Je l’ai lu avec mon cadet et nous n’en avons fait qu’une bouchée !

La trame de base est assez classique pour de la science-fiction et n’est pas sans rappeler La planète des singes : une catastrophe naturelle de grande ampleur, la fuite des hommes à bord de vaisseaux et leur retour sur Terre, suffisamment longtemps après pour découvrir une nouvelle espèce dominante, les ours.

Classique certes mais ça marche incroyablement bien grâce aux différents protagonistes que l’on a plaisir à suivre de la première à la dernière page, aux clans bien dessinés avec les guerriers, les savants, les marchands, les écologistes et la caste dirigeante et à l’intrigue pleine de rebondissements.

L’histoire est bien développée et le style de l’auteur est fluide et agréable. Même si le roman est destiné aux enfants dès 9 ans, les différentes thématiques abordées plairont bien au-delà de cet âge avec une trame politique intéressante qui n’est pas sans rappeler certains épisodes du XXè siècle, bien joué Johan Heliot !

Le découpage du livre est destiné à un jeune public, dès 9 ans, mais ça marche aussi avec les ados et moi : des chapitres courts (3 à 5 pages maximum), des en-têtes de pages illustrés, une écriture bien ronde et lisible, qui aident à la lecture.

Pour conclure, je dirai que c’est un livre de grand pour les plus jeunes. L’anticipation est peu présente dans les livres pour jeunes lecteurs, ce qui fait aussi son atout. Pour une première immersion dans cette littérature, c’est parfait.

Un grand merci aux éditions Auzou pour cette chouette lecture qui a plu autant à mon ado qu’à moi !

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Passé maître dans l’art du dialogue et de la mise en scène, Alain Ayroles aime revenir à la source des grands récits pour se les réapproprier. C’est ainsi qu’il revisite l’univers des Vikings, celui des vampires ou le roman picaresque. Étienne Jung est illustrateur pour la presse, l’édition jeunesse, scolaire et religieuse.

1873, tandis que les empires terrestres s’affrontent pour la maitrise du système solaire, l’actrice Hélène Martin embarque pour Vénus à la recherche de son fiancé Aurélien, prisonnier des bagnes de Napoléon III.

Poète déporté par l’empereur que ses écrits déplaisent, Aurélien d’Hormont s’évade du bagne de Nouvelle Cythère pour retrouver son Hélène bien aimée.

Lorsqu’Hélène et les passagers de l’aéronef Excelsior débarquent à la capitale de Vénus, Eugenia, ils découvrent que la planète ressemble à la terre mais qu’elle est restée figée à la Préhistoire.

Vénus est peuplée de dinosaures, de reptiles marins et volants qu’il ne faut pas trop aller titiller…

Les chimères de Vénus est le premier tome d’une nouvelle trilogie avec aux manettes Alain Ayroles pour le scénario et Etienne Jung pour les dessins. Cette bande dessinée nous plonge dans l’univers du Château des étoiles d’Alex Alice, et avec elle, la conquête de l’espace continue.

Dans cette série parallèle, ce n’est plus sur Mars où vont nos héros portés par l’éther mais sur Vénus. L’univers est steampunk comme la série d’origine mais nul besoin d’avoir lu les cinq tomes déjà parus pour embarquer dans cette histoire.

Pour bâtir son scénario, Alain Ayroles s’est inspiré des grands récits de voyages fantastiques à l’image de Jules Verne, Arthur Conan Doyle, H.G Wells… et franchement c’est une très bonne idée !

Vous avez du le remarquer, je ne suis pas une lectrice de SF, contrairement à mes ados qui adorent et qui ont plébiscité les tomes du Château des étoiles, mais ici j’ai beaucoup aimé car je suis friande de littérature du XIXè siècle et j’ai retrouvé la gouaille des milieux populaires, mais aussi ces bourgeois et ces aristocrates pleutres et pédants qui peuplent les romans de cette époque.

