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Posts Tagged ‘Sherlock holmes’

Lu dans le cadre du Mois anglais 2022

Dans les écrits de Conan Doyle, Watson n’a pu dépeindre que la face émergée de Sherlock Holmes. Mais dans cette enquête inédite, nous pénétrons visuellement le mental du détective, le long du fil de son raisonnement, et à travers l’architecture de son monde interdit.

Alors que Sherlock Holmes et le Dr Watson sont sur la piste du magicien chinois Wu-Jing, le ministre des Colonies Britanniques est à son tour visé. Cette fois, ce sont les plus hautes sphères de l’Etat qui sont frappées.

Quel genre de complot le sulfureux mage peut-il bien tramer ? Le célèbre détective est décidément confronté à un personnage aussi secret qu’inquiétant et il n’est pas au bout de ses surprises…

Vous l’ignorez peut-être mais mon Empereur de fils et moi adorons Sherlock Holmes. L’affaire du ticket scandaleux, le second tome de la duologie Dans la tête de Sherlock Holmes ne pouvait que rejoindre nos PAL respectives, tant nous avions adoré le premier opus !

Une fois n’est pas coutume, parlons de l’objet livre qui est tout simplement magnifique : la première de couverture, en carton épais, offre une découpe de la tête du mystérieux bandit avec lequel Holmes et Watson sont aux prises.

Quant aux planches, elles sont à l’avenant. La qualité du papier doux et épais, qu’on a plaisir à manipuler, l’odeur particulière du livre, des couleurs vieillies avec des tons sépia et orangé.

Benoit Dahan a un grand talent de coloriste et il ressuscite à merveille l’ambiance victorienne, j’ai adoré son travail et il participe grandement à faire de ce roman graphique, un gros coup de cœur.

Vous avez eu l’occasion de voir en détail sa virtuosité dans mes stories sur Instagram, si vous ne me suivez pas encore, un conseil : abonnez-vous ici car j’y dévoile mes réceptions livresques, mes lectures…

Quant au scénario de Cyril Lieron, adapté de L’oeuvre de sir Arthur Conan Doyle, il est fidèle à l’œuvre et au canon holmésien, à l’ambiance des différents titres mettant en scène Holmes & Watson, à la psychologie des personnages.

Mais fidélité ne veut pas dire manque d’originalité, bien au contraire : le procédé narratif choisi par les auteurs est particulièrement bien vu puisque l’on est littéralement dans la tête du détective, dans son mode de pensée.

Je ne pourrai vous citer ici toutes les trouvailles graphiques géniales qui émaillent le récit, elles sont nombreuses et ce serait dommage de vous enlever le plaisir de les découvrir par vous-même. Imaginative, esthétique, astucieuse, bien dessinée et bien écrite, voilà les atouts de cette bande dessinée.

La manière même de raconter l’histoire est très originale et les pages s’avalent à une vitesse folle, trop d’ailleurs, car je suis vite parvenue à son terme avec qu’une seule envie, relire les deux tomes !

Gros coup de cœur pour cette duologie, tant pour le schéma narratif, les dessins et le travail éditorial des éditions Ankama, je vous le recommande chaudement.

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Jean-Blaise Djian a toujours eu un amour immodéré pour la bande dessinée, et a commencé à en apprendre ses codes à la fin des années 80 avec un fin technicien nommé Loisel… Depuis, Djian s’est imposé comme un scénariste reconnu et incontournable dans la BD jeunesse et adulte, créant des univers oniriques emprunts de gravité.

Passionné de BD, de jeux de rôle et de cultures de l’imaginaire, Olivier Legrand est également professeur de lettres. En 2009, il se lance dans la BD en créant aux côtés de Jean-Blaise Djian la série Les Quatre de Baker Street, qui est vite devenue une incontournable du genre.

La bande dessinée a toujours été pour David Etien le medium par lequel il souhaitait s’exprimer. Après des études dans des écoles d’art parisiennes, il rentre aux Gobelins en 2002, où sa formation lui permettra de travailler sur des longs métrages. Mais c’est avec Les Quatre de Baker Street que son talent se révèle aux yeux du grand public.

Londres, 1895. Alors que Charlie s’apprête à faire ses débuts sur la scène du Merry Minstrel, sa grande amie la chanteuse Polly Perkins est victime d’une terrible agression qui la laisse dans le coma alors qu’une série d’agressions contre des prostituées se perpétue depuis plusieurs semaines déjà.

Ce drame survient suite à une violente altercation entre l’artiste et Edgar Wilson, célèbre impresario de l’East End, alias le « dresseur de canaris » que Polly accuse de meurtre.

