Londres, 1887. L’inspecteur de Scotland Yard Thomas Pitt est chargé de reprendre l’enquête sur un cambriolage meurtrier commis trois ans plus tôt, au cœur du très chic quartier d’Hanover Close. Un parfum d’espionnage plane autour de l’affaire et Thomas aura une fois de plus besoin de l’aide de sa femme Charlotte et de sa belle-sœur Emily. Dans un milieu très fermé, leur enquête va s’avérer complexe mais aussi très dangereuse et les menaces de mort violente vont aller crescendo, y compris contre Thomas…
A chaque mois, son Anne Perry ! Comme vous le savez déjà, mes copinautes et moi lisons ensemble une enquête de Thomas et Charlotte Pitt, notre couple victorien préféré. Après le palpitant Meurtres à Cardington Crescent lu en octobre, place au neuvième opus de la série, Silence à Hanover Close, qui est à mon sens le meilleur de la série pour l’instant. Un roman foisonnant et plein de rebondissements, où il sera beaucoup d’espionnage mais aussi de deux meurtres, un passage en prison pour notre inspecteur et un dénouement comme toujours très surprenant.
Mais commençons par le début, l’inspecteur Thomas Pitt se retrouve chargé d’enquêter sur une affaire vieille de trois ans : le meurtre de Robert York, un fonctionnaire du ministère des affaires étrangères, commis au cours d’un cambriolage dans le très chic quartier d’Hanover Close. Sa veuve, Veronica York, doit se fiancer à un collègue de son mari, Julian, et le Foreign Office souhaite une enquête approfondie car l’homme est en charge de dossiers sensibles et le ministère craint que Veronica soit une espionne.
Pitt se met alors sur la piste des objets volés chez les receleurs et prêteurs sur gages de Londres, mais sans succès, et il se rend très vite compte que le cambriolage n’est pas l’œuvre de professionnels mais sans doute une mise en scène visant à détourner les soupçons. En effet une mystérieuse femme habillée de rouge cerise a été vue la nuit du meurtre, serait-elle une espionne ? A cause des risques politiques dans une affaire qui pourrait bien relever de l’espionnage au profit de puissances ennemies, le supérieur de Pitt est sur les charbons ardents et ne tarde pas à lui mettre des bâtons dans les roues et comme toujours Charlotte et Emily vont devoir s’en mêler. Charlotte se fait alors passer pour une cousine de province de Jack Radley pour s’introduire auprès de Veronica et sa famille, et sa soeur, qui ne peut faire aucune visite à cause de son veuvage, décide de se faire engager comme camériste de la veuve afin de pouvoir enquêter sur place.
Comme toujours, ce 9è tome est l’occasion de retrouver Thomas, Charlotte, sa soeur Emily, qui, malgré son veuvage, jouera un grand rôle dans cette enquête pleine de rebondissements, lady Vespasia Cumming-Gould pour la résolution de l’énigme et Jack Radley, découvert dans le précédent volume et qui sera une aide précieuse pour Charlotte. Un personnage que l’on retrouvera régulièrement puisque lui et Emily sont amoureux. Caroline Ellisson, la mère de Charlotte et Emily, fraîchement veuve elle aussi, fait également quelques apparitions et elle m’est de plus en plus antipathique d’ailleurs, son regard sur Pitt est vraiment détestable tout comme sa volonté qu’Emily fasse à nouveau un riche mariage.
Silence à Hanover Close donne l’occasion à Anne Perry de ne va pas ménager le couple Pitt et notre inspecteur se verra accusé du meurtre de Cerise et jeté en prison ! L’auteure sait comme toujours ménager les fausses pistes pour conserver son suspens jusqu’au bout et c’est Charlotte qui aura le fin mot de l’histoire lors d’un dénouement très surprenant mais aussi un peu précipité comme c’est trop souvent le cas à mon goût. Vivement le tome 10 !
Lu dans le cadre d’une lecture commune avec Fanny, Claire, Sybille et Céline, et des challenges La plume au féminin édition 2013, God save the livre édition 2013, Anne Perry, Challenge Victorien 2013 et British mysteries :