Les personnages particulièrement pittoresques et bien croqués d’Hélène, jeune femme déterminée terriblement badass, de Prudence sa fidèle femme de chambre, de l’infâme Duc de Chouvigny, affairiste typique du Second Empire, du bagnard Aurélien, dont les âpres conditions de vie vénusiennes n’entament en rien son âme de poète, de Bartholomée François et Juste Romain qui contribuent financièrement à la conquête spatiale ne sont pas pour rien dans la réussite de l’histoire…

Ajoutons un décor steampunk avec d’immenses machines, une ambiance Second Empire et de redoutables dinosaures et l’on obtient un premier tome enthousiasmant et très réussi !

Les planches d’Etienne Jung sont aussi une véritable valeur ajoutée, j’adore son coup de crayon, les couleurs qu’il utilise, le dynamisme qu’il met dans ses dessins numériques et ses décors sont véritablement sublimes.

En bref, un premier tome dépaysant et très prometteur qui me donne très envie de découvrir la suite des aventures de nos héros sur Vénus, décidément pas la planète de l’amour.

Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres pour cette lecture qui a enchanté toute la famille !

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Les grands discours ne servent à rien. Nous avons perdu trop de temps à parler. Les écrits, les paroles, c’est ce qui nous asservit. Le jour est venu d’en finir avec tout ça.

Phoenice, anciennement San Francisco, n’est plus qu’un état à part entière divisé en deux zones depuis le tremblement de terre qui l’a partiellement détruite au 21ème siècle : les quadrants, quartiers où vit la majeure partie de la population, et Le coeur, ville dans la ville, juchée sur une colline et protégée par un mur.

Les élus, classe dominante et éduquée, vivent à l’abri du mur et détiennent tous les pouvoirs y compris militaires. Les autres habitants sont répartis selon un système de castes : ouvriers, soldats, nourrisseurs et déclassés.

Jonas, 14 ans, vit avec une mère dépressive, un père révolutionnaire. Sa soeur aînée, Helix 15 ans, a réussi l’Ascension, concours d’entrée pour intégrer les « élus ». Un concours très difficile à réussir pour les non initiés. A présent, intronisée, et passée de l’autre côté, elle est coupée de sa famille.

Les tensions entre le peuple et le pouvoir ont atteint un point de non-retour. La ville se consume, ravagée par les flammes des combats qui s’étendent jusqu’à l’Apex. Au milieu de cette révolte, les masques tombent et les vérités éclatent. Helix, Jonas et Circeon devront faire face à de douloureuses révélations les unissant bien malgré eux au destin de la cité.

L’âme des inspirés est le second et dernier tome de la duologie Eden, après Le visage des sans-noms paru il y a quelques mois. Au scénario, on retrouve Fabrice Colin et aux illustrations, la talentueuse Carole Maurel dont j’aime beaucoup le travail.

Vous le savez d’ores et déjà si vous êtes un(e) habitué(e) de ce blog : la science-fiction et la dystopie ne sont pas mes genres de prédilection loin de là et pourtant je dois admettre que cette bande dessinée jeunesse se lit formidablement bien et que je ne me suis pas ennuyée une seconde !

Si le premier volet plantait le décor et l’ambiance dans lesquels nous voyons évoluer les protagonistes de ce récit, ce second opus nous fait rentrer dans le feu de l’action. Pas de temps mort, des révélations en cascade et un constat post apocalyptique de Phoenice sont au menu de ce volume.

L’ouvrage, si il montre quelques scènes violentes, sont tout à fait abordables pour les adolescents qui comprendront, je l’espère, qu’il est important de garder son sens critique pour tenter d’échapper aux manipulations, de lire et d’apprendre car dans cette ville, le savoir et les livres ont été consciencieusement éradiqués, comme dans toutes les tyrannies.

Et comme dans toute dictature, il y a un pouvoir qui détient toutes les manettes et une résistance qui tente de lutter, dans l’ombre, contre les élus et le régime mis en place.

La révolution est en marche et nos héros seront en première ligne pour mettre à bas le cœur de la ville et ils apprendront beaucoup sur leurs origines qui sont loin d’être celles qu’ils croyaient !