Persuadée que ce douteux personnage est responsable de la tentative d’assassinat, Charlie décide d’infiltrer sa troupe de music-hall. Il lui faudra toute l’aide de ses amis, le fin limier Billy et le casse-cou Black Tom (sans oublier le chat Watson !), pour élucider cette ténébreuse affaire…

On se retrouve aujourd’hui pour la suite de la série Les Quatre de Baker Street et volume après volume, cette série me passionne toujours autant. Après L’affaire du rideau bleuLe Dossier RaboukineLe rossignol de StepneyLes orphelins de LondresLa succession MoriartyL’homme du Yard, L’affaire Moran et Les maîtres de Limehouse, place au dernier volume en date : Le dresseur de canaris.

Ce neuvième volume est aussi réussi que les précédents, tome après tome, mes billets se ressemblent décidément tant j’aime cette série et ses jeunes protagonistes hyper attachants que sont Billy l’intello, Charlie la garçon manqué qui accepte peu à peu sa féminité et Tom l’irlandais ombrageux et le chat Watson que j’ai eu grand plaisir à retrouver une fois de plus.

Le trio est particulièrement à l’honneur dans ce nouvel opus, Holmes et Watson étant en voyage à Rome, c’est Charlie qui est aux manettes de l’enquête rondement menée.

Dangers, mystères et émotion sont au coeur de cette nouvelle enquête des Quatre de Baker Street qui nous plonge dans un univers inédit, celui des théâtres où la concurrence fait rage.

L’intrigue est bien construite, le scénario dument ficelé et la qualité des dessins toujours au rendez-vous, j’aime le trait élégant et la maitrise des couleurs de David Etien.

Une belle réussite une fois de plus, je me répète mais je n’ai pas grand chose à en dire de plus, sinon qu’il faut lire cette série si vous ne la connaissez pas.

Les plus jeunes apprécieront beaucoup les scènes d’action, notamment les scènes de course poursuite et de bagarres, nos jeunes héros ont l’adrénaline qui montent en flèche à plusieurs reprises car ils sont intrépides et n’hésitent pas à se jeter dans la gueule du loup.

Une série très réussie que je ne peux que vous recommander ! Je serai au rendez-vous du tome 10 c’est certain.

Lu dans le cadre du Mois Anglais :

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Mark GATISS est un acteur, producteur et scénariste britannique. Passionné très tôt par Doctor Who et Sherlock Holmes, il est surtout connu pour son rôle dans ces deux séries télévisées. Steven MOFFAT est un scénariste et créateur de séries télévisées britanniques. Auparavant illustrateur à son compte, JAY est un auteur découvert par un éditeur de Kadokawa. Appréciant la qualité de son trait, la maison d’édition lui confie le projet de l’adaptation en manga des épisodes de la série de la BBC Sherlock de Mark GATISS et Steven MOFFAT.

Rapatrié d’Afghanistan à cause d’une blessure et de troubles psychologiques, le Dr. Watson retrouve un vieil ami de l’époque de la faculté de médecine qui lui présente un homme en quête d’un colocataire.

D’un seul coup d’œil, cette personne devine qu’il s’agit d’un médecin militaire de retour du Moyen-Orient, qu’un de ses proches est victime d’alcoolisme ou encore qu’il est suivi par un thérapeute. Le nom de ce colocataire ? Sherlock Holmes.

Ils emménagent au 221B Baker Street alors qu’une affaire de suicides secoue Londres. Quatre personnes qui ne semblent avoir aucun lien entre elles, se sont suicidées en avalant une gélule contenant du poison, provoquant l’incompréhension de leurs proches.

L’inspecteur Lestrade en charge de l’enquête requiert l’aide de Holmes et de Watson afin de savoir si il n’y a pas un tueur en série derrière ces morts suspectes…

Une étude en rose est le premier tome d’une saga qui en comprend quatre et qui adapte les épisodes de la série scénarisée par Steven Moffat et Mark Gatiss, interprétée par  Benedict Cumberbatch dans le rôle-titre et Martin Freeman dans celui du docteur Watson.

Holmes reprend vie dans le Londres de notre époque ! Pour résoudre les énigmes, il manipule un smartphone et utilise les dernières trouvailles de la science.

Mon ado n°1 et moi sommes de grandes fans de cette série anglaise qui propose des adaptations modernes des aventures de Sherlock Holmes écrites par Sir Arthur Conan Doyle.

Les puristes crient sans doute au blasphème, moi j’adore ! Les acteurs sont excellents et les intrigues sont géniales.

C’est ainsi que ce manga est rentrée dans notre bibliothèque familiale. Mon fils adore les manga et moi je m’y mets doucement.

Reprenant trait pour trait la serie TV, l’ambiance et l’atmosphère si particulières, le dessinateur Jay, suit le scénario signé Steven Moffat et Mark Gatiss à la lettre, et dessine à merveille les acteurs dont on reconnait bien les visages.