Une bonne idée de Fabrice Colin qui nous propose un récit bien rythmé, bien servi par les illustrations réussies Carole Maurel qui croque avec talent ce monde futuriste de Phoenice mais qui met également l’accent sur les visages des acteurs de l’histoire, ce qui rend le tout très vivant.

Une série qui constitue une bonne entrée en matière dans le genre dystopique auprès de la cible visée par Fabrice Colin et Carole Maurel (les pré ados et ados).

Un grand merci à Doriane et aux éditions Rue de Sèvres pour cette lecture, loin de ma zone de confort !

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La seconde insurrection. J’imagine que tu n’en as jamais entendu parler ? Nous voulons tout changer. Nous voulons changer la vie, nous voulons changer les gens, ici et maintenant. J’aimerais que tu rejoignes notre cause…

Phoenice, anciennement San Francisco, n’est plus qu’un état à part entière divisé en deux zones depuis le tremblement de terre qui l’a partiellement détruite au 21ème siècle : les quadrants, quartiers où vit la majeure partie de la population, et le coeur, ville dans la ville, juchée sur une colline et protégée par un mur.

Les élus, classe dominante et éduquée, vivent à l’abri du mur et détiennent tous les pouvoirs y compris militaires. Les autres habitants sont répartis selon un système de castes : ouvriers, soldats, nourrisseurs et déclassés.

Jonas, 14 ans, vit avec une mère dépressive, un père révolutionnaire. Sa soeur aînée, Helix 15 ans, a réussir l’Ascension, concours d’entrée pour intégrer les « élus ». Un concours très difficile à réussir pour les non initiés.

A présent, intronisée, et passée de l’autre côté, elle est coupée de sa famille. Jonas, pour échapper à sa condition modeste n’a qu’une issue : réussir également le concours même si il doute de réussir et qu’il n’arrive pas à se résoudre à laisser sa mère…

Le visage des sans-noms est le premier tome de la série Eden écrite par Fabrice Colin et illustrée par la talentueuse Carole Maurel dont j’avais beaucoup aimé le travail qu’elle avait réalisé pour Collaboration horizontale et En attendant Bojangles, raison pour laquelle cette bande dessinée m’intéressait car comme vous le savez déjà, la science-fiction et la dystopie ne sont pas mes genres de prédilection, loin de là !

Ce premier volet plante efficacement le décor et l’ambiance dans lesquels nous allons évoluer et où nous suivons à la fois Jonas dans la ville du bas et Helix dans la ville du haut. Dans cette ville coupée en deux depuis le tremblement de terre, coexistent deux catégories de population : les élus et les autres.

Mais lorsque nous découvrons cet univers et les personnages qui l’habitent, on prend conscience de la difficulté d’appartenir à la caste des non-élus. Seule solution pour les pauvres de prendre l’ascenseur social : la sélection à quinze ans permettant de passer d’une caste à l’autre, du moins en théorie, car la réalité est toute autre.

On découvre également qu’une résistance s’est organisée, ce qui nous promet de chouettes évolutions pour la suite car Le visage des sans-noms est typiquement un tome d’introduction nous familiarisant avec les protagonistes et le sujet développé par l’auteur : une société où le déséquilibre entre un peuple et ses élites atteint son point de rupture. La révolution est en marche et il me tarde de découvrir ce qu’il va advenir de Jonas et de Helix dans le second volume.

Une formidable entrée en matière qui fera mouche auprès de la cible visée par Fabrice Colin et Carole Maurel (les pré ados et ados) qui pourront apprivoiser avec cette série le genre dystopique.

Une bonne idée de départ de Fabrice Colin qui nous propose un récit bien rythmé, bien servi par les illustrations réussies Carole Maurel qui croque avec talent ce monde futuriste de Phoenice mais qui met également l’accent sur les visages des acteurs de l’histoire, ce qui rend le tout très vivant.

Un grand merci à Doriane et aux éditions Rue de Sèvres pour cette découverte !

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