Le dessin est beau et fin, l’histoire est impeccable, il y a du rythme, bref un excellent moment de lecture.

Pour moi qui ai une mémoire de poisson rouge, c’est une chouette façon de retrouver la série. Je ne me souvenais plus du tout de l’intrigue que j’ai redécouvert avec plaisir ici.

Un manga que je recommande autant aux fidèles de la série qu’à ceux qui ne l’ont jamais vu ! Je compte bien poursuivre la découverte de cette série avec le tome 2 déjà dans ma pal.

Lu dans le cadre du Mois Anglais :

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Dans les écrits de Conan Doyle, Watson n’a pu dépeindre que la face émergée de Sherlock Holmes. Mais dans cette enquête inédite, nous pénétrons visuellement le mental du détective, le long du fil de son raisonnement, et à travers l’architecture de son monde interdit.

Vendredi 7 novembre 1890, Wentworth street, l’agent de police Parks, en patrouille dans l’East End, aperçoit un homme en chemise de nuit et pantoufles, courir à perdre haleine. L’homme, en proie à une peur panique, se révèle être le docteur Herbert Fowler, bien loin de Paddington, son quartier.

Le policier sonne au 221 B. Baker Street car le médecin, en proie à une amnésie, est un ami de Watson et il requiert l’aide du détective de toute urgence.

La découverte d'une poudre mystérieuse sur les vêtements du médecin et d'un ticket de spectacle très particulier amène Sherlock Holmes à penser que son client n'est pas l'unique victime d'un complot de grande ampleur.

Il semblerait en effet que l'étrange disparition de londoniens trouve son explication dans les représentations d'un magicien Chinois. D'autres tickets retrouvés confirment les soupçons du détective…

Vous l’ignorez peut-être mais mon Empereur de fils et moi adorons Sherlock Holmes. L’affaire du ticket scandaleux, le premier tome de la duologie Dans la tête de Sherlock Holmes ne pouvait que rejoindre nos PAL respectives, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas eu le temps de croupir sur mes étagères tant j’étais curieuse de découvrir cette bande dessinée.

Une fois n’est pas coutume, parlons de l’objet livre qui est tout simplement magnifique : la première de couverture, en carton épais, offre une découpe de la tête de Sherlock Holmes de profil.

Quant aux planches, elles sont à l’avenant. La qualité du papier doux et épais, qu'on a plaisir à manipuler, l’odeur particulière du livre, des couleurs vieillies avec des tons sépia et bleu.

Benoit Dahan a un grand talent de coloriste et il ressuscite à merveille l’ambiance victorienne, j’ai adoré son travail que je découvre ici et il participe grandement à faire de ce roman graphique, un gros coup de cœur.

Vous avez eu l’occasion de voir en détail sa virtuosité dans mes stories sur Instagram, si vous ne me suivez pas encore, un conseil : abonnez-vous ici car j’y dévoile mes réceptions livresques, mes lectures… !

Quant au scénario de Cyril Lieron, adapté de L’étude en rouge de sir Arthur Conan Doyle, il est fidèle à l’œuvre et au canon holmésien, à l’ambiance des différents titres mettant en scène Holmes & Watson, à la psychologie des personnages.

Mais fidélité ne veut pas dire manque d’originalité, bien au contraire : le procédé narratif choisi par les auteurs est particulièrement bien vu puisque l’on est littéralement dans la tête du détective, dans son mode de pensée.

Je ne pourrai vous citer ici toutes les trouvailles graphiques géniales qui émaillent le récit, elles sont nombreuses et ce serait dommage de vous enlever le plaisir de les découvrir par vous-même.

La manière même de raconter l’histoire est très originale et les pages s’avalent à une vitesse folle, trop d’ailleurs, car je suis vite parvenue à son terme avec qu’une seule envie, découvrir la suite, hélas pas encore parue !

Gros coup de cœur pour ce premier tome, tant pour le schéma narratif, les dessins et le travail éditorial des éditions Ankama, je vous le recommande chaudement.

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Un an après la mort de Sherlock Holmes, le docteur Watson entreprend de consigner l’une des enquêtes les plus noires qu’il a menées avec le célèbre détective… Londres, novembre 1890. Edmund Carstairs, marchand d’art, craint pour sa vie. Faute de preuves, Holmes ne peut qu’attendre. Le lendemain, ce n’est pourtant pas d’un meurtre, mais d’un vol dont Carstairs est la victime. Holmes l’avait prévu. Ce qu’il ne pouvait imaginer, en revanche, c’est qu’en confiant à Ross, l’un des Irréguliers de Baker Street, la charge de monter la garde, il l’envoyait en fait à la mort. Et qu’avec ce meurtre horrible, c’était ce que Londres a de plus sordide qui se révélait aux deux enquêteurs…« La partie reprend. » Et cette fois, Holmes et Watson n’en sortiront peut-être pas indemnes.

la-maison-de-soie-anthony-horowitzauteur-éditeur-pagesLe plus célèbre détective privé du 19è siècle, Sherlock Holmes reprend du service, toujours assisté de son fidèle ami et associé, le docteur Watson, mais cette fois-ci ce n’est pas la plume d’Arthur Conan Doyle qui met en scène ses personnages mais son digne successeur, Anthony Horowitz, adoubé par les héritiers de Conan Doyle. Hommage réussi et pari gagné car l’auteur marche dans les pas de Conan Doyle sans pour autant être dans son ombre. Repéré chez Syl, ce titre fut un très bon moment de lecture, à la fois intelligent et plein d’un suspens savamment maitrisé. J’ai trouvé l’univers holmésien bien respecté, sans être pour autant experte sur la question, peut-être que les fidèles de Holmes y trouveront à redire, ce n’est pas mon cas. Pour ma part, je me suis régalée à lire cette nouvelle aventure et j’ai beaucoup aimé retrouver Holmes et Watson, fidèles à mon souvenir.

Holmes et Watson sont donc de retour et en leur compagnie, on retrouve avec grand plaisir les autres protagonistes de leurs enquêtes : Mrs Hudson, la logeuse du 221B Baker Street, Mycroft Holmes, le frère ainé de Sherlock, l’inspecteur Lestrade de Scotland Yard, l’ennemi juré de Holmes : le professeur Moriarty, et Mary, la première femme de Watson. La plume d’Horowitz/Watson, l’atmosphère victorienne et les nombreux clins d’œils aux récits originels font de La Maison de Soie, un bon pastiche holmésien. Et si la mise en place de l’intrigue peut paraître légèrement longue au début, c’est pour mieux ferrer le lecteur, car ensuite, pas de temps mort. C’est bien sûr Watson qui prend la plume pour raconter cette histoire inédite, dont il confit le manuscrit à sa banque afin qu’il soit édité cent ans plus tard, car les évènements relatés pourraient « mettre à mal le tissu tout entier de notre société ».

Tout commence à Londres en 1890, lorsque profitant de l’absence de sa femme, partie retrouver son ancienne employeur, Watson séjourne temporairement chez son ami. Un marchand d’art, Mr Edmond Castairs, se présente au domicile de Holmes afin de solliciter les services du détective : l’homme craint pour sa vie, persuadé d’être poursuivi par le gang des casquettes plates à qui il a eu à faire un an auparavant, en Amérique. Castairs pense que le survivant de ce gang irlandais, Keelan O’Donaghue, en veut à sa vie et veut venger la mort de son frère décédé. Holmes décide d’enquêter et charge Wiggins et sa bande d’Irréguliers de Baker Street, tous des enfants des rues, de retrouver la trace de l’irlandais en cavale. Les Irréguliers accomplissent leur mission et lorsque Holmes, Watson et Carstairs arrivent sur place, ils ne peuvent que constater la mort de l’homme, assassiné. Est-ce bien Keelan O’Donaghue ? Holmes en doute, mais il est aussitôt rattrapé par une autre affaire, le meurtre de Ross, l’un des garçons de la bande des Irréguliers, torturé longuement puis assassiné, retrouvé avec au poignet un ruban de soie blanc, le même qu’a reçu le détective quelques jours plus tôt. Holmes s’en veut d’avoir mis en danger la vie de l’enfant et veut retrouver son assassin, coûte que coûte. Et c’est là, que la seconde enquête démarre, avec le meurtre de Ross, puis celui de sa soeur, dont va être accusé Holmes et qui va le conduire en prison. Le duo va devoir retrouver La Maison de Soie, véritable repère d’une criminalité en col blanc, absolument répugnante et révoltante, pour prouver l’innocence de Holmes et arrêter les vrais coupables, des scélérats sans foi ni loi.

L’auteur, comme Dickens ou Romain Sardou dans Une seconde avant Noël et Sauver Noël, en profite pour nous conter par le menu, le triste et misérable quotidien des petits orphelins londoniens, abandonnés de tous, martyrisés dans les orphelinats ou à la merci du crime organisé. Vivant dans le dénuement le plus total, ils sont contraints de vivre dans des taudis ou à la belle étoile, subir les coups et les maltraitances diverses, jusqu’à la pire d’entre elles (si on peut le dire ainsi).

Deux enquêtes parallèles, des rebondissements, des déguisements et un final que je n’ai pas vu venir, un bon cru que je vous recommande, que vous ayez lu Holmes ou non !

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Lu dans le cadre des challenges God save the livre édition 2013, Challenge VictorienBritish mysteries et Polars Historiques :